mardi 29 novembre 2011

La crise par le menu

Tous les indicateurs économiques passent au rouge les uns après les autres, confirmant que nous sommes bien entrés dans la 2ème phase de la « double-dip crisis » (crise à double-creux).

Profondément ébranlée par la crise des subprimes en 2008 dont elle commençait à peine à se remettre,
l’économie mondiale est depuis plusieurs mois secouée par une violente crise des dettes souveraines, particulièrement en Europe et aux Etats-Unis. Se propageant à partir des pays les plus faibles de la zone euro, Grèce, Portugal, Espagne, elle n’épargne maintenant plus aucun de ses pays membres. La France est dans l’œil du cyclone depuis  qu’une agence de notation l’a menacée d’une dégradation de sa note, malgré l’adoption de 2 plans de rigueur en 3 mois. Depuis quelques jours, même l’Allemagne est atteinte. Les répercussions de cette crise se font sentir sur les entreprises qui ont de plus en plus de difficulté à trouver des crédits auprès des banques. Les plans d’austérité, prescrits par les gouvernements terrifiés à l’idée d’une possible dégradation de leur note par les agences de notation, freinent une croissance déjà très faible, la consommation des ménages ralentit, les entreprises voient leurs carnets de commandes se dégarnir, et la récession menace. Les conséquences sociales commencent à se faire sentir. Les suppressions d’emplois, qui ont d’abord affecté l’intérim, concernent maintenant les CDD et les CDI, et les jeunes, les séniors et les femmes sont les plus touchés.  On assiste à la réapparition de grands plans de licenciements dans de nombreux secteurs,  banques, automobile, transport, énergie, tourisme...  Les chiffres du chômage s’envolent pour atteindre un niveau qui n’a jamais été aussi élevé depuis 11 ans. Et cette crise financière et économique se double d’une crise politique européenne. Deux gouvernements viennent de tomber sous l’effet direct de la crise, en Grèce et en Italie.  Au plan européen, les gouvernements des pays de la zone euro semblent paralysés par leurs désaccords de fond, et malgré 14 sommets européens en 2 ans, sont incapables de s’entendre sur un véritable programme de sortie de crise. La fin de l’euro n’est plus un scénario tabou, et les économistes sont de plus en plus nombreux à penser qu’il est de plus en plus possible, sinon probable.

Et le reste du monde n’est pas épargné. Les Etats-Unis sont dans une situation pire que celle de l’Union Européenne pour ce qui concerne leur endettement, et le blocage politique entre le Président et le Congrès ne permet pas d’entrevoir de véritable solution avant les élections présidentielles qui auront lieu dans un an. Les pays émergents, et particulièrement la Chine, dont la croissance était tirée par leurs exportations vers l’Europe et les Etats-Unis, commencent à s’inquiéter
du ralentissement du commerce mondial.

                                                   François Descheemaekere
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D'ici dix jours, le triple A français risque de se retrouver "sous perspective négative"

[La Tribune]    

Selon plusieurs sources contactées par La Tribune, l'agence de notation Standard & Poor's pourrait préparer la France à la perte de son "triple A".

Nouvelle rumeur de marché, pour faire décaler les taux avant la dernière adjudication d'obligations OAT de l'année, ce jeudi ? Ou bien préparation des esprits à l'inéluctable ? Selon plusieurs sources concordantes, Standard & Poor's (S&P) pourrait bien annoncer "sous peu" le placement de la note AAA de la France sous "perspective négative". Ce serait la première étape avant l'abaissement de cette note, la plus haute, dont jouit l'Hexagone.
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Chômage au plus haut en France depuis 1999

Le chômage atteint un nouveau record en octobre

[Le Monde]

Le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) a atteint 2 814 900 à la fin du mois d'octobre, a annoncé le ministère du travail, lundi 28 novembre. Ce chiffre est en hausse de 1,2 % par rapport à fin septembre, soit 34 400 inscrits en plus à Pôle emploi. Sur un an, la hausse est de 4,9 %. Il faut remonter à décembre 1999 pour trouver un nombre de chômeurs de catégorie A supérieur (2 823 400). En ajoutant les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi est en progression de 0,4 %, soit 17 200 personnes de plus en un mois, pour atteindre 4 193 000. En rythme annuel, la hausse pour ces trois catégories confondues s'inscrit à 5,2 %.
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Euro: le scénario du pire

[Slate.fr]

Que faire pour éviter l'éclatement de la zone euro et la faillite des Etats?

