vendredi 7 octobre 2011

Banque: l'Europe prête à passer à l'action

Jean Quatremer, journaliste français, correspondant du journal Libération auprès de l'Union européenne, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE".

Panique à bord : après des mois de déni, les gouvernements européens, secoués par l’effondrement de la banque franco-belge Dexia, admettent enfin qu’il y a un énorme problème bancaire sur le continent. Hier, à Bruxelles, Angela Merkel a reconnu qu’il «est justifié, s’il y a un constat commun que les banques ne sont pas assez capitalisées, que l’on procède (à une recapitalisation), compte tenu de la situation actuelle sur les marchés financiers». En clair, pas question de croiser les doigts en espérant que la confiance revienne, comme voulait le faire Paris. «Pour les marchés, il est important qu’on aboutisse à des résultats, a martelé Merkel. Le temps presse et donc il faudrait que cela se fasse vite.»
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A Athènes, les mêmes slogans que sous la dictature

Pour la première fois hier lors de manifestations à Athènes, les plus âgés étaient nombreux dans les cortèges pour exprimer leur désespoir. Avec les plus jeunes, ils ont repris le slogan du temps de la dictature des colonels: "Pain, éducation, liberté". Prochaine épreuve de force: la grève générale du 19 octobre.

Une fois encore, les Grecs sont redescendus hier dans la rue. A Athènes et à Thessalonique, la deuxième ville du pays. Et toujours en rangs dispersés. En première ligne, les troupes combatives et disciplinées du PAME, le syndicat lié au parti communiste, secteur public et privé confondus. Puis le gros de la troupe, formé des syndicats du public mais aussi ceux des grandes entreprises, l’eau, l’électricité, le gaz, …, toutes les sociétés privatisables dans les semaines à venir.
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En route pour l'Europe d'après la crise : Anticipations sur l'évolution de l'Europe et de l'Euroland pour la période 2012-2015

La crise actuelle que traverse la construction européenne est l'une des facettes de la crise systémique globale qui est en train de redessiner toute la carte géopolitique, économique et financière planétaire. Nous sommes entrés en 2011/2012 dans la dernière étape de la « déstructuration » du monde d'avant la crise. Cette étape se caractérise par le « remodelage » des puissances dominantes pour les rendre compatibles avec le monde en émergence, avec le monde d'après la crise.

L'UE hypertrophiée qui s'est mise en place à coup d'élargissements successifs sans aucune intégration approfondie (hormis l'Euro) depuis les années 1990 est bien entendu l'une de ses puissances en train d'être « recadrée » par l'Histoire. Dans une crise d'ampleur historique, les fantasmes des uns ou des autres ne tiennent pas longtemps la route face à la contrainte de réalité. Et cette réalité, réaffirmée depuis les années 1990, c'est que sans intégration approfondie, associée à une démocratisation sérieuse, le projet européen manquerait d'une ancre suffisante pour résister aux tempêtes de l'Histoire.
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Crise de la dette souveraine : « Du Bon et du Mauvais gouvernement », d’après Sylvie Goulard (deuxième partie)

Impossible n’est pas européen : les propositions de Sylvie Goulard

 « Au-delà de la crise de la dette souveraine, comment gérer l’économie européenne ? Quel rôle pour la France et l’Allemagne ? » Le 9 septembre 2011, dans le cadre du Comité d’études des relations franco-allemandes à l’IFRI, la députée européenne Sylvie Goulard dresse une analyse sans complaisance des carences de l’Europe intergouvernementale, autant au niveau de la méthode, peu démocratique, que de ses résultats.
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Net ralentissement de la croissance en France

Après une croissance nulle au deuxième trimestre, l’Insee prévoit un léger sursaut de 0,3% au troisième trimestre et, à nouveau, une stagnation du PIB pour les trois derniers mois de l’année. 

La croissance pourrait retomber à zéro au 4e trimestre
La croissance française a du plomb dans l’aile. Ce n’est pas une surprise, mais la révision à la baisse des prévisions pour 2011, confirmée par l’Insee, augure mal de l’an prochain. Après l’OCDE, le FMI et le gouvernement lui-même, les chiffres publiés par l’Institut national de la statistique, jeudi 6 octobre, traduisent bien les conséquences du climat d’incertitude accru depuis l’été. 
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Les grandes entreprises condamnées, l'avenir appartient aux PME

Les décideurs politiques devraient se préparer à un avenir où les grandes entreprises de fabrication n'existeront plus et seront remplacées par une série de PME « micro-multinationales », peut-on lire dans un document d'orientation publié par un groupe de réflexion européen très influent.

The brief – launched in Brussels yesterday (6 October) by the Lisbon Council – claims that the 20th century logic that required large foreign talent pools to achieve a global reach has been ‘stood on its head’ and larger companies are now bogged down in bureaucracy and overstaffing, with slow decision-making processes.
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Ces retraités allemands obligés de retourner au travail

Ils distribuent des journaux, rangent les étagères dans les supermarchés, font des sondages par téléphones… Plus de 660 000 retraités allemands doivent travailler à temps partiel pour compléter leur pension. Un nombre en hausse constante: la multiplication des mini-jobs et des faibles salaires donne nécessairement des retraites de misère.

Wolgang, 57 ans, sert des parts de gâteau à la cafétéria d’un centre de soins au coeur de Berlin. Cet homme jovial est pourtant à la retraite depuis plus de deux ans. Après deux crises cardiaques, il a du cesser son activité de chauffeur. Mais impossible pour lui de passer ses journées entre mots croisés et jardinage. En tant que retraité je touche 525 euros par mois. Je paye un loyer de 440 euros. Avec téléphone, le gaz, etc, il faut rajouter 150 euros. Et cela ne suffit pas. Il faut bien vivre de quelque chose c’est pour ca que je travaille ici. Wolgang travaille donc 20 heures par semaine dans ce centre, et cela pour 390 euros par mois. C’est ce qu’on appelle un mini-job de ce côté du Rhin. Introduits par les réformes Hartz IV au début des années 2000, ces contrats permettent aux employeurs d’être exonérés de charges tant que le salaire ne dépasse pas les 400 euros par mois.
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