lundi 25 juin 2012

Angela Merkel refuse les euro-obligations mais approuve un plan de relance de 130 milliards d'euros


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

La chancelière allemande, Angela Merkel, a refusé d'émettre des euro-obligations et d'attribuer une plus grande flexibilité au fonds de sauvetage européen, mais elle s'est accordée avec les dirigeants français, italien et espagnol sur la mise en œuvre d'un plan de 130 milliards d'euros pour relancer la croissance.

Les quatre dirigeants se sont réunis dans la Villa Madama à Rome vendredi dernier (22 juin). A l'issue de cette réunion, le premier ministre italien, Mario Monti, a déclaré que l'Union européenne devrait adopter des mesures de croissance à hauteur de 1 % du produit intérieur brut du continent lors du sommet des 28 et 29 juin prochains. Les trois hommes ne sont toutefois pas parvenus à convaincre Mme Merkel, à la tête de l'économie la plus puissante d'Europe et du pays qui contribue le plus aux fonds de sauvetage, à mutualiser les dettes européennes ou à utiliser les ressources de renflouement existantes avec une plus grande flexibilité. « La croissance ne peut pas être solide s'il n'y a pas une discipline budgétaire.
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Malgré la crise, les Européens restent massivement attachés à l’euro


Infographie : François Descheemaekere
[Coulisses de Bruxelles]

Jean Quatremer, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE", correspondant de Libération à Bruxelles depuis plus de vingt ans, l’un des meilleurs spécialistes de l’UE dans la presse internationale,  jette un regard europhile et sans concessions sur l'UE et ses acteurs.

Parfois, ami internaute, à force de lire les commentaires que suscitent mes articles et, plus généralement, lorsque je consulte ce qui s’écrit sur le net, j’ai la nette impression que la France compte une majorité d’europhobes et d’eurosceptiques farouchement opposée à la monnaie unique et même à l’aventure européenne. Remarquez, j’ai aussi l’impression que le FdG a gagné les élections… Mais, élection après élection, sondage après sondage, une réalité s’impose : internet n’est qu’un reflet déformé de la vraie vie. Heureusement. Ainsi, un sondage Ifop-Fiducial, réalisé en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne et publié aujourd’hui par le Journal du Dimanche (ainsi que par Bild am Sonntag, Corriere Della Sera et ABC, les journaux partenaires de cette opération) montre qu’en dépit de trois ans de crise, les citoyens des quatre principaux de la zone euro restent massivement attachés à l’euro
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Rio+20: histoire d'un échec diplomatique


Infographie : François Descheemaekere
[Touteleurope]

Rio+20 a été une déception. Le rapport qui sera officiellement adopté par les gouvernements de la planète est faible et sans ambition. Alors que les associations écologistes dénoncent l'ampleur de la crise environnementale, l'accord à la baisse conçu à Rio de Janeiro est une faillite pour la diplomatie internationale.  Sandrine Bélier, eurodéputée du groupe Les Verts/ALE, raconte les négociations à Rio+20.

Quand la planète passe en arrière-plan.
En 1992 le monde a ouvert les yeux. Pour la première fois les grands de la planète ont admis l'existence du réchauffement climatique, se sont engagés contre la désertification et pour la sauvegarde de la biodiversité. Le "Sommet de la Terre", nom de la première conférence mondiale sur l'environnement, a aussi eu une grande valeur symbolique. Les quelques 200 pays existants se sont réunis, sous l'égide de l'ONU, pour faire un bilan de santé de la planète. Et, pour la première fois, ce bilan n'a pas été hypocrite: "la Terre deviendra invivable à force d’être surexploitée", a été le message de Rio1992.
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Pourquoi l'écologie est un échec


[Slate.fr]

Les sommets de l'ONU sur l'environnement se suivent (Copenhague 2009, Durban 2010, Rio 2012) et se terminent invariablement par des flops. Les chefs d'Etat ne parviennent qu'à une chose: se donner mauvaise conscience pour leur impuissance.

