vendredi 29 juin 2012

Au sommet européen, l'Italie et l'Espagne accomplissent un tour de force


[Euractiv]

Les Européens ont accédé aux demandes de Madrid et de Rome. Le renflouement des banques n'alourdira pas la dette publique et des rachats d'obligations pourront intervenir. 

C’est une partie de billard à trois bandes qui s’est jouée à Bruxelles, dans la nuit du 28 du 29 juin. Bouleversement de l’agenda, conversion du sommet à 27 en sommet à 17 et priorité aux pays qui empruntent au prix fort. Fins tacticiens, les chefs de gouvernement espagnol et italien ont réussi à retourner la situation en leur faveur, avec la bienveillance du président français.
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Euro : regardons plutôt vers les Etats-Unis !


[Telos]

Charles Wyplosz Professeur d'économie, Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (Genève)

A suivre les débats sur le sauvetage de l’euro, le choix serait entre plus d’Europe et la fin de la monnaie unique. Et bien, c’est inexact. En dehors du modèle allemand, il nous faut peut-être revisiter le modèle américain.

Le débat est structuré de la manière suivante. La liste des pays en crise de leurs dettes publiques ne cesse de s’allonger, et les pays en cause deviennent de plus en plus gros. Le célèbre pare-feu destiné à sauver la zone euro, le MSE (mécanisme européen de stabilité) est bien trop petit pour faire face à cette contagion. Les élites en concluent qu’il faut donc mutualiser les dettes (euro-obligations, eurobills). Cela signifie donc que l’Allemagne doit garantir les dettes publiques existantes. Comme ces dettes représentent près de 200% du PIB allemand, il n’est pas surprenant que la chancelière allemande y soit opposée. « Je ne peux garantir que ce que je contrôle », dit-elle sagement, « et donc il faut d’abord soumettre les budgets nationaux à un contrôle européen ». Évidemment, rien de tel ne peut se faire dans les quelques mois qui viennent. Or la crise s’aggrave sous nos yeux et elle n’attendra pas qu’un accord soit trouvé.
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Les cinq familles de contribuables grecs


[Slate.fr]

Au-delà des bons et des mauvais payeurs, c’est tout un système fiscal, corrompu et injuste, qu’il faut révolutionner.

 «Je pense que les Grecs doivent commencer à s’entraider collectivement.» Le 26 mai 2012, Christine Lagarde provoque la colère des Grecs en leur demandant de payer leurs impôts, et en les comparant à des enfants africains, jugés plus méritants. (On apprendra le lendemain que la directrice du FMI, qui touche 550.000 euros par an, est exonérée de taxe sur le revenu en tant que fonctionnaire internationale.) Lagarde a visé l’arbitraire qui prévaut dans les statuts fiscaux, et tout particulièrement en Grèce. Chez les Hellènes, les armateurs et l’Eglise ont des positions dorées. La corruption entre élites est une pratique culturelle. Quant au peuple, il refuse de donner ses derniers euros à une administration qu’il juge avariée.
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L’Europe attire moins d’immigrants


Infographie : François Descheemaekere
Europe attracting fewer immigrants

[EuObserver.com]

Europe should pursue an open-ended immigration labour policy to help tackle the economic crisis and ensure its working age population is maintained, according to a report presented by the Paris-based economic club the OECD on Wednesday (27 June). Existing labour mobility barriers in Europe, coupled with a bleak job prospects, deter both low and high-skilled migrants from coming to the bloc. Overall, migration flows into Europe dropped 3 percent in 2010 with a slight increase experienced in 2011. Fewer and fewer people from outside Europe, but also from new accession states, are leaving their homes to seek out opportunities in the Union. Europe may be losing out as migrants find more attractive alternatives in Asia and elsewhere.
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Alerte au protectionnisme : les barrières au commerce international sont en hausse


Infographie : François Descheemaekere
Protectionism alert : The world should heed warnings that barriers to trade are creeping up

[The Economist]

WHEN the financial crisis hit, the G20, grouping together countries that produce more than 85% of the world’s GDP, made all the right noises about trade. World leaders were determined not to repeat the mistakes of the 1930s, when protectionism led to economic disaster; and their apparent success in ensuring that global markets stayed open has been a rare glimmer of light in the economic gloom.  Yet even this optimism may be misplaced.
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La Chine demande à l’UE de supprimer ses barrières au commerce et aux investissements


Infographie : François Descheemaekere
Brussels must 'remove barriers'

[China Daily]

Beijing has urged Brussels to remove trade and investment barriers and allow Chinese businesses to help Europe stimulate jobs and growth.

The message from Beijing emerged as European leaders gathered for a crucial two-day summit with deep divisions over imposing more austerity or putting the onus on growth. Sun Yongfu, director of the Department of European Affairs at the Ministry of Commerce said at a forum in Beijing on Thursday that Chinese investors still face difficulty obtaining European work permits and visas. "I hope the European Union makes its investment environment more transparent and removes barriers," Sun said. "The economies of China and the EU are complementary, especially when the bloc is haunted by the debt crisis.
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Biocarburants avancés : séparer le bon grain de l’ivraie


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

Les biocarburants seront le premier contributeur à l’objectif européen de faire passer à 10 % la part de carburant issu d’énergies renouvelables dans les transports. Les consommateurs à la pompe à essence qui ont toujours des doutes quant aux avantages écologiques des biocarburants peuvent toutefois être excusés.

Initially hailed as a solution to soaring roadside carbon dioxide emissions – which rose by 26% between 1990 and 2008 – headlines have recently turned to the damage that feedstock-based fuel crops such as biodiesel might have on the planet’s climate. This is because of indirect land use change (ILUC) that happens when arable land taken to grow fuel crops is then compensated for by clearing forests, wetlands and other natural habitats elsewhere in the world to grow the missing food.
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jeudi 28 juin 2012

Discussions orageuses attendues : pas de solution en vue pour le Sommet de l’UE


Infographie : François Descheemaekere
Stormy Discussions Expected :  No Solution in Sight ahead of Key EU Summit

[Spiegel Online]

Expectations are high ahead of the EU summit in Brussels, which begins Thursday. But the meeting is likely to be stormy and concrete results are unlikely. With Chancellor Merkel standing firm in her opposition to euro bonds, a north-south divide is the only probable result.

