mardi 11 septembre 2012

Démocratie allemande, démocratie européenne


Infographie : F. Descheemaekere

[Ouest France]

Le verdict attendu demain de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe sur le MES (Mécanisme européen de stabilité censé pérenniser le FESF) pose avec un suspense particulier une question de fond que seuls les Allemands abordent ouvertement dans leurs médias, leur parlement, leurs débats publics. Quel contrôle démocratique doit-il être exercé sur les grandes décisions en matière de politique européenne ?

D’un point de vue général, c’est tout le débat sur l’évolution institutionnelle de l’Union européenne rendue nécessaire par la crise. Du point de vue de l’actualité financière du moment, il s’agit tout bonnement de savoir si les huit juges de Karlsruhe vont ou non barrer la route à la participation de l’Allemagne (qui pèse pour un tiers des 500 milliards du plan de soutien) au sauvetage de l’euro. Excès de patriotisme constitutionnel ou vrai débat démocratique ? Ils sont huit. Huit juges qui siègent dans l’une des deux Chambres de la Cour constitutionnelle allemande. Cinq hommes et trois femmes qui ont le destin de l’euro entre leurs mains.
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Londres méfiant vis-à-vis d'une union bancaire


Infographie : F. Descheemaekere

[Capital.fr]

Les précautions proposées par Bruxelles pour empêcher une BCE omnipotente de faire la pluie et le beau temps dans le secteur bancaire au-delà de la zone euro ne satisferont sans doute ni la Grande-Bretagne ni d'autres pays de l'Union européenne qui ont boudé la monnaie unique. 

Les précautions proposées par Bruxelles pour empêcher une BCE omnipotente de faire la pluie et le beau temps dans le secteur bancaire au-delà de la zone euro ne satisferont sans doute ni la Grande-Bretagne ni d'autres pays de l'Union européenne qui ont boudé la monnaie unique. L'Union européenne va devoir batailler ferme des semaines durant avant qu'une union bancaire ne place les banques des 17 pays de la zone euro sous la tutelle de la BCE l'an prochain, donnant à l'institut d'émission de nouvelles prérogatives sans précédent.
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Zone euro : l'Espagne n'acceptera pas d'être mise sous tutelle


Infographie : F. Descheemaekere

[Challenges.fr]

Dans le cadre des aides qui seront versées à Madrid, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a indiqué qu'il refusera "qu'on lui dise dans quel domaine politique concret il faut ou non couper".

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a affirmé lundi 10 septembre qu'il "ne pourrait pas accepter qu'on lui dise dans quel domaine politique concret il faut ou non couper" les dépenses en cas de sauvetage financier du pays, une probabilité de plus en plus attendue par les marchés. Alors que la Banque centrale européenne (BCE) vient de dévoiler son nouveau programme d'achat d'obligations pour les pays fragiles de la zone euro, Espagne en tête, désormais "c'est à nous de prendre la décision" de demander ou non cette aide, a déclaré Mariano Rajoy dans une interview à la télévision espagnole. […]
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De Merkozy à Draghi


Infographie : F. Descheemaekere

[Presseurop]

Partout en Europe, sauf dans le retranchement de la Bundesbank à Francfort et chez les défenseurs de l’orthodoxie monétaire, Mario Draghi semble désormais être le dernier espoir de la monnaie unique.

Le 6 septembre, le président de la Banque centrale européenne a annoncé que son institution est prête à acheter de la dette des Etats en difficulté, de manière illimitée, mais à condition que ces pays saisissent le fonds de secours européen. Cela veut dire que des pays comme l’Espagne et l’Italie pourront se refinancer sans devoir verser des intérêts exorbitants, mais qu’ils devront accepter un assainissement de leurs finances. Il y a 10 mois, lors de sa prise de fonction, Bild coiffait Mario Draghi d’un casque à pointe, pour le féliciter de son attachement à la stabilité monétaire prisée par les Allemands. Aujourd’hui, l’Italien affronte ouvertement le patron de la banque centrale allemande, Jens Weidmann, qui considère l’achat de dette comme “une drogue”.
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Les groupes chinois jettent leur dévolu sur les pépites européennes


Infographie : F. Descheemaekere

[Les Echos]

Selon une étude présentée aujourd'hui au Forum économique mondial de Tianjin, en Chine, 95% des fusions ou acquisitions à l'étranger effectuées par des groupes chinois, hors matières premières, concernent des sociétés européennes.

En Europe, on n'a pas de pétrole, mais on a de belles entreprises. C'est en tout cas ce dont semblent convaincues les sociétés chinoises. Si l'on en croit le fonds d'investissement A Capital, qui recense chaque trimestre toutes les fusions et acquisitions de groupes chinois à l'étranger, le Vieux Continent représente non seulement la première destination parmi ces dernières (48 %), mais il attire même à lui seul 95 % des fusions ou acquisitions qui ne concernent pas les matières premières. La toute dernière étude publiée par A Capital établit ainsi que, au deuxième trimestre 2012, leur montant en Europe (5 milliards de dollars) a représenté le double de ce qu'il était il y a un an, entre avril et juin 2011. […]
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Les Balkans et l’UE : circuit intégré


Infographie : F. Descheemaekere

The Balkans and the EU:  Integrated circuit

[The Economist]

EUROPEAN integration is still the central strategic goal of all Western Balkan countries. But Europe’s crisis has changed the political landscape. Until its onset several things were clear. For members of the European Union the point of bringing in the former Yugoslavs and Albania was to stabilise the region while for the Balkan countries the idea was to use the process to build modern and functional states. Now all bets are off. No one knows what the future holds because no one knows what the EU will look like in a year’s time let alone ten.

Vesna Pusić, Croatia’s foreign minister, says that when her country joins the EU in July next year it will have taken 12 years and four months of hard work to get there since the formal beginning of the process and that the EU that Croatia will join is not the same as it thought it was joining at the beginning. Behind Croatia, the remaining countries, Serbia, Macedonia, Kosovo, Montenegro, Albania and Bosnia are all at various stages along the path, but it will be years before the most advanced of them, currently Montenegro, will be ready to join. All this, and what it means, is discussed in an excellent paper by Dimitar Bechev, of the European Council on Foreign Relations.
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Entre l'État et le marché, quelle "troisième voie" ?

Infographie : F. Descheemaekere

[La Tribune]

Suprématie du marché ou priorité à l'action de l'Etat ? Ce débat divise l'Europe car il se situe au cœur de la crise de la dette. Cette même question sème la discorde dans le monde politique américain à l'approche des élections de novembre. 

L'analyse de Harold James, professeur d'histoire et d'affaires internationales à l'Université de Princeton et professeur d'histoire à l'European University Institute de Florence. Il est également l'auteur de "The creation and destruction of value: the globalization cycle."

Tout au long du siècle dernier, le débat politico-économique a tourné autour des vertus et des rôles respectifs de l'État et du marché. Le marché contrôle-t-il l'État, dans la mesure où il pose une limite à la capacité d'emprunt des gouvernements ? Ou existe-t-il une responsabilité de l'État dans la prise en charge des affaires lorsque les marchés échouent à exercer les fonctions sociales nécessaires - telles que le départ en guerre ou le maintien du plein-emploi ? Ce débat se situe au cœur des désaccords qui divisent aujourd'hui profondément l'Europe sur la question de savoir comment agir face à la crise de la dette.
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