mercredi 24 octobre 2012

Londres offre à Berlin sa vision minimaliste de l'Europe


Infographie : F. Decheemaekere

[Le Nouvel Observateur]

Le chef de la diplomatie britannique a fait part mardi à l'Allemagne de la "désillusion" des Britanniques envers l'Union européenne et présenté une vision minimaliste en conflit direct avec les plans de Berlin pour la zone euro.

Le secrétaire au Foreign Office n'a laissé aucun espoir de compromis à son puissant partenaire qui craint un désengagement progressif des Britanniques de l'UE. "Les gens ont le sentiment que l'UE ne fonctionne que dans un sens, qu'elle est une grosse machine à aspirer les processus de décision au détriment des parlements nationaux", a déclaré William Hague lors d'une conférence organisée à Berlin. "Ce gouvernement de coalition est attaché au rôle moteur de la Grande-Bretagne dans l'UE mais je dois aussi être franc: la désillusion envers l'UE en Grande-Bretagne n'a jamais été aussi profonde", a-t-il ajouté. Cette critique est l'une des plus sévères de Londres ces derniers mois. L'Allemagne est de plus en plus irritée par l'euroscepticisme manifesté par le gouvernement de David Cameron sous la pression de la frange hostile à l'UE au sein du Parti conservateur.
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UE: la Commission soutient la taxe Tobin

Infographie : F. Descheemaekere

[Le Figaro]

La Commission européenne a soutenu aujourd'hui l'initiative, désormais portée par dix pays, d'introduire une taxe sur les transactions financières (TTF), afin que le secteur financier participe à l'effort de réduction des déficits publics.

"Je suis heureux que dix Etats souhaitent mettre en place une taxe sur les transactions financières telle qu'elle a été définie à l'origine par la Commission" a déclaré dans un communiqué José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. Les dix Etats favorable à l'introduction de cette taxe sont: la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Grèce, l'Italie, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie et l'Espagne. Cette proposition d'une TTF n'ayant pas recueilli l'unanimité au sein des vingt sept membres de l'Union européenne en juin, il fallait qu'au moins neuf d'entre eux s'engagent dans le projet pour que le projet, lancé en septembre 2011 par la CE, ne devienne pas lettre morte.
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Erasmus coûte-t-il si cher ?


[Courrier International / Le Temps]

Le plus célèbre des programmes européens, qui vient de fêter son vingt-cinquième anniversaire, est menacé par les restrictions budgétaires. Le 23 octobre, la Commission va réclamer aux Etats membres une rallonge pour boucler 2012. Et pour 2013, rien n'est assuré. Erasmus n’est pas menacé de disparition : depuis le cri d’alarme lancé le 1er octobre par le président (français) de la Commission du budget du Parlement européen, Alain Lamassoure, les responsables communautaires s’efforcent de rassurer universités, étudiants et professeurs.

Non, Erasmus n’est pas en cessation de paiement malgré les difficultés rencontrées pour boucler le nouveau projet de budget 2013 du Fonds social européen (FSE) qui le finance. Et oui, ce programme créé en 1987 – il a fêté ses 25 ans en septembre – fait partie des actions prioritaires de l’Union européenne (UE). Pourquoi tant de craintes alors ? La raison, évoquée à juste titre par Alain Lamassoure, est d’ordre budgétaire. Alors que les étudiants des vingt-sept pays de l’UE et des quelques Etats partenaires (Suisse, Norvège, Islande, Liechtenstein, Croatie, Turquie) viennent d’effectuer leur rentrée universitaire, une nouvelle impasse se dessine à Bruxelles. Le projet de budget de l’UE pour 2013 n’est toujours pas approuvé. Pis : le cadre budgétaire pluriannuel 2014-2020, pour lequel la Commission demande 972 milliards d’euros – contre 865 milliards pour 2007-2013 –, risque de faire l’objet, lors du sommet européen du 22 novembre qui lui sera consacré, d’une bataille rangée entre le Royaume-Uni et les autres Etats membres.
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Ailleurs en Europe, le choc de compétitivité a déjà lieu


Infographie : F. Descheemaekere

[L’Expansion]

En Irlande, en Espagne, au Portugal, en Grèce... Partout autour de nous, la compétitivité se redresse, grâce notamment à une baisse forcée du coût du travail.