It's one of those strange coincidences. When the German national football team takes on Italy in Warsaw on Thursday evening, in the semi-final of the European Football Championship, a second, no less interesting German-Italian duel will be taking place 1,200 kilometers (750 miles) away in Brussels -- where Italian Prime Minister Mario Monti and Chancellor Angela Merkel will confront each other at the European Union summit. On the football pitch, the Italians have always come away victorious. In politics, however, it is Merkel who has always won the day, most recently at the four-way summit in Rome last Friday. But this time, Monti is threatening to keep negotiating until he gets what he wants, saying he's ready to keep talking until Sunday night, past the summit's scheduled end on Friday.
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Conseil européen : les enjeux


Infographie : François Descheemaekere
[Touteleurope]

Un compromis sera-t-il trouvé entre "rigueur" et "croissance" à l'issue du Conseil européen ? Entre solidarité financière et contraintes budgétaires ? Entre la France, l'Allemagne et les autres pays de l'Union ? Toute l'Europe fait le point sur les sujets qui seront débattus par les dirigeants européens les jeudi 28 et vendredi 29 juin.

La "feuille de route"
Le document de travail qui constitue la base des négociations pour ce sommet a été transmis aux 27 lundi soir. Signé par les présidents de la Commission José Manuel Barroso, du Conseil européen Herman van Rompuy, de la Banque centrale européenne Mario Draghi et de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, il détaille sur sept pages les prochaines étapes possibles de l'intégration européenne. 
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Pour ou contre une Europe plus intégrée


Infographie : François Descheemaekere
[La Croix]

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se retrouvent à partir d’aujourd’hui à Bruxelles. Face au risque d’éclatement de la zone euro, les appels se multiplient pour un renforcement de l’intégration communautaire.

Plus la crise progresse dans la zone euro, plus les appels se multiplient pour davantage d’« intégration »  en Europe. De la chancelière allemande Angela Merkel au chef du groupe libéral au Parlement européen, Guy Verhofstadt, des nombreux laboratoires d’idées établis à Bruxelles au G8 et à leur membre le plus éminent, les États-Unis, tous appellent à mots couverts ou explicites à un « saut fédéral »  des Vingt-Sept. À l’approche du sommet qui doit s’ouvrir cet après-midi à Bruxelles, les présidents de la Commission, José Manuel Barroso, du Conseil européen, Herman Van Rompuy, de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, et de l’Eurogroupe (ministres des finances de la zone euro), Jean-Claude Juncker, ont publié, à quatre, un document ambitieux : une feuille de route décrivant sur sept pages les voies vers une plus grande intégration. Renforcer la cohérence et la solidarité sur tous les plans – bancaire, budgétaire, économique et démocratique – serait à leurs yeux l’unique et l’ultime remède contre l’avancée de cette gangrène qui accule de plus en plus d’États européens à emprunter, malgré leurs finances catastrophiques, à des taux exorbitants pour survivre –6,8 % pour les emprunts à dix ans de l’Espagne hier.
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Les Français hostiles au fédéralisme, vraiment ?


Infographie : François Descheemaekere
[Coulisses de Bruxelles]

Un nouveau sondage confirme que les Français sont largement favorables (à 77 %) à une plus grande intégration politique, budgétaire et bancaire de la zone euro. Le mot « fédéralisme », sans doute trop imprécis et donc source d’incompréhension, n’a pas été utilisé. Réalisée par Opinionway pour l’institut Montaigne et l’agence Tilder, cette enquête montre que 29 % sont « tout à fait favorables » à cette perspective et 48 % « plutôt favorables ».
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Chypre s’apprête à prendre la présidence de l’UE en pleine tourmente


Infographie : François Descheemaekere
[Le Matin.ch]

La République de Chypre va prendre le 1er juillet la présidence semestrielle de l’Union européenne. La petite île, toujours divisée entre la Grèce et la Turquie, est en pleine tourmente économique.

«Ce qui est important pour Chypre n’est pas tant de montrer qu’elle peut organiser un tel évènement mais de prouver qu’elle peut le faire aussi bien que tout autre membre de l’Union», déclare le porte-parole de la présidence chypriote Costas Yennaris. Membre de l’UE depuis mai 2004 et de la zone euro depuis janvier 2008, Chypre, qui compte quelque 800’000 habitants, est l’Etat membre le plus à l’est de l’Union et ses côtes se trouvent à une centaine de kilomètres de la Syrie et du Liban. Cette île de quelque 9000 km2 est divisée depuis l’invasion de son tiers nord-est par l’armée turque en 1974, en réponse à un coup d’Etat des nationalistes grecs qui voulaient le rattachement à Athènes. Près de 40 ans plus tard, une «ligne verte», gardée par l’ONU, sépare toujours les communautés turque et grecque.
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Georges Soros, à propos de la crise de l'euro : " une erreur historique tragique de la part des Allemands"


Infographie : François Descheemaekere
George Soros on the Euro Crisis 'A Tragic, Historical Mistake by the Germans'

[Spiegel Online]

With the EU summit set to start on Thursday, pressure is on European leaders to find a way out of the euro crisis. Investor George Soros is pessimistic that a solution will be found and says time is extremely short. In an interview with SPIEGEL ONLINE, he warns that Germany could develop into a hated, imperial power.

