vendredi 20 avril 2012

L'abstention, un mal européen

Infographie : François Descheemaekere
[Myeurop]

A l'exception notable des pays nordiques, l'abstention ne cesse d'augmenter lors des élections nationales dans tous les pays d'Europe. A l'origine de cette démobilisation civique générale, une défiance grandissante envers des élus et des partis incapables de renouveler leurs discours et des clivages politiques qui s'estompent.

La France n'est pas le seul pays en Europe où le Président de la République est élu au suffrage universel. Mais en Autriche ou en Irlande, notamment, les Présidents élus se contentent, pour l'essentiel, d'inaugurer les chrysanthèmes. Cette Constitution française, voulue par le général De Gaulle est-elle le reflet, réel ou supposé, d'un peuple en quête d'un "monarque républicain"? En réduisant le chef du gouvernement à un simple "collaborateur", Nicolas Sarkozy est allé dans ce sens. Mais, faute d'une ligne politique claire et d'un manque de constance cette présidentialisation ultra-médiatisée a été mal vécue au sein même de sa majorité. Cela va-t-il accentuer l'abstention à droite? C'est possible.
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Corinne Deloy : « Il y a un effacement du clivage gauche-droite en Europe »

Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

La crise économique et la reconnaissance du système capitaliste libéral par la gauche ont contribué à rétrécir les différences sur l'échiquier politique en Europe, selon Corinne Deloy, chargée d'études au CERI et rédactrice de l'observatoire européen des élections. Dans ce document, elle fait le point sur l’état du paysage politique européen de la dernière décennie. 20 pays sur 27 sont actuellement à droite dans l’UE. 

A la suite de la crise économique, 17 dirigeants européens ont été débarqués par leurs électeurs. Peut-on dire que l'Europe connaît un bouleversement politique?
Des dirigeants ont été remerciés, des pays sont passés de gauche à droite, et vice-versa. Mais le phénomène d'alternance en politique existe depuis toujours en Europe, ce n’est pas nouveau. Ce qui change c'est la crise internationale, le modèle social européen qui s’essouffle car la croissance n'est plus là. La crise nous a fait prendre pleinement conscience de cette alternance. Il ne faut cependant pas oublier que, dans certains Etats, des dirigeants ont réussi à se maintenir au pouvoir, notamment dans les pays baltes et nordiques.
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Quand la commission redécouvre la croissance...

Infographie : François Descheemaekere
[Coulisses de Bruxelles]

C’est l’histoire d’une mère qui offre deux chemises à son fils. Pour lui faire plaisir, il en met une : « tu n’aimes pas l’autre ? », lui lance-t-elle alors. C’est exactement l’ordre contradictoire auquel est confronté la zone euro : « les marchés ont une attitude schizophrène : ils demandent des réductions de déficits, mais réagissent négativement quand cela réduit la croissance », dénonce ainsi Olivier Blanchard, l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI). De fait, si les marchés financiers refusent désormais de financer la croissance à crédit de peur de ne pas retrouver leurs billes vu le niveau d’endettement des Etats, ils s’inquiètent en même temps de voir l’activité s’effondrer et le chômage grimper
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La croissance ne s’achète pas comme ça

[Presseurop / Dagens Nyheter Stockholm]

Les dirigeants européens cherchent la croissance pour atténuer les conséquences sociales de l’austérité. Mais verser de l’argent aux pays du Sud de l’Europe, qui n’ont pas de de bases économiques adéquates, est illusoire, prévient un chroniqueur suédois.

A en croire le tableau que nous brossent les politiques, les nouvelles aides qui succèdent aux anciennes vont assurer les conditions propices aux réformes attendues et à la croissance économique dans les pays du Sud de l’Europe. Or, cette vision de l’avenir ressemble à s’y méprendre penser aux occasions ratées d’hier. Se trouve-t-il quelqu’un pour croire que la crise européenne de la dette est derrière nous ? Jusqu’à présent, on s’est contenté d’écraser le frein et de traiter les symptômes de la crise. Tout le monde se serre la ceinture, de gré ou de force. Une fois de plus, les dirigeants européens ont fait ce qu’ils savent faire le mieux : gagner du temps. Ils entendent le mettre à profit pour promouvoir la croissance économique, seul moyen de sortir de la crise.
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Un remède contre le chômage européen : la croissance verte

Infographie : François Descheemaekere
[La Tribune]

Alors que le taux de chômage moyen dans l'Europe des 27 atteint un record de 10,2 %, la Commission européenne a publié mercredi une communication énumérant des mesures favorables à l'emploi. Avec un potentiel estimé à 20 millions d'emplois pour les dix prochaines années, la croissance verte y figure en bonne place.

Certes, les propositions en faveur de l'emploi contenues dans la feuille de route publiée mercredi par la Commission européenne  dépassent le seul secteur de l'économie verte (efficacité énergétique, économie du carbone, énergies renouvelables, etc.) Mais les évolutions imposées par le double défi énergétique et climatique constituent un gigantesque gisement d'emplois. A titre d'exemple, la rénovation des bâtiments représenterait 400.000 emplois non délocalisables par an ; les autres mesures d'efficacité énergétique, 2 millions d'emplois en 2020 ; un recyclage accru de matériaux clés : 560.000 emplois d'ici à 2025 ; les énergies renouvelables, qui ont déjà créé 300.000 emplois au cours des cinq dernières années, pourraient employer 2,8 millions de personnes en 2020.
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Giboulées d'avril sur l'euro : la crise est de retour

April showers on the euro : the euro crisis is back, and resolving it is not getting any easier

[The Economist]

LIKE Brussels, with its fickle weather, the euro crisis enjoyed a hint of summer but has now returned to wintry gloom. The sun shone after the European Central Bank took action to avert a credit crunch. Now the storm clouds are blowing in from Spain. Yields on Spanish bonds are rising dangerously, and Italian ones are close behind. Like Spain, Italy will miss its deficit target this year and next. Portugal may also need fresh support. For Eurocrats, these are but passing squalls. Summer will come, they say, so long as everybody sticks to the plans for deficit reduction. Spain is on track, insists Jean-Claude Juncker, head of the euro group of finance ministers. The IMF this week revised up its growth projections: the euro zone’s recession this year will be milder than it previously thought. So why the renewed panic?
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Émigration : l’envol de la génération “indignés”

Infographie : François Descheemaekere
[Presseurop / Polityka Varsovie]

Des milliers de jeunes, la plupart qualifiés, quittent l'Espagne et le Portugal. L'Europe n'a pas besoin d'eux alors que l'Afrique et l'Amérique du Sud les accueillent à bras ouverts.

[…] Le Portugal a déjà perdu 10% de ses jeunes diplômés du supérieur. Cela fait plusieurs années que cet exode se poursuit car la crise et le chômage ont frappé le Portugal bien avant le reste de l'Europe. Le taux de chômage des jeunes atteint 34,5% au Portugal et plus de 50% en Espagne. Sans l'émigration, ces chiffres seraient encore plus élevés.
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