La France risque d'attendre longtemps son choc de compétitivité. Le gouvernement a peu de marges de manoeuvres budgétaires pour réduire le coût du travail. Et les réformes qui permettent d'augmenter la compétitivité hors coût (favoriser l'innovation, par exemple) prennent du temps. Pendant ce temps, les autres pays européens ne restent pas les bras croisés. Chez plusieurs nos voisins, la compétitivité se redresse rapidement. Il faut dire que dans ces pays, la crise s'est accompagnée d'une réduction importante du coût du travail. Un effort qui permet aujourd'hui aux exportations d'afficher des performances impressionnantes. L'Irlande par exemple. L'ancien Tigre celtique a affiché au mois d'août une croissance des exportations de 18% sur un an, alors que la France enregistrait sur la même période une hausse inférieure à 3%. Ce rebond des exportations est à la mesure des efforts effectués sur les coûts ces dernières années.
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L’Europe met les voitures sud-coréennes hors de cause

Infographie : F. Descheemaekere

[La Croix]

Pour la Commission européenne, le marché français n’a pas souffert du nouvel accord de libre-échange entre l’UE et la Corée du Sud.

« La France ne peut pas, seule, redistribuer les cartes du commerce mondial. »  Sur un ton singulièrement vindicatif pour un commissaire européen, le Belge Karel De Gucht s’en est pris au ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, l’accusant dans un entretien publié mardi 23 octobre par Le Figaro  d’être « contre la mondialisation »  et « protectionniste » . Mais, au-delà des divergences de vues entre le ministre socialiste et le commissaire au commerce, membre du parti libéral flamand (Open VLD), l’exécutif communautaire a dû expliquer son refus d’introduire un mécanisme de surveillance sur les importations de voitures en provenance de Corée du Sud,
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Cannabis: l'Europe en plein smog


Infographie : F. Descheemaekere

[Myeurop]

Le sujet de la dépénalisation du cannabis n'en finit pas de revenir sur la table en France. Au regard de l'évolution de la consommation en Europe, il reste cependant difficile de valider l'efficacité respective des politiques de tolérance ou de répression. 

Chaud-bouillant. Le sujet l'est à ce point en France que le gouvernement se refuse à ouvrir le débat sur la dépénalisation du cannabis qu'appellent pourtant de leurs voeux certains ministres (Vincent Peillon après Cécile Duflot). Personne ne peut honnêtement prétendre que la législation actuelle - plutôt répressive, du moins dans les textes - soit parvenue à endiguer l'envol de la consommation chez les jeunes. Mais il est tout aussi difficile de démontrer que les réglementations tolérantes en vigueur dans de nombreux pays européens ont apporté la preuve de leur efficacité. Malgré cela, un tour d'Europe est toujours riche d'enseignements, ne serait-ce que pour rappeler qu'un problème complexe ne saurait trouver des solutions simples ou univoques.
Quelques pays répressifs
Parmi les politiques suivies sur le continent à l'égard des drogues "douces" (notion qui, au passage, n'est retenue que dans quatre pays), on peut qualifier de "répressives" celles qui font de la consommation de cannabis une infraction pénale assortie de sanctions.
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Le casse-tête européen des OGM


Infographie : F. Descheemaekere

[Euractiv]

Sujet de société sensible, les OGM cristallisent les divisions et tensions au sein de l’UE depuis plusieurs années. Après l'étude Séralini, la France demande une révision des procédures d'autorisation. Le dossier est déjà en négociation à Bruxelles.

Le dossier des organismes génétiquement modifiés (OGM) empoisonne les relations entre la Commission et les États depuis plus une décennie. Les deux parties se partagent les compétences sans jamais arriver à se mettre d'accord. Si la première s’est toujours montrée résolument favorable à leur culture, les gouvernements nationaux rechignent à cette idée, pressés par des opinions publiques majoritairement opposées aux OGM. L’étude du scientifique français Gilles-Eric Séralini publiée à la mi-septembre a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique et des remous jusqu’à Bruxelles.
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