mercredi 31 octobre 2012

Les ménages et les patrons européens broient du noir


Infographie : F. Descheemaekere

[L'Expansion.com] 

L'économie européenne continue de ralentir. L'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs s'est à nouveau dégradé en octobre dans la zone euro, atteignant son plus bas niveau en plus de trois ans (38 mois).

L'indice s'est inscrit à 84,5 points, en baisse de 0,7 point par rapport à septembre, selon des données publiées mardi par la Commission européenne. Il s'agit de son huitième mois consécutif de baisse. "Ce recul est un nouveau coup dur pour les espoirs de croissance dans la zone euro, surtout après l'indice PMI qui a montré que l'activité du secteur privé a enregistré en octobre sa plus forte contraction en 40 mois", a commenté Howard Archer d'IHS Global Insight. Pour cet économiste, cela risque de se traduire par une nouvelle contraction de l'activité au quatrième trimestre après une baisse attendue au 3e trimestre, de l'ordre de 0,2%. A l'origine de ce recul de la confiance économique: la dégradation dans l'industrie (-2,1 points) et la construction (-1,2 point) en octobre. La confiance dans les services et parmi les consommateurs est en revanche restée stable et s'est même améliorée dans le commerce de détail (+1,1 point).
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Peut-on encore enseigner l'économie depuis la crise ?


Infographie : F. Descheemaekere

[Marianne]

On pourrait croire que l'enseignement des théories qui nous ont menés dans le mur a été sérieusement repensé depuis 2008. Surprise : il n'en est rien ! Dans les masters d'éco et de finance, dans les grandes écoles de commerce, les futures élites de la nation récitent les mêmes cours - ou presque.

Arthur Jatteau est étudiant en sciences économiques à l'Ecole normale supérieure de Paris. Pourtant, quand ses copains lui demandent son avis sur la crise des subprimes ou ce qu'il faudrait faire pour réduire le chômage, il n'a aucune réponse à leur apporter : «Dans mon cursus universitaire, on n'aborde jamais ces questions.» Excédé de voir les mathématiques et les méthodes statistiques prendre toute la place au détriment de l'analyse des mécanismes économiques et de la dimension «sociale» de la discipline, Arthur Jatteau a créé, en 2007, Peps (Pour un enseignement pluraliste dans le supérieur en économie), une association étudiante militant pour une transformation de l'enseignement des sciences éco. Sept ans plus tôt, déjà, un autre collectif d'universitaires faisait le même constat dans une lettre ouverte publiée dans le Monde dénonçant «l'autisme» des cours d'économie.
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Septième mois de hausse du chômage en Allemagne


Infographie : F. Descheemaekere

[Reuters]

Le chômage a augmenté en octobre en Allemagne pour le septième mois consécutif, soulignant la vulnérabilité de la première puissance européenne à la crise de la zone euro, mais les économistes attendent une amélioration en 2013.

Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 20.000 par rapport à septembre, à 2,937 millions, selon les chiffres communiqués par l'Office du Travail. Trente-et-un économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un nombre deux fois moindre, avec 10.000 chômeurs de plus. Le chômage n'en reste pas moins proche de son plus bas niveau depuis la réunification allemande il y a plus de 20 ans. Le taux de chômage est ainsi resté stable à 6,9%, sans changement par rapport à septembre.
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Exporter n’est pas la panacée

Infographie : F. Descheemaekere

[Presseurop / Frankfurter Rundschau Francfort]

Pour supporter les coûts de la crise, la zone euro mise depuis peu sur l’export à tout va, comprime les salaires d’un bout à l’autre de l’Union, et tente de séduire des clients à l’étranger. Or, c’est précisément ce que cherchent à faire les pays d’Amérique et d’Asie.

La fierté se lisait sur le visage du secrétaire d’Etat aux Finances irlandais, Brian Hayes, lorsqu’il s’est félicité, récemment à Berlin, du fait que l’Irlande pourrait servir de modèle à d’autres pays en crise. De fait, voilà des mois que le pays reçoit des éloges de tous les côtés, malgré l’ampleur de ses déficits et de sa dette, malgré son taux de chômage en hausse et ses salaires en baisse. Car l’Irlande a une force : ses excédents à l’exportation. Le pays écoule ses produits dans le monde entier et redresse ses finances aux frais de l’étranger. Petit à petit, les autres pays de la zone euro lui emboîtent le pas. Ce qui gêne l’Amérique et l’Asie aux entournures. C’est le cœur de la stratégie anti-crise. Les mesures de stabilisation de la zone euro, les rachats d’obligations par la Banque centrale et les cures d’austérité ne rassurent que les investisseurs sur les marchés financiers. Le chemin de la stabilité, lui, passe par la croissance économique. Par l’export.
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USA: des élections présidentielles incertaines


Infographie : F. Descheemaekere

[Blog de Noëlle Lenoir]

Noëlle Lenoir, ancienne ministre des affaires européennes et ancienne membre du Conseil constitutionnel, vient d’être nommée déontologue de l'Assemblée nationale. Elle est professeur affiliée à HEC dont elle préside l'Institut de l'Europe.

Sur son blog, Noëlle Lenoir présente la mécanique des élections américaines, leurs enjeux et comment elles reflètent l’état de la démocratie américaine.

Dans le sens positif :
La vaste mobilisation populaire qui précède les élections du 6 novembre prochain est un signe de santé. D’abord, les citoyens américains ne se cachent pas derrière leur petit doigt. Ils n’ont pas de difficulté à afficher leur inclination pour l’un ou l’autre candidat : Barack Obama, le Président démocrate sortant, ou le Républicain Mitt Romney, gouverneur du Massachussetts. Ensuite, les sujets sont véritablement sur la table : l’économie, le fédéralisme, la protection sociale, la santé, l’éducation, le rôle et les moyens de l’armée, les droits des femmes, voire la religion, rien ne paraît tabou. Enfin et surtout, les jeux ne sont pas faits de sorte que jusqu’au bout, le suspense demeure et que chacun a le sentiment qu’il s’agit d’une vraie compétition.
Dans le sens plus négatif :
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L'UE perdra la Turquie si elle ne l'admet pas d'ici 2023, dit Erdogan

Infographie : F. Descheeemaekere
[20minutes.fr]

L'Union européenne va «perdre» la Turquie si elle ne lui accorde pas l'adhésion d'ici 2023, a déclaré mardi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en déplacement à Berlin.

