vendredi 19 octobre 2012

L'UE s'engage sur la supervision bancaire


Infographie : F. Decheemaekere

[Le Nouvel Observateur]

Les dirigeants européens ont confirmé dans la nuit de jeudi à vendredi à Bruxelles que l'ensemble des 6.000 banques de la zone euro seraient soumises à une supervision unique à partir du 1er janvier 2014, mais ils ont donné un peu plus de temps à la Banque centrale européenne pour mettre en place ce dispositif.

La Commission européenne, soutenue notamment par la France, souhaitait une entrée en vigueur progressive à partir du 1er janvier 2013 mais l'Allemagne et plusieurs autres pays européens jugeaient ce délai irréaliste. Les Vingt-Sept ont confirmé leur intention de s'accorder sur le cadre légal de ce dispositif d'ici la fin de l'année. Mais l'entrée en vigueur de ce mécanisme de supervision ne sera effective que "courant 2013", ont dit plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
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Enfin une vision de l'Europe


Infographie : F. Descheemaekere

[Les Echos]

Par Eric Le Boucher Directeur de la rédaction - Enjeux Les Echos

Le Parti socialiste est arrivé au pouvoir sans être prêt sur aucun sujet, ou presque. Il lui manquait d'abord une stratégie claire en matière économique et une vision européenne pour l'avenir. Sur le premier manque, l'interview donnée hier par Pierre Moscovici dans ces colonnes apporte un début de réponse. Le ministre de l'Economie annonce des réformes structurelles « continues et profondes ». [...] Sur le deuxième sujet, l'Europe, le président de la République a été plus convaincant dans une interview donnée à plusieurs journaux européens (1). La France dessine enfin une vision.Jusqu'ici, sous Nicolas Sarkozy comme aux premiers mois de François Hollande, la France manquait d'arguments stratégiques. Depuis le début de la crise des dettes, l'Allemagne freine sur tout, en affirmant : « Je ne peux avancer ni vite ni beaucoup parce que nous devons respecter les textes européens et que je suis sous la surveillance démocratique scrupuleuse du Bundestag et de ma Cour constitutionnelle. » La seule issue est de faire l'union politique.
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Bruxelles, terre d’asile des jeunes Français


Infographie : F. Descheemaekere

[Slate.fr]

Bruxelles, le XXIe arrondissement de Paris? Ils n’y vont pas pour planquer leur sous, plutôt pour commencer à en gagner. De plus en plus de jeunes travailleurs quittent la France pour tenter leur chance en Belgique.

Bernard Arnault veut partir en Belgique? Il n'est pas le seul. Des Français un poil moins fortunés et un tantinet plus jeunes que lui se pressent dans le Paris-Bruxelles. Et contrairement à «l’homme le plus riche de France», ceux-là migrent en espérant bien payer des impôts: c’est qu’ils auront trouvé du boulot. «Un nombre grandissant de jeunes Français sont tentés de partir à l'étranger, et notamment en Belgique francophone, pour commencer leur vie professionnelle», explique Éric Verhaeghe, fondateur du cabinet Parménide et auteur de Faut-il quitter la France? Motif de leur exil? «Le marché français du travail est de moins en moins motivant pour eux.» «La France ne s'est pas encore préoccupée du phénomène émigratoire qui la touche parmi les jeunes diplômés. Et s'agissant de la Belgique, l'attention est surtout attirée par l'évasion fiscale », note-t-il. Or, celle-ci n’explique pas tout. Le nombre de Français installés dans la région Bruxelles-Capitale est en perpétuelle hausse. L’Institut bruxellois de statistique et d’analyse en recensait 50.000 en 2010, contre 34.000 dix ans plus tôt.
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L'austérité en Europe contestée par des économistes


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Figaro.fr]

L'OFCE s'alarme de l'effet récessif des plans d'économie généralisés en Europe, qui freine d'autant la baisse des déficits.

