mardi 27 septembre 2011

Un tiers des salariés français pense à quitter leur entreprise

Selon les résultats de la nouvelle étude "What's working" menée par Mercer, l'engagement à l'égard de son employeur est en fort recul.

Les salariés ont le blues. Selon les résultats de la nouvelle étude "What's working" menée par Mercer et réalisée pendant les six derniers mois auprès de 30.000 salariés d'entreprises dans seize pays, dont 2.000 en France, l'engagement des salariés envers leur entreprise est en chute libre. Ainsi 30% des salariés français songent en ce moment sérieusement à quitter leur emploi, soit 57% de plus qu'en 2007, avant la crise, indique ce document que dévoile La Tribune. Un chiffre identique en Espagne, et qui grimpe à 36% au Royaume-Uni et au Canada et à 40% en Italie. Par ailleurs, 50% des salariés français seulement, soit 11% de moins qu'en 2007, "ressentent encore un fort attachement à leur entreprise". Dans le même temps, la volonté des salariés d'agir pour faire réussir l'entreprise reste identