mardi 16 octobre 2012

L’appel d’Oslo à l’Europe


[Presseurop / La Repubblica Rome]

Le Nobel de la paix décerné à l’UE s’adresse à la fois aux dirigeants européens, afin qu’ils sauvent une Union en panne, et aux citoyens européens, pour qu’ils fassent preuve de solidarité, au moment où la crise met à mal le modèle social européen, écrit le philosophe allemand Jürgen Habermas.

C’est à l’heure de la crise la plus grave de son histoire que l’Union européenne se voit décerner le Nobel de la paix. Dans ses motivations, le Comité Nobel la félicite d’avoir "contribué à faire passer la majeure partie de l’Europe d’un continent en guerre à continent en paix". Certes, on aurait du mal à imaginer d’autres raisons pour motiver l’attribution d’un prix Nobel de la paix. Pourtant, les circonstances de la crise actuelle éclairent d’un jour particulier la remise de ce Nobel, ou plus exactement les répercussions qu’une telle décision peut avoir sur la situation actuelle de l’Union. J’interprète la décision de décerner le prix Nobel de la paix à l’UE au moment précis où celle-ci n’a jamais été plus mal en point comme une supplique adressée aux élites politiques européennes – ces mêmes élites que nous voyons aujourd’hui se comporter dans la crise sans aucun courage ni aucune vision.
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Prochaine crise européenne : le Royaume-Uni se détourne de l’UE


Infographie : F. Descheemaekere

Europe's Next Crisis: Britain Losing Allegiance to the EU

[Spiegel Online]

Europe won the Nobel Peace Prize last week, but it comes at a time when the threat of the European Union splitting is considerable. Great Britain is turning away from the EU and the German government is allowing it to do so. In the future, Chancellor Merkel wants to forge ahead with projects London opposes.

David Cameron knows that if there is one thing that pleases his fellow party members, it's a rant against Brussels. At last week's Tory party conference in Birmingham, it didn't take long before the British prime minister had his audience in high spirits. Cameron reminded his listeners of the negotiations with other European Union member states over the fiscal pact last December. "There were 25 people in the room, urging me to sign," he said proudly. "And still I said no." The reaction was predictable, with the delegates applauding enthusiastically. The Tories had understood the message Cameron was trying to convey, namely that the government in London no longer has much in common with Europe.
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Erasmus ou Indignados : quel avenir l'Europe réserve-t-elle à ses jeunes ?

Infographie : F. Descheemaekere
[La Tribune]

Erasmus, une des plus belles réussites de l'Union européenne, est menacé pour des raisons budgétaires. Ce programme éducatif est pourtant un des ciments d'avenir pour la jeunesse européenne désespérée par la crise.

Franck Gagnaire, Université François-Rabelais de Tours 

« Si on n'augmente pas les versements des États, le programme Erasmus (...) sera arrêté ». La déclaration du Président de la commission budgétaire du Parlement européen est aujourd'hui corroborée par des faits : le Gouvernement espagnol vient d'annoncer une baisse de 60% de ces financements Erasmus. Pourtant, à en croire le discours de la Commissaire européenne chargée de l'Éducation et de la Culture, « Erasmus (...) est l'une des plus grandes réussites de l'UE ». Remettre en cause un succès de l'Union européenne, à l'heure où l'on s'interroge sur son avenir, constitue un apparent paradoxe. Mais sans doute qu'en période de crise, comme pour tant d'autres choses, son coût financier est devenu trop lourd à porter. Et si l'on considère qu'un tel abandon n'est que l'une des conséquences de l'austérité à laquelle l'Europe semble inexorablement se résoudre, alors l'apparent paradoxe disparait. La déclaration et le peu d'émoi qu'elle occasionne entrent dans une certaine logique : il ne faut plus dépenser que pour l'essentiel, et Erasmus en fait-il vraiment parti ?
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Des Flandres à l'Ecosse, le séparatisme s'étend en Europe


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Nouvel Observateur]

Des Flandres à l'Ecosse en passant par la Catalogne, le séparatisme ne cesse de gagner du terrain dans une Europe affaiblie par une grave crise économique et sociale. En moins d'une semaine, trois régions ont fait entendre leur différence et manifesté clairement leur aspiration à s'émanciper.