Le message est on ne peut plus clair: l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) intitule sa dernière note de perspectives économiques «la débâcle de l'austérité». Ces experts, traditionnellement jugés keynésiens, se défendent de toute idéologie. «Notre analyse s'appuie sur les faits», insiste Xavier Timbeau, le directeur des prévisions, qui dresse un sombre panorama sur 2012 et 2013. Selon l'OFCE, la zone euro va enchaîner deux années de récession, à 0,5% et 0,1% du PIB. Les pays du Sud seront les plus touchés: l'Espagne, l'Italie, le Portugal et surtout la Grèce avec un recul de presque 10 points de PIB. «Il y a dans cette zone un vrai risque de désintégration politique et sociale», alerte Timbeau. L'Allemagne reste la locomotive européenne - 0,8% de croissance en 2012 et 0,6% sur 2013 - tandis que l'économie française sera en stagnation.
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L'Espagne, sombre reflet d'une zone euro de plus en plus malade de son austérité


Infographie : F. Descheemaekere
[France24]

Les prévisions 2012-2013 du cercle de réflexion l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dressent un bilan alarmiste de l'économie européenne avec son grand malade du moment : l'Espagne. Mais la France serait aussi en sursis.

Le sommet des chefs d'État et de gouvernement européens durant lequel ils devront se pencher sur l’union bancaire et budgétaire s’est ouvert jeudi 18 octobre à Bruxelles, alors que les perspectives économiques sont de plus en plus moroses pour la zone euro. Si on s’en tient, du moins, aux chiffres avancés par l’Observatoire français des conjonctures européennes (OFCE). Selon ce cercle de réflexion économique français, l’Union européenne (UE) ne devrait pas échapper à une recession en 2012 et 2013 (-0,5 % cette année et -0,1 % l’an prochain). Principale fautive : l’austérité tous azimut qui s’est emparée de l'ensemble des pays de la zone euro.
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La Chine veut puiser dans l'expérience sociale européenne


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Monde]

Au cours des deux dernières années, les relations entre la Chine et l'Europe ont beaucoup progressé. Dans l'ensemble, elles sont bonnes. Nous n'avons aucun conflit grave, en dépit de quelques problèmes comme les demandes antidumping. Mais c'est naturel : l'Europe est un grand partenaire stratégique de la Chine.

Cui Hongjian, 42 ans, directeur des études européennes à l'Institut chinois d'études internationales, nous reçoit au siège de cet organisme associé au ministère des affaires étrangères, à Pékin. Le commerce entre la Chine et l'Union européenne (UE) a quadruplé au cours des dix dernières années. Avec 428 milliards d'euros d'échanges en 2011, l'Union européenne est aujourd'hui le premier partenaire commercial de la Chine et son premier débouché à l'export, tandis que la Chine est le second partenaire de l'Europe, derrière les Etats-Unis. Comme l'un des principaux points communs entre la Chine et l'Europe, M. Cui cite le souhait d'un "développement pacifique". "Quand l'Europe propose une intervention militaire quelque part, c'est pour arrêter quelque chose, pas pour en retirer quelque chose, dit-il en référence aux Etats-Unis. Nous aussi, nous partageons une vision multipolaire du monde, même s'il nous arrive d'avoir une idée différente de ce concept. Pour l'Europe, multipolarité signifie multilatéralisme.
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Chine : Le déséquilibre démographique génère des trafics

Photo : F. Descheemaekere ©   
[20minutes]

Tania Angeloff, Sociologue, elle a codirigé l'ouvrage collectif « Chinoises au XXIe siècle » (Ed. La Découverte).

Est-ce toujours une tare d'avoir une fille aujourd'hui en Chine ?

C'est un handicap économique car, traditionnellement, c'est le garçon qui subvient aux besoins de la famille. D'où les avortements sélectifs, les abandons et les négligences envers les petites filles, qui conduisent à un déséquilibre démographique important : la Chine compte 118 garçons pour 100 filles. Sur une population totale de 1,350 milliard d'habitants, cela représente plusieurs millions de filles manquantes.

La politique de l'enfant unique a-t-elle accentué ce phénomène ?

Absolument. Sous Mao, les infanticides de filles avaient été réduits parce que les Chinois étaient encouragés à faire beaucoup d'enfants. Aujourd'hui, malgré un discours politique toujours égalitaire, cette politique pousse les plus pauvres à « sélectionner » les garçons, susceptibles de les aider au mieux économiquement.
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