lundi 10 octobre 2011

A l'origine de la crise, une crise politique

La classe politique, à de rares exceptions près, n'a pas conscience des changements nécessaires ou les minore.

Eric Le Boucher Eric Le Boucher est un des fondateurs de Slate.fr. Journaliste, chef de service, chroniqueur économique au journal Le Monde, il est depuis 2008 directeur de la rédaction d'Enjeux-Les Echos. Il est l'auteur d'«Economiquement incorrect». 

Voici l'enchaînement des faits: la crise financière a débouché sur une crise économique qui a engendré la crise des dettes, laquelle aboutit à une crise politique. Voici l'enchaînement des causes, il est inverse: c'est la faiblesse des gouvernements des pays démocratiques qui a creusé l'endettement, lequel a construit une croissance à crédit qui a fini par s'effondrer dans une débâcle financière.

La crise que nous traversons depuis 2008 est d'abord d'essence politique. On le voit en Europe tous les jours, dans l'impuissance à faire face à la crise grecque qui dégénère sur les banques et s'amplifie en spirale dépressive. On le voit aux Etats-Unis où l'attention s'est portée sur les querelles de pouvoir à l'approche des élections, tandis que l'économie frôle la récession et que les dettes dépassent celles de l'Europe.
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Pourquoi la croissance française est en danger

Le ralentissement de l'économie mondiale, la crise de la dette et les turbulences sur les marchés devraient ramener la croissance française au point mort en fin d'année.

La plupart des conjoncturistes, ainsi que le gouvernement fin août, avaient déjà revu à la baisse leurs perspectives de croissance pour 2011. L'Insee vient de faire de même. Dans sa note de conjoncture publiée ce jeudi, l'Institut national de la statistique ne table plus que sur 1,7% de hausse du PIB cette année, contre 2,1% en juin dernier. Il faut dire qu'après la panne enregistrée au deuxième trimestre, l'horizon de la croissance tricolore s'est considérablement assombri. L'année avait pourtant bien commencé, avec un PIB en hausse de 0,9% au premier trimestre.
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Dexia, première banque européenne nationalisée

La Belgique, la France et le Luxembourg ont donné lundi matin le coup d'envoi au plan de démantèlement de la banque franco-belge Dexia, au terme d'une journée et d'une nuit de négociations marathon.

A l'issue d'un conseil d'administration de près de douze heures, les administrateurs de l'ancien numéro un mondial du financement des collectivités locales ont approuvé la nationalisation par la Belgique des activités belges de Dexia, Dexia Banque Belgique (DBB), spécialisée dans la banque de détail.
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Imprécisions franco-allemandes sur les nouvelles mesures pour la zone euro

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel veulent arriver avec des solutions clé en main pour le G20 début novembre. Les dirigeants s'orientent vers une recapitalisation des banques et une modification des Traités, mais sont restés vagues sur le contenu. 

 « La France et l'Allemagne ont sur l'ensemble des sujets des positions parfaitement communes ». La convergence de vues à laquelle Nicolas Sarkozy veut faire croire n’a pourtant pas débouché sur un plan d’action précis. A l’issue des discussions, qui se sont tenues le 9 octobre, le président français et la chancelière Angela Merkel se sont dits prêts à apporter les solutions nécessaires d’ici le G20 des 3 et 4 novembre pour endiguer la crise qui frappe la zone euro. Parmi les pistes évoquées figurent la recapitalisation des banques et la modification des Traités.
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La crise, une tragédie pour la santé des Grecs

La Grèce connaît sa plus grande récession depuis quarante ans et a dû accepter un plan de sauvetage du Fonds monétaire international et de l'Union européenne.

Augmentation des suicides, hausse de la consommation de drogue, développement de la prostitution, accroissement des infections au virus VIH… Une étude britannique parue lundi pointe les effets désastreux de la crise économique et des coupes budgétaires en Grèce : "Le tableau de la santé des Grecs est très préoccupant", juge David Stuckler, sociologue à l'université de Cambridge qui a dévoilé les conclusions de son étude dans le journal médical Lancet.
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Les citoyens européens de plus en plus préoccupés par le changement climatique

Une enquête révèle une préoccupation accrue du public et une plus grande prise de conscience des bénéfices économiques de l'action pour le climat.

Selon une enquête Eurobaromètre spéciale publiée hier, plus de deux Européens sur trois estiment que le changement climatique constitue un problème très grave et près de 80 % pensent que les mesures prises pour lutter contre celui-ci peuvent dynamiser l'économie et l'emploi. Il ressort du sondage, réalisé en juin 2011, que les citoyens européens sont davantage préoccupés par le changement climatique qu'ils ne l'étaient en 2009 et que ce dernier reste pour eux une source d'inquiétude plus grande que la situation économique.
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L'Allemagne prend un sacré coup de vieux

C'est le plus grand défi pour l'Allemagne. A force de ne pas faire d’enfants, le pays vieillit. C'est tout bon pour le commerce des chaises roulantes, mais inquiétant pour l'avenir. Remise en cause des retraites, manque de main d’œuvre et de recettes… Comment la République Fédérale peut-elle s’en sortir? L'immigration peut-t-elle une solution

Quatrième volet de notre série sur "les failles et les défis du modèle allemand".

L’Allemagne se dépeuple. Selon les projections de l’Office Fédérale de la statistique, le nombre d’habitants de la République Fédérale devrait passer de 82 millions actuellement à 65 millions en 2060. Nul besoin d'être expert pour comprendre les raisons de cette baisse: depuis 1972, l’Allemagne enregistre plus de décès que de naissances. Jusqu’en 2002, la population allemande continuait d’augmenter grâce à l’immigration. Mais depuis, le nombre de migrants ne suffit plus à compenser les pertes démographiques naturelles.
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