mercredi 18 avril 2012

Europe : les propositions souvent incomplètes et confuses des candidats à la présidentielle

Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

Tour d'horizon des propositions des principaux candidats à la présidentielle en matière de politique européenne.

L'Europe a été constamment présentée de manière négative dans la campagne. En pleine crise de la dette de la zone euro, défendre, voire promouvoir la monnaie unique n'est pas des plus aisés. Et il est si facile de jouer du scepticisme des citoyens pour faire porter à l'Europe plus de responsabilités qu'elle n'en a dans les déboires actuels de la France ! Résultat : les messages envoyés par les principaux candidats sont souvent partiels et confus, quand ils ne sont pas contradictoires.
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Merkozy, c’est fini !


[Presseurop / La Tribune]

En ouvrant le débat sur le rôle de la Banque centrale européenne, Nicolas Sarkozy a tenté de gagner des voix auprès des électeurs qui demandent une politique de croissance. Mais il se met à dos Angela Merkel, que cela arrange bien pour des raisons de politique intérieure.

“Merkozy” s'est suicidé(e) ce dimanche, place de la Concorde. On le (la ?) savait en mauvaise santé depuis plusieurs semaines. Il est loin le temps où la “fusion” indivisible des deux chefs de l'exécutif français et allemand ouvrait la voie à la nouvelle Europe des règles d'or et des sanctions budgétaires renforcées et où l'on attendait Angela dans les meetings pour soutenir son “cher Nicolas” ! Cette fois, son sort semble réglé. Ses propres contradictions l'auront achevé(e). En réclamant la révision du statut de la BCE au nom de la lutte contre la déflation, Sarkozy a un peu déclaré la guerre à l'Allemagne pour des raisons de politique intérieure. Car l'indépendance de la BCE, c'est la condition sine qua non de la présence de la première économie d'Europe dans la zone euro.
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Austérité ou stimulation de la croissance ? Le débat enfle avec la peur du retour de la crise

Infographie : François Descheemaekere
Debate Grows as Europe Fears Return of a Crisis

[The New York Times]

The European financial crisis has shown signs of reigniting in recent days, sharpening the debate between the champions of austerity and a growing chorus urging more expansionary policies to promote growth.

Even the traditionally hard-line International Monetary Fund called on Tuesday for stronger European nations to ease the fiscal brakes by stretching out budget cuts over a longer period. But if that message was intended foremost for Germany, it seemed destined to fall on deaf ears: with two state elections coming up next month, Chancellor Angela Merkel is unlikely to shift her position, popular with voters, against additional help for the economies of struggling European partners. “We don’t see the need that perhaps other countries see to boost growth through additional increases in expenditures,” said a senior official in the German Finance Ministry, speaking on the condition of anonymity.
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Les autres banques centrales se préoccupent de croissance

Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

Du double mandat de la Fed au soutien de la Banque d'Angleterre à la politique économique, les grandes banques centrales s'intéressent aussi de près à la croissance.

La Réserve fédérale américaine à la rescousse contre la crise

Depuis 1977, le Congrès a confié un double mandat à la Réserve fédérale : favoriser la stabilité des prix et un niveau d'emploi maximal. Cette double mission la distingue des autres banques centrales et pourrait expliquer son activisme et son inventivité, notamment depuis la crise de 2008. Mais, de l'avis de Vincent Reinhart, chef économiste pour les Etats-Unis de Morgan Stanley, ce n'est pas le cas. « La plupart des banques qui n'ont qu'une seule mission ont aussi beaucoup de flexibilité pour l'interpréter. Regardez la Banque d'Angleterre, qui a largement dépassé le cadre de son mandat ces deux dernières années. Avec pour seul mandat le maintien de la stabilité des prix, il y a fort à parier que la Fed aurait eu la même politique que celle qu'elle a eue depuis 2008. »
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Ramener à zéro le déficit public doit-il être l’objectif central de la politique économique ?

[Euractiv]

Henri Sterdinyak, économiste à l'OFCE, explique dans une note du 16 avril 2012 que la priorité pour la France ne doit pas être de réduire rapidement de ses déficits par la baisse des dépenses publiques, mais de mettre en œuvre une nouvelle stratégie de croissance dès cette année. 

La crise des années 2008-2009 fut provoquée par des innovations financières hasardeuses, dans un contexte de libéralisation financière et d’explosion de la masse de capitaux à la recherche de placements liquides et rentables. Les marchés financiers se sont révélés avides, aveugles et instables. La globalisation financière a permis le gonflement de déséquilibres qui ont fini par éclater. En sens inverse, la crise ne provient pas de hausses excessives des dépenses, des déficits ou des dettes publics. En 2007, le solde public de l’ensemble des pays de l’OCDE ne présentait qu’un déficit de 1,3 % du PIB ; celui de l’ensemble des pays de la zone euro de 0,7 % du PIB.
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Jacques Attali : l'Europe fédérale, la seule solution à la crise

Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

Le seul moyen de sauver la monnaie unique et de sortir l'Europe de la crise tout en maintenant le niveau de vie des citoyens est de modifier les traités européens en faveur d'une union plus intégrée, a déclaré Jacques Attali lors d'un entretien exclusif accordé à EurActiv.

« L'Europe serait la première puissance économique au monde si elle était plus unie ; elle pourrait être la grande gagnante de la mondialisation, à la croisée des routes commerciales et des réseaux de connaissance », a déclaré l'ancien conseiller principal de feu le président français François Mitterrand. Il a ensuite appelé à des réformes structurelles visant à stimuler l'économie de manière juste et durable.
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Pour les économistes l’immigration n’est pas un problème

Infographie : François Descheemaekere
[Telos]

Xavier Chojnicki, Maître de conférences à l'université Lille 2, chercheur à EQUIPPE et au CEPII et Lionel Ragot, Professeur d'économie à l'Université d'Evry-Val-d'Essonne 

La France est-elle confrontée à une vague d’immigration légale massive, comme certains acteurs de la campagne le prétendent ? En 2008, notre pays comptait 5,2 millions d’immigrés, soit l’équivalent de 8,4% de sa population (10,6% si on intègre également les Français nés à l’étranger). A l’heure actuelle, ce sont environ 200 000 ressortissants étrangers qui s’établissent chaque année en France. Est-ce beaucoup? Ce chiffre représente à la fois l’équivalent d’une ville française de taille moyenne, Rennes par exemple, comme le soulignait récemment Claude Guéant, soit 0,31% (3,1 pour mille dirons les démographes) de la population totale. À titre de comparaison, l’Allemagne a accueilli en 2010 plus de 800 000 migrants sur son sol.
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