mardi 10 avril 2012

Les Français, ces «losers»

Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

Eric Le Boucher, directeur de la rédaction d'Enjeux-Les Echos. Il est l'auteur d'«Economiquement incorrect».

Pourquoi un nombre si impressionnant d'électeurs sont-ils séduits par les thèses effrayantes d'une Marine Le Pen ou d'un Jean-Luc Mélenchon? La réponse est peut-être dans la «haine de soi» que développe le pays.

On doit s'inquiéter des conséquences postélectorales d'une campagne si mauvaise. Pourquoi, comme nous le reproche avec raison The Economist, les candidats évitent-ils le sujet essentiel, la réalité de la crise, de l'austérité à venir et du manque de compétitivité du pays? Pourquoi n'exposent-ils pas leur vision des indispensables et profonds changements du modèle économique et social? Les réformes de l'Etat, les coupes dans les dépenses?
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Le "Made in France", peu efficace et anti-européen

Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

Les candidats à l'élection présidentielle veulent inciter les consommateurs à acheter français pour pallier les pertes d'emplois dans l'industrie. Mais la mesure peut s'avérer contre-productive et n'est guère conciliable avec l'esprit de la construction européenne. 

La France a perdu 500 000 emplois dans l'industrie entre 2000 et 2007. La tendance est générale en Europe et l'Hexagone n'est pas le seul pays à être régulièrement confronté à des fermetures d'usine. Mais en temps de campagne électorale, les candidats français à l'élection présidentielle ne peuvent pas rester passifs face à une évolution pourtant jugée inéluctable par un grand nombre d'économistes. L'éventail des mesures proposées est large. Aux extrêmes de l'échiquier politique, le mot d'ordre est la fermeture des frontières.
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Zone euro : les foyers où le feu pourrait reprendre

Infographie : François Descheemaekere
[La Tribune]

Un tour d'Europe des risques qui continuent à peser sur l'avenir de l'Union économique et monétaire.

Le nouveau coup de chaud sur la dette souveraine européenne jeudi dernier a rappelé que le feu couvait toujours sous l'euphorie de ces dernières semaines. Les risques n'ont donc pas disparu.
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Etudiants étrangers: la circulaire Guéant fait école outre-Manche

[Myeurop]

Alors que la circulaire Guéant fait encore débat en France, Londres réduit à son tour les possibilités pour les étudiants étrangers de travailler au Royaume-Uni à l'issue de leurs études. Dans un contexte de lutte de plus en plus dure contre l’immigration, cette mesure menace l’attractivité des universités britanniques.

La Grande-Bretagne va-t-elle continuer à caracoler dans le peloton de tête des pays attirant le plus d’étudiants étrangers? Sa deuxième place, juste derrière les Etats-Unis, est aujourd’hui menacée. D’abord pour des raisons internes: depuis aujourd'hui, les étudiants étrangers non européens n’ont plus droit de rester deux ans dans le pays pour travailler sans avoir à demander un visa de travail, comme c’était le cas sous le mesure Tier 1 (ou "Post-study work").
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Salaires, consommation: l’exception allemande

Infographie : François Descheemaekere
[Slate.fr]

Les Allemands obtiennent des augmentations de salaires et achètent des voitures. Le fossé se creuse avec le reste de la zone euro. La Bundesbank s’inquiète déjà des risques d’inflation.

Allemagne qui pleure, France qui rit. Cela, c’était ce que l’on pouvait écrire il y a dix ans, alors que l’Allemagne était «l’homme malade» de l’Europe. La suite de l’histoire est moins drôle pour nous. Certes, l’Allemagne a souffert. Sa cure d’austérité a été sévère. L’évolution comparée des coûts salariaux unitaires (pour les puristes, précisons qu’il s’agit de l’ensemble des secteurs marchands non agricoles) résume bien la situation:
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Roms : l’horizon est encore bouché

[Presseurop]

Malgré les efforts des ONG et les fonds de l’UE, la principale minorité européenne ne vit pas mieux qu’il y a 10 ans. Un manque de suivi à Bruxelles, la corruption des responsables locaux et le désintérêt des Etats en sont les raisons principales.

Le 8 avril est la journée internationale des Roms, mais une part importante des 12 millions d’entre eux qui vivent en Europe vit encore dans une pauvreté accablante. Les tensions ethniques s’accentuent, comme on a pu le constater avec les attaques des campements roms en Italie en 2008 ou les intimidations auxquelles se livrent des paramilitaires racistes en Hongrie. En septembre dernier, des milliers de Bulgares sont descendus dans la rue, en criant des slogans comme "Les tziganes, il faut en faire du savon".
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Déçue par l'Union Européenne, la Turquie tente de s'imposer comme le Médiateur du Moyen-Orient

[Atlantico.fr]

Pierre Verluise développe à la fois des activités de recherche et d'éditeur géopolitique. Il est Docteur en Géopolitique de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV). Distinguished Professor de Géopolitique à GEM. Directeur de recherche à l’IRIS. Directeur de séminaire à l’Ecole de guerre. Chercheur associé à la Chaire Raoul Dandurand (Canada).

Agacée par les atermoiements de l'Union Européenne, la Turquie voit de moins en moins son avenir à l'ouest. Grâce entre autre à une croissance économique de 8.5% en 2011, le pays nourrit des velléités de leader dans son bassin géographique : le Moyen-Orient.

Depuis quelque temps la posture de la Turquie semble évoluer, aussi bien par rapport à son environnement qu’à l’égard de l’Union européenne. Les « révolutions arabes » - avec toutes leurs ambiguïtés – ont semblé faire de la Turquie une forme de « modèle ». […] Plus largement, la Turquie, fait preuve d’un dynamisme économique enviable dans la région. Ce qui porte un projet d’ambition dans les pays du Moyen-Orient, notamment dans les pays de langue proche du turc.
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