SPIEGEL ONLINE: In Germany, once the motor of European integration, people are openly discussing the possibility of leaving the euro zone. Many Germans believe that a return to the deutschmark would be cheaper than to remain stuck in a flawed currency union. Are they right?
Soros: There is no question that a breakup of the euro would be very damaging, very costly, both financially and politically. And the biggest loss would be incurred by Germany. Germans have to bear in mind that, effectively, they have suffered practically no losses so far.
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Le PIB par habitant a varié dans les États membres de 45% à 274% de la moyenne de l’UE27 en 2011



Infographie : François Descheemaekere
[Eurostat]

Basé sur les premières estimations préliminaires pour l’année 20111, le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant exprimé en standards de pouvoir d’achat2 (SPA) a varié, selon les États membres, entre 45% et 274% de la moyenne de l'UE27. Le niveau le plus élevé du PIB par habitant de l'UE27 a été observé au Luxembourg3, où il a été plus de deux fois et demie supérieur à la moyenne de l’UE27. Les Pays-Bas se situaient à un peu plus de 30% au-dessus de la moyenne, tandis que le Danemark, la Suède, l'Irlande, et l'Autriche étaient compris entre 25% et 30% au-dessus de la moyenne. La Finlande, la Belgique et l'Allemagne se trouvaient entre 15% et 20% au-dessus de la moyenne, alors que la France et le Royaume-Uni étaient entre 5% et 10% au-dessus.
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Moins de migrations vers l'UE


Infographie : François Descheemaekere
[Le Figaro.fr]

La crise économique a ralenti les migrations vers l'UE et exacerbé le ressentiment contre les immigrés dans les pays où le chômage reste élevé, souligne le rapport 2012 sur les migrations réalisé par l'OCDE et présenté mercredi à Bruxelles.

"Le caractère sensible que revêtent les questions d'immigration pour l'opinion publique, alors même que le chômage reste élevé, ont incité de nombreux gouvernements à mettre en place des politiques migratoires plus restrictives", souligne l'OCDE. "La récession signifie moins d'immigration et augmente le chômage des immigrés, ce qui pose des problèmes en terme d'intégration", a noté le commissaire en charge de l'Emploi, Lazlo Andor, au cours d'une conférence de presse organisée avec la Commission européenne.
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mercredi 27 juin 2012

Clash attendu au prochain Sommet de l’UE : Merkel promet “ Pas d’euro-obligations tant que je vivrai ”


Infographie : François Descheemaekere
The Coming EU Summit Clash Merkel Vows 'No Euro Bonds as Long as I Live'

[Spiegel Online]

German Chancellor Angela Merkel has come out stronger than ever against euro-zone debt sharing, telling a group of parliamentarians that there would be no euro bonds "as long as I live." Her tough stance guarantees conflict with Italian Prime Minister Mario Monti at this week's pivotal EU summit in Brussels.

That Angela Merkel is not a fan of communitizing euro-zone debt is hardly new. The German chancellor has long voiced her concern that the introduction of euro bonds could remove incentives for debt-stricken countries to reform. But on Tuesday, ahead of the crucial European Union summit in Brussels on Thursday and Friday, she was clearer than ever in her rejection of debt sharing across the common currency area. During a meeting with parliamentarians from the Free Democratic Party (FDP), her junior coalition partner, she said there would be no full debt sharing "as long as I live." SPIEGEL ONLINE was told that several FDP lawmakers responded by saying: "We wish you a long life." Until now, Merkel's message had been measured. Euro bonds, she often said, are not "currently" the correct strategy to fight the crisis.
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La crise de l’euro menace le mode de vie des Européens


Euro Crisis Threatens European Way of Life

[Spiegel Online]

European leaders have been muddling through instead of properly tackling the debt crisis. Now it threatens the very foundations of the European Union and could destroy a lifestyle that millions of Europeans take for granted. But the high expectations for this week's summit in Brussels can only be disappointed.

It's unclear what Meles Zenawi used to think about Europe. The prime minister of Ethiopia heads an authoritarian regime that controls one of the poorest countries on Earth, located in East Africa, a region where ethnic conflicts are usually waged with Kalashnikovs. To a man like Zenawi, rich, peaceful Europe must seem like an island of the blessed -- or rather, must have seemed. Zenawi's view of the old continent probably changed on Monday of last week. The Ethiopian leader, attending a dinner hosted by the exclusive G-20 club of the most important industrialized and developing countries in Los Cabos, Mexico, was astonished by what he heard. The doors of the dining room had hardly been closed before the European representatives began giving their counterparts from other continents an eye-opening demonstration of how powerless and divided they are.
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L'union bancaire européenne, mode d'emploi


[La Tribune]

A deux jours d'une réunion très attendue des dirigeants européens, le président de l'UE Herman Van Rompuy a dévoilé mardi une feuille de route pour "aller vers une véritable union économique et monétaire". La priorité pour les dirigeants européens est de travailler sur l'intégration bancaire, en essayant de rompre le lien entre les banques en difficulté et l'endettement des Etats.

A en croire la "feuille de route" dévoilée mardi par le président de l'UE Herman Van Rompuy, à deux jours de l'ouverture du sommet européen, la construction d'une union bancaire pourrait bien être la première étape vers une "véritable union économique et monétaire". Ce document, qui doit servir de base de travail jeudi et vendredi, dessine les contours de "l'Europe des banques". Cette dernière  reposerait sur une supervision renforcée, une mise en commun de la garantie des dépôts et un mécanisme de résolution des crises.
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La périlleuse présidence européenne de Chypre


Infographie : François Descheemaekere
[Le Monde]

A l'heure où la présidence danoise de l'Union européenne s'achève dans une sereine discrétion, sa succession, assurée par la République de Chypre (1,1 million d'habitants), suscite bien des inquiétudes. Le 1er juillet, c'est un pays en faillite et en crise diplomatique ouverte avec la Turquie qui prendra les rênes pour six mois.

