mercredi 17 octobre 2012

L'Europe s'apprête, une fois de plus, à aborder les sujets qui fâchent


Infographie : F. Descheemaekere

[L'Expansion.com avec AFP]

Le sommet étape qui démarre jeudi sera l'occasion, pour les européens, de discuter des propositions d'Herman Van Rompuy sur la mutualisation de la dette. Mais peu d'avancées sont attendues tant les sujets de discorde restent nombreux.

Budget de la zone euro, union bancaire, mutualisation de la dette: les Européens vont confronter leurs points de vue sur les moyens de renforcer l'Union monétaire lors d'un sommet jeudi où les sujets brûlants liés à la crise devraient être laissés de côté. Sauf coup de théâtre, la Grèce et l'Espagne ne devraient pas être au menu. Le rapport des créanciers d'Athènes n'est toujours pas prêt et Madrid profite actuellement de la baisse de ses taux d'emprunt pour différer une demande de sauvetage de son économie qui viendrait s'ajouter à l'aide déjà accordée à ses banques. C'est donc à un "sommet d'étape" auquel le président de l'UE, Herman Van Rompuy a convié les dirigeants des 27, afin d'explorer les pistes pour aller plus loin dans l'intégration économique, et mieux articuler discipline et solidarité. L'idée est d'aboutir à des décisions lors du sommet de décembre. Le principal débat politique porteur de tensions est celui entre les 17 membres de la zone euro et les 10 autres pays de l'UE, résume une source européenne.
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L'Europe prix Nobel de la paix : quel message pour le reste du monde ?


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Monde]

Par Karoline Postel-Vinay, directrice de recherche au CERI - Sciences Po

Il y a des prix Nobel de la paix dont l'évidence saute aux yeux, et d'autres qui sont moins consensuels. Celui de 2012, attribué à l'Union Européenne, fait manifestement partie de la seconde catégorie. Connue avant même l'annonce officielle, grâce à une "fuite" de la télévision publique norvégienne, la décision du comité Nobel a instantanément déclenché une tornade de commentaires médiatiques à travers le monde, dont il ressort une certaine perplexité. "Est-ce un bon choix ?", a-t-on pu lire un peu partout sur la Toile. "La majorité des Norvégiens sont contre l'entrée de leur pays dans l'UE", a noté, un peu à court d'idées, le Bangkok Post, le quotidien anglophone de Thaïlande. Vu de loin, voire de très loin – car internet n'abolit pas toutes les distances – que représente ce prix Nobel de la paix pour l'Europe ? L'argument principal du comité Nobel est que la construction européenne depuis 1945 a donné naissance à un espace où la guerre est impossible. C'est vrai pour l'Europe de l'Ouest, pas pour l'ensemble du continent, à moins d'oublier la terrible guerre de l'ex-Yougoslavie.
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N’oublions pas l’OTAN


Infographie : F. Descheemaekere

Don’t Forget NATO

[The New York Times]

In awarding this year’s Nobel Peace Prize to the European Union, the Nobel committee quite rightly noted the E.U.’s critical role in Europe’s transformation “from a Continent of war to a Continent of peace.” But as Europeans celebrate what they have accomplished since World War II, they should not forget that without the United States and NATO, they could not have been successful.

By creating economic interdependence and then building deep political, cultural and societal ties, the Union enabled Western Europeans — and later Central and Eastern Europeans — to build prosperity. The horror of two world wars receded into the past. But prosperity is only possible when security is assured. And without the United States and NATO, peace would not have been possible. Founded in 1949, an alliance built among the United States, Canada and Western Europe guaranteed Western Europeans that they would not be overrun by Soviet tanks.
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La crise de la dette redessine la carte de l'Europe

Infographie : F. Descheemaekere


[La Tribune]

Le succès de la N-VA indépendantiste en Flandre, la montée du séparatisme en Espagne, mais aussi la recentralisation projetée en Italie : autant d'exemples qui prouvent que la crise de la dette a aussi des conséquences géopolitiques au sein même de l'Europe.

