jeudi 14 juin 2012

L’heure de vérité pour l’Europe


Infographie : François Descheemaekere
[La Croix.fr]

Les élections législatives grecques de dimanche 17 juin vont déterminer l’avenir du pays dans la zone euro. L'Espagne, l’Italie et Chypre font les frais des incertitudes. Les autorités européennes débattent d’une plus grande intégration politique.

C’est bel et bien un compte à rebours qui est enclenché pour la Grèce, la zone euro et le projet européen dans son ensemble. À l’approche du scrutin législatif grec, dimanche 17 juin, le même jour que le deuxième tour des législatives en France, de nouveaux nuages se sont ajoutés dans le ciel européen. Le prêt à Madrid pour aider ses banques n’a pas empêché les taux espagnols de remonter au-delà des 6 %, entraînant les taux italiens dans leur sillage. Le mécanisme de contagion est loin d’être enrayé en Europe, qui se retrouve face à un choix historique : pousser plus loin son intégration économique et politique, ou subir un processus de délitement plus ou moins rapide. Quel est l’enjeu du scrutin grec ?
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L'Europe en quête d'un sursaut fédéral


[Coulisses de Bruxelles]

Jean Quatremer, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE", correspondant de Libération à Bruxelles depuis plus de vingt ans, l’un des meilleurs spécialistes de l’UE dans la presse internationale,  jette un regard europhile et sans concessions sur l'UE et ses acteurs.


«Le projet européen a toujours progressé selon la méthode des petits pas. Mais aujourd’hui, il nous faut un très grand pas en avant. Soit l’Europe le fait, soit elle risque l’éclatement.» Cette harangue du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, publiée hier en une du Financial Times, résume le dilemme à trancher par les Vingt-Sept. Après trois ans de crise et de tergiversations, la fenêtre de tir devient de plus en plus étroite, Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), estimait même lundi, sur CNN, qu’il reste «moins de trois mois» pour agir. «La zone euro doit accélérer son intégration afin d’enfoncer dans le crâne des marchés que la monnaie unique est irréversible et que nous ferons tout pour la défendre», martèle-t-on à la Commission.
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L’Allemagne menace l’Europe, encore une fois


Infographie : François Descheemaekere
Germany Threatens Europe, Again

[International Herald Tribune]

Stubborn, domineering, downright unfriendly. All the old stereotypes about the Germans are rising to the surface as frustration grows over their refusal to sign what they regard as a blank check to their less disciplined European neighbors. It seems only fair to add resilient to the list. It is hard not to admire Chancellor Angela Merkel’s stolid refusal to adopt policies she opposes in the face of growing pressure from partners and allies to act to salvage the euro zone. As she said in her latest pronouncement on European policy on Tuesday: “We cannot become involved in things which will — I am firmly convinced — lead to an even bigger disaster than we have today.”
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Euro 2012 : Pologne-Ukraine-Russie, les clés du match


Infographie : François Descheemaekere
[Diploweb]

Philippe de Suremain est Ministre plénipotentiaire hors classe, Ambassadeur de France en Ukraine de 2002 à 2005. Pierre Verluise est docteur en géopolitique, directeur du Diploweb.com

Géopolitique de l’Ukraine. Philippe de Suremain, Ambassadeur de France en Ukraine de 2002 à 2005 répond aux questions de Pierre Verluise, directeur du Diploweb.com.
P. de Suremain met en perspective les relations Pologne - Ukraine, l’affaire Timochenko, le tropisme européen de l’Ukraine, les perspectives politiques de V. Ianoukovitch et les relations avec la Russie.

L’Euro 2012 attire l’attention sur l’Ukraine de façon polémique. Comment en est-on arrivé là ?

