lundi 22 octobre 2012

Europe : deux pas en arrière

Infographie : F. Descheemaekere

[Les Echos]

Faire d'un échec un succès ! L'Union européenne est passée maître dans l'art difficile de la communication de crise. Elle en a apporté une nouvelle preuve vendredi dernier au petit jour. Il fallait en effet un certain aplomb pour présenter comme une réussite l'accord conclu à l'issue du sommet européen sur la mise en place d'un mécanisme commun de surveillance des banques du continent à compter du 1 er janvier 2013.

D'abord, parce que l'on croyait que cet accord avait été déjà conclu lors du sommet européen de juin. Mais on avait manifestement mal lu les conclusions de cette réunion ! Le diable est souvent dans le détail, et il ne fallait pas confondre une intention et une décision. Après tout, ce n'est pas la première fois depuis le début de la crise de la zone euro que les Européens font du neuf avec du vieux. Surtout, parce que le compromis trouvé à la veille du week-end marque une franche reculade par rapport à ce que tout le monde avait en tête depuis l'été. Il semblait en effet acquis que l'adoption d'une supervision bancaire commune était un des rouages de résolution de la crise. Que cet abandon de souveraineté ouvrirait la voie au sauvetage direct des banques les plus fragiles du continent par les fonds européens d'urgence. De quoi soulager les Etats en difficulté, à commencer par l'Espagne. Eh bien, il y a fort à parier qu'il n'en sera rien.
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Malgré son Nobel, l’Union européenne connaît une crise de confiance sans précédent


Infographie : F. Descheemaekere
[Slate.fr]

Jamais elle n’a été aussi impopulaire qu’aujourd’hui auprès des peuples qui la composent, et les politiques actuellement menées risquent de ne pas arranger les choses.

Ruse de l’Histoire, l’Union européenne se voit attribuer le Nobel de la Paix au moment même où elle suscite une défiance record au sein des peuples européens. Et il est peu probable que la reconnaissance universelle et symbolique de son rôle pour la paix suffise à surmonter une crise de confiance inégalée dans l’histoire de la construction européenne, et s’enracinant chaque jour plus profondément dans les difficultés économiques et sociales, le chômage en hausse et l’austérité. La dernière livraison de l’Eurobaromètre, cette grande enquête quantitative réalisée tous les six mois depuis 1999 dans chacun des 27 pays de l’Union par TNS Sofres pour la Commission européenne, livre un implacable constat: jamais l’Union européenne n’a été aussi impopulaire qu’aujourd’hui auprès des peuples qui la composent. Six Européens sur dix se disent aujourd’hui défiants à l’égard de l’Union européenne alors que seuls 31% lui manifestent encore leur confiance. En deux ans, par rapport à l’automne 2010, la défiance a progressé de quinze points quand la confiance reculait dans le même temps de douze points.
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Sur l'Europe, Cameron tenté par l'appel du large


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Figaro.fr]

David Cameron est sur le point de livrer une série de batailles européennes qui pourraient redéfinir de façon drastique la place de la Grande-Bretagne dans l'UE. Voire, conduire à son départ de l'Union.

David Cameron est désormais acquis à l'idée d'organiser un référendum sur la question européenne après les élections de 2015, cédant à la pression permanente de son aile droite eurosceptique. S'il se dit personnellement - mais du bout des lèvres - favorable au maintien du pays dans l'Europe, il refuse le «statu quo». «Nous devons négocier un nouvel accord avec Bruxelles et le soumettre à l'approbation du peuple», a-t-il répété mercredi. Un diplomate européen observe avec inquiétude «un glissement progressif vers un éloignement, à chaque fois que Cameron s'exprime». Pour les eurosceptiques, la crise de l'euro offre une occasion en or à la Grande-Bretagne de prendre le large. Le détricotage a commencé. Lundi, Londres a annoncé son intention de se retirer de 130 dispositifs communautaires sur la justice et la police, comme le mandat d'arrêt européen ou le partage de fichiers ADN. Les Anglais veulent profiter d'une fenêtre d'«opt-out» en 2014 prévue par le traité de Lisbonne, quitte à renégocier ensuite leur retour dans certains de ces domaines de coopération, pour autant que Bruxelles l'accepte.
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14 millions de jeunes européens ne sont ni étudiants, ni travailleurs ni en formation


Infographie : F. Descheemaekere

[Slate.fr]

Ils sont 14 millions en Europe, ont entre 15 ans et 29 ans et sont exclus de toute forme de scolarité ou d’emploi. Eurofound, l’agence d’études et de recherches de l’Union européenne, les appelles les «Neets» pour «Not in Employment, Education or Training» («Ni en emploi, ni en étude, ni en formation»). Son étude, qui vient de paraître et dont le Guardian détaille les principaux résultats, confirme l’ampleur de l’impact de la crise sur les jeunes générations des pays de l'Union.