La Turquie a lancé officiellement en 2005 une procédure d'adhésion à l'Union européenne, mais le processus est à l'arrêt depuis plusieurs années en raison de l'opposition de certains pays membres et de l'absence de solution à la division de l'île de Chypre. C'est la première fois que le Premier ministre turc donne une idée du temps qu'Ankara est prête à consacrer au processus d'adhésion européen. Interrogé lors d'un débat, mardi à Berlin, sur la question de savoir si la Turquie ferait partie de l'Union européenne en 2023, Recep Tayyip Erdogan a répondu: «Ils ne nous mènerons probablement pas en bateau si longtemps.
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Les entreprises chinoises plus pessimistes quant aux perspectives économiques pour les 12 prochains mois


Infographie : F. Descheemaekere
Firms gloomier about economic prospects for next 12 months

[Chinadaily]

Chinese businesses' views about various economic issues became significantly more pessimistic in the third quarter, according to a survey from the international accounting firm Grant Thornton LLP on Thursday.

The gloomier outlook was the result of the current sluggish global economy and a slowdown in economic growth in China, the Grant Thornton International Business Report suggested. It said 11 percent of the businesses surveyed expressed optimism about the 12 months going out from the end of the third quarter of this year, down from the 33 percent that had expressed similar sentiments about the 12 months following the second quarter. The sustained downturn in the global economy and the rise of international trade protectionism have resulted in a gloomier business prospect for China," said Ed Nusbaum, CEO of Grant Thornton International. […] The International Monetary Fund, in its latest World Economic Outlook report, also expressed greater pessimism about the global economy, saying growth will be slower in the next two years.
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mardi 30 octobre 2012

L’Allemagne connaît sa plus grande hausse salariale depuis presque 4 ans


Infographie : F. Descheemaekere

[Euractiv]

En juillet, les salaires allemands ont enregistré leur plus forte hausse en presque quatre ans, ce qui offre un contraste frappant avec les réductions salariales et les pertes d’emploi constatées dans la plupart des pays de la zone euro.

The Federal Statistics Office said on Monday (29 October) that German wages rose by 3.2% year-on-year in July, the highest increase since a 3.4% expansion in October 2008. Wage increases this year have outpaced inflation, which runs around 2% , and are fuelling expectation that German consumers may spend more, in turn boosting demand for imports from European partners. Even though Germans are traditionally more likely to save than spend, consumer activity has been a pillar of the economy, helping it to expand by 0.5% in the first three months of the year. Separately, a government source said on Monday that Germany's income from tax receipts should be €7 billion to €8 billion higher this year than previously forecast.
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L’Europe face à son déclin... démographique


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Taurillon]

L’Union européenne actuelle est peuplée de 500 millions d’habitants et la densité s’y élève à 116 habitants au km². L’UE est donc la 3ème puissance démographique du globe. Elle est certes derrière la Chine et l’Inde mais loin devant les États-Unis. Cette puissance démographique couplée à une économie de pays développé fait de l’UE une grande puissance potentielle tant sur le plan politique que sur celui de l’économie.

Pourtant l’Europe est certes densément peuplée mais est en déclin démographique net. L’Europe ne voit plus sa population croître depuis 10 ans et ce déclin s’accompagne d’un vieillissement global de la population. Depuis des années en effet, le niveau d’enfants par femme est inférieur au seuil de renouvellement des générations qui est de 2.1, celui de l’Union européenne étant de 1.5 [1]. Si ce déclin apparaît anodin pour l’instant et semble même aller dans le sens d’une sauvegarde de la planète (la surpopulation est toujours une menace pour l’environnement) il nous impose deux problèmes majeurs.Premièrement la baisse de natalité va entraîner un vieillissement accéléré de la population et d’ici 40 ans au moins 40% de la population sera à l’âge de la retraite (le nombre d’Européens en âge de travailler dans l’UE diminuera de 48 millions entre aujourd’hui et 2050 et le taux de dépendance devrait doubler pour atteindre 51% en 2050 [2]).
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Mariage gay et homoparentalité: la France divisée, comme l'Europe

Infographie : F. Descheemaekere

[Myeurop]

Le projet de loi sur le mariage et l'adoption homo, présenté au conseil des ministres du 7 novembre, est fortement contesté par l'opposition de droite et jugé trop timide par le parti socialiste. Le sujet divise également les pays européens, des plus libéraux aux plus conservateurs

Le projet de loi légalisant le mariage homosexuel et l'adoption par des couples gays sera présenté au conseil des ministres du 7 novembre prochain. Le texte suscite en France beaucoup de controverses. Il y a ceux qui le rejettent sans ambiguïté, comme les représentants des différentes confessions (catholiques, protestants, juifs et musulmans) ainsi qu'une très grande majorité de la droite parlementaire. […] Le débat qui fait rage en France a pour toile de fond une réalité européenne assez complexe.
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La Grèce entre renaissance et désespoir


Infographie : F. Descheemaekere

[Les Echos]

Le pays ploie sous le fardeau de l'austérité. En 2014, il endurera sa sixième année d'affilée de récession. Mais la Grèce accroît sa compétitivité et poursuit l'assainissement de ses finances publiques sous l'impulsion de la troïka. Revue de détail.

Où va la Grèce ? Trois ans après que le gouvernement nouvellement élu de Georges Papandréou a avoué, en octobre 2009, que le déficit budgétaire était le double de celui qu'avait déclaré l'exécutif précédent, la crise n'en finit pas de s'approfondir. Le projet de mémorandum de la troïka des bailleurs internationaux de fonds à Athènes anticipe désormais une sixième année de récession en 2013 (- 4,25 % du PIB selon la troïka) après une nouvelle baisse du PIB de plus de 6 % cette année.
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Les quatre leçons de la déroute grecque


Infographie : F. Descheemaekere

[Les Echos]

La crise grecque a révélé toutes les faiblesses de la construction européenne. Les gouvernements n'ont pas eu d'autre choix que de colmater puis de réformer l'ensemble de l'édifice.

