mardi 13 novembre 2012

Social. L’Europe entre rigueur et colère


Infographie : F. Descheemaekere
[Le Progrès]

Demain, « l’Europe d’en bas » descendra dans la rue pour dire non à l’austérité et aux licenciements. En France, des manifestations unitaires sont prévues dans tout le pays. Les Slovènes, eux, remettront « ça » dès samedi contre les baisses de salaire des fonctionnaires et les réductions des aides sociales. En Grèce, la contestation a repris de plus belle avec l’adoption d’un énième plan de rigueur pour 2013.

La crise prend une dimension sociale flagrante. Et au Portugal, ce sont les poètes, qui, après les militaires samedi, ont écrit leur colère hier à l’occasion de la venue de la chancelière Angela Merkel : « Viendra le jour où les peuples n’auront plus rien à manger, à part les riches ». « La crise a déjà pris une dimension sociale flagrante avec le développement du chômage, de la pauvreté et de la précarité. On ne sait pas jusqu’où on pourra accepter une situation sociale qui se dégrade comme cela », analyse Christophe Blot, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques. D’autant qu’aucune embellie économique n’est annoncée avant 2014. L’affaiblissement de la croissance dans les grands pays va se poursuivre dans les prochains mois, notamment en zone euro, prévoit l’OCDE dans ses dernières prévisions publiées hier. Bruxelles partage le même pessimisme et a déjà annoncé une nouvelle zone de turbulences en 2013 : croissance en berne (+0,1%), dérapages budgétaires et un chômage record de près de 12 %.
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Comment les Anglais empêchent l'Europe d'avancer


Infographie : F. Descheemaekere

[L’Expansion]

Le Royaume-Uni menace d'utiliser son veto lors du prochain sommet sur le budget de l'Union. Il s'oppose aussi vivement à l'Union bancaire qui consoliderait pourtant la zone euro. Explications.

Angela Merkel n'est pas très optimiste sur la sortie de crise. Et pour cause: non seulement le cas grec n'est toujours pas réglé, mais les réformes destinées à consolider la zone euro et l'Union européenne n'avancent pas. La faute aux Français? Eh bien non. Cette fois-ci, ce sont les Anglais qui menacent de faire capoter deux réformes majeures : le budget commun et l'Union bancaire.

Un double discours sur l'Union bancaire

Officiellement, le Royaume-Uni est satisfait de voir qu'une supervision bancaire unique se mette en place dans la zone euro. Cette réforme va diminuer les risques de crise au sein de l'Union monétaire. C'est la condition pour que le futur fonds de sauvetage permanent de la zone euro, le MES, puisse prêter directement aux banques sans passer par les Etats, évitant ainsi d'alourdir leur dette. 
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La soif de pétrole de la planète va continuer à augmenter


Infographie : F. Descheemaekere

[AFP] 

La demande pétrolière mondiale et les prix de l'or noir vont continuer à grimper dans les décennies qui viennent, portés par la consommation liée aux transports, a prédit lundi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) 

La demande pétrolière mondiale et les prix de l'or noir vont continuer à grimper dans les décennies qui viennent, portés par la consommation liée aux transports, a prédit lundi l'Agence internationale de l'énergie (AIE). La demande de brut va augmenter de 14% d'ici 2035 pour atteindre 99,7 millions de barils par jour (mbj), indique l'AIE dans son World Energy Outlook, sa grande étude prospective annuelle. Cela dépasse de 700.000 barils ce qu'elle anticipait un an plus tôt. L'AIE, qui défend les intérêts des pays consommateurs, table aussi sur un prix moyen du baril de brut autour de 125 dollars le baril en 2035 (en dollars constants), contre environ 107 dollars cette année, alors qu'elle prédisait l'an dernier un prix du baril de 120 dollars à cet horizon.
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Le "made in France" et ses limites industrielles

Infographie : F. Descheemaekere
[Le Monde.fr]

La photo d'Arnaud Montebourg posant en "une" du magazine du Parisien en marinière avec une montre française et un produit ménager tricolore n'a pas fini de faire des vagues. Le ministre du redressement productif voudrait remettre au goût du jour le "made in France", au point d'envisager la création de rayons consacrés aux produits français dans les supermarchés. Est-ce le retour du "patriotisme économique" exalté aussi en 2005 par Dominique de Villepin ?

