mardi 8 novembre 2011

Faut-il s’inquiéter de l’aide proposée par la Chine ?

On se souvient que la Chine a tout récemment proposé son aide pour participer au plan de sauvetage de la zone euro en contribuant au financement du Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF). Le Président Sarkozy se serait d’ailleurs entretenu avec son homologue chinois à ce sujet dès le lendemain du dernier sommet de Bruxelles au cours duquel a été adopté ce plan.

A cette occasion, j’avais publié sur ce blog plusieurs articles
à ce sujet (voir notamment à la date du 28 octobre ici). J'avais précédemment publié plusieurs articles sur les relations Europe-Chine et écrit un commentaire intitulé "Le modèle chinois, alternative à la démocratie ?" le 17 octobre ici.

On s’était alors interrogé sur les contreparties que pourrait exiger la Chine pour sa participation au sauvetage de la zone euro.

L’article publié dans La Tribune de Genève (voir ci-dessous) apporte un début de réponse tout à fait intéressante, mais inquiétante à cette question.
Cet article reprend une interview par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera. Jin Liqun, le président du fonds souverain chinois CIC, s'en prend à l’Etat-providence qui sévit en Europe et qui serait responsable selon lui de la crise de la dette dans cette zone. Il exige des réformes contre un soutien de la Chine à la zone euro. Jin Liqun a déclaré : "Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d’acquis sociaux", Il pense également que les lois sociales sont obsolètes et qu'elles conduisent à la paresse, à l’indolence, plutôt qu’à travailler dur.

Ces propos me rappellent, hélas, ceux de l'allocution à la radio du Maréchal Pétain au lendemain de la défaite, le 25 Juin 1940 : "Notre défaite est venue de nos relâchements. L'esprit de jouissance détruit ce que l'esprit de sacrifice a édifié. Un ordre nouveau commence... c'est à un redressement intellectuel et moral que d'abord je vous convie."


Allons-nous voir progressivement les dirigeants chinois imposer en Europe, sous couvert de rappel aux valeurs de courage et de travail, en échange de leur contribution financière au soutien de l'euro, le « modèle chinois » et « le démantèlement du modèle européen » de société ?
Cette question est peut-être formulée à l’emporte-pièce, mais on serait irresponsable de ne pas se la poser…
                                                               
                                                                  François Descheemaekere
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Chine: le chef du fonds souverain fustige l’Etat-providence en Europe

[Tribune de Genève]

Jin Liqun, le président du fonds souverain chinois CIC, a vivement critiqué la gestion de la crise de la dette par l'Europe. Il a exigé des réformes contre un soutien de Pékin.

Le président du fonds souverain chinois CIC a fustigé l’Etat-providence responsable selon lui de la crise de la dette en Europe, exigeant des réformes contre un soutien de la Chine à la zone euro, dans une interview à la chaîne de télévision qatariote Al-Jazira. "Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d’acquis sociaux", a déclaré Jin Liqun, qui dirige la China Investment Corporation (CIC), dans une interview diffusée dimanche.
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Les perspectives d'avenir du monde occidental avec le soutien de la Chine

Rions un peu avec ces 2 courtes vidéos humoristiques !

Une fois n’est pas coutume, pour mettre une touche d’humour dans cette actualité peu réjouissante, je vous propose 2 courtes vidéos humoristiques à ne pas manquer !
Attention, l'auteur de la 2ème vidéo tient à attirer l'attention sur l'appartenance de la vidéo à la catégorie humour dans l'hypothèse improbable où certains n'auraient pas saisi qu'il s'agit d'un détournement...

                            François Descheemaekere


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Comme ses voisins, la France s'enfonce dans l'austérité

[Euractiv]

Comme de nombreux pays d'Europe, la France a annoncé de nouvelles économies : 18,6 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2013. En Allemagne, les impôts pourraient baisser. 

Le Premier ministre n'a pas prononcé le mot rigueur. Pourtant la France s'enfonce un peu plus dans la voie de l'orthodoxie budgétaire. Equilibre en 2016 Les annonces faites par François Fillon lundi 7 novembre visent à tenir les engagements français de réduction du déficit malgré le ralentissement économique, avec l'espoir de conforter la note "triple A" du pays.
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La tourmente politique en Grèce et en Italie aggrave la crise de la zone euro

In Turmoil, Greece and Italy Deepen Euro Crisis

[The New York Times]

With political turmoil still plaguing Greece and descending upon the much larger economy of Italy on Monday, the fate of the euro and market stability worldwide hinged on whether two of Europe’s most tangled and unresponsive political cultures could deal with their tightening fiscal gridlock.
The prospect of a new transitional, technocratic government in Greece, and signs that Silvio Berlusconi’s resilient hold on power in Italy was weakening, did little to reassure investors that either country was prepared to grapple with the deep structural changes that investors are demanding to restore growth and reduce deficits.
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Les mesures d’austérité dans les pays européens

Austérité: "And the winner is ..."

[Myeurop]

Alors que tous les gouvernements européens annoncent les uns après les autres des plans d’austérité sans que leur situation ne s’améliore pour autant, petit palmarès des "meilleures mesures" de rigueur.
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Après le sommet du G20: où va l'Europe?

[Le Nouvel Observateur]

Par Maxime Pinard Chercheur à l'IRIS

"Sommet européen bis", le G20 aura permis de pointer les grosses faiblesses de l'Europe aujourd'hui.

Le sommet du G20 à Cannes vient de se terminer et l'on ne peut s'empêcher de reprendre l'expression de Jacques Attali en le qualifiant de "G vain".
Force est de constater que la médiatisation de ce sommet est inversement proportionnelle aux résultats obtenus, voire seulement aux idées suggérées. Toutefois, il faut bien reconnaître qu'il était difficile d'espérer quelque chose de ce sommet, tant les crises à surmonter étaient fortes et les contours de la réunion internationale mal définis. En effet, la crise grecque a fait du G20 un "sommet européen bis", censé résoudre ce que le précédent n'est pas parvenu à faire.

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