mardi 11 décembre 2012

Italie : Monti désarçonné par le Cavaliere



Cartoon : F. Descheemaekere
[Presseurop / La Stampa Turin]

La démission du Premier ministre annoncée le 7 décembre inquiète en Italie et à l’étranger. Mais face à la tentative de Silvio Berlusconi d’exploiter le malaise des Italiens, que pouvait faire d’autre le gouvernement technocratique qui a imposé tant d’efforts pour redresser le pays ?

Mario Monti a pris une journée pour réfléchir. Puis il a accompli le seul geste cohérent avec sa personne, sa vie et sa façon de gouverner : assurer le budget 2013 et donner ensuite sa démission. Non seulement il ne pouvait pas accepter de se faire mettre en accusation par celui qui lui avait remis entre les mains un pays en pleine débandade ; non seulement il n’avait pas l’intention de mendier pendant des semaines la confiance sur chaque mesure mais aussi, il ne souhaitait pas parcourir un mètre de plus flanqué de celui qui a décidé que la monnaie unique est la source de tous les malheurs. “Je ne vais pas à Bruxelles pour couvrir ceux qui font des déclarations anti-européennes. Je ne veux rien avoir à faire avec eux”, a dit très clairement Monti au président de la République le 8 décembre, alors qu’il lui annonçait son intention de démissionner.
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Les Italiens luttent pour survivre…


Infographie : F. Descheemaekere

[Agoravox]

Une crise comme les Italiens n’en ont jamais connue. Une crise qui bouscule toutes les certitudes et qui fait craindre un avenir bien sombre.

Le 46ème rapport du CENSIS ne nous pousse en effet pas vraiment à l’optimisme. Son analyse est sans appel : la sécurité de l’emploi est précaire, les traitements et les salaires sont modestes et ne permettent pas d’avoir un niveau de vie décent, des milliers de foyers se trouvent contraints de rogner sur les économies de toute une vie pour survivre. Si on ajoute à ce tableau les dernières mesures prises par le gouvernement, en particulier l’introduction d’une taxe odieuse comme l’IMU (l’impôt municipal unique vise à taxer les biens immobiliers des Italiens - 80 % sont propriétaires, parfois au prix de lourds sacrifices – mais ne vise ni les biens de l’Église, ni les biens des fondations bancaires), on comprend aisément l’attitude de défiance qu’ont les Italiens envers leur classe politique.
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Rééquilibrage du partenariat franco-allemand


Infographie : F. Descheemaekere

Rebalancing the French-German Partnership

[The New York Times]

A chill has settled over the Rhine seven months after the election of François Hollande as president of France, reshuffling the cards in Europe’s perpetual power game.

The cooling of traditionally close French-German relations is partly an intentional step by Mr. Hollande, a Socialist, to demonstrate that he is not in the pocket of the conservative German chancellor, Angela Merkel, but instead wants to change the policy direction of the European Union. It also reflects a fraught process of rebalancing power to accommodate Germany’s greater political heft and economic clout. Despite vows of ever-closer cooperation that are sure to mark the 50th anniversary next month of the treaty that sealed postwar French-German reconciliation, tension is likely to simmer at least until the next German general election, scheduled for September. Mr. Hollande was eager to distance himself from the exclusive alliance his conservative predecessor, Nicolas Sarkozy, had with Ms. Merkel,
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Les "minijobs" pénalisent les vraies embauches en Allemagne


Infographie : F. Descheemaekere

[L'Expansion.com] 

Dans plusieurs secteurs comme la restauration, les "minijobs" ont pris la place de vrais emplois soumis aux charges sociales, selon une étude récente.

Les "minijobs", ces contrats précaires à temps partiel et salaires très bas, empêchent parfois la création de vrais emplois en Allemagne, selon une étude d'un institut dépendant de l'Agence allemande pour l'emploi (BA) diffusée lundi. Les "minijobs", créés lors des grandes réformes du marché du travail de 2003 à 2005 menées par le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, sont des emplois à temps partiel dont la rémunération ne dépasse pas 400 euros par mois -- 450 à partir de janvier prochain -- et qui peuvent être exercés en parallèle de l'aide sociale, ou en plus d'un emploi "traditionnel". Ils sont en outre quasiment dispensés de charges sociales.
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Désenchantés, les Néerlandais replongent dans le populisme


Cartoon : F. Descheemaekere

[Myeurop]

Geert Wilders, le leader populiste néerlandais revient en force dans les sondages. Le grand écart entre libéralisme et travaillisme du gouvernement et sa communication catastrophique, ont sapé le moral des Néerlandais et leur confiance dans la politique. Un parallélisme troublant avec la France.

Au lendemain des élections néerlandaises du 12 septembre, nombreux sont ceux qui se sont réjouis de l'effondrement du populisme. Le pays redevenait "normal". Le "modèle des polders", système politique néerlandais basé sur la tolérance, le compromis et l'équilibre entre les communautés allait reprendre ses droits. On était de nouveau entre soi, entre démocrates sérieux et raisonnables face à la crise. "Retour vers des Pays-Bas ouverts et tolérants" titrait l'hebdomadaire Vrij Nederland. Le tribun populiste Wilders, après l'annonce de sa déroute électorale aux législatives de septembre, avait même versé quelques larmes devant ses troupes atterrées. Certains parlaient déjà de son retrait de la politique. La rumeur d'un exil aux Etats-Unis et d'un travail pour un think tank de droite allait bon train. Pourtant, ceux qui avaient enterré la carrière de Geert Wilders après les dernières élections néerlandaises sont allés un peu vite en besogne. J'avais terminé mon article au lendemain des élections en estimant que "le Parti de la Liberté ne devrait pas s'en remettre de sitôt. A moins d'une nouvelle crise grave de l'euro".
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L’Europe met enfin en place son « brevet communautaire »


Infographie : F. Descheemaekere

[La Croix]

L’Union européenne devrait, mardi 11 décembre, tourner une page historique en créant un brevet communautaire unique. Formé dans les années 1960, le projet a toujours été bloqué, notamment pour des raisons linguistiques.

Que va décider l’Union européenne ?

Il aura fallu cinquante ans à l’Union pour créer un brevet communautaire, qui doit coûter moins cher aux entreprises européennes, car elles n’auront pas à le faire valider dans tous les pays de l’Union. L’enjeu devient urgent. Entre-temps, les États-Unis et la Chine sont devenus les champions mondiaux du dépôt de brevets, avec respectivement 224 000 et 172 000 brevets en 2011, laissant l’UE loin derrière avec 60 000 brevets. L’accord est quasi acquis. lundi 10 décembre, les ministres chargés de la compétitivité dans l’Union ont validé un ultime compromis, que le Parlement européen devrait approuver aujourd’hui à Strasbourg. Une lourde page se ferme donc.
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L'UE reconnaît avoir peu de moyens face à la crise du secteur automobile


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Point.fr]

L'UE a peu de moyens pour répondre à la crise du secteur automobile qui souffre d'un problème de surcapacité en Europe, ont reconnu lundi les ministres européens de l'Industrie lors d'une réunion à Bruxelles. Pourtant, ont souligné les ministres, l'industrie automobile est "un contributeur majeur à la croissance et à l'emploi" dans l'UE.

L'Union européenne compte sur son territoire 180 sites de production, auxquels sont liés des milliers de fournisseurs. Le secteur automobile représente 12 millions d'emplois, contribue pour 70 milliards d'euros à la balance commerciale et investit chaque année près de 28 milliards d'euros dans la recherche et le développement. Or le secteur est en situation de surcapacité en raison d'une chute de la demande.
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