Sur le plan de l'organisation, aucun doute : le pays est paré pour recevoir jusqu'au 31 décembre chefs d'Etat, ministres, fonctionnaires européens et journalistes. Le centre de conférences Filoxenia, dans le sud-est de Nicosie, la capitale, a été rénové pour accueillir des salles de réunion et de presse dernier cri. La climatisation, mise à mal après l'explosion en juillet 2011 de la centrale électrique de Mari, y tourne à plein régime : on annonce jusqu'à 50 °C au coeur de l'été. Les prérogatives de la présidence tournante ont été largement limitées par la nomination d'un président stable du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et le rôle croissant occupé par les Etats dans la gestion de la crise de la dette, mais les dossiers que devra cogérer la présidence chypriote sont de taille.
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En Europe, 40 % des usines automobiles sont largement sous-utilisées



Infographie : François Descheemaekere
[Le Monde]

Sergio Marchionne, le patron de Fiat et Chrysler, Philippe Varin, de PSA Peugeot Citroën, ou encore Carlos Ghosn, de Renault-Nissan, le martèlent : l'industrie automobile en Europe souffre de surcapacités. Une étude d'AlixPartners, un spécialiste des restructurations industrielles, intitulée "L'Europe en marche arrière" et présentée mardi 26 juin, vient alimenter leurs mises en garde répétées. Elle avance en effet qu'à l'échelle du Vieux Continent, près de 40 % des usines automobiles des principaux constructeurs sont sous-utilisées et font perdre dès lors de l'argent à leur propriétaire.
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Rio+20 adopte un plan pour l'environnement sans engagement


[Le Nouvel Observateur]

Le sommet de l'ONU sur le développement durable a adopté une déclaration finale qui ouvre la voie à une croissance verte de la planète, plus écologique et sociale, mais sans engagements précis.

Quelque 188 pays ont approuvé par consensus ce texte de 53 pages intitulé "L'avenir que nous voulons", à l'issue d'un sommet de trois jours auquel ont participé 86 chefs d'Etat et de gouvernement. La déclaration a été saluée par les Nations unies et les Etats-Unis mais très critiqué par la société civile pour son manque d'ambition. Des milliers de militants ont clamé leur déception pendant les trois jours du sommet, dénonçant l'"échec" de Rio+20.
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Le rêve américain n’est plus qu’un mythe (Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie)


The American Dream Is Now a Myth: Joseph Stiglitz

[CNBC]

Joseph Stiglitz, economist and a professor at Columbia University. He is a recipient of the Nobel Memorial Prize in Economic Sciences (2001). He is also the former Senior Vice President and Chief Economist of the World Bank.

Once seen as the land of opportunity, the U.S. today is grappling with rising inequality and a political system that benefits the rich at the expense of others, resulting in lower growth and risking the death of the American dream, according to Nobel prize-winning economist Joseph Stiglitz.

“The U.S. worked hard to create the American dream of opportunity. But today, that dream is a myth,” Stiglitz wrote in an opinion piece in the Financial Times Tuesday. Stiglitz said U.S. inequality is at the highest point in nearly a century and the gap between those with the median income and those at the top is growing. “The U.S. used to think of itself as a middle-class country – but this is no longer true,” he said.
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mardi 26 juin 2012

Chypre et l’Espagne rejoignent le « club de la dette »


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

A quelques jours seulement du début de sa présidence du Conseil de l'UE, Chypre est devenue hier (25 juin) le cinquième pays de la zone euro à se tourner vers Bruxelles en quête de fonds d'urgence, quelques heures à peine après la soumission de la requête officielle de l’Espagne, qui cherche à renflouer ses banques. 

Cyprus joins Greece, Ireland, Portugal and Spain in seeking EU rescue funds, meaning more than one-quarter of the 17 eurozone members are now in the bloc's emergency ward. Italy's funding costs have soared too, which means it could be next. Spain formally submitted its request for up to €100 billion to bail out its banks, agreed on 9 June. Moody's Investors Service cut the ratings of 28 out of 33 rated Spanish banks by one to four notches. Those downgrades followed a cut of Spain's sovereign rating to just above junk status earlier this month.
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La France, principal obstacle à une solution pour l’euro


France Is Main Obstacle to a Euro Solution

[The Wall Street Journal]

Two statements last week following the four-way summit in Rome between the German, French, Italian and Spanish leaders capture the essence of the euro crisis and show why a solution is as far away as ever.

Responding to the latest demands that euro-zone bailout funds be allowed directly to recapitalize Spanish banks, German Chancellor Angela Merkel replied: "If I give money to Spanish banks, I'm the German chancellor but I can't say what these banks do." Later, French president François Hollande was asked about his willingness to accept further political union as the price of greater pooling of debt, he replied: "There can be no transfer of sovereignty if there is not an improvement in solidarity." Boiled down, this is a debate over whether Germany should write blank checks. There is no chance of this debate being resolved at this week's summit of European leaders. The euro zone is now at one minute to midnight. Its financial system has fragmented, confidence is evaporating, demand is drying up and deposits are leaking out of the banks.
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Crise de la dette : la grande abdication


Infographie : François Descheemaekere
The Great Abdication

[The New York Times]

Paul Krugman, professor of Economics and International Affairs at Princeton University, Nobel Prize in Economics 2008.

Among economists who know their history, the mere mention of certain years evokes shivers. For example, three years ago Christina Romer, then the head of President Obama’s Council of Economic Advisers, warned politicians not to re-enact 1937 — the year F.D.R. shifted, far too soon, from fiscal stimulus to austerity, plunging the recovering economy back into recession. Unfortunately, this advice was ignored. But now I’m hearing more and more about an even more fateful year. Suddenly normally calm economists are talking about 1931, the year everything fell apart. It started with a banking crisis in a small European country (Austria). Austria tried to step in with a bank rescue — but the spiraling cost of the rescue put the government’s own solvency in doubt.
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Démographie : France versus Allemagne


[Les-Crises.fr]

Après toutes ces semaines à nous intéresser au système bancaire qui prend l’eau, nous allons prendre un peu de recul au cours des prochains jours… Dans les discussions actuelles tendues entre l’Allemagne et ses partenaires, il convient de garder à l’esprit la forte contrainte démographique allemande. Voici l’évolution décennale des populations de nos deux pays (avec la marche due à la réunification en 1992).
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L'Allemagne, une seconde France


Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

Dominique Moïsi, Conseiller spécial de l’Institut Français de Relations Internationales et professeur à l’Université de Harvard.

