mardi 13 décembre 2011

L'Union monétaire sur le fil du rasoir, les Bourses inquiètes et fébriles

Infographie : François Descheemaekere
[Fenêtre sur l'Europe]

Les places européennes ont dévissé lundi dans une zone euro sous haute tension, suspendue au verdict de l'agence Standard & Poor's (S&P) sur le triple A de ses meilleurs élèves et secouée par un nouvel avertissement de sa concurrente Moody's. Le répit généré par l'engagement des responsables européens, à l'exception du Royaume-Uni, à renforcer la discipline budgétaire en zone euro aura donc été de courte durée. Milan a chuté de 3,79 %, Francfort de 3,36 %, Madrid de 3,11 % et Paris de 2,61 % tandis que Londres limitait les pertes à 1,83 %. A Wall Street, le Dow Jones a cédé 1,34 % et le Nasdaq 1,31 %.
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Déçues par l'UE, les agences de notation pourraient agir vite

[Les Echos]

Les investisseurs se préparent à une possible série de dégradations de notes souveraines au sein de la zone euro dès cette semaine, après un sommet européen jugé décevant vendredi dernier à Bruxelles. Moody's Investors Service a annoncé lundi qu'elle réexaminerait les notes des pays de l'Union européenne au premier trimestre 2012, le sommet de la semaine passée n'ayant pas produit à son sens de résultat décisif et laissant la zone euro exposée à de nouveaux chocs. "L'absence de mesure pour stabiliser les marchés du crédit à court terme implique que la zone euro, et l'UE dans son ensemble, restent exposées à de futurs chocs et que la cohésion de la zone euro est menacée de manière permanente", a estimé l'agence de notation dans un communiqué.
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La fin de la Vieille Europe : pourquoi le triomphe de Merkel coûtera très cher

The End of Old Europe : Why Merkel's Triumph Will Come at a High Price

[Spiegel Online]

The euro crisis summit has caused a deep split in the European Union. Britain has been sidelined, and other member states feel steamrolled by Germany and France. The future of the common currency is as uncertain as ever. 

Everything was over after half an hour. At that point the summit, which was expected to be a historic one, had not even begun, and yet it was already clear that it would not end well. German Chancellor Angela Merkel and French President Nicolas Sarkozy had met with British Prime Minister David Cameron at 7:30 p.m. on Thursday evening. Their goal was to determine how far Great Britain would be willing to go to support the German-French plans to save the euro. Not very far, it would soon become clear. Cameron demanded extensive exceptions for his country in the event that the European treaties would have to be amended. Most of all, however, he wanted the British financial sector not to be subject to European supervision. Merkel and Sarkozy quickly made it clear to Cameron that that would be unacceptable. 
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Londres, Hong Kong de l'Europe ?

Infographie : François Descheemaekere
[Le Point.fr]

Michel Colomès, directeur du Point.

En refusant de cautionner le projet de traité sur le contrôle des budgets des pays européens, David Cameron fait le pari que son isolement servira la City.

L'Europe a changé de méchant. L'espace d'un sommet, abusivement baptisé "de la dernière chance", comme l'avait d'ailleurs été avant lui plus d'une douzaine de rencontres de chefs d'État du même type, elle a troqué Angela Merkel pour David Cameron. Depuis le 9 décembre, l'intraitable walkyrie germanique a, en effet, cédé la place du vilain à l'empêcheur de conclure un bon accord : le représentant de la perfide Albion. Pour la première fois depuis quarante ans, la Grande-Bretagne, au lieu de tergiverser, gagner du temps, chercher le compromis, comme le faisait si bien Margaret Thatcher ("I want my money back"), se retrouve isolée. Quoi qu'en dise son actuel Premier ministre, qui a dès vendredi soir rappelé que son pays appartenait toujours à l'Union européenne, l'Angleterre n'est plus tout à fait dans le club des vingt-sept.
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La Chine évite les erreurs européennes

Infographie : François Descheemaekere
China Avoiding European Mistakes

[Euros du Village]

When China appears in the European media, it is usually either with enthusiasm over what regimes can achieve without the restrictions of civil rights, or with outrage over the lack of these civil rights. Three years after the completing of the third terminal at Beijing Capital International Airport (PEK), the Chinese government announced that since PEK is already operating close to its capacity limit, a new airport, Beijing Daxing, with 8 runways and a capacity of up to 200 million passengers per year is already under construction and scheduled to replace PEK by 2017. While the government was announcing this, thousands of residents were already being relocated against their will and without knowledge of what they would have to leave their homes for.
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Dépression et démocratie


 Depression and Democracy

[The New York Times]

Paul Krugman, professor of Economics and International Affairs at Princeton University, Nobel Prize in Economics 2008.

It’s time to start calling the current situation what it is: a depression. True, it’s not a full replay of the Great Depression, but that’s cold comfort. Unemployment in both America and Europe remains disastrously high. Leaders and institutions are increasingly discredited. And democratic values are under siege. On that last point, I am not being alarmist. On the political as on the economic front it’s important not to fall into the “not as bad as” trap. High unemployment isn’t O.K. just because it hasn’t hit 1933 levels; ominous political trends shouldn’t be dismissed just because there’s no Hitler in sight.
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