Ni la Grèce ni la zone euro ne sont encore sorties d'affaire, loin de là. Ce qui est sûr, cependant, trois ans après l'explosion de la crise de la dette, c'est que l'Union européenne a mené tambour battant une véritable révolution copernicienne qui est loin d'être achevée. La Grèce constituant un véritable cas d'école des excès et des dérives du fonctionnement de la zone euro depuis sa création, en 1999, les leçons de la déroute n'ont pas été si difficiles à tirer. D'autant que la pression des marchés qui tirent vers le haut les taux d'emprunt des Etats endettés a fait office durant cette période de volonté politique.
1 Fin du laxisme économique et budgétaire
Durant ces dix dernières années, que Jean-Pisani-Ferry appelle la « décennie dorée », aucun gouvernement - sauf la Finlande et le Luxembourg -n'a pris la peine de respecter durablement les règles du traité de Maastricht et du pacte de stabilité
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Entre Strasbourg et Bruxelles, le coeur des eurodéputés ne balance plus

Infographie : F. Descheemaekere

[Coulisses de Bruxelles]

Jamais la lassitude à l’égard de la capitale alsacienne n’a été aussi grande dans les rangs des 754 députés européens : les déménagements incessants entre Bruxelles et Strasbourg, où les traités européens imposent qu’aient lieu douze sessions plénières, ont réduit comme peau de chagrin l’enthousiasme des derniers défenseurs de ce symbole de la réconciliation franco-allemande. Un Parlement nomade, outre ses coûts directs -3000 personnes à déplacer- et indirects –la pollution engendrée par les camions et les voitures —, cela n’existe dans aucune démocratie.

La semaine dernière a marqué une nouvelle escalade dans la guérilla que mènent les eurodéputés pour obtenir le droit de regrouper leurs travaux à Bruxelles : au lieu de venir deux semaines en octobre (puisqu’il n’y a pas de session en août), ils ont décidé de faire deux mini-sessions de deux jours (lundi-mardi puis jeudi-vendredi) avec une interruption mercredi pour bien marquer la rupture… Les autorités françaises, qui défendent le siège à quart temps de Strasbourg, sans qu’on en comprenne la raison profonde, n’ont pas apprécié la manœuvre (décidée en 2011) et ont attaqué le Parlement devant la Cour de justice européenne.
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Une enquête montre une recrudescence des idées racistes aux Etats-Unis


Infographie : F. Descheemaekere
[Slate.fr]

Après Israël, c’est autour des Etats-Unis d’avoir leur sondage sur le racisme. Et le résultat n’est pas glorieux. 

[…] Les résultats indiquent que les préjugés racistes à l’égard des noirs ont augmenté par rapport au dernier sondage effectué par AP en 2008, année de l’élection de Barack Obama. 51% des Américains expriment des idées explicitement racistes contre 48% en 2008. 49% des sondés en 2008 affichaient des comportements implicitement racistes, ils sont aujourd’hui 56%. Ce racisme peut-il avoir un coût électoral pour Barack Obama? Il semblerait que oui. Selon AP, le racisme de l’électorat pourrait lui coûter 5% des suffrages.
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lundi 29 octobre 2012

Les prêts étudiants américains font trembler l’économie

Infographie : F. Descheemaekere

[Le Figaro]

Dans un pays où le coût des études supérieures reste très élevé, l’endettement massif des étudiants commence à inquiéter. Des experts craignent que la situation mène à une crise d’ampleur comparable à celle des subprimes.

Les étudiants américains avaient massivement voté pour Barack Obama en 2008. Cette fois encore, ils vont peser sur l’élection présidentielle du 6 novembre. Pour les séduire, le candidat démocrate a promis de se pencher sur les prêts étudiants. La majorité des jeunes doit en effet emprunter pour faire face à des frais d’inscription en hausse constante. Quelques 10 % des nouveaux diplômés n’arrivent plus à rembourser leurs crédits dans une économie en crise. Le nombre de ces défauts ne cesse d’augmenter. Et les encours atteignent 1000 Milliards de dollars… La situation est telle que selon certains économistes, elle pourrait aboutir à une crise aux conséquences similaires à celle des subprimes. Aux États-Unis ,une année d’étude supérieure coûte entre 6000 $ et 50.000 $ par an. Des sommes élevées, que les institutions justifient par la qualité des infrastructures et par le «retour sur investissement» de telles formations, censées mener à des métiers lucratifs. Mais la crise de 2008 a fragilisé cette promesse.
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France : une croissance ralentie, des PME peu profitables


Infographie : F. Descheemaekere

[Fenêtre sur l'Europe]

L'économie française traverse une phase de ralentissement durable. Les PME, essentiellement tournées vers le marché domestique, souffrent davantage de ce contexte économique morose que les grandes entreprises, qui peuvent bénéficier de relais extérieurs de croissance, explique le Credit agricole dans une étude. 

La faible profitabilité des PME est leur principal handicap : elle entrave leur développement, avec un déficit d'investissement et d'innovation qui les empêche de grandir et de sécuriser leur avenir...
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En Espagne, avec un taux de chômage qui dépasse 25%, la misère économique s’aggrave encore



Infographie : F. Descheemaekere

Unemployment in Spain Exceeds 25%, Taking Economic Misery to New Levels

[The New York Times]

Though hardly a surprise, Friday’s report that Spain’s unemployment rate had surpassed 25 percent was bad news for a government that recently trumpeted a streamlining of its labor market rules.

The ranks of the unemployed swelled to 5.78 million people at the end of the third quarter, compared with 5.69 million a quarter earlier and 2.6 million four years ago, when Spain’s property bubble burst, the report said. The jobs data signaled a deepening recession and raised the likelihood that Spain would again miss budget targets agreed to with other euro zone countries. There was, however, one perversely positive element to the report: the labor picture is so bleak that it could help Prime Minister Mariano Rajoy make the case that Germany and other lenders cannot risk imposing further austerity measures on Spain’s economy in return for providing more European rescue funding. The dire jobs report “gives Rajoy more leverage in his European negotiations and is good ammunition to ask for more time to adapt,” said Federico Steinberg, an economist at the Elcano Royal Institute, a research organization in Madrid.
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La Grèce doit encore mener 150 réformes, selon un rapport provisoire de la troïka


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Monde.fr]

La Grèce va devoir encore mener à bien 150 nouvelles réformes de son économie, selon les recommandations du rapport provisoire des auditeurs mandatés par la troïka, rapporte dimanche 28 octobre l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. 