En 2000, dans son discours à l'université Humboldt de Berlin, Joshka Fisher, alors ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Gerhard Schröder, donnait de l'Allemagne l'image positive, presque visionnaire, d'un pays qui voulait tirer l'Europe vers le haut. L'Allemagne, réunifiée depuis moins de dix ans, répondait ainsi à tous ceux qui craignaient le retour de sa puissance en faisant preuve d'un mélange harmonieux de modestie et d'ambition portés par un idéalisme européen empreint de réalisme. Aujourd'hui, douze ans plus tard, à la veille d'un nouveau sommet européen, décrit, abusivement sans doute, comme celui de la dernière chance, l'Allemagne d'Angela Merkel apparaît au contraire, comme tirant l'Europe vers le bas. L'Allemagne était justement perçue hier comme le moteur de l'idéal européen.
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Rio+20: et revoilà la taxe Tobin


Infographie : François Descheemaekere
[Slate.fr]

Le sommet de la Terre s’est soldé par un échec. Mais François Hollande s’y est déclaré déterminé à reprendre le projet de taxe sur les transactions financières, au moins à l’échelle européenne. Ça tombe bien: la Commission de Bruxelles travaille aussi dans cette direction.

Le sommet de la Terre à Rio ne pouvait accoucher que d’une souris. L’échec de celui de Copenhague en 2009, torpillé par la crise qui faisait passer les objectifs environnementaux à la trappe, avait donné un coup d’arrêt à une mécanique vertueuse qui avait été déclenchée en 1992 par les altermondialistes, au premier sommet de Rio. Le gel des engagements dans la capitale danoise risquait d’enrayer toute reprise de l’action internationale pour l’environnement. A Rio+20, les craintes se sont confirmées: l’avenir de la planète ne mobilise plus alors que les objectifs n’ont pas été atteints. C’est l’échec, matérialisé par l’absence des dirigeants des grands pays qui ont ainsi manifesté soit leur désintérêt, soit leur impuissance; le résultat est le même. Seul François Hollande parmi ces dirigeants a fait le voyage de Rio. Il a constaté, dans son allocution, que les résultats de Rio+20 étaient «en dessous de nos responsabilités et de nos attentes».
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Le diesel dans le collimateur de Bruxelles


[Myeurop]

Les véhicules diesel polluent autant que les véhicules essence et sont plus dangereux pour la santé. Bruxelles veut mettre fin l'avantage fiscal du gazole. Le début de la fin pour les voitures à particules?

Les ministres des Finances de l'UE se sont réunis vendredi dernier pour débattre d'une directive sur la fiscalité de l'énergie proposée par la Commission européenne. Cette directive impliquerait, entre autres, une augmentation de la taxation du diesel. Les véhicules diesel ont longtemps, notamment en France, championne mondiale du gazole, été considérés moins polluant que les véhicules essence, qui consomment plus et rejettent une quantité plus importante de CO2, gaz contribuant à l'effet de serre. Mais c'était sans compter les rejets de particules et d'oxydes d'azote. 

"Un scandale sanitaire comparable à celui de l'amiante"
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lundi 25 juin 2012

Angela Merkel refuse les euro-obligations mais approuve un plan de relance de 130 milliards d'euros


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

La chancelière allemande, Angela Merkel, a refusé d'émettre des euro-obligations et d'attribuer une plus grande flexibilité au fonds de sauvetage européen, mais elle s'est accordée avec les dirigeants français, italien et espagnol sur la mise en œuvre d'un plan de 130 milliards d'euros pour relancer la croissance.

Les quatre dirigeants se sont réunis dans la Villa Madama à Rome vendredi dernier (22 juin). A l'issue de cette réunion, le premier ministre italien, Mario Monti, a déclaré que l'Union européenne devrait adopter des mesures de croissance à hauteur de 1 % du produit intérieur brut du continent lors du sommet des 28 et 29 juin prochains. Les trois hommes ne sont toutefois pas parvenus à convaincre Mme Merkel, à la tête de l'économie la plus puissante d'Europe et du pays qui contribue le plus aux fonds de sauvetage, à mutualiser les dettes européennes ou à utiliser les ressources de renflouement existantes avec une plus grande flexibilité. « La croissance ne peut pas être solide s'il n'y a pas une discipline budgétaire.
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Malgré la crise, les Européens restent massivement attachés à l’euro


Infographie : François Descheemaekere
[Coulisses de Bruxelles]

Jean Quatremer, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE", correspondant de Libération à Bruxelles depuis plus de vingt ans, l’un des meilleurs spécialistes de l’UE dans la presse internationale,  jette un regard europhile et sans concessions sur l'UE et ses acteurs.

Parfois, ami internaute, à force de lire les commentaires que suscitent mes articles et, plus généralement, lorsque je consulte ce qui s’écrit sur le net, j’ai la nette impression que la France compte une majorité d’europhobes et d’eurosceptiques farouchement opposée à la monnaie unique et même à l’aventure européenne. Remarquez, j’ai aussi l’impression que le FdG a gagné les élections… Mais, élection après élection, sondage après sondage, une réalité s’impose : internet n’est qu’un reflet déformé de la vraie vie. Heureusement. Ainsi, un sondage Ifop-Fiducial, réalisé en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne et publié aujourd’hui par le Journal du Dimanche (ainsi que par Bild am Sonntag, Corriere Della Sera et ABC, les journaux partenaires de cette opération) montre qu’en dépit de trois ans de crise, les citoyens des quatre principaux de la zone euro restent massivement attachés à l’euro
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Rio+20: histoire d'un échec diplomatique


Infographie : François Descheemaekere
[Touteleurope]

Rio+20 a été une déception. Le rapport qui sera officiellement adopté par les gouvernements de la planète est faible et sans ambition. Alors que les associations écologistes dénoncent l'ampleur de la crise environnementale, l'accord à la baisse conçu à Rio de Janeiro est une faillite pour la diplomatie internationale.  Sandrine Bélier, eurodéputée du groupe Les Verts/ALE, raconte les négociations à Rio+20.

