vendredi 14 octobre 2011

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) nouveau va entrer en action

Le Parlement slovaque a adopté tout à l’heure le renforcement du FESF. Sur 147 députés présents, 114 ont voté pour contre 30 (le petit parti de droite libérale SaS) et 3 se sont abstenus. Mais le gouvernement slovaque paye cher cette « victoire » : le SaS, membre de la coalition au pouvoir, ayant refusé d’adopter ce texte, des élections anticipées auront lieu en mars prochain. Le texte n’a pu être adopté qu’avec les voix de l’opposition socialiste. « Bien que le prix soit élevé, je suis très content que nous ayons rempli nos engagements et que nous ne bloquions pas cet instrument destiné à empêcher la crise dans la zone euro », s’est réjoui le ministre des finances Ivan Miklos cité par l’AFP. Cette péripétie a amené le président de la Commission européen, José Manuel Durao Barroso, a demandé tout à l'heure l'abandon de la règle de l'unanimité au sein de la zone euro:
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Le FESF en 10 questions

Le renforcement du Fonds européen de stabilité financière est au cœur des débats sur la crise de la zone euro. Ayant vocation à réduire la dette des Etats membres, notamment grecque, un FESF "élargi" verra finalement le jour suite au vote positif du Parlement slovaque jeudi 13 octobre. Quelles seront les nouvelles capacités du FESF ? En quoi cet instrument constituera-t-il une réelle force de frappe contre la crise ? Réponses avec Jean-François Jamet, maître de conférences à Sciences-po et porte-parole d'EuropaNova.
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Coface multiplie les mises en garde sur les risques de défaut des entreprises

La France n’est pas la seule concernée par la mise en garde de l’assureur-crédit français Coface le 13 octobre. Il estime que les Etats-Unis et des pays solides de la zone euro sont aussi visés.

Parmi les pays européens les plus ciblés, l’Italie et le Portugal ont été placés sous surveillance négative. Coface estime que dans ces deux pays la probabilité de faillite des entreprises et de retards de paiement est importante. Mais dans cinq autres pays de la zone euro parmi les mieux notés, Coface assure avoir retiré la surveillance positive sur l’évaluation du climat des affaires. Avec pour justification une conjoncture qui se détériore lentement dans ces pays. Il s’agit de l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la France ou encore les Pays-Bas.
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La zone euro en lambeaux

Les rebondissements de la crise grecque masquent une évolution alarmante de la zone euro, à l'œuvre depuis l'été : les prémices d'une fragmentation sont de plus en plus visibles.

Le premier signe est que les banques sont de nouveau réticentes à se prêter l'une l'autre. Depuis juillet, l'écart entre le taux auquel elles se font crédit et le taux sans risque est en hausse. Les institutions financières disposant de liquidités préfèrent les déposer à la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci a dû réactiver ses procédures de prêt direct aux banques. C'est le même schéma - en moins accentué - que lors de la crise de 2007-2008. Mais la tension est, cette fois, interne à la zone euro : à Londres et New York, le marché interbancaire fonctionne encore. Le deuxième signe est qu'une banque tarifie son crédit plus cher à une entreprise d'Europe du Sud qu'à une d'Europe du Nord. C'est la négation même du marché unique européen et c'est aggraver la situation des économies en crise.
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La Chine se demande si l’Europe la remboursera

La Chine se montre soucieuse à l’égard de sa décision d’acheter des obligations européennes pour pallier la crise de la dette souveraine. Elle associe cette question au fait qu’elle continue de soutenir une réforme de la gouvernance internationale en sa faveur, a appris EurActiv.

Lors du Forum de Rhodes samedi dernier (8 octobre), une influente conseillère politique chinoise a expliqué que le soutien chinois à l'euro faisait l'objet d'un débat animé non seulement en Europe, mais également en Chine. Zhang Haibing, la directrice adjointe du centre d'économie mondiale de l'Université des Etudes Internationales de Shanghai, qui fournit des orientations au gouvernement de Beijing, a expliqué que la Chine restait divisée sur le sujet.
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UE-Chine - “Je ne veux pas mourir Chinois”

Les investissements chinois en Europe et l’influence croissante du capitalisme qui les portent constituent une menace pour la souveraineté et le modèle socio-culturel des Européens, assure l’écrivain italien Antonio Scurati.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais, en ce qui me concerne, je n’ai aucune envie de mourir chinois. Pourtant, au train où vont les choses, c’est hautement probable. A la mi-septembre, juste au moment où le Sud de l’Europe se précipitait vers le désastre, au cours du congrès annuel du World Economic Forum – qui depuis 2007 se tient (est-ce un hasard ?) en Chine et porte cette année le titre de  "New Champions 2011" – le premier ministre Wen Jiabao annonçait que son pays allait investir de plus en plus sur le "vieux" continent.
Sauveurs ou envahisseurs ?
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Un élargissement bercé d’illusions

En ouvrant des perspectives d’adhésion à plusieurs pays candidats, Štefan Füle, le commissaire à l’Elargissement a voulu faire preuve d’optimisme. Mais cela ne fait que renforcer le sentiment que l’Europe ne sait pas où elle va, estime le quotidien suédois Dagens Nyheter.

Le 12 octobre, le commissaire européen à l’Elargissement avait la mission ingrate de présenter le rapport annuel de Bruxelles sur les neuf pays – Croatie, Turquie, Islande, Macédoine, Monténégro, Albanie, Serbie, Bosnie et Kosovo – qui souhaitent devenir membres de l’Union. Ce fut une présentation quelque peu surréaliste. Mise en scène comme si rien de grave ne se passait dans l’UE ; comme si tout suivait son cours normalement.
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