Eric Le Boucher est un des fondateurs de Slate.fr. Journaliste, chef de service, chroniqueur économique au journal Le Monde, il est depuis 2008 directeur de la rédaction d'Enjeux-Les Echos. Il est l'auteur d'«Economiquement incorrect».

Le temps presse. Semaine après semaine, jours après jour, les nouvelles sont de mauvaises en pire. Aujourd’hui, quatrième trimestre de 2011, l’économie européenne est très sûrement entrée en récession. Elle menace de le rester plusieurs trimestres. Les économistes n’arrêtent pas de réviser à la baisse leurs pronostics. Les Italiens vont devoir emprunter des dizaines de milliards dans les semaines qui viennent. Ils ont payé plus de 8% leurs créditeurs dans la dernière émission vendredi 25 novembre. Malgré la nomination de Mario Monti, un homme qui a la «confiance des marchés», à la place de Silvio Berlusconi.
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Fragmentation, fin de l'euro: des scénarios qui ne sont plus tabous

[L’Express]

Le risque de la fin de la zone euro ou de sa fragmentation entre des pays qui iraient de l'avant et d'autres restant au bord de la route est désormais ouvertement évoqué, avec des conséquences imprévisibles tant l'imbrication des différentes économies est étroite.

Ces scénarios qui servaient d'épouvantail au début de la crise montent en puissance et beaucoup estiment même désormais que l'euro ne passera pas la fin de l'année. Preuve du pessimisme ambiant, l'agence de notation financière Moody's vient de tirer la sonnette d'alarme en affirmant que l'aggravation rapide de la crise menace les notes de tous les Etats européens, même les plus solides comme l'Allemagne, la Finlande ou les Pays-Bas. Pire, en l'absence de solution, un risque de "défaillances multiples (...) d'Etats de la zone euro" n'est plus "négligeable", pointe Moody's.
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Face à la crise en UE, l'Asie va devoir miser sur la consommation de ses ménages

[Boursorama]

La crise de la dette en Europe commence à se faire sentir en Asie, en freinant les exportations des pays de cette région du globe, qui va devoir trouver d'autres moteurs de croissance tels que la consommation intérieure, soulignent organismes internationaux et analystes.

Les six principales économies d'Asie du sud-est (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam) afficheront en moyenne une croissance de 5% en 2011 et de 5,6% de 2012 à 2016, soit deux points de moins qu'en 2010, prévoit l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son rapport sur cette région. Les analystes de la banque américaine Morgan Stanley ont révisé à la baisse, pour la deuxième fois en trois mois, la croissance pour l'Asie --hors Japon--. Ils tablent désormais sur une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de cette zone de 6,9% en 2012, contre 7,3% prévu auparavant, selon un rapport publié lundi.
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La crise en Europe entraîne un resserrement du crédit dans le monde

Crisis in Europe Tightens Credit Across the Globe

[The New York Times]

Europe’s worsening sovereign debt crisis has spread beyond its banks and the spillover now threatens businesses on the Continent and around the world.

The result is a credit squeeze for companies from Berlin to Beijing, edging the world economy toward another slump. The deteriorating situation in the euro zone prompted the Organization for Economic Cooperation and Development on Monday to project that the United States economy would grow at a 2 percent rate next year, down from a forecast of 3.1 percent growth in May. It also lowered its economic outlook for Europe and the rest of the world, and a credit contraction could exacerbate the slowdown.
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