vendredi 22 juin 2012

Discussions pour tester le partenariat entre une France faible et une Allemagne forte

Infographie : François Descheemaekere


Talks May Test Partnership Between a Weak France and a Strong Germany

[The New York Times]

Armed with a new mandate and a solid legislative majority, France’s François Hollande is off to do battle with Germany’s Iron Chancellor in the name of growth, prosperity and human decency. Or that’s the popular image, at least, of what is in fact a more delicate and nuanced relationship between the new French president and the German chancellor, Angela Merkel. The partnership between Europe’s two largest economies — the fourth- and fifth-largest in the world — has been vital to the functioning of the European Union and the 17-nation euro zone. And it has thrived under leaders from similar parties or different ones; the euro itself is a French-German confection.
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L’Europe allemande n’aura pas lieu


[Presseurop / Gazeta Wyborcza Varsovie]

La cause paraît entendue : l’Allemagne va imposer sa vision politique et son ordre économique à l’UE. Pas si simple, estime Gazeta Wyborcza, car son modèle social décline déjà et qu'elle n’est pas mieux préparée que les autres à l’union politique.

La politique allemande en Europe a nourri de nombreux mythes, qui empêchent de saisir la gravité de la situation actuelle. Il convient d'en clarifier au moins deux. Selon le premier, l'Allemagne, la plus grande bénéficiaire de la monnaie unique et la plus forte économie de l'UE, a renoncé à la solidarité envers les autres pays, en leur tournant le dos. En vérité, sans l'engagement de l'Allemagne, la zone euro aurait depuis longtemps éclaté. Au cours des 3 dernières années, Berlin a accordé aux pays de la zone euro en difficulté plus de 200 milliards d’euros en prêts et garanties de crédit. Le second mythe prétend qu'en dépit de la crise, l'Allemagne se porte aujourd'hui si bien qu'elle aurait perdu tout intérêt pour l'Europe et qu'elle chercherait désormais de nouveaux partenaires en Chine ou au Brésil. En effet, au cours du premier trimestre de 2012, c'est le commerce avec ces pays qui a permis à l'économie allemande d'enregistrer une croissance malgré la mauvaise conjoncture économique.
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L'Union européenne progresse vers le fédéralisme à petits pas et sans le dire


Infographie : François Descheemaekere
[Boursorama]

La crise de la dette souveraine impose aux Etats de l'Union européenne de se montrer plus solidaires dans le partage du fardeau, mais les abandons de souveraineté exigés en contrepartie inquiètent, et le saut vers une Europe fédérale se fait dans la discrétion

"Nous devons aller vers davantage d'intégration financière, budgétaire et économique. Nous aurons une union économique pour la fin de l'année", avait annoncé le président de l'UE, Herman Van Rompuy lors du sommet du G20 au Mexique. A ce stade, il ne s'agit pas de proposer une union politique, mais le rapport que M. Van Rompuy a été chargé de préparer pour le sommet européen des 28 et 29 juin avec les présidents de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et de l'Eurogroupe "est très ambitieux pour l'intégration, avec des idées concrètes", a confié à l'AFP un responsable européen. "Il fonde cette intégration sur une union économique, une union bancaire, une union budgétaire et une union politique", a-t-il souligné. […]
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La face cachée des euro-bonds


Infographie : François Descheemaekere
[Telos]

Renaud Dehousse, Directeur du Centre d’études européennes de Sciences Po

Au-delà de ses aspects économiques et financiers, la crise européenne renvoie à des enjeux politiques fondamentaux qui commencent à surgir et auxquels il faudra bien répondre.

En effet,  la crise a révélé deux tensions politiques. Des tensions entre Etats : la crise économique n’affecte pas de la même façon les pays de la zone euro ; l’Allemagne et ses voisins affichent une santé insolente, tandis que les pays du Sud voient leur crédit baisser de jour en jour ; comment s’étonner que cela débouche sur des visions radicalement différentes des problèmes ?
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Les critiques pleuvent sur le sommet de Rio+20


[Le Monde.fr]

Plusieurs ONG ont manifesté leur fureur, jeudi 21 juin, devant "l'échec" et "l'absence d'engagement" du sommet sur le développement durable Rio+20, affirmant qu'elles se battront d'autant plus pour la nature et contre la pauvreté, avec ou sans les gouvernements.

