Euro 2012

[Euros du Village]

The forthcoming European Football Championships, to be held in Poland and the Ukraine from 8th June to 1st July, has already attracted a certain amount of political controversy, due to various European leaders threatening to boycott the matches in the Ukraine due to the treatment of former Prime Minister Yulia Tymoshenko, and concerns about racism and homophobia in the country.

La crise s'installe

Infographie : François Descheemaekere

[Slate.fr]

L'Europe souffre de trois maux: on ignore quoi faire, le pouvoir est entre les mains de trop peu de dirigeants qui dans le même temps ne peuvent pas prendre les décisions nécessaires.

Pourquoi la crise européenne prend-elle tant d’ampleur? Parce que l’on ignore quoi faire? Parce qu’une poignée de puissants dirigeants concentrent un maximum de pouvoir? Ou peut-être est-ce tout le contraire: ceux qui doivent prendre les décisions nécessaires n’ont pas suffisamment de pouvoir pour le faire? En fait, je crois que l’enracinement de la crise est imputable à la maléfique conjonction de ces trois facteurs. Que faire? Etats et experts ne s’accordent pas sur les mesures à prendre pour lutter contre la crise. L’actualité est dominée par le débat auquel se livrent les partisans de l’austérité et ceux qui prônent l’augmentation de la dépense publique pour donner un coup de fouet à la croissance. A mesure que la crise gagne du terrain, ce débat se transforme en un combat à coup de petites phrases et de platitudes.

La fin des illusions de l’Allemagne

Infographie : François Descheemaekere

The End of Germany's Illusions

[Spiegel Online]

Germany's booming economy and plummeting unemployment has long insulated the country from the euro crisis on Europe's periphery. Those times, however, are coming to an end. The German economy is now showing it is vulnerable after all, and Chancellor Merkel will now be forced to make sacrifices.

There they are again: the traders with sad eyes and the stock price displays showing jagged lines sloping downward. In the last 10 days, the DAX, Germany's blue-chip stock index, has fallen by 16 percent. On Monday it fell below the 6,000 point benchmark for the first time since January and has continued its plunge on Tuesday. Has the crisis, which for so long seemed to leave Germany untouched, finally reached Europe's largest economy? The stock slump is a warning signal, just as it was last summer, when the DAX lost 30 percent within just a few weeks, sparking a wave of politicking. […] That is probably the biggest problem the Germans have in the now two-year-old euro crisis. For Germans, it was always a crisis that belonged to others -- the Greeks, Portuguese, Spanish and Italians.

Et voilà les Etats-Unis d’Europe !

[Presseurop / The Guardian Londres]

Si l’Allemagne doit payer pour la crise de la zone euro, ce sera sans doute au prix de la création d’une union politique et budgétaire. Les projets sont d’ores et déjà à l’étude à l’approche d'un sommet européen qui s'annonce crucial, les 28 et 29 juin prochains.

Voilà de quoi se faire une idée de la vitesse à laquelle la situation politique évolue dans la crise de l’euro : il y a seulement quinze jours, tous les regards étaient tournés vers le nouveau président français, François Hollande, investi à Paris sous l’étiquette de Monsieur Croissance. Lequel s’est empressé de partir pour sa première mission : défier la Mère Fouettarde de l’Europe, la chancelière Angela Merkel. "Il faut trouver de nouvelles solutions. Tout est sur la table", a promis François Hollande, signifiant ainsi qu’il obligerait Angela Merkel à retirer la pince à linge qu’elle a sur le nez pour examiner des projets qui dégagent pour Berlin une odeur nauséabonde, au premier rang desquels la création d’euro-obligations

L'innovation en France : un système en échec

Infographie : François Descheemaekere

[Fondation Terra Nova]

Note Par Nicolas Von Bülow.

La France ne produit plus de grandes entreprises innovantes depuis 40 ans. Restée à l'écart de l'émergence des nouvelles générations de hautes technologies, elle est aujourd'hui en retrait d'une part importante de l'innovation contemporaine, processus qui reste essentiel dans le développement et la croissance. 

Cette note, appuyée sur un rapport détaillé, dresse le constat de l'échec du système français, et met en évidence l'importance du développement à long terme d'un "écosystème innovant", impossible à fabriquer de toutes pièces, mais dont les conditions d'émergence peuvent être créées par une nouvelle politique de l'innovation touchant à la fois l'enseignement supérieur et la recherche, le financement de l'innovation, le cadre fiscal et juridique, les politiques de clusters et de pôles de compétitivité. La France a pris un retard considérable depuis une quarantaine d’années sur les sujets liés à l’innovation. Le pays a en particulier manqué l’émergence puis « l’explosion » des nouvelles générations de hautes technologies. Les indicateurs macro-économiques traditionnels confirmant cette tendance sont nombreux mais insuffisants pour permettre d’identifier les causes structurelles de ce retard.

L'Espagne appelle l'Europe à l'aide pour ses banques

Infographie : François Descheemaekere

[Le Figaro.fr]

Le premier ministre espagnol demande à l'Europe «d'aider les pays en difficulté». L'Espagne n'a plus accès aux marchés. L'appel à un sauvetage bancaire semble imminent.

L'Espagne est au bord du plan de sauvetage. Si Madrid n'a pas encore officiellement appelé à l'aide européenne, celle-ci devient inéluctable, tant la pression des marchés est forte. Alors que la crise espagnole était au cœur d'une conférence téléphonique du G7, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a fait un pas de plus vers la demande d'assistance financière. Devant le Parlement à Madrid, il a appelé l'Europe à «soutenir les pays en difficulté» et préparé les esprits. «Le plus urgent, pour nous, le plus important, c'est notre problème de financement, de liquidités, et de soutenabilité de la dette», a-t-il résumé.

Espagne : les raisons d'un chômage record

Infographie : François Descheemaekere

[Le Figaro.fr]

Avec un quart de sa population active sans emploi, le pays détient le triste record du taux de chômage le plus élevé de la zone euro.

Presque un actif sur quatre ne trouve pas d'emploi en Espagne. La dernière livraison des chiffres de l'emploi ibérique, s'il s'affiche en légère baisse de 0,63% pour le deuxième mois consécutif, ne suffit pas à changer la donne. Atteignant 24,44% en mai, le taux de chômage représente plus du double de celui de la zone euro. Avec ce paradoxe: quand tout allait bien avant 2008, l'économie espagnole créait le plus d'emplois. Depuis le début de la crise, c'est à l'inverse le pays qui détruit le plus de postes. «Avant, l'activité de l'Espagne était tirée par la bulle de l'immobilier, un secteur fort en main d'œuvre, mais faible en productivité», analyse Thibault Mercier, économie à BNP Paribas. Son éclatement a provoqué des suppressions de postes massives. D'autre part, «une bonne partie des chômeurs, difficile toutefois à mesurer, travaillent probablement au noir», estime Danielle Schweisguth, économiste à l'OFCE.