Le Parlement espagnol a bloqué mardi dernier l'organisation, par la communauté autonome de Catalogne d'un référendum sur son indépendance, mais les élections régionales anticipées du 25 novembre pourraient donner la majorité absolue aux séparatistes de Convergence et union (CiU), qui gouverne actuellement avec l'appoint de petits partis. Dimanche, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), qui prône la division de la Belgique, a réussi une percée aux élections municipales. Son leader, Bart De Wever, paraît bien parti pour devenir bourgmestre (maire) d'Anvers. Et lundi, le chef du gouvernement autonome d'Ecosse, le nationaliste Alex Salmond et le Premier ministre britannique, David Cameron, ont signé un accord
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GEAB N°68 est disponible ! Crise systémique Globale - Automne 2012 : Bienvenue dans les semaines du grand basculement / La géopolitique, détonateur du nouveau grand choc mondial


- Communiqué public GEAB N°68 (15 octobre 2012) -

Nous avons anticipé depuis plusieurs mois un choc majeur pour l'économie et la stabilité politique globale pour l'Automne 2012. Nous maintenons cette "alerte rouge" et ferons le point mi-Novembre 2012, en parallèle avec notre analyse annuelle des "risques-pays" 2013, sur l'état du monde à cette date. Ces dernières semaines, comme prévu par notre équipe, la situation géopolitique mondiale s'est rapidement dégradée : le conflit syrien est devenu un conflit régional dans lequel les grandes puissances tentent désormais de ne pas être entraînées au-delà des limites qu'elles se sont fixées (1) ; le nord du Sahel (Mali, Niger, ...) se prépare à une nouvelle confrontation militaire entre Islamistes et Occidentaux (2) ; la mer de Chine s'est transformée en zone de conflits « tièdes » tous azimuts avec Japon et Chine au cœur du chaos en gestation (3) ; les grandes économies mondiales entrent toutes en récession (4) ;
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La compétitivité ne se résume pas au coût du travail


Infographie : F. Descheemaekere

[Slate.fr]

Si c'était le cas, les pays du sud de l'Europe auraient moins de problème qu'aujourd'hui.

Depuis quelques mois, le débat sur la compétitivité des entreprises françaises et européennes en général s’est souvent résumé à une querelle de chiffres au sujet du coût du travail et de son impact dans les comptes des entreprises. De nombreux analystes mettent ainsi régulièrement en cause la hausse (trop) rapide du coût du travail, en France et dans la plupart des pays d’Europe du Sud, au cours de la dernière décennie pour expliquer la perte de compétitivité à l’export et une bonne partie du processus de désindustrialisation. […] Mais suffirait-il, dans ce cas, de mener une politique de modération salariale et de baisse de charges sociales pour redonner des couleurs à nos exportations et empêcher l’industrie de quitter le pays?
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Effondrement du marché automobile européen en septembre


Infographie : F. Descheemaekere

[Fenêtre sur l'Europe]

Les immatriculations de voitures neuves en Europe ont subi leur recul le plus marqué en 12 mois en septembre, la plupart des constructeurs généralistes accusant des reculs à deux chiffres de leurs ventes, avec notamment une chute de 29,5 % des livraisons de Renault le mois dernier.

Le marché automobile européen s'est ainsi contracté de 10,8 % en septembre, baissant ainsi pour le douzième mois d'affilée, a annoncé mardi l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea). Même Volkswagen, qui avait jusqu'ici fait preuve de résistance à la déprime du marché européen, a vu ses ventes reculer de 8,0% en septembre.
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