En moyenne, les Neets constituent 15,4% de leur population de référence (les jeunes de 15 ans à 29 ans), mais cette moyenne masque d’importantes disparités: en Italie, ils sont plus de 35% d’une génération, 22% en Irlande et seulement 6,6% au Luxembourg. Avoir un faible niveau d’éducation, être issu de l’immigration ou souffrir d’un handicap sont les trois principaux facteurs de risque qui augmentent la probabilité pour un jeune de faire partie de cette classe laissée pour compte. 22% des jeunes de moins de 25 ans de l’Union européenne recherchent un emploi. 5,4 millions de personnes sont concernées. En Espagne et en Grèce, c’est plus d’un jeune sur deux qui est touché par le chômage. Et l’étude Eurofound précise qu’en 2011, 42% des jeunes en emploi l’étaient dans le cadre d’un contrat de travail temporaire.
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L’industrie photovoltaïque compte produire jusqu’à 25 % de l’électricité en 2030


Infographie : F. Descheemaekere

[Euractiv]

Aucun problème technique n’empêchera à long terme l’intégration à grande échelle de l’énergie solaire dans le réseau électrique en Europe, selon un rapport de l'association européenne de l'industrie photovoltaïque. 

L’industrie photovoltaïque réprésentera 15 % de la production d'électricité en Europe en 2030 ou 25 % « en cas de changement de paradigme », indique le rapport de l'EPIA, publié le mercredi 17 octobre Les faillites des entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables, victimes de la combinaison de la chute des prix, de leur surcapacité et de la réduction des subventions publiques, ont révélé les fragilités de cette industrie, ouvertement critiquée. Les producteurs d'énergie solaire souhaitent démontrer la viabilité économique de leur production, et notamment leur capacité à soutenir les fluctuations de l'offre et de la demande d'électricité.
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Etats-Unis : Hyperpuissance ? Vingt ans après, le repli


Infographie : F. Descheemaekere

[Diploweb]

Géopolitique des Etats-Unis et du monde. Chercheur installé aux Etats-Unis, Arnaud Blin propose ici une ample réflexion sur les contradictions de la puissance américaine. Il montre comment Barack Obama a payé l’addition de son prédécesseur sans véritablement parvenir à changer le cap imposé par G.W Bush. L’influence globale de Washington s’est considérablement affaissée. L’auteur envisage le repli des Etats-Unis et ses conséquences géopolitiques pour le monde.

VINGT ANS après la « Fin de l’histoire » [1], quelles nouvelles de l’ « Hyperpuissance » ? A l’instar de la trilogie des Mousquetaires de Dumas, le Vingt ans après de l’Amérique post- guerre froide (ou post-moderne si l’on préfère) nous a gratifié d’aventures rebondissantes qui nous incitent à dresser un bilan improbable de ces deux dernières décennies. A l’heure où se profile une élection présidentielle importante, cet inventaire devrait nous aider à mieux comprendre si l’Amérique aura dans l’avenir la volonté de s’engager activement dans les affaires de ce monde ou si, au contraire, elle renoncera à assumer les responsabilités qui lui incombent en tant que première puissance mondiale.
Les Etats-Unis et le paradoxe de la puissance
Dans le domaine du sport, on dit souvent qu’il est plus difficile de défendre un titre que de l’acquérir.
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Hausse des coûts et diminution des exportations poussent les entreprises chinoises à se délocaliser dans les pays du sud-est asiatique voisins


Infographie : F. Descheemaekere
Higher costs forcing firms to relocate

[China Daily]

Rising wages and shrinking export demand are forcing manufacturers to relocate to neighboring Southeast Asian nations and many that remain are seriously considering moving, a foreign trade official from the Ministry of Commerce said.

The official, who declined to be named, said that "nearly one-third of Chinese manufacturers of textiles, garments, shoes and hats "are now working" under growing pressure" and have moved all, or part of their production, outside China in what he called the great industrial transfer. Favored destinations are usually members of the Association of Southeast Asian Nations, especially Vietnam, Indonesia and Malaysia.
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