"On ne va pas rester tranquilles, il est temps pour nous de mobiliser pour que les gens que nous avons élus rendent des comptes", a déclaré Sharon Burrow (Confédération internationale des syndicats), lors d'une conférence de presse qui réunissait plusieurs représentants de la société civile. "Nous avons vu pendant cette conférence un leadership fort des ONG, du secteur privé, des collectivités locales", mais "rien de la conférence", a souligné Lasse Gustavsson, du WWF, qui s'est dit "désespéré" que les gouvernements n'aient pas davantage conscience de l'état de la planète. Daniel Mittler, de Greenpeace, considérant le résultat de Rio+20 comme "désastreux", a dit lui aussi sa "déception" et sa "colère", tout en estimant que "l'échec de Rio+20 donnera aux gens plus d'énergie pour se mobiliser et se battre pour la planète".
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Voiture électrique: l'Allemagne débranche


Infographie : François Descheemaekere
[Myeurop]

Deuxième producteur automobile mondial, l'Allemagne a bien du mal à se convertir à la voiture électrique. Au pays des grosses berlines peu soucieuses de CO2, seulement 5 000 véhicules sont alimentés par électricité. Et le gouvernement ne fait rien pour promouvoir la voiture verte. 

À l'heure où l'Autolib' française fait fureur (15 000 abonnés, 100 000 utilisations, 1740 véhicules en circulation selon le Huffington Post), le marché allemand de voitures électriques reste au point mort. Les résultats du "Programme pour la mobilité électrique" lancé par le gouvernement allemand en 2009 sont décevants. Actuellement, sur 42 millions de voitures, seulement 5 000 sont électriques. Or, ce programme a pour objectif de mettre en circulation 1 million de voitures électriques d'ici 2020.
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Les Européens et leurs « murs »


Infographie : François Descheemaekere
[Le Taurillon]

Le langage médiatique et commun est prompt à dégainer le terme de « mur » pour décrire les « remparts » de « l’Europe forteresse ». Au-delà de leur matérialité physique, leur érection relève de politiques sécuritaires appliquant partout la même logique « enfermer dehors les indésirables ». Décryptage de ce phénomène sécuritaire contemporain.

En 2009, la célébration des vingt ans de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin a donné l’occasion de dresser un état des lieux des murs qu’il restait à abattre selon le même scénario, espérait-on, que le défunt mur de Berlin. Il était alors vivement question du « retour des murs » dans les relations internationales contemporaines. La tentation du mur pour un État n’est pourtant pas une caractéristique exclusive de la modernité, les exemples de murs défensifs du passé sont légions comme en témoigne la Muraille de Chine, le Mur d’Hadrien, la Ligne Maginot ou encore le Rideau de fer.
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La Chine et son nouveau modèle de censure


Infographie : François Descheemaekere
[Slate.fr]

Le pays fait dans l'innovation autoritaire pour réussir à censurer des sites Internet impossibles à fermer.

Sina Weibo est à la recherche de nouveaux censeurs. La rumeur veut que le réseau social, souvent décrit comme une version chinoise de Twitter, possède un millier de rédacteurs spécialisés en «sécurité informatique» et œuvrant à supprimer posts et commentaires portant sur des sujets comme «Chen Guangcheng» ou «place Tiananmen». Mais selon un article publié dans l'Asian Wall Street Journal, l'entreprise, cotée au Nasdaq, n'a pas hésité à publier une offre d'emploi tout ce qu'il y a de plus officiel pour renforcer ses effectifs. Dans cette optique, le logo de Sina –un énorme globe oculaire bordé de rouge et faisant penser à un Big Brother en surchauffe– commence à faire sens. J'ai visité les locaux de Sina Weibo à Pékin la semaine dernière, au cours d'un voyage sponsorisé par la China-U.S. Exchange Foundation [fondation pour les échanges sino-américains], une association basée à Hong-Kong et qui encourage les relations positives entre la Chine et les États-Unis.
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