Quand la planète passe en arrière-plan.
En 1992 le monde a ouvert les yeux. Pour la première fois les grands de la planète ont admis l'existence du réchauffement climatique, se sont engagés contre la désertification et pour la sauvegarde de la biodiversité. Le "Sommet de la Terre", nom de la première conférence mondiale sur l'environnement, a aussi eu une grande valeur symbolique. Les quelques 200 pays existants se sont réunis, sous l'égide de l'ONU, pour faire un bilan de santé de la planète. Et, pour la première fois, ce bilan n'a pas été hypocrite: "la Terre deviendra invivable à force d’être surexploitée", a été le message de Rio1992.
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Pourquoi l'écologie est un échec


[Slate.fr]

Les sommets de l'ONU sur l'environnement se suivent (Copenhague 2009, Durban 2010, Rio 2012) et se terminent invariablement par des flops. Les chefs d'Etat ne parviennent qu'à une chose: se donner mauvaise conscience pour leur impuissance.

Depuis vingt ans, le bilan tiré par les experts de l'ONU est sans appel: seuls 4 des 90 objectifs environnementaux jugés essentiels ont fait l'objet de progrès (dont la couche d'ozone et le plomb dans l'essence), 24 autres n'ont aucunement avancé, voire ont reculé, dont les plus importants: le changement climatique, la pollution des mers, la biodiversité (1). Les absences de Barack Obama, d'Angela Merkel et de David Cameron à Rio cette semaine constituent un symbole éclairant: l'écologie est un échec. Ce qui est considéré par certains, pas forcément à tort, comme la seule idéologie nouvelle depuis un demi-siècle, est incapable de faire avancer ses thèses.
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G20 : peut mieux faire !


[Telos]

On s’attendait au pire avec le G20 de Los Cabos. Ce ne fut pas le cas. Mais cette édition ne laissera pas de souvenir impérissable.

Yves Tiberghien, Professeur associé de sciences politiques à l'université de Colombie-Britannique (Canada), chercheur associé au Centre européen de Science Po et au Asia Centre (Paris)

Dès son ouverture le G20 de Los Cabos a reçu un cadeau qui lui a fait du bien : les résultats de l’élection grecque de dimanche ont provisoirement ôté une épine du pied aux Européens qui auraient été soumis à une pression encore plus forte si les élections avaient vu la victoire des adversaires de la Troïka. Sur le dossier crucial de la crise économique européenne, le G20 a donné lieu à des  échanges vifs et houleux, notamment entre certains dirigeants et Angela Merkel. Plusieurs pays, notamment le Canada, le Royaume-Uni, mais aussi les Etats-Unis, ont fait part de leurs fortes inquiétudes envers l’euro et leur manque de confiance dans la capacité politique des institutions et des leaders européens à résoudre la crise dans les temps impartis par les marchés financiers.
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Les données statistiques masquent la gravité du ralentissement de l’économie chinoise


Chinese Data Mask Depth of Slowdown, Executives Say

[The New York Times]

As the Chinese economy continues to sputter, prominent corporate executives in China and Western economists say there is evidence that local and provincial officials are falsifying economic statistics to disguise the true depth of the troubles.

Record-setting mountains of excess coal have accumulated at the country’s biggest storage areas because power plants are burning less coal in the face of tumbling electricity demand. But local and provincial government officials have forced plant managers not to report to Beijing the full extent of the slowdown, power sector executives said. Electricity production and consumption have been considered a telltale sign of a wide variety of economic activity.
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La chute de l’économie russe est-elle durable ?


Infographie : François Descheemaekere
Par Christophe-Alexandre PAILLARD, Administrateur civil hors classe. Auteur des nouvelles guerres économiques (Ophrys, octobre 2011), co-auteur et coordinateur du numéro 59 de la revue Géoéconomie (Choiseul, novembre 2011), « Ruée sur les minerais stratégiques ».

Géopolitique de la Russie. La Russie n’a pas encore terminé sa transition vers une économie de marché. Vingt ans après l’implosion du système soviétique, on peut dire qu’en voulant aller d’un point A (l’économie soviétique) à un point B (une économie de marché idéalisée), la Russie a atteint un point C difficile à définir : le pays se situe encore dans une situation de transition du système communiste vers un futur incertain. Certaines distorsions de l’économie soviétique sont demeurées alors que d’autres ont laissé place à un excès inverse. Au surinvestissement a succédé un sous-investissement face aux besoins du pays. 

En réalité, la crise actuelle était parfaitement prévisible. L’analyse de la structure de l’économie russe semble bien indiquer qu’elle sera durable, même dans un scénario dans lequel les prix des matières premières augmenteraient rapidement. Néanmoins, la façon dont le pouvoir politique va réagir aux problèmes futurs n’est pas facile à prévoir. Ce qui est certain, c’est que la crise de l’économie russe que nous observons aura des conséquences politiques et poussera les dirigeants à prendre des choix difficiles. La tendance à un virage vers l’autoritarisme, observable depuis 2003, se poursuivra-t-elle ?
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vendredi 22 juin 2012

Discussions pour tester le partenariat entre une France faible et une Allemagne forte

Infographie : François Descheemaekere


Talks May Test Partnership Between a Weak France and a Strong Germany

[The New York Times]

Armed with a new mandate and a solid legislative majority, France’s François Hollande is off to do battle with Germany’s Iron Chancellor in the name of growth, prosperity and human decency. Or that’s the popular image, at least, of what is in fact a more delicate and nuanced relationship between the new French president and the German chancellor, Angela Merkel. The partnership between Europe’s two largest economies — the fourth- and fifth-largest in the world — has been vital to the functioning of the European Union and the 17-nation euro zone. And it has thrived under leaders from similar parties or different ones; the euro itself is a French-German confection.
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L’Europe allemande n’aura pas lieu


[Presseurop / Gazeta Wyborcza Varsovie]

La cause paraît entendue : l’Allemagne va imposer sa vision politique et son ordre économique à l’UE. Pas si simple, estime Gazeta Wyborcza, car son modèle social décline déjà et qu'elle n’est pas mieux préparée que les autres à l’union politique.

