lundi 2 juillet 2012

Mis sous tutelle de l'Europe, Chypre en prend la présidence


[Le Figaro.fr]

C'est un tout petit pays, partiellement occupé et en plein sauvetage financier, qui prend les rênes de l'UE pour six mois.

La situation est inédite, surréaliste même. Chypre, le pays qui exerce depuis dimanche pour six mois la présidence de l'Union européenne, compte un peu plus d'un million d'habitants, ne pèse que 0,2 % de l'économie de la zone euro et a un tiers de son territoire occupé militairement par les Turcs. Pire, il vient de solliciter l'aide financière de l'Europe et du Fonds monétaire international (FMI) pour sauver ses banques (Le Figaro Économie du 30 juin). Enfin, pour ajouter à l'exotisme de cette présidence, sa capitale se ­situe à 100 km des côtes syriennes, plus proche du Caire et de Jérusalem que d'Athènes, sans parler de Bruxelles, distante de 3000 km.
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Le bon compromis franco-allemand pour sauver l'euro


[Slate.fr]

L'été s'annonce rude pour la monnaie européenne. Mais tout n'est pas perdu.

Entendez les rumeurs dans les salles de marché sur un été dramatique pour l'euro. Les arguments des traders, appuyés par des rapports pessimistes d'économistes, sont audibles. La Grèce va devoir procéder à une nouvelle remise de dette. La situation des comptes espagnols est intenable à cause des banques ibériques brûlées par l'immobilier. Mario Monti fait ce qu'il peut, mais l'Italie est entrée dans la spirale d'une récession destructrice. La France y échappe encore, mais, chômage en hausse, pouvoir d'achat en recul, investissements nuls, elle n'a plus aucune force, alors que l'Etat va devoir se saigner avec une austérité sans précédent. L'Allemagne à son tour voit sa situation conjoncturelle se ternir dangereusement.
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Et maintenant, Madame Merkel ?


Infographie : François Descheemaekere
What Now, Frau Merkel?

[The New York Times]

Where’s Germany’s Plan B?

The question came up during the second half of the European soccer cup semifinal match last week between Italy and Germany at a moment when the Germans were losing 2-0 and looking thwarted — but not changing tactics. Bixente Lizarazu, a former French international player and star at Bayern Munich, and now a television analyst here, joined his broadcast colleagues in explaining as Italy headed to victory: “There is no German Plan B.” These days, that answer also fits the German economy and the country’s banks and finances. Without a scoreboard’s precision or a referee’s play-stopping whistle, the evidence says that Germany is moving in the direction of a recession, faces palpable international concern about its public debt and the solidity of its banks, and, no longer infallible or triumphant (but rather like a senior partner in shared misery), must develop a more flexible approach in leading Europe.
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La grande illusion de l’Europe

Infographie : François Descheemaekere

Europe’s Great Illusion

[The New York Times]

Paul Krugman, professor of Economics and International Affairs at Princeton University, Nobel Prize in Economics 2008.

Over the past few months I’ve read a number of optimistic assessments of the prospects for Europe. Oddly, however, none of these assessments argue that Europe’s German-dictated formula of redemption through suffering has any chance of working. Instead, the case for optimism is that failure — in particular, a breakup of the euro — would be a disaster for everyone, including the Germans, and that in the end this prospect will induce European leaders to do whatever it takes to save the situation. I hope this argument is right. But every time I read an article along these lines, I find myself thinking about Norman Angell.Who? Back in 1910 Angell published a famous book titled “The Great Illusion,” arguing that war had become obsolete. Trade and industry, he pointed out, not the exploitation of subject peoples, were the keys to national wealth, so there was nothing to be gained from the vast costs of military conquest.
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Au bout de 30 ans, les Etats donnent leur feu vert au brevet européen


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

La vie des entreprises européennes sera simplifiée. Mais les Etats retiennent une solution alambiquée, car le tribunal des brevets est éclaté sur trois sites, dont Paris, le siège. 

Le chemin de croix est terminé mais les marchandages auront duré jusqu’à la dernière minute. Entamées dans les années 80, les discussions sur le brevet européen ont enfin abouti le 29 juin, dans la dernière ligne droite du sommet réunissant les 27 chefs d’Etat et de gouvernement.
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Le Small Business Act européen : succès et limites d’une certaine vision de l’Europe


[Le Taurillon]

En juin 2008, l’Union européenne s’est dotée d’un cadre stratégique complet pour renforcer la compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME) : le Small Business Act (SBA) pour l’Europe. Est-ce le présage d’une vraie politique européenne à destination des petites entreprises ? Le dispositif a le mérite de vouloir renforcer les PME européennes, souvent écrasées par la concurrence des entreprises plus compétitives, celles des pays tiers. Il symbolise également une certaine vision de l’Europe…moins libérale, plus fédérale.

Le SBA européen s’inspire largement du Small Business Act américain, voté par le Congrès en juillet 1953. Ce texte fondateur de la politique américaine d’aide aux PME permet d’orienter l’action des pouvoirs publics vers la petite entreprise. Une PME américaine peut ainsi adresser assez aisément le marché nord-américain. Dans cette loi-cadre, le congrès déclare « le Gouvernement doit aider, conseiller, assister, protéger dans toute la mesure du possible les intérêts de la petite entreprise, afin de préserver l’esprit de la libre-concurrence, d’assurer qu’une proportion équitable des marchés publics soit passée avec de petites entreprises, et de maintenir en la renforçant l’économie de la Nation dans son ensemble ». Les instances fédérales ont compris tout l’intérêt de réserver une part de la commande publique aux PME afin d’encourager leur développement et vitaliser l’économie américaine. Consciente de son retard en la matière, l’Union européenne tente de transposer ce modèle non pas sans certaines difficultés.
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Résoudre l'énigme de la consommation durable


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

EDITION SPECIALE / La Terre commence à tomber à court de ressources comme les terrains, l'eau et les minéraux. Si rien n'est fait, certains prévoient que d'ici 2030, l'humanité aura besoin de l'équivalent de deux planètes pour conserver son mode de vie actuel.

Those chilling figures come from a famous World Wildlife Fund ‘Living Planet’ report in 2008, but what exactly can we do to reduce our environmental impact – which has got worse since then – and how should we go about doing it? People “desperately” need a means of putting the environmental impact of their products into context, according to Martin Barrow, a senior consultant at the UK’s Carbon Trust, which provides companies with certification for their labelling schemes. “By giving them more and more information they [can] know what the impact of their decisions are,” he said after a workshop on sustainable consumption organised by EurActiv on 13 June. “Then we’re into the area of behaviour change,” he added.
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Quand l'immigration va, tout va


[Slate.fr]

C'est sûr, elle ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, l'immigration constitue un bon indice de la santé d'une économie, dixit l'OCDE.

«Quand General Motors éternue, l'Amérique s'enrhume», «Quand le bâtiment va, tout va»: les économistes, comme les agriculteurs, ont leurs maximes. Si cela ne tenait qu'à lui, Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE, en créerait bien une nouvelle: «Quand l'immigration va, tout va.» Pour lui, le constat ne fait aucun doute: les flux migratoires constituent un excellent indice de la conjoncture économique sur le marché du travail. Car quand la crise est là, les immigrés ne viennent plus. Ou tellement moins! Mais à l'inverse, si l'OCDE vieillissante entend continuer à croître, elle doit d'urgence mettre sur pied une politique volontariste d'immigration.
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