Citant une version non définitive de ce rapport des experts de la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne), le Spiegel précise qu'Athènes aurait deux ans de délai supplémentaire pour mener à bien les réformes exigées, mais que ce retard ûterait de 30 à 38 milliards d'euros. La Grèce a mené à bien 60 % des réformes qui lui avait demandées, selon le rapport cité par l'hebdomadaire. Quelque 20 % sont encore en discussion au sein du gouvernement, et les autres restent à programmer.
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Vers une sortie de l’Union Européenne ? L’inquiétude sur le Royaume-Uni grandit


Infographie : F. Descheemaekere

European Union Exit? Concerns Grow for Britain

[The New York Times]

When the European Union unexpectedly won the Nobel Peace Prize this month, the leaders of Germany, France and Italy spoke of their pride. But the British prime minister, David Cameron, maintained an awkward silence.

Before that, the British government said it wanted to exercise an opt out of an estimated 133 areas of European Union police and judicial cooperation to which it had once agreed. And Mr. Cameron supported a plan for a new budget for countries that use the euro (which Britain does not), something that would place his nation firmly in Europe’s outer tier. The prime minister has been hinting that he could hold a referendum on Britain’s relations with the union, and one newspaper reported recently that a senior cabinet minister wants Britain to threaten openly to leave the 27-nation bloc. There was no official denial of the report.
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L’UE, modèle multipolaire ?


Infographie : F. Descheemaekere

Par Pierre VERLUISE, Directeur du Diploweb.com. Enseigne la géographie politique au Magistère de relations internationales et action à l’étranger de l’Université Paris I Panthéon – Sorbonne. Directeur de recherche à l’IRIS. 

Géopolitique de l’Union européenne. Dans un monde multipolaire, la multipolarité condamne-t-elle l’Union européenne à l’impuissance ? La première partie de cette étude de P. Verluise montrera que sa multipolarité n’empêche pas l’Europe communautaire de pouvoir mettre en avant une œuvre considérable. La seconde pointera certaines faiblesses européennes en partie induites par la multipolarité.

LA montée en charge progressive du Traité de Lisbonne, depuis le 1er décembre 2009, n’impose pas lors des sommets internationaux une représentation unique de l’Union européenne (UE). Ancien commissaire européen au Commerce devenu directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce, Pascal Lamy le sait bien. Aussi a-t-il critiqué publiquement début 2010 la « représentation plurielle » des intérêts européens sur la scène planétaire. Il souhaiterait, par exemple, que les sept dirigeants européens susceptibles de participer aux prochains sommets du G20 s’expriment d’une seule voix [1]. L’Union européenne est, effectivement, un « modèle multipolaire » au sens de construction intellectuelle abstraite combinant plusieurs pôles.
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Le traité d’Amsterdam ou le meilleur second rôle de l’intégration européenne


Infographie : F. Descheemaekere

[Cafébabel]

Ce mois-ci, le Traité d’Amsterdam a fêté son quinzième anniversaire. Ratifié en octobre 1997, il propose de faire un pas de plus vers l’intégration européenne. Depuis toujours resté dans l’ombre du rôle principal, le Traité de Maastricht propulsé au rang de star de la construction européenne cinq ans plus tôt, le traité d’Amsterdam est devenu l’oublié des moments phares de l’UE. Et pourtant…

Le Traité d’Amsterdam s’est retrouvé dans la peau d’un figurant lambda de l’intégration européenne. À l’époque de sa ratification, la presse évoquait même une certaine déception quant à l’avancée des négociations entre chefs d’Etats. Selon Le Monde du 03 octobre 1997, « les Quinze signent le traité d’Amsterdam, dont ils admettent les insuffisances ». Cette désillusion générale au regard des résultats du sommet européen semble avoir enterré la notoriété du Traité.
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vendredi 26 octobre 2012

L'islam trop visible pour une majorité qui y voient une "menace"

Infographie : F. Descheemaekere

[Le Point]

Soixante pour cent des Français jugent l'islam trop visible et 43% y voient une "menace" pour l'identité de la France, selon un sondage Ifop pour Le Figaro publié jeudi, que le sociologue Raphaël Liogier juge "préoccupant" pour le vivre-ensemble. "Le plus grave dans ce sondage, ce sont les 68% de Français qui considèrent que c'est la faute des musulmans s'ils sont mal intégrés", a commenté pour l'AFP Raphaël Liogier, professeur à Sciences Po Aix et auteur du Mythe de l'Islamisation.

Quelque 60% des sondés jugent l'influence et la visibilité de l'islam "trop importantes", contre 35% d'indifférents et 5% qui les jugent "pas assez importantes". 43% affirment que la présence d'une communauté musulmane en France est "plutôt une menace" pour l'identité de notre pays, contre 40% n'y voyant aucun danger et 17% qui la considèrent plutôt comme un facteur d'enrichissement culturel. Concernant l'attitude de la société française envers les musulmans, 69% des personnes interrogées la considèrent suffisamment ouverte (31% pensant le contraire). 67% (contre 33%) des Français affirment que les musulmans et les personnes d'origine musulmane ne sont pas bien intégrés dans la société française. Ils sont 68% à estimer que cette mauvaise intégration vient du refus des musulmans de s'intégrer et 52% à l'attribuer à de "trop fortes différences culturelles".
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Les décideurs politiques européens se rassemblent pour protéger le budget Erasmus


Infographie : F. Descheemaekere

[Euractiv]

Les eurodéputés du Parlement européens craignent que la bourse Erasmus de l’UE ne soit en danger et espèrent un budget élargi pour l’un des programmes d’échanges d’étudiants les plus prisés au monde.