Pascal Lamy, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a tiré le signal d'alarme en redoutant que l'on glisse du "patriotisme économique " au "protectionnisme économique". L'ancien directeur de cabinet de Jacques Delors avait déjà jugé que la "démondialisation", prônée par M. Montebourg il y a un an au moment de la primaire socialiste, était "un concept réactionnaire". Pour M. Lamy, qui l'a redit, dimanche 11 novembre, à l'émission "Internationales TV5 - Le Monde", "l'économie mondiale suppose que, pour bien exporter, vous importiez plus". A l'heure où les chaînes de production se sont globalisées, "freiner vos importations revient à pénaliser vos exportations", insiste-t-il. Le "made in France" est-il ringard ?
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«Si la France s’effondre, l’Europe aussi»


Infographie : F. Descheemaekere

[Libération]

Interview Josef Joffe, spécialiste allemand des relations internationales, pointe les faiblesses de l’Hexagone.

Josef Joffe est spécialiste des relations internationales. Membre du comité éditorial de l’hebdomadaire allemand Die Zeit, il a également été chercheur à la Hoover Institution et à l’International Institute for Strategic Studies. Auteur de plusieurs ouvrages de stratégie transatlantique, il est membre du conseil d’administration de l’American Institute for Contemporary German Studies.

Quelle est l’image de la France aujourd’hui en Allemagne ?

C’est une image empreinte d’inquiétude. Il est désormais entré dans toutes les têtes que la Grèce est un pays assisté, qui devra pendant des années encore être soutenu par les autres, notamment par l’Allemagne. Mais maintenant, c’est la «Douce France» - un pays que même l’Allemagne ne pourrait pas sauver - qui figure au premier plan des préoccupations. On peut dire que l’époque de De Gaulle et Adenauer, Schmidt et Giscard d’Estaing, Kohl et Mitterrand est révolue.
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Europe : les différents systèmes de santé


Infographie : F. Descheemaekere

[La Dépêche]

Le Haut conseil de la santé publique a rendu un rapport en mars 2012 sur les systèmes de santé en Europe, leurs convergences et leurs contrastes. On y apprend qu'avec 11,2 % de son PIB alloué à la santé, la France est le pays de l'Union européenne aux dépenses de santé les plus élevées, suivie de près par l'Allemagne et l'Autriche (10,5 %) ainsi que la Belgique (10,2 %). Mais si l'on prend comme indicateur de comparaison les dépenses de santé par habitant, la France n'arrive plus qu'en 6e position, le Luxembourg tenant le premier rang.

Concernant le nombre de lits hospitaliers disponibles, la France se situe au 8e rang de l'UE avec 685 lits pour 100 000 personnes. Assez loin de l'Allemagne, première avec 825 lits, mais rien à voir avec les deux derniers, le Royaume-Uni (337) et l'Espagne (325). Ceci expliquant peut-être cela, la France est dans la moyenne basse pour le nombre d'hospitalisations de plusieurs jours, alors qu'elle est l'une des championnes de l'hospitalisation de jour (moins de 24 heures), avec le Royaume-Uni et la Belgique. La durée moyenne de séjour à l'hôpital, quelle que soit la pathologie s'établit ainsi à 5,7 jours en France, la troisième plus faible de l'UE. Un chiffre synonyme, à tout le moins, d'une recherche d'économies pour les hôpitaux publics.
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La croissance au Japon pâtit du contexte économique mondial dégradé

Infographie : F. Descheemaekere
[Le Monde.fr] 

Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a régressé de 0,9 % au troisième trimestre par rapport au précédent (– 3,5 % en rythme annualisé), notamment en raison de la détérioration de la conjoncture internationale, qui amoindrit les exportations, a annoncé lundi le gouvernement.

Il s'agit du premier recul constaté en trois trimestres, du fait d'une baisse des commandes en provenance d'Europe, où la crise sévit, et de Chine avec laquelle le Japon traverse une phase de tensions diplomatiques qui rejaillissent sur le commerce bilatéral. Sur le marché intérieur, les dépenses des ménages ont pâti de la diminution des primes d'été et de la fin de subventions étatiques à l'achat de véhicules écologiques. Ces chiffres préliminaires ne constituent pas une surprise, les récents indicateurs économiques laissant augurer une telle dégradation. Le gouvernement a, en outre, révisé les données antérieures, révélant ainsi que le Japon a également subi une petite décroissance au 4e trimestre 2011, et non une amélioration.
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