mercredi 5 octobre 2011

L'Europe cherche à éviter une grave crise bancaire

Les pays européens envisagent un plan coordonné pour renflouer leurs banques, fragilisées par l'impact de la crise de la dette qui a fait une première victime dans l'Union monétaire avec le groupe franco-belge Dexia, en cours de démantèlement.

 "Il y a un sentiment d'urgence parmi les ministres" européens des Finances "et il nous faut aller de l'avant" pour recapitaliser les banques qui en ont besoin, a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, dans une interview publiée sur le site internet du Financial Times. "Nous partageons de plus en plus l'opinion que nous avons besoin d'une approche concertée, coordonnée en Europe", a-t-il dit, "le capital des banques européennes doit être renforcé afin de leur donner une marge de sécurité et ainsi de réduire l'incertitude" sur les marchés.
[…] "La grande inquiétude est que les fortes turbulences sur les marchés financiers ne dégénèrent en une crise bancaire", a-t-il dit à Luxembourg, en se disant prêt à réactiver dans son pays un mécanisme de soutien d'urgence au secteur si nécessaire.
Bookmark and Share

L'Europe est bien menacée d'un retour en récession, estime S&P

La détérioration du climat des affaires sur les marchés européens et le ralentissement en vue de la croissance aux Etats-Unis pèsent sur les perspectives de croissance économique de l'Europe, explique Standard & Poor dans un rapport publié mardi, intitulé "The Specter Of A Double Dip In Europe Looms Larger" (le spectre d'un retour en récession en Europe s'agrandit). En raison de l'évolution du marché ces dernières semaines, Standard & Poor a, pour la deuxième fois en l'espace de cinq semaines, révisé à la baisse ses prévisions, n'attendant plus qu'une progression de +1,1% du PIB de la zone euro en 2011, contre 1,5% précédemment anticipé, et une progression de 1,7% (et non 1,8%) au Royaume-Uni.
Bookmark and Share

Rester pauvre ou partir, le dilemme des jeunes Grecs

Surtout, continuer de se lever tôt. Depuis un an et demi, Dimitra Mareta est au chômage et s'impose le même rituel : réveil à 8 heures avant de consulter sa boîte e-mail en buvant son café, à l'affût du courrier d'un éventuel employeur. Mais depuis quelques mois, cette Athénienne de 30 ans n'espère plus aucune réponse, elle envoie d'ailleurs deux fois moins de CV : il n'y a pas de travail. Cette habitude matinale sert uniquement à la maintenir "éveillée", explique la diplômée en communication et sciences politiques. "Je suis extrêmement déçue, j'essaie de penser que mon chômage n'est pas de ma faute, commente Dimitra, avant de reprendre : "Je me sens en colère. Mais je ne me sens pas seule." Dimitra est en effet loin d'être seule. En Grèce, les premières victimes de la crise économique sont les jeunes.
Bookmark and Share

L'éthique de travail protestante du XIXème explique-t-elle le clivage des pays européens sur la question de la crise de l'euro?

Les recherches menées par le Centre for Competitive Advantage in the Global Economy (CAGE) à l’université de Warwick suggèrent que l’éthique protestante du travail a été cruciale pour donner une impulsion aux économies des pays du nord de l’Europe au XIXème siècle, et qu’elle joue toujours un rôle dans la façon dont les pays du nord considèrent les « sudistes » empêtrés dans la crise de la dette.

L’économiste et sociologue allemand Max Weber avait expliqué que le protestantisme a encouragé ses fidèles à travailler dur parce que « le travail est une fin en soi de la vie humaine » dans la foi protestante. Cela expliquerait pourquoi les régions à dominance protestante sont plus développées que les régions catholiques. Le Dr Sascha Becker, vice-Président du CAGE a repris les données pour découvrir comment on pouvait expliquer la théorie de Weber. Il a examiné des données concernant 450 comtés de la Prusse (la pays natal de Weber) au 19ème siècle. Ce qu’il a trouvé, c’est que l’éducation était plus poussée dans les régions à dominance protestante, et qu’il y avait plus de personnes travaillant dans les services et la manufacture, plutôt que dans l’agriculture.
Bookmark and Share

L'Europe est de retour

François Rachline est conseiller spécial du président du Conseil économique, social et environnemental et professeur à Sciences po.

Il est des époques où les causes l'emportent sur les intérêts immédiats. Ce fut le cas lors des guerres mondiales, mais aussi, pour le Vieux Continent, au sortir des années 1940. L'ardente obligation d'alors, c'était la paix. Tout devait y être subordonné. L'idée qui s'imposa fut que l'économie faciliterait le rapprochement rapide entre les peuples. Pour que l'Allemagne et la France deviennent des amis héréditaires, il fallait donc, avant tout, nouer des relations commerciales et industrielles durables. Leur dépendance mutuelle n'avait pas empêché le conflit de 1914-1918, mais on tablait sur une accélération de l'interdépendance au quotidien pour accoutumer les esprits à la solidarité. On emprunta la route du marché, commun à six, puis à neuf et à douze pays.
Bookmark and Share

Alain Juppé en faveur d’une « fédération européenne »

Jean Quatremer, journaliste français, correspondant du journal Libération auprès de l'Union européenne, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE".

L’information n’a pas eu le traitement qu’elle méritait, les médias ayant préféré s'arrêter à l'écume des choses (la petite phrase sur 2012), plutôt que de s'intéresser au fond. Pourant, l'affaire est d'importance et engage l'avenir du pays. Le numéro 2 du gouvernement et chef de la diplomatie française, Alain Juppé, s’est prononcé, hier, sur France 2 (« Des paroles et des actes »), en faveur d’une « véritable fédération européenne ». C’est la première fois, à ma connaissance, qu’un membre du gouvernement français se rallie publiquement à l’idée fédérale,
Bookmark and Share

Une majorité de Français en faveur du verdissement de la PAC

Selon un sondage sur la politique agricole commune, les Français soutiennent largement la limitation des aides, la conditionnalité et l'agriculture de proximité.

Pour 47% des Européens, plafonner les versements des aides aux agriculteurs est normal. En France, ce chiffre atteint 53%. Conditionner C’est la première tendance qui ressort d’une étude effectuée dans l’ensemble des Etats de l'UE. Elle a été réalisée en mai dernier, auprès de 26713 personnes, dont 1022 de nationalité française. Dans le même temps, les Français sont en majorité favorables (57%) à l'idée de conditionner cet argent au respect de normes environnementales. Un taux plus important en moyenne que celui constaté chez nos voisins européens qui approuvent en moyenne cette orientation à 44%.
Bookmark and Share