jeudi 12 avril 2012

Mon commentaire : triste !

Infographie : François Descheemaekere
Les élections présidentielles approchent ! Comme on pouvait le craindre, l’Europe a été assez peu présente dans les thèmes de champagne des candidats, et lorsqu’elle l’a été, ce fut surtout comme un bouc-émissaire de nouveau bien commode. Le protectionnisme n’a jamais eu autant le vent en poupe, et il souffle de plus en plus fort. La libre-circulation des personnes, créée il y a vingt ans par l’Acte Unique et les Accords de Schengen est mise en cause de toutes parts. Une majorité de Français se déclarent en faveur de l’augmentation des droits de douanes à nos frontières. Les slogans « acheter français », « produire en France » n’ont jamais été autant à la mode et leurs promoteurs se gardent bien d’en développer les conséquences sur le commerce international de la France qui à son tour serait frappé par les mesures protectionnistes de ses partenaires en représailles. L’Europe est de moins en moins considérée comme une solution, mais de plus en plus comme un problème. Cas unique au monde, un grand nombre de Français sont de plus en plus hostiles à la mondialisation. Ils la perçoivent comme un ensemble de menaces dont l’Europe serait le Cheval de Troie, alors que dans les autres pays, on en voit les opportunités à saisir. On ne peut pas les en blâmer, l’exemple vient de tout en haut ! Triste !
François Descheemaekere

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L'Europe tient une place intermittente dans la campagne

Infographie : François Descheemaekere
[Le Point.fr]

Peu évoquée dans les programmes des candidats, l'Europe a fait l'objet d'attaques de la part de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.

L'Europe n'occupe qu'une faible place dans les programmes des candidats, même si elle a surgi par intermittence dans la campagne à travers la volonté de François Hollande de renégocier le traité budgétaire ou la menace de Nicolas Sarkozy de quitter l'espace Schengen. Pour faire ratifier le traité de discipline budgétaire signé le 1er mars, le socialiste François Hollande veut obtenir en contrepartie "un pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance" au Conseil européen des 28-29 juin. Ce volet croissance serait basé sur l'émission d'obligations européennes pour financer le développement de projets dans les transports, l'énergie et les nouvelles technologies.
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Sondage : Les Français veulent relever les barrières douanières

[La Croix]

Un sondage montre que les Français ont une image négative de la mondialisation. Ils souhaitent que l’Europe, ou à défaut la France, se protège par des barrières douanières des importations en provenance des pays émergents.

Une année de débat politique sur la mondialisation n’a pas fait bouger les lignes. Les Français continuent à considérer, dans les mêmes proportions, que l’ouverture des frontières n’a pas amélioré leurs vies. L’organisation mondiale du travail a bâti des usines en Asie et des supermarchés en Europe. Les dettes se sont accumulées à l’ouest du monde, pendant que la banque centrale chinoise amassait les euros et les dollars. Les Français – dans leurs réponses à un sondage commandé par le «  Manifeste pour un débat sur le libre-échange » à l’Ifop – confirment que ce mouvement les inquiète. Ils estiment que la mondialisation est négative pour l’emploi comme pour les comptes de leur nation.
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Quelle réforme de la PAC pour les candidats ?

Infographie : François Descheemaekere
[Le Taurillon]

Au mois de février dernier, la majorité des candidats à l’élection présidentielle française se sont succédés au salon de l’agriculture, comme témoignage de soutien au secteur primaire, dans une période où le nombre d’exploitations et d’actifs ne cesse de diminuer, et les critiques à l’encontre de la Politique Agricole commune se font régulièrement jour. Plus important producteur agricole de l’Union européenne, la France est également le premier bénéficiaire de la PAC. 20 ans après la réforme de 1992, le débat se cristallise à nouveau autour de la relation inégalitaire entre contribution au budget de la PAC et rétribution aux membres de l’Union.
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Politique industrielle : "Et si la France copiait vraiment l'Allemagne..."

[La Tribune]  

En s'appuyant sur l'exemple allemand, l'Institut Thomas More dessine dans une nouvelle note de Benchmarking les contours d'une politique industrielle qui serait, selon ce think tank d'inspiration libérale, enfin performante. Mais attention, qui dit « politique industrielle » ne dit pas dirigisme. Ce n'est pas l'État qui doit être à la manœuvre, mais les entreprises. L'État, lui, doit se cantonner à un rôle d'arbitre et d'incitateur.

La problématique industrielle, à travers les questions des délocalisations, des fermetures d'usines ou du « produire en France », s'est imposée comme l'un des thèmes centraux de l'élection présidentielle française. Chaque candidat y va de sa ou de ses propositions, de l'allègement de charges à la création d'une banque publique d'investissement, d'un peu de protectionnisme européen à un label garantissant une production française des produits... Le sauve-qui-peut est général et l'on se demande qui aura la baguette magique pour sauver usines, emplois et savoir-faire. Il faut d'abord se souvenir que l'on sort de trente années de négligence dans la plupart des pays développés.
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Revue de presse : L'Europe continue de s'activer face à la crise

Infographie : François Descheemaekere
[Touteleurope]

La crise de la zone euro n'est pas terminée. En substance, il s'agit du message que les bourses européennes et étrangères ont adressé hier. Affichant de fortes baisses, les marchés ont une nouvelle fois manifesté leur inquiétude sur la situation économique des pays de la zone euro, aux premiers rangs desquels l'Espagne et l'Italie. Alors que les pays en difficulté multiplient les mesures de rigueur, les politiques de relance de la croissance apparaissent comme une alternative.
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Europe: via l'Espagne, la saison de la panique est rouverte

Infographie : François Descheemaekere
[Slate.fr]

L'europanique est à nouveau à la mode. Après un sursis de quelques mois amorcé par la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d'offrir aux banques continentales une somme quasi-illimitée de prêts à moyen terme et à faibles taux d'intérêt, la crise de la dette souveraine est de retour. Cette fois-ci, l'Espagne en est l'épicentre, pas l’Italie, mais la mécanique est familière.

Les taux d'intérêt sur la dette espagnole ont un peu grimpé, accentuant la pression sur le budget du pays. Sa solvabilité est remise en question, ce qui fait monter les taux encore davantage. Et avec des taux d'intérêts plus élevés, la viabilité des banques espagnoles est mise en doute, ce qui limite les crédits domestiques et affaiblit encore un peu plus le budget national. Selon votre façon de voir les choses, c'est une crise de la dette souveraine, une crise bancaire ou une simple crise de la croissance,
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Les partisans d'une politique de relance gagnent du terrain en Europe

Infographie : François Descheemaekere
[La Tribune]

Même le "Financial Times" réclame dans un éditorial une politique de relance. La preuve que François Hollande n'est pas isolé en Europe dans son exigence de croissance et que les lignes bougent. Doucement.

La finance est-elle vraiment l'ennemie de François Hollande ? En tous cas, elle ne lui tient pas nécessairement rigueur de ses attaques publiques contre le monde de la banque. Pour preuve, le principal éditorial de ce jour du "Financial Times" salue les prises de position en faveur d'un plan de croissance européen, émanant "d'un nombre de plus en plus grand de politiciens", dont, c'est le seul cité, le "probable futur président français François Hollande". Au-delà de l'anecdote, l'édito du prestigieux quotidien britannique témoigne d'une évolution des esprits en Europe, dont on se félicite bien sûr dans l'entourage du candidat socialiste.
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