The EU's budget commissioner, Janusz Lewandowski, briefed the European Parliament in Strasbourg yesterday (25 October) over payment shortfalls for Erasmus. On Tuesday (23 October), the European Commission tabled a remedial budget demanding further contributions from member states to safeguard the programme in the 2012 EU budget. The EU executive is calling for a whopping €8.9 billion across the total budget to finish off the 2012 year, while earmarking some €180 million for the Life-Long Learning Programme, made up principally of Erasmus. Half of that amount, €90 million, is demanded for Erasmus. The European Commission says Erasmus will not run out of money before the end of 2012. But if the shortfall in the 2012 EU budget is not resolved, it says funds from the 2013 budget will have to be used to cover the gap. "Faced with the prospect of a continuing shortage of funds, universities and colleges are likely either to reduce the number of places they make available for the second semester of the 2012-2013 year, or to reduce the level of grants," the Commission warns.
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Le Royaume-Uni sort de la récession


Infographie : F. Descheemaekere

[Fenêtre sur l'Europe]

Le Royaume-Uni est officiellement sorti de neuf mois de récession avec une forte croissance de 1% au troisième trimestre, une bonne nouvelle saluée jeudi par le gouvernement Cameron, qui a toutefois rappelé les difficultés auxquelles reste confrontée l'économie britannique.

Cette hausse - la plus importante enregistrée depuis cinq ans - est encore meilleure que la croissance de 0,6% attendue par les économistes.Pris en tenaille entre la crise de la zone euro et le plan d'austérité du gouvernement de David Cameron, le Royaume-Uni était officiellement retombé en récession au premier trimestre après en être sorti fin 2009 à l'issue de la crise financière qui l'avait frappé de plein fouet.
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La bataille du budget : pourquoi la bagarre épique sur les dépenses de l’UE est une opportunité gâchée


The battle of the budget : Why the epic fight over EU spending is a wasted opportunity

[The Economist]

HOTEL rooms have been booked for the extra-long weekend. Spreadsheets are being readied. Bogus arguments and blackmail strategies are being honed. As European leaders prepare for their seven-yearly epic battle over the EU’s budget, they will now be on their worst behaviour. Herman Van Rompuy, the president of the European Council, who will chair a special budget summit on November 22nd and 23rd, has told leaders to be prepared to stay in Brussels for several nights. Veterans of past budgets say reaching agreement at the first attempt would be remarkable. This time the economic crisis in the euro zone raises the stakes. A stalemate would only feed the uncertainty that already surrounds the European project. The bitterness that the EU budget generates is disproportionate to its importance. It accounts for just 1% of the union’s GDP, or about 2% of government spending; the disputed amount is a fraction of this. Still, over the seven years of the “multi-annual financial framework”, the pot of money at stake is about €1 trillion ($1.3 trillion).
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Régions, États, Europe

Infographie : F. Deescheemaekere

[Agoravox]

La revendication indépendantiste de régions de l'Union européenne (UE) pose différentes questions aux États concernés mais aussi à l'Europe institutionnelle.

Les dernières élections municipales ébranlent l'unité et peut-être l'existence de la Belgique avec la victoire en Flandres du parti indépendantiste (N-VA, Nouvelle Alliance flamande, droite). La question risque d'être aussi grave, à terme, en Espagne avec la revendication indépendantiste de la Catalogne et du Pays-Basque. Elle semble moins dramatique au Royaume-Uni (RU) avec la revendication de l'Écosse (RU) et, pour le moment, en Italie avec la Padanie qui rencontre d'autres difficultés. Au delà d'une revendication identitaire quelquefois très ancienne, la revendication nationaliste moderne s’appuie sur le refus d'une contribution, jugée excessive, au budget national dans le cadre d'une solidarité interrégionale. Elle est le fait de régions riches du nord (relativement) qui ne veulent pas payer pour les régions plus pauvres du sud.
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Face à la chute du marché, Ford ferme trois usines en Europe


Infographie : F. Descheemaekere
[Les Echos]

Outre le site belge de Genk, le groupe fermera 2 sites en Grande-Bretagne, à Southampton et Dagenham. En 2012, Ford prévoit une perte de 1,5 milliard de dollars sur l'Europe. Une performance qui plombe l'activité du groupe au niveau mondial.

La saignée continue. Au lendemain de l'annonce de la fermeture de son usine belge de Genk avec ses 4.300 salariés, Ford a dévoilé un vaste plan de restructuration visant à fermer 2 nouvelles usines en Grande-Bretagne, employant au total 1.400 salariés. Les implantations concernées, le site d'assemblage de Southampton (un peu moins de 500 salariés) et l'usine d'emboutissage de Dagenham (plus de 900 salariés), à l'est de Londres, seront fermées dès 2013, précise le groupe.
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Le monde est ce que vous le faites : chaque pays a son propre internet


The world is what you make it : Every country has its own internet

[The Economist]

IN MARCH 2012 two Chinese internet companies, Youku and Tudou, announced they were going to merge. The deal sounded just like many in the West: in a booming but overcrowded market, consolidation was overdue and the two leaders, both still making losses, decided to join forces. Yet the deal was also unlike any in the West, because there is nothing quite like Youku and Tudou elsewhere. The two are online video companies, showing anything from Japanese cartoons to “Prison Break”, as well as an increasing amount of their own content. Each has more than 200m subscribers. The closest thing elsewhere is YouTube, but the Chinese are less keen than Westerners on home-made videos, preferring professional fare as a welcome alternative to the dull fodder served up on state television. There is another difference, too. Behind the Great Firewall, YouTube, like Facebook, is blocked. China demonstrates a basic truth: that the internet, despite its global image, is not the same everywhere. “The internet doesn’t exist,” says Steve Prentice of Gartner, a research and consulting firm. “There are 190 different internets.”
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jeudi 25 octobre 2012

Bruxelles veut consacrer 2,5 milliards d'euros à la lutte contre la pauvreté


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Monde.fr] 

La Commission européenne a proposé mercredi 24 octobre la création d'un fonds d'aide pour les millions d'Européens pauvres au sein de l'Union, qui serait doté de quelque 2,5 milliards d'euros jusqu'en 2020. Ce fonds, proposé dans le cadre du projet de budget pluriannuel pour la période 2014-2020, en cours de négociation, doit être approuvé par les Etats membres et par le Parlement européen.