La politique allemande en Europe a nourri de nombreux mythes, qui empêchent de saisir la gravité de la situation actuelle. Il convient d'en clarifier au moins deux. Selon le premier, l'Allemagne, la plus grande bénéficiaire de la monnaie unique et la plus forte économie de l'UE, a renoncé à la solidarité envers les autres pays, en leur tournant le dos. En vérité, sans l'engagement de l'Allemagne, la zone euro aurait depuis longtemps éclaté. Au cours des 3 dernières années, Berlin a accordé aux pays de la zone euro en difficulté plus de 200 milliards d’euros en prêts et garanties de crédit. Le second mythe prétend qu'en dépit de la crise, l'Allemagne se porte aujourd'hui si bien qu'elle aurait perdu tout intérêt pour l'Europe et qu'elle chercherait désormais de nouveaux partenaires en Chine ou au Brésil. En effet, au cours du premier trimestre de 2012, c'est le commerce avec ces pays qui a permis à l'économie allemande d'enregistrer une croissance malgré la mauvaise conjoncture économique.
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L'Union européenne progresse vers le fédéralisme à petits pas et sans le dire


Infographie : François Descheemaekere
[Boursorama]

La crise de la dette souveraine impose aux Etats de l'Union européenne de se montrer plus solidaires dans le partage du fardeau, mais les abandons de souveraineté exigés en contrepartie inquiètent, et le saut vers une Europe fédérale se fait dans la discrétion

"Nous devons aller vers davantage d'intégration financière, budgétaire et économique. Nous aurons une union économique pour la fin de l'année", avait annoncé le président de l'UE, Herman Van Rompuy lors du sommet du G20 au Mexique. A ce stade, il ne s'agit pas de proposer une union politique, mais le rapport que M. Van Rompuy a été chargé de préparer pour le sommet européen des 28 et 29 juin avec les présidents de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et de l'Eurogroupe "est très ambitieux pour l'intégration, avec des idées concrètes", a confié à l'AFP un responsable européen. "Il fonde cette intégration sur une union économique, une union bancaire, une union budgétaire et une union politique", a-t-il souligné. […]
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La face cachée des euro-bonds


Infographie : François Descheemaekere
[Telos]

Renaud Dehousse, Directeur du Centre d’études européennes de Sciences Po

Au-delà de ses aspects économiques et financiers, la crise européenne renvoie à des enjeux politiques fondamentaux qui commencent à surgir et auxquels il faudra bien répondre.

En effet,  la crise a révélé deux tensions politiques. Des tensions entre Etats : la crise économique n’affecte pas de la même façon les pays de la zone euro ; l’Allemagne et ses voisins affichent une santé insolente, tandis que les pays du Sud voient leur crédit baisser de jour en jour ; comment s’étonner que cela débouche sur des visions radicalement différentes des problèmes ?
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Les critiques pleuvent sur le sommet de Rio+20


[Le Monde.fr]

Plusieurs ONG ont manifesté leur fureur, jeudi 21 juin, devant "l'échec" et "l'absence d'engagement" du sommet sur le développement durable Rio+20, affirmant qu'elles se battront d'autant plus pour la nature et contre la pauvreté, avec ou sans les gouvernements.

"On ne va pas rester tranquilles, il est temps pour nous de mobiliser pour que les gens que nous avons élus rendent des comptes", a déclaré Sharon Burrow (Confédération internationale des syndicats), lors d'une conférence de presse qui réunissait plusieurs représentants de la société civile. "Nous avons vu pendant cette conférence un leadership fort des ONG, du secteur privé, des collectivités locales", mais "rien de la conférence", a souligné Lasse Gustavsson, du WWF, qui s'est dit "désespéré" que les gouvernements n'aient pas davantage conscience de l'état de la planète. Daniel Mittler, de Greenpeace, considérant le résultat de Rio+20 comme "désastreux", a dit lui aussi sa "déception" et sa "colère", tout en estimant que "l'échec de Rio+20 donnera aux gens plus d'énergie pour se mobiliser et se battre pour la planète".
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Voiture électrique: l'Allemagne débranche


Infographie : François Descheemaekere
[Myeurop]

Deuxième producteur automobile mondial, l'Allemagne a bien du mal à se convertir à la voiture électrique. Au pays des grosses berlines peu soucieuses de CO2, seulement 5 000 véhicules sont alimentés par électricité. Et le gouvernement ne fait rien pour promouvoir la voiture verte. 

À l'heure où l'Autolib' française fait fureur (15 000 abonnés, 100 000 utilisations, 1740 véhicules en circulation selon le Huffington Post), le marché allemand de voitures électriques reste au point mort. Les résultats du "Programme pour la mobilité électrique" lancé par le gouvernement allemand en 2009 sont décevants. Actuellement, sur 42 millions de voitures, seulement 5 000 sont électriques. Or, ce programme a pour objectif de mettre en circulation 1 million de voitures électriques d'ici 2020.
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Les Européens et leurs « murs »


Infographie : François Descheemaekere
[Le Taurillon]

Le langage médiatique et commun est prompt à dégainer le terme de « mur » pour décrire les « remparts » de « l’Europe forteresse ». Au-delà de leur matérialité physique, leur érection relève de politiques sécuritaires appliquant partout la même logique « enfermer dehors les indésirables ». Décryptage de ce phénomène sécuritaire contemporain.

En 2009, la célébration des vingt ans de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin a donné l’occasion de dresser un état des lieux des murs qu’il restait à abattre selon le même scénario, espérait-on, que le défunt mur de Berlin. Il était alors vivement question du « retour des murs » dans les relations internationales contemporaines. La tentation du mur pour un État n’est pourtant pas une caractéristique exclusive de la modernité, les exemples de murs défensifs du passé sont légions comme en témoigne la Muraille de Chine, le Mur d’Hadrien, la Ligne Maginot ou encore le Rideau de fer.
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La Chine et son nouveau modèle de censure


Infographie : François Descheemaekere
[Slate.fr]

Le pays fait dans l'innovation autoritaire pour réussir à censurer des sites Internet impossibles à fermer.