L’Euro 2012 repose presque sur un malentendu. La localisation de cette échéance sportive autour du ballon rond a été décidée peu après la Révolution orange en Ukraine, fin 2004. La Pologne qui avait soutenu ce processus politique a reçu le droit d’organiser l’Euro 2012. Elle a décidé de partager son organisation avec son voisin ukrainien. Un « beau geste » qui était surtout un geste géopolitique pour marquer et resserrer les liens entre les deux pays et inclure l’Ukraine dans les préoccupations et l’organisation des réseaux d’infrastructures de l’UE. Bref, il s’agissait de défendre par le biais du sport la candidature explicite mais non finalisée de l’Ukraine auprès de l’UE. Un pari audacieux qui se termine en fiasco puisque les évolutions politiques à Kiev depuis quelques années ne sont pas celles espérées à Varsovie.
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Les cauchemars de Vladimir Poutine

Infographie : François Descheemaekere

[Slate.fr]

Des manifestations populaires débouchant sur un renversement des hommes au pouvoir, voilà ce qui crispe le Président russe. Dans le monde arabe ou ailleurs, mais surtout en Russie.

Il contrôle la police, les services secrets, la justice, les plus grandes entreprises, le parti majoritaire à la Douma, les gouverneurs des provinces, les médias audiovisuels… Vladimir Poutine vient d’être réélu à la présidence de la Russie pour six ans et il espère bien en faire douze. Il porterait ainsi à vingt-quatre ans la durée de son règne au Kremlin et dans ses dépendances. Aussi bien que Staline. Et pourtant il apparait inquiet, peu sûr de son avenir, comme si ce pouvoir presque sans contrepartie était extrêmement fragile. Son retour à la tête de l’Etat s’est traduit par une crispation immédiate de la diplomatie russe sur la scène internationale et des forces de l’ordre à l’intérieur.
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La Chine hésite à faire place aux entreprises privées


Photo : F. Descheemaekere ©
[La Croix.fr]

La deuxième économie du monde traverse une mauvaise conjoncture. En guise de relance, Pékin libéralise davantage son secteur financier. Les grandes entreprises d’État gardent un accès privilégié au crédit.

Alors qu’elle semble s’installer de plus en plus durablement dans un contexte économique morose, la Chine cherche une porte de sortie. Jeudi dernier, Pékin a créé la surprise en annonçant sa première baisse des taux d’intérêt de référence depuis 2008 et en adoptant dans la foulée une mesure destinée à libéraliser en partie son secteur financier. Les banques peuvent désormais offrir à leurs clients une rémunération des dépôts jusqu’à 10 % supérieure au taux de référence déterminé par la banque centrale chinoise et proposer des crédits jusqu’à 20 % moins chers que celui-ci, alors que la limite était jusqu’ici de 10 %. Des changements considérés comme importants par les observateurs, qui prévoient un renforcement de la concurrence puisque les établissements bancaires ne pouvaient pas jusqu’à présent se différencier sur ce point. Pour autant, cette réforme ne s’attaque pas directement à un problème crucial pour l’économie chinoise : celui de la place accordée au secteur privé.
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Pour un vrai printemps de l’économie verte


Infographie : François Descheemaekere
[Libération]

Par STÉPHANE HALLEGATTE, Economiste de l'environnement au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired) et Météo-France, ELOI LAURENT OFCE, Sciences-Po, Stanford University, PATRICIA CRIFO, Université de Nanterre, Ecole polytechnique, MATTHIEU GLACHANT, Mines Paris Tech

Qu’y a-t-il de commun, en ce mois de juin, entre le rendez-vous international de Rio, le sommet de l’Union européenne sur la croissance et les élections législatives en France ? Quel est le trait d’union entre l’enjeu de la gouvernance globale, l’avenir de la construction européenne et les tensions qui parcourent le corps électoral français ? A nos yeux, ces trois échéances appellent les responsables politiques à relever enfin le défi de l’économie verte, à utiliser la contrainte environnementale comme un levier pour le développement, en favorisant l’activité économique et l’emploi, en améliorant le bien-être et en réduisant les inégalités sociales. Une véritable transition social-écologique peut nous permettre de dépasser la mondialisation à somme nulle, de sortir de la torpeur européenne et d’atténuer le malaise national.
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