mercredi 23 mai 2012

De plus en plus d'étudiants renoncent à se soigner, faute d'argent et de temps


[Le Monde]

Selon une enquête de La Mutuelle des étudiants, vivre avec moins de 400 euros par mois a des incidences sur leur santé. Selon une enquête de La Mutuelle des étudiants, vivre avec moins de 400 euros par mois a des incidences sur leur santé. 

Coût de la vie, du logement, des soins médicaux... la crise économique n'a pas épargné les étudiants. Plus de la moitié d'entre eux vivent avec moins de 400 euros par mois. C'est ce qui ressort de la troisième enquête nationale "Santé et conditions de vie des étudiants", réalisée par La Mutuelle des étudiants (LMDE) auprès de quelque 8 500 étudiants et publiée mardi 22 mai. Conséquence : les étudiants sont de plus en plus nombreux à travailler, ils étaient 48 % en 2003, ils sont 68 % sept ans plus tard. Cette précarité financière entraîne des arbitrages constants dans leurs dépenses, notamment de santé. Alors qu'ils étaient 23 % en 2008 à déclarer avoir renoncé à des soins au cours des douze derniers mois, le taux atteint 34 % selon la dernière enquête de la LMDE. C'est deux fois plus que pour l'ensemble de la population.
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Grèce : la catastrophe qui arrive…


[Telos]

Charles Wyplosz Professeur d'économie, Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (Genève)

Sur le plan économique, ni la Grèce, ni l’Europe n’y ont intérêt. Les coûts pour la Grèce dépasseront, et de loin, les avantages. Côté avantages, la Grèce bénéficierait d’une profonde dévaluation qui, au bout d’un an ou deux, relancerait les exportations et permettrait une solide reprise de la croissance. Mais cette dévaluation provoquera ensuite une montée rapide de l’inflation, qui érodera et épuisera l’avantage, à moins qu’elle ne se lance dans un cycle inflation-dévaluation tel que l’ont connu de nombreux pays d’Amérique Latine durant leurs années noires. S’il suffisait de suivre cette stratégie pour être durablement compétitif, cela se saurait.
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Grèce: le scénario catastrophe de la sortie de l'euro


[Slate.fr]

Personne ne travaille dans ce sens, assure-t-on côté européen. Mais néanmoins, quelle voie pourrait être empruntée?

Christine Lagarde, la patronne du FMI, évoquait récemment le besoin d’évaluer les «mécanismes de sortie» ordonnée du malade grec de la zone euro. Du côté du Conseil européen et de la Commission européenne, on insiste sur le fait que les traités ne prévoient pas de sortie de la monnaie unique et que de toute façon, on ne travaille pas dans ce sens. Des options sont pourtant disponibles. Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne en décembre 2009, «tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union» (Article 50 du traité sur l’Union européenne). Si la Grèce le voulait, elle pourrait donc sortir de l’UE et ensuite faire une demande pour adhérer de nouveau en demandant une clause de dispense de la zone euro.
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L’OCDE demande à l’Europe de ralentir le rythme de l’austérité


OCDE : la crise de la zone euro menace la relance de l'économie mondiale

[Euractiv]

L'OCDE a demandé aujourd'hui (22 mai) aux leaders européens de ralentir le rythme des mesures d'austérité. Selon l'organisation, les réductions budgétaires agressives pour réduire les dettes dans la zone euro menacent d'entraîner l'union monétaire dans une spirale descendante qui pourrait avoir des retombées sur l'économie mondiale. 

Les politiques d'austérité promues par l'Allemagne dominaient jusqu'à présent l'approche de l'Union européenne pour enrayer la crise de la dette souveraine et regagner la confiance des investisseurs. Les efforts consentis pour réduire les déficits ont toutefois mené l'économie de la zone euro vers la stagnation, ce qui empêche les Etats d'atteindre les objectifs de l'UE. « Dans la zone euro, les ajustements s’opèrent sur fond de croissance lente, sinon négative, et de désendettement, d’où le risque de voir se mettre en place un cercle vicieux associant une dette souveraine déjà élevée et appelée à s’alourdir encore,
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L’économie mondiale se redresse, mais des risques majeurs subsistent, selon l'OCDE


Infographie : François Descheemaekere
[Fenêtre sur l'Europe]

L’économie mondiale redémarre progressivement, mais la reprise est fragile, extrêmement inégale selon les régions et pourrait bien être compromise par la crise de la zone euro, selon la dernière édition des Perspectives économiques de l'OCDE. « Avec une croissance lente, un niveau de chômage élevé et une marge de manœuvre limitée concernant l’espace de mesures macroéconomiques, les réformes structurelles sont les remèdes à court terme pour stimuler la croissance et renforcer la confiance » a déclaré Angel Gurria, Secrétaire général de l’OCDE, lors du lancement du rapport à Paris.
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La crise de la démocratie européenne


The Crisis of European Democracy

[The New York Times]

Amartya Sen, a Nobel laureate and a professor of economics and philosophy at Harvard, is the author, most recently, of “The Idea of Justice.” 

IF proof were needed of the maxim that the road to hell is paved with good intentions, the economic crisis in Europe provides it. The worthy but narrow intentions of the European Union’s policy makers have been inadequate for a sound European economy and have produced instead a world of misery, chaos and confusion. There are two reasons for this. First, intentions can be respectable without being clearheaded, and the foundations of the current austerity policy, combined with the rigidities of Europe’s monetary union (in the absence of fiscal union), have hardly been a model of cogency and sagacity.
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Menaces sur l’ordre juridique européen : qui est le patron à Bruxelles ?


[Euractiv]

La réponse est la Commission européenne, mais uniquement en raison des mauvaises pratiques procédurales qui ont découlé de l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, explique Daniel Guéguen.

Daniel Guéguen est professeur de comitologie au Collègue d'Europe. Il est également le président et un partenaire de PACT European Affairs, ainsi que le fondateur de CLAN Public Affairs.

Le Traité de Lisbonne n’est pas un bon Traité. Très complexe, il introduit davantage d’opacité et crée des procédures qui ne sont plus uniformes comme par le passé, mais adaptables d’un acte de base à l’autre. Ces nouvelles procédures ad hoc - on pourrait dire à la carte – incitent le législateur à interpréter les règles pour les plier à sa volonté. Un législateur qui interprète le droit, ce n’est jamais bon signe !
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