Il permettrait de fournir une aide alimentaire aux plus pauvres, mais aussi des vêtements et des biens de première nécessité aux sans-abri et aux enfants dans les situations de "privation matérielle". Dans le cadre de programmes nationaux, le fonds supporterait 85 % du coût de l'aide, et les Etats membres prendraient en charge 15 %. […] La part de la population de l'Union n'ayant pas les moyens de s'offrir un repas avec viande, volaille ou poisson (ou l'équivalent végétarien) un jour sur deux s'élevait à 8,7 % en 2010, soit plus de 43 millions de personnes, et les premiers chiffres disponibles pour 2011 indiquent une détérioration de la situation. Au sein de l'UE, quelque 40 millions souffrent de "privation matérielle aiguë", c'est-à-dire dans l'impossibilité d'accéder à une quantité suffisante de denrées alimentaires de qualité appropriée.
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Les chômeurs allemands plus exposés à la pauvreté que leurs voisins


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Monde.fr]  

"Lorsque mon fils a eu besoin de lunettes, j'ai dû faire des économies de bouts de chandelles pour les lui acheter. En un an et demi, sa pointure est passée du 34 au 43, ce qui a fortement contribué à grever les finances du foyer. (...) A cette époque, il ne mangeait pas à sa faim." Extrait du rapport publié à la mi-octobre par la Conférence nationale de la pauvreté (Nationale Armutskonferenz, NAK) un groupement d'associations allemandes, ce témoignage anonyme d'une femme de 45 ans donne un visage inattendu à l'image flatteuse de la réussite économique allemande.

Cette mère célibataire touche des allocations chômage prévues par le plan Hartz IV (réforme du marché du travail adoptée en 2004), l'une des réformes les plus emblématiques entreprises par le chancelier Gerhard Schröder et qui auraient permis à l'Allemagne de conserver son rang en Europe et de réussir même en temps de crise financière. Les chiffres publiés récemment par Eurostat, l'institut de statistiques européen, montrent que les chômeurs allemands sont plus susceptibles que leurs voisins européens de basculer dans la pauvreté. Plus des deux tiers d'entre eux disposent d'un revenu inférieur à 952 euros mensuels, soit inférieur de 60 % du revenu médian allemand. Ce rapport entre le revenu d'un individu et le revenu médian national permet, en Europe, de définir un indicateur de "pauvreté relative". En-dessous de 60 % du revenu médian, un individu est dit "en risque de pauvreté".
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Deux Europe, deux Parlements


Infographie : F. Descheemaekere

[Slate.fr]

Jacques Attali est un des fondateurs de Slate.fr. Il en préside le conseil de surveillance. Economiste, écrivain, éditorialiste à l'Express, Président de PlaNet Finance. 

Pour que l'Europe puisse définir une stratégie de croissance, il lui faudra clarifier ses institutions. Par exemple, en ayant deux Parlements, un pour les 27, l'autre pour l'eurozone.

Si l’on veut que l’actuelle embellie sur les marchés financiers (qui donne l’illusion que l’euro est sauvé) ne soit pas qu’une parenthèse entre deux orages, il est urgent de retrouver le chemin de la croissance, et pour cela, de préciser la stratégie politique nécessaire. Aujourd’hui, on a seulement la certitude que les gouvernements de l’eurozone veulent que l’euro survive, sans perdre aucun de ses membres; et que la BCE fera ce qu’elle peut pour les y aider. Mais cette volonté, si elle est nécessaire, n’est pas suffisante: la croissance étant nulle et les déficits ne l’étant pas, le ratio dette/PIB ne peut qu’augmenter, dans tous les pays de l’eurozone, faisant remonter le coût des dettes publiques et discréditant toute politique de rigueur.
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La sécession, une idée neuve en Europe ?



[Les Echos]

L'Union européenne se débat pour éviter une sortie de la Grèce de la zone euro. Mais elle est en train de faire face à un autre risque de fragmentation qui menace l'intégrité même des 27 Etats nations qui la composent : la revendication de mouvements idenditaires voire sécessionnistes de plusieurs régions européennes. Un mouvement qui va à l'encontre de son objectif d'une intégration plus étroite du « petit cap géographique de l'Asie ».

Les coups de semonce se sont multipliés au cours des dernières semaines, confirmant un sentiment latent de nationalisme de plusieurs des grandes provinces européennes. En Flandre, l'Alliance néo-flamande, le parti séparatiste de Bart De Wever, a ainsi signé une importante victoire aux municipales du 14 octobre, notamment à Anvers. En Catalogne, des élections anticipées doivent avoir lieu le 25 novembre avec l'espoir, pour le président de la communauté autonome, Artur Mas, d'organiser un jour un référendum sur l'autodétermination de la « nation catalane ». Au Pays basque espagnol, les nationalistes de droite et de gauche se sont emparés le 21 octobre des deux tiers des sièges du Parlement régional. En Ecosse, le Premier ministre britannique, David Cameron, a accepté au début du mois l'organisation en 2014 d'un référendum sur l'indépendance.
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Gaz à effet de serre : l'UE bonne élève


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Figaro]

Les émissions de gaz à effet de serre de l'Union Européenne ont diminué de 18 % depuis 1990. En 2008, l'Europe s'était engagée à diminuer ses émissions de 20 % en 2020.

L'Union européenne bonne élève en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Mercredi, Connie Hedegaard, la commissaire européenne à l'action pour le climat s'est félicitée des résultats publiés par l'AEE (Agence Européenne de l'Environnement). Avec une baisse de près de 18 % depuis 1990, elle est «en voie» de tenir ses engagements pour 2020 pris dans le cadre du «paquet climat énergie» adopté en 2008. Les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union Européenne s'étaient notamment donnés pour objectif de réduire de 20 % leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Un résultat d'autant plus satisfaisant pour la commissaire que, souligne-t-elle, le PIB sur la même période a augmenté de 48 %. L'autre satisfecit vient également du respect des engagements pris auparavant dans le cadre du protocole de Kyoto, lorsque l'UE ne comprenait que 15 membres.
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Les États-Unis, le nouvel Eldorado des hydrocarbures grâce au schiste ?


Infographie : F. Descheemaekere
[La Tribune]

La production d'hydrocarbures américains progresse tellement que les États-Unis pourraient dépasser l'Arabie Saoudite et devenir le premier producteur mondial en 2020. Ce grâce au prix du baril élevé qui permet la rentabilité de la nouvelle méthode d'extraction des huiles et gaz de schiste par fracturation hydraulique.

