jeudi 15 décembre 2011

Le retour en force de l’Europe intergouvernementale: un déni de démocratie, un déni juridique, et une lâcheté politique!

Infographie : François Descheemaekere
[Euro blog d'Alain Malegarie]


Alain Malegarie, directeur général de l’Institut de l’euro de 1995 à 2005

Juste avant le Conseil européen des 8 et 9 décembre à Bruxelles, je vous avais fait part de mes inquiétudes sur la gestion « franco-allemande » de l’Europe à 27 et sur la frilosité de nos gouvernements à agir vraiment, ou de ne vouloir qu’une gouvernance intergouvernementale, adepte du trop peu et trop tard, et non communautaire. Le Conseil européen des 8 et 9 décembre a, hélas, confirmé mes sombres pronostics. En deux jours, 26 Etats, puisque le Royaume-Uni s’est, de lui-même, exclu de cet accord, ont mis fin à soixante ans d’Europe communautaire, et ont torpillé l’esprit de Maastricht qui avait fait de l’euro le point de départ de la convergence fédérale !
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La nouvelle Europe, une naissance dans la confusion

[Slate.fr]

Daniel Vernet, journaliste, ancien directeur de la rédaction du Monde et spécialiste des relations internationales. Il a écrit de nombreux livres dont récemment Petite histoire de la chute du communisme.

L'union de la rigueur budgétaire proposée par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy oublie les institutions communautaires. Or, la question d’une véritable Union politique ne pourra pas être indéfiniment éludée.

L’Europe que nous préparent Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ne ressemblera pas à celle que nous connaissons aujourd’hui. «C’est une autre Europe qui est en train de naître», a déclaré justement le président de la République. Ce sera peut-être un progrès.
La crise a enfin fait comprendre qu’il pouvait difficilement exister une monnaie commune sans un minimum de convergence financière voire économique.
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Europe : applaudir d’une seule main

Infographie : François Descheemaekere
[Libération] 

François Heisbourg, Conseiller spécial, Fondation pour la Recherche Stratégique.

Le futur traité européen est le plus abouti de la demi-douzaine de demi-décisions prises depuis le début de 2010 pour régler de manière décisive et positive le sort de l’Euro. Ce qui a été convenu à Bruxelles n’est pas nul. Le Pacte de stabilité du traité de Maastricht est ressuscité et le mécanisme de stabilisation est mis en place par anticipation. Joint à la décision de réunir au sommet à intervalles réguliers les pays de la zone euro, ceci peut être présenté comme un début de «gouvernance» économique de l’Europe, le tout étant ratifié dans le courant de 2012 après accord des gouvernements en mars. En parallèle, la Banque centrale européenne rachète discrètement mais à un rythme accéléré le «papier» des pays les plus endettés, cependant que le spectre de banqueroutes bancaires allemandes et françaises serait éloigné par la promesse des gouvernements de ne pas mettre les acteurs du secteur privé à contribution.
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Pourquoi le Premier ministre britannique a rejeté un traité visant à sauver l’euro et tourné le dos à l’Europe

Infographie : François Descheemaekere
Cameron’s eyes are on the City

[The Washington Post]

L’auteur de cet article montre que c’est la City et le secteur financier britannique qui façonnent la vision que le Royaume-Uni a du monde. La décision de David Cameron de refuser le projet de nouveau traité européen s’explique par sa priorité qui était de préserver à tout prix leurs intérêts. Son chantage était le suivant : « vous accordez des protections spéciales à la City et au secteur des services financiers britanniques, et en échange, nous acceptons un nouveau traité ou des amendements aux traités existants ».
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Peur de l'inflation: les Allemands ne sont pas hantés par la République de Weimar

[Slate.fr]

S'ils rejettent massivement la hausse des prix, ce n'est pas seulement à cause de l'hyperinflation des années 1920, associée à la montée du nazisme.

Dans les débats autour de la crise de la dette européenne, il y a un trait de caractère que l’on attribue souvent aux Allemands: la peur de l’inflation. Selon une étude menée par l’institut Ifop pour la fondation Jean-Jaurès et la fondation allemande Friedrich-Ebert, respectivement proches du PS et du SPD, 77% des Allemands veulent effectivement que la BCE «continue d'avoir pour principale mission de lutter contre l'inflation et la hausse des prix». 48 % des Français, en revanche, pensent qu’elle devrait avoir pour principale mission de favoriser la croissance économique.
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Enquête Eurostat : l’utilisation d’internet et des TIC dans les pays de l’Union Européenne

Dans l'UE-27, près d'un quart des personnes de 16 à 74 ans n'ont jamais utilisé internet

[Fenêtre sur l'Europe]

De nos jours, il semble difficile à beaucoup de gens de vivre sans internet. Cependant une part non négligeable, quoique décroissante, de la population de l'UE ne l'a jamais utilisé. Dans l’UE-27, près des trois-quarts des ménages avaient un accès à internet au premier trimestre 2011, contre près de la moitié au premier trimestre 2006. Le pourcentage des ménages disposant d'une connexion internet à haut débit a plus que doublé, passant de 30% en 2006 à 68% en 2011. Au cours de la même période, la part des personnes âgées de 16 à 74 ans n'ayant jamais utilisé internet, a diminué dans l'UE27 passant de 42% en 2006 à 24% en 2011.
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