vendredi 8 juin 2012

Euro: l'image troublée de l'Ukraine menace la fête


Infographie : François Descheemaekere
[Le Point.fr]

Les jongleurs animent les rues de Kiev et la ferveur monte dans la capitale ukrainienne transfigurée, à quelques heures de l'ouverture de l'Euro de football. Mais l'atmosphère festive ne masque pas les problèmes qui ternissent l'image du pays. L'Ukraine fait face au boycott de responsables politiques étrangers qui protestent contre le sort réservé à l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, ou à des accusations de racisme. Des incidents ont en outre éclaté mardi entre manifestants et force de l'ordre, près d'une zone aménagée pour accueillir les supporters, après l'adoption au parlement d'un texte de loi renforçant le statut de la langue russe. Cette disposition qui a révolté les tenants de la langue ukrainienne, un symbole d'indépendance, n'est que le dernier épisode du déluge de contre-publicité qui s'abat sur l'Ukraine. L'Euro, organisé avec la Pologne, son premier soutien en Europe, était perçu comme un moyen de pousser l'ex-république soviétique vers la famille des démocraties occidentales.
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Angela Merkel envisage une union politique à plusieurs vitesses


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

Pour sortir de la crise, les pays de la zone euro devraient, pas à pas, transférer des compétences à l'Europe, estime la chancelière allemande. 

Le slogan d'Angela Merkel n'est pas nouveau. Pour sortir de la crise, il faut "plus d'Europe". Dans une interview télévisée sur la chaîne publique ARD, jeudi 7 juin, Angela Merkel a réitéré cet appel et précisé ses idées pour l'Europe de demain. La rencontre des chefs d'Etat et de gouvernement fin juin devrait reconnaître le besoin d'une union politique renforcée et définir une feuille de route précise pour les réformes fondamentales à entreprendre, estime la chancelière.
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L’Allemagne va-t-elle encore une fois conduire l’Europe à sa ruine ?


Infographie : François Descheemaekere
[Coulisses de Bruxelles]

Jean Quatremer, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE", correspondant de Libération à Bruxelles depuis plus de vingt ans, l’un des meilleurs spécialistes de l’UE dans la presse internationale,  jette un regard europhile et sans concessions sur l'UE et ses acteurs.

Joschka Fischer, l'ancien (Ecologiste) ministre des affaires étrangères allemand (entre 1998 et 2005, dans les gouvernements du socialiste Gerhard Schröder), n'y va pas de main morte en accusant Angela Merkel de mener, par inconscience, l'Europe à sa ruine, comme l'ont fait le Kaiser Guillaume II et Adolf Hitler (il fait implicitement le lien). Cet article, écrit la semaine dernière pour Project Syndicate et paru dans plusieurs journaux européens, me parait important car il montre que toute l'Allemagne ne pense pas comme Madame Merkel, et heureusement ! Je le publie dans sa traduction du quotidien suisse Le Temps.

La situation de l’Europe est grave, très grave. Qui aurait pu penser que le premier ministre britannique David Cameron appelle les gouvernements de la zone euro à trouver le courage de fonder une union budgétaire (avec un budget commun et une dette publique garantie conjointement)? Cameron a également affirmé que seule une intégration politique plus poussée serait en mesure d’empêcher une disparition de l’euro.
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La crise espagnole presse l'Union européenne


Infographie : François Descheemaekere
[Touteleurope] 

Bras de fer entre Madrid et Bruxelles. Alors que le gouvernement espagnol admet ne plus être en mesure de recapitaliser ses banques, l'Union est prête à lui fournir l'aide nécessaire, mais sous conditions. Pour le gouvernement de Mariano Rajoy, il n'est pourtant pas question de céder davantage de souveraineté. Tandis que les négociations se poursuivent, la BCE rappelle à l'ordre les responsables européens : "les problèmes de l'Europe sont politiques, pas monétaires".

C'est maintenant au tour de la quatrième plus grande économie européenne de faire appel à l'aide des institutions. L'Espagne a besoin de recapitaliser ses banques, plombées par des actifs immobiliers douteux, et nécessite pour cela entre 60 et 200 milliards d'euros [L'Express]. Il s'agit d'un chiffre important que Madrid pourra difficilement trouver sur les marchés financiers.
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L'économie verte, un luxe réservé aux riches ?


Infographie : François Descheemaekere
[Deutsche Welle]

Le prochain sommet sur la Terre des Nations unies aura lieu fin juin au Brésil, soit 20 ans après la première conférence de Rio. Parmi les objectifs de cette rencontre internationale : promouvoir une économie plus verte.

Le hic, c’est que tout le monde ne s’accorde pas sur le contenu réel de ce virage industriel, ni sur le rôle que peuvent jouer les différents États, selon leur niveau de développement. Avec deux questions à la clef : comment endiguer les excès des pays du Nord et encadrer le développement économique des pays les plus pauvres pour éviter les dégâts environnementaux. La croissance passe avant la protection de l’environnement.
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Luxe: la crise? Quelle crise?


Infographie : François Descheemaekere
[Slate.fr]

Avec une croissance mondiale de 6% à 7% cette année, après une progression de 10% en 2011, le secteur suscite bien des convoitises.

C’est un indice très parlant: le prestigieux Comité Colbert, qui réunit 75 entreprises françaises du luxe, a deux attachés de presse. L’une est française, basée à Paris, l’autre, chinois, peut être joint à Pékin. Car la Chine est devenue le principal débouché des industries du luxe. Selon une étude de l’observatoire italien Altagamma associé au cabinet Bain&Co, parue en mai 2012, le marché chinois du luxe a cru de 18% à 22 %, l’indien de 15% à 20%.  Suivent le Brésil et la Russie (1). Selon la même étude, l’industrie mondiale du luxe devrait connaître cette année une croissance de 6% à 7% après une progression de 10% en 2011. Certes, la croissance du secteur, en termes de chiffre d’affaires, sera à l’arrêt en Italie et au Japon. Et pas très forte en France.
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L'appétit des entreprises chinoises pour l'Europe de plus en plus aiguisé


Infographie : François Descheemaekere
[La Tribune.fr]

L'Europe en crise a besoin d'attirer les investissements. Ceux des entreprises chinoises y augmentent comme le confirment deux rapports publiés ce jeudi. Bruxelles voudrait un accord de réciprocité sur l'investissement pour ouvrir davantage le marché chinois aux entreprises européennes.

"Nous avons besoin d'argent", concédait jeudi à Bruxelles le commissaire européen au Commerce Karel de Gucht, lors d'une communication sur les investissements chinois sur le continent. "D'une part, les Etats-membres opérent des privatisations pour répondre à la crise et ont besoin d'investisseurs pour acheter. D'autre part, l'afflux de capital est le fondement pour relancer la croissance économique", a-t-il déclaré. L'Europe ne représente que 2% des IDE en Chine. La Chine, elle, cherche de plus en plus à investir à l'étranger, mais sa part ne représente que 3,5% du total des investissements directs étrangers (IDE) contre 21 % pour les Etats-Unis en Europe. A contrario, l'Europe ne pèse que pour 2% des IDE en Chine contre presque 30% aux Etats-Unis.
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