Les États-Unis seraient-ils en passe de devenir le premier producteur mondial d'hydrocarbures ? Ils en prennent en tout cas le chemin, si l'on en croit les prévisions du département à l'Énergie américain qui inclut dans ses statistiques le "crude", mais aussi d'autres formes d'hydrocarbures sous forme liquide tels que les biocarburants.D'après le département à l'Énergie (EIA), la production devrait atteindre un record à 11,4 millions de barils par jour en 2013, faisant des États-Unis le deuxième producteur mondial derrière l'Arabie Saoudite qui devrait atteindre les 11,6 millions de barils par jour la même année. Rien que cette année, la production totale est sur les rails pour progresser de 7% par rapport à l'an dernier et atteindre une moyenne de 10,9 millions de barils par jour. Soit sa plus forte progression en un an depuis 1951, surprenant même jusqu'aux experts.
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Le ralentissement de l'économie chinoise semble avoir atteint son point le plus bas


Infographie : F. Descheemaekere

[Quotidien du Peuple]

La plupart des provinces, municipalités et régions autonomes de la Chine ont publié, mardi, leurs données sur la croissance du PIB pour les trois premiers trimestres, et selon les analystes, le récent ralentissement aurait atteint son point le plus bas pour la plupart d'entre elles, et dorénavant, l'économie du pays devrait entrer dans un cycle de développement plus stable.

La municipalité de Tianjin, en Chine du Nord, a rapporté la croissance du PIB la plus rapide, 13,9 % de janvier à septembre, grâce au développement rapide de son secteur tertiaire, selon le bureau local des statistiques. Presque toutes les régions ont enregistré une légère augmentation du rythme de croissance au troisième trimestre par rapport au deuxième, indiquant ainsi que leur économie sort du récent ralentissement. Les régions du Centre et de l'Ouest, dont la province du Hubei, la municipalité de Chongqing et la province du Yunnan, ont rapporté respectivement une croissance annuelle de 11,2 %, 13,8 % et 12,6 % du PIB pour les trois premiers trimestres par rapport la même période de l'année précédente, toutes ayant connu une croissance plus rapide que la croissance moyenne dans l'ensemble du pays.
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mercredi 24 octobre 2012

Londres offre à Berlin sa vision minimaliste de l'Europe


Infographie : F. Decheemaekere

[Le Nouvel Observateur]

Le chef de la diplomatie britannique a fait part mardi à l'Allemagne de la "désillusion" des Britanniques envers l'Union européenne et présenté une vision minimaliste en conflit direct avec les plans de Berlin pour la zone euro.

Le secrétaire au Foreign Office n'a laissé aucun espoir de compromis à son puissant partenaire qui craint un désengagement progressif des Britanniques de l'UE. "Les gens ont le sentiment que l'UE ne fonctionne que dans un sens, qu'elle est une grosse machine à aspirer les processus de décision au détriment des parlements nationaux", a déclaré William Hague lors d'une conférence organisée à Berlin. "Ce gouvernement de coalition est attaché au rôle moteur de la Grande-Bretagne dans l'UE mais je dois aussi être franc: la désillusion envers l'UE en Grande-Bretagne n'a jamais été aussi profonde", a-t-il ajouté. Cette critique est l'une des plus sévères de Londres ces derniers mois. L'Allemagne est de plus en plus irritée par l'euroscepticisme manifesté par le gouvernement de David Cameron sous la pression de la frange hostile à l'UE au sein du Parti conservateur.
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UE: la Commission soutient la taxe Tobin

Infographie : F. Descheemaekere

[Le Figaro]

La Commission européenne a soutenu aujourd'hui l'initiative, désormais portée par dix pays, d'introduire une taxe sur les transactions financières (TTF), afin que le secteur financier participe à l'effort de réduction des déficits publics.

"Je suis heureux que dix Etats souhaitent mettre en place une taxe sur les transactions financières telle qu'elle a été définie à l'origine par la Commission" a déclaré dans un communiqué José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. Les dix Etats favorable à l'introduction de cette taxe sont: la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Grèce, l'Italie, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie et l'Espagne. Cette proposition d'une TTF n'ayant pas recueilli l'unanimité au sein des vingt sept membres de l'Union européenne en juin, il fallait qu'au moins neuf d'entre eux s'engagent dans le projet pour que le projet, lancé en septembre 2011 par la CE, ne devienne pas lettre morte.
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Erasmus coûte-t-il si cher ?


[Courrier International / Le Temps]

Le plus célèbre des programmes européens, qui vient de fêter son vingt-cinquième anniversaire, est menacé par les restrictions budgétaires. Le 23 octobre, la Commission va réclamer aux Etats membres une rallonge pour boucler 2012. Et pour 2013, rien n'est assuré. Erasmus n’est pas menacé de disparition : depuis le cri d’alarme lancé le 1er octobre par le président (français) de la Commission du budget du Parlement européen, Alain Lamassoure, les responsables communautaires s’efforcent de rassurer universités, étudiants et professeurs.

Non, Erasmus n’est pas en cessation de paiement malgré les difficultés rencontrées pour boucler le nouveau projet de budget 2013 du Fonds social européen (FSE) qui le finance. Et oui, ce programme créé en 1987 – il a fêté ses 25 ans en septembre – fait partie des actions prioritaires de l’Union européenne (UE). Pourquoi tant de craintes alors ? La raison, évoquée à juste titre par Alain Lamassoure, est d’ordre budgétaire. Alors que les étudiants des vingt-sept pays de l’UE et des quelques Etats partenaires (Suisse, Norvège, Islande, Liechtenstein, Croatie, Turquie) viennent d’effectuer leur rentrée universitaire, une nouvelle impasse se dessine à Bruxelles. Le projet de budget de l’UE pour 2013 n’est toujours pas approuvé. Pis : le cadre budgétaire pluriannuel 2014-2020, pour lequel la Commission demande 972 milliards d’euros – contre 865 milliards pour 2007-2013 –, risque de faire l’objet, lors du sommet européen du 22 novembre qui lui sera consacré, d’une bataille rangée entre le Royaume-Uni et les autres Etats membres.
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Ailleurs en Europe, le choc de compétitivité a déjà lieu


Infographie : F. Descheemaekere

[L’Expansion]

En Irlande, en Espagne, au Portugal, en Grèce... Partout autour de nous, la compétitivité se redresse, grâce notamment à une baisse forcée du coût du travail.