Sina Weibo est à la recherche de nouveaux censeurs. La rumeur veut que le réseau social, souvent décrit comme une version chinoise de Twitter, possède un millier de rédacteurs spécialisés en «sécurité informatique» et œuvrant à supprimer posts et commentaires portant sur des sujets comme «Chen Guangcheng» ou «place Tiananmen». Mais selon un article publié dans l'Asian Wall Street Journal, l'entreprise, cotée au Nasdaq, n'a pas hésité à publier une offre d'emploi tout ce qu'il y a de plus officiel pour renforcer ses effectifs. Dans cette optique, le logo de Sina –un énorme globe oculaire bordé de rouge et faisant penser à un Big Brother en surchauffe– commence à faire sens. J'ai visité les locaux de Sina Weibo à Pékin la semaine dernière, au cours d'un voyage sponsorisé par la China-U.S. Exchange Foundation [fondation pour les échanges sino-américains], une association basée à Hong-Kong et qui encourage les relations positives entre la Chine et les États-Unis.
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jeudi 21 juin 2012

La Grèce a un nouveau gouvernement, mais n'est pas sortie d'affaires


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

Le chef du parti conservateur Nouvelle Démocratie Antonis Samaras prend la tête d'un gouvernement de coalition. La renégociation d'une partie des conditions de l'aide européenne est la prochaine échéance-clé. 

Une longue période d'incertitude s'achève. Après avoir remporté de justesse les élections législatives, dimanche 17 juin, le chef du parti conservateur "Nouvelle Démocratie" Antonis Samaras a été nommé premier ministre mercredi 20 juin. Le parti socialiste (Pasok) et la gauche démocratique ont accepté de faire partie d'une coalition et disposeront d'une majorité de 179 députés sur les 300 que compte le Parlement grec.
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La moitié des Européens voit toujours l’UE d’un œil positif


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

Malgré la crise de l'euro, un citoyen sur deux considère comme positive la présence de son pays au sein de l'UE et pense que le projet européen comporte des avantages, révèle une nouvelle étude publiée par le groupe de réflexion pro-européen Notre Europe. 

Bien que la population soit moins favorable à l'Union européenne aujourd'hui qu'avant la crise financière mondiale de 2008, le soutien envers l'UE aujourd'hui n'est pas à son niveau le plus bas, selon une étude qui analyse les sondages d'opinion de l'Eurobaromètre. Quatre grandes périodes successives ont marqué les 25 ans d'intégration européenne, selon ce rapport de 60 pages publié le 15 juin : la première période a été marquée par une confiance solide en l'Union avec plus de 70 % d'avis favorables au printemps 1991, au lendemain de la chute du mur de Berlin ; la seconde période a été caractérisée par un important déclin du soutien de la population avec un niveau bas record de moins de 50 % au printemps 1997 ;
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Pourquoi la France a lâché les eurobonds


Infographie : François Descheemaekere
[La Tribune]

En s'alignant sur Berlin sur les euro-obligations, le nouveau gouvernement français abandonne l'essentiel de son programme européen. Et ouvre la voie à la politique déflationniste prônée par l'Allemagne.

Il aura donc suffi que madame Merkel hausse le ton. Une semaine après avoir été tancé par la chancelière, le chef du gouvernement français Jean-Marc Ayrault rentre dans le rang. Dans une interview accordée à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, l'ancien professeur d'allemand affirme désormais que « une mutualisation des dettes exige obligatoirement une plus forte intégration politique, ce qui prendra plusieurs années ».
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Sommet de Rio+20 : introuvable économie verte


Infographie : François Descheemaekere
[Actu-Environnement]

Avec l'ouverture de Rio+20, le monde est à la recherche d'un nouveau paradigme. L'économie verte veut soutenir la croissance en consommant moins de ressources naturelles. Une formule "gagnant-gagnant" qui, faute d'être une panacée, ne change guère du modèle actuel.

Tandis que s'ouvre le sommet international de Rio+20, le monde ne s'oriente toujours pas vers une voie durable, selon une nouvelle évaluation de grande envergure coordonnée par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). La cinquième édition du rapport sur l'Avenir de l'environnement mondial (GEO 5), rendue publique à la veille de la Conférence Rio+20, a évalué 90 des principaux objectifs et cibles environnementaux et montré que seuls quatre d'entre eux avaient enregistré des progrès significatifs :
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Economie verte inclusive: greenwashing ou vraie solution?


Infographie : François Descheemaekere
[L’Express]

Selon les discussions du sommet Rio+20, l'économie du futur sera verte et "inclusive". Mais pourquoi ce terme a-t-il éclipsé la croissance verte et du développement durable? 

Le Sommet de la Terre se prépare depuis des mois, et dans les couloirs menant à Rio, un nouveau concept a fait son entrée et tenté de s'imposer: "l'économie verte". Cette tendance sémantique soutenue par l'OCDE a éclipsé les termes de "croissance verte", mais surtout de "développement durable". Elle s'affiche comme l'un des deux enjeux principaux du Sommet, non sans susciter au passage l'ire de nombreux acteurs et observateurs des débats, parmi lesquels le Brésil lui-même qui demande à clarifier la chose. Economie verte, développement, gouvernance: en juin, Youphil.com, le média de toutes les solidarités, se mobilise pour décrypter les enjeux du Sommet de la Terre, à Rio, en partenariat avec L'Express.   L'économie verte, mais pas pour tout le monde? Les critiques sont nombreuses car le concept reste flou, et beaucoup cherchent le loup qui peut bien s'y cacher.
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Taxer la malbouffe, l'idée fait son chemin en Europe


Infographie : François Descheemaekere
[Myeurop]

Depuis le 1er janvier 2012, les Français payent leurs sodas plus chers. D'autres pays européens vont plus loin en taxant directement les aliments gras et sucrés. Ces mesures pour sensibiliser les consommateurs aux problèmes de l'obésité gagnent du terrain sur le continent où la malbouffe s'est très largement imposée.

Pizzas surgelées, sodas, hamburgers: s'attaquer à la malbouffe est une urgence sanitaire. Partout en Europe, l'obésité gagne du terrain. Une récente étude de l'OCDE montre que la part de personnes en surpoids pourrait atteindre 70% en Angleterre d'ici 2020. En France, la situation est tout aussi préoccupante. La part d'obèses dans la population a doublé ces vingt dernières années. Or, les risques liés à l'obésité peuvent être dramatiques: hypertension, diabète, cholestérol, perte de confiance en soi…
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