La victoire de Bart de Wever à Anvers ce dimanche soir est plus qu'un avertissement pour la Belgique. C'est un véritable avertissement pour toute l'Europe qui aurait bien tort de ne pas l'écouter aussi attentivement que les sirènes un peu trop flatteuses du comité Nobel d'Oslo. Elle est le signe que la gangrène de la crise de la dette gagne désormais l'architecture politique du vieux continent. Certes, le nationalisme flamand ne date pas de la crise grecque. Pas plus que l'autonomisme catalan ou basque. Mais il serait naïf de penser que le vent favorable à ces mouvements ces derniers mois est totalement indépendant des turbulences que traverse l'Europe depuis deux ans et demi. Si elle n'est pas la cause, la crise de la dette peut être un accélérateur. Du reste, l'histoire est bien là pour nous rappeler que les crises de la dette souveraine ont quasiment systématiquement des conséquences politiques.
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La privatisation fantasmée de la sécurité sociale en Europe


Infographie : F. Descheemaekere

[Euractiv]

Trois mots glissés dans deux textes européens ont suffi à mettre le feu aux poudres : "sécurité sociale obligatoire". La Commission se défend de vouloir la privatiser, les politiques agitent leur chiffon rouge et les assureurs doutent de l'aubaine. 

 « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». L’adage illustre à la perfection le débat qui émerge à Bruxelles sur le sort réservé à la sécurité sociale. Soulevée par Mediapart, la polémique sur la participation accrue du secteur privé dans la couverture sociale de base a éclaté à la faveur d’un texte sur les marchés publics initialement publié le 20 décembre. Le même jour, la Commission a présenté un autre projet de directive sur les contrats de concession. Ses dispositions sur la sécurité sociale, identiques à celles sur les marchés publics, sont passées encore plus inaperçues. « Cas très théorique » Au même titre que la construction de piscines, l’achat de matériel hospitalier, ou les transports urbains, la sécurité sociale pourrait donc faire l’objet d’un appel d’offre ou d’une délégation de service public. Seule différence, la Commission n’impose pas le recours à la mise en concurrence. Elle l’évoque comme un moyen de couvrir divers besoins, sans remettre en cause le bien-fondé du modèle public décliné en Europe (sécurité sociale en France, National Health Service au Royaume-Uni, servizio sanitario nazionale en Italie…)
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L'aide alimentaire à 18 millions d'exclus menacée par la rigueur


[myeurop]

Le programme européen d'aide alimentaire aux démunis est menacé. L'Allemagne notamment, ne veut plus payer. Ce n'est pas nouveau, mais les associations françaises s'inquiètent à l'heure des coupes budgétaires. Elles lancent un appel à la mobilisation citoyenne.

Si un nouveau programme [d'aide] n'est pas voté par les chefs d'Etat ou de gouvernement avant décembre 2012, notamment à l'occasion de la finalisation du budget européen pour les sept ans à venir, l'aide alimentaire à l'échelon européen disparaîtra totalement et irrémédiablement un an plus tard". Le Collectif des banques alimentaires, la Croix-Rouge, les Restos du cœur et le Secours populaire lancent un appel à la mobilisation pour éviter une réduction drastique des aides alimentaires européennes. Bon an et surtout mal an, en ces temps de crise économique et sociale, 18 millions d’Européens peuvent se nourrir grâce au Programme européen d’aide aux démunis (PEAD) aujourd'hui toujours menacé.
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Automobile : l'Allemagne touchée par la crise

Infographie : F. Descheemaekere

[Le Figaro.fr]

L'Allemagne, le premier marché européen, est entraînée dans la spirale de la baisse des immatriculations. Les ventes y ont baissé, pour le troisième mois consécutif, de 10,9 % en septembre.

La baisse des ventes s'accélère en Europe. Les immatriculations de voitures neuves ont plongé en septembre - un mois traditionnellement important - de 10,8 % par rapport à la même période en 2011. Il s'agit du douzième repli mensuel consécutif. Sur neuf mois, le recul s'établit à 7,6 %. Fait nouveau, l'Allemagne, le premier marché européen, est entraînée dans la spirale. Les ventes ont baissé de 10,9 % le mois dernier, ce qui constitue une troisième baisse d'affilée. Ce retournement est d'autant plus inquiétant que les constructeurs ont eu massivement recours à des promotions dans ce pays. Un tiers des voitures ont été vendues comme des voitures d'occasion «zéro kilomètre», c'est-à-dire à prix réduit (jusqu'à 20 % de rabais). Les autres principaux marchés ont eux aussi continué à dégringoler le mois dernier. En France, la baisse a atteint 17,9 %.
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