Depuis vingt ans, le bilan tiré par les experts de l'ONU est sans appel: seuls 4 des 90 objectifs environnementaux jugés essentiels ont fait l'objet de progrès (dont la couche d'ozone et le plomb dans l'essence), 24 autres n'ont aucunement avancé, voire ont reculé, dont les plus importants: le changement climatique, la pollution des mers, la biodiversité (1). Les absences de Barack Obama, d'Angela Merkel et de David Cameron à Rio cette semaine constituent un symbole éclairant: l'écologie est un échec. Ce qui est considéré par certains, pas forcément à tort, comme la seule idéologie nouvelle depuis un demi-siècle, est incapable de faire avancer ses thèses.
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G20 : peut mieux faire !


[Telos]

On s’attendait au pire avec le G20 de Los Cabos. Ce ne fut pas le cas. Mais cette édition ne laissera pas de souvenir impérissable.

Yves Tiberghien, Professeur associé de sciences politiques à l'université de Colombie-Britannique (Canada), chercheur associé au Centre européen de Science Po et au Asia Centre (Paris)

Dès son ouverture le G20 de Los Cabos a reçu un cadeau qui lui a fait du bien : les résultats de l’élection grecque de dimanche ont provisoirement ôté une épine du pied aux Européens qui auraient été soumis à une pression encore plus forte si les élections avaient vu la victoire des adversaires de la Troïka. Sur le dossier crucial de la crise économique européenne, le G20 a donné lieu à des  échanges vifs et houleux, notamment entre certains dirigeants et Angela Merkel. Plusieurs pays, notamment le Canada, le Royaume-Uni, mais aussi les Etats-Unis, ont fait part de leurs fortes inquiétudes envers l’euro et leur manque de confiance dans la capacité politique des institutions et des leaders européens à résoudre la crise dans les temps impartis par les marchés financiers.
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Les données statistiques masquent la gravité du ralentissement de l’économie chinoise


Chinese Data Mask Depth of Slowdown, Executives Say

[The New York Times]

As the Chinese economy continues to sputter, prominent corporate executives in China and Western economists say there is evidence that local and provincial officials are falsifying economic statistics to disguise the true depth of the troubles.

Record-setting mountains of excess coal have accumulated at the country’s biggest storage areas because power plants are burning less coal in the face of tumbling electricity demand. But local and provincial government officials have forced plant managers not to report to Beijing the full extent of the slowdown, power sector executives said. Electricity production and consumption have been considered a telltale sign of a wide variety of economic activity.
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La chute de l’économie russe est-elle durable ?


Infographie : François Descheemaekere
Par Christophe-Alexandre PAILLARD, Administrateur civil hors classe. Auteur des nouvelles guerres économiques (Ophrys, octobre 2011), co-auteur et coordinateur du numéro 59 de la revue Géoéconomie (Choiseul, novembre 2011), « Ruée sur les minerais stratégiques ».

Géopolitique de la Russie. La Russie n’a pas encore terminé sa transition vers une économie de marché. Vingt ans après l’implosion du système soviétique, on peut dire qu’en voulant aller d’un point A (l’économie soviétique) à un point B (une économie de marché idéalisée), la Russie a atteint un point C difficile à définir : le pays se situe encore dans une situation de transition du système communiste vers un futur incertain. Certaines distorsions de l’économie soviétique sont demeurées alors que d’autres ont laissé place à un excès inverse. Au surinvestissement a succédé un sous-investissement face aux besoins du pays. 

En réalité, la crise actuelle était parfaitement prévisible. L’analyse de la structure de l’économie russe semble bien indiquer qu’elle sera durable, même dans un scénario dans lequel les prix des matières premières augmenteraient rapidement. Néanmoins, la façon dont le pouvoir politique va réagir aux problèmes futurs n’est pas facile à prévoir. Ce qui est certain, c’est que la crise de l’économie russe que nous observons aura des conséquences politiques et poussera les dirigeants à prendre des choix difficiles. La tendance à un virage vers l’autoritarisme, observable depuis 2003, se poursuivra-t-elle ?
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