La France risque d'attendre longtemps son choc de compétitivité. Le gouvernement a peu de marges de manoeuvres budgétaires pour réduire le coût du travail. Et les réformes qui permettent d'augmenter la compétitivité hors coût (favoriser l'innovation, par exemple) prennent du temps. Pendant ce temps, les autres pays européens ne restent pas les bras croisés. Chez plusieurs nos voisins, la compétitivité se redresse rapidement. Il faut dire que dans ces pays, la crise s'est accompagnée d'une réduction importante du coût du travail. Un effort qui permet aujourd'hui aux exportations d'afficher des performances impressionnantes. L'Irlande par exemple. L'ancien Tigre celtique a affiché au mois d'août une croissance des exportations de 18% sur un an, alors que la France enregistrait sur la même période une hausse inférieure à 3%. Ce rebond des exportations est à la mesure des efforts effectués sur les coûts ces dernières années.
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L’Europe met les voitures sud-coréennes hors de cause

Infographie : F. Descheemaekere

[La Croix]

Pour la Commission européenne, le marché français n’a pas souffert du nouvel accord de libre-échange entre l’UE et la Corée du Sud.

« La France ne peut pas, seule, redistribuer les cartes du commerce mondial. »  Sur un ton singulièrement vindicatif pour un commissaire européen, le Belge Karel De Gucht s’en est pris au ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, l’accusant dans un entretien publié mardi 23 octobre par Le Figaro  d’être « contre la mondialisation »  et « protectionniste » . Mais, au-delà des divergences de vues entre le ministre socialiste et le commissaire au commerce, membre du parti libéral flamand (Open VLD), l’exécutif communautaire a dû expliquer son refus d’introduire un mécanisme de surveillance sur les importations de voitures en provenance de Corée du Sud,
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Cannabis: l'Europe en plein smog


Infographie : F. Descheemaekere

[Myeurop]

Le sujet de la dépénalisation du cannabis n'en finit pas de revenir sur la table en France. Au regard de l'évolution de la consommation en Europe, il reste cependant difficile de valider l'efficacité respective des politiques de tolérance ou de répression. 

Chaud-bouillant. Le sujet l'est à ce point en France que le gouvernement se refuse à ouvrir le débat sur la dépénalisation du cannabis qu'appellent pourtant de leurs voeux certains ministres (Vincent Peillon après Cécile Duflot). Personne ne peut honnêtement prétendre que la législation actuelle - plutôt répressive, du moins dans les textes - soit parvenue à endiguer l'envol de la consommation chez les jeunes. Mais il est tout aussi difficile de démontrer que les réglementations tolérantes en vigueur dans de nombreux pays européens ont apporté la preuve de leur efficacité. Malgré cela, un tour d'Europe est toujours riche d'enseignements, ne serait-ce que pour rappeler qu'un problème complexe ne saurait trouver des solutions simples ou univoques.
Quelques pays répressifs
Parmi les politiques suivies sur le continent à l'égard des drogues "douces" (notion qui, au passage, n'est retenue que dans quatre pays), on peut qualifier de "répressives" celles qui font de la consommation de cannabis une infraction pénale assortie de sanctions.
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Le casse-tête européen des OGM


Infographie : F. Descheemaekere

[Euractiv]

Sujet de société sensible, les OGM cristallisent les divisions et tensions au sein de l’UE depuis plusieurs années. Après l'étude Séralini, la France demande une révision des procédures d'autorisation. Le dossier est déjà en négociation à Bruxelles.

Le dossier des organismes génétiquement modifiés (OGM) empoisonne les relations entre la Commission et les États depuis plus une décennie. Les deux parties se partagent les compétences sans jamais arriver à se mettre d'accord. Si la première s’est toujours montrée résolument favorable à leur culture, les gouvernements nationaux rechignent à cette idée, pressés par des opinions publiques majoritairement opposées aux OGM. L’étude du scientifique français Gilles-Eric Séralini publiée à la mi-septembre a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique et des remous jusqu’à Bruxelles.
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mardi 23 octobre 2012

L'Europe, grande oubliée du débat américain


Infographie : F. Descheemaekere

[Libération]

De quoi a-t-on parlé ce lundi soir lors du dernier débat télévisé Obama-Romney qui devait être consacré à la politique étrangère ? 

Du chômage, des pauvres, des profs et même des technologies vertes…  Chaque fois qu’ils l’ont pu, Barack Obama tout autant que Mitt Romney sont revenus à leurs marottes de politique intérieure. Mitt Romney a même réussi à énumérer les cinq points de son « plan » pour « créer 12 millions d’emplois », sans même que le modérateur qui jouait le rôle du nain dormeur, ne fasse la moindre tentative pour le remettre sur les rails. Le reste du temps, il a tout de même été question des suspects habituels, qui accaparent les forces déclinantes de la diplomatie américaine: Syrie, Egypte, Libye, Iran, Irak, Afghanistan, Pakistan, Chine... […] Et l’Europe dans tout ça? Elle n'est pas loin de l'Australie dans la compétition pour le statut de continent le plus oublié de la soirée. Il aura pratiquement fallu attendre la toute dernière minute du débat pour que Romney y fasse une très rapide allusion,
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L’axe Franco-Allemand est-il mort ?


Infographie : F. Descheemaekere

Is the Franco-German Axis Kaput?

[Spiegel Online]

The most recent European Union summit exposed deep differences between German Chancellor Angela Merkel and French President François Hollande. Berlin wants Brussels to be bestowed with greater power over national budgets and Paris is calling for an end to austerity. The dispute threatens to intensify the euro crisis.

One of the age-old exercises in European politics is to transform even the most wonderful news into messages of discord. What is new is that the governments in Paris and Berlin are proving to be especially adept at this strange discipline. It was last Thursday evening in the somber government building in Brussels. The leaders of the 27 European Union countries had just convened for a crisis summit when German Chancellor Angela Merkel surprised them with a novel proposal. What if everyone at the summit would fly to Oslo together in December to jointly accept the Nobel Peace Prize, as a sign of European unity? The other European leaders' reactions were reserved. Italian Prime Minister Mario Monti said that it ought to be sufficient for the heads of the European Commission, European Council and European Parliament to make the trip. British Prime Minister David Cameron proposed sending a child from every member state to Oslo. Finally, though, the issue was decided when French President François Hollande rejected the idea of a joint trip altogether, when he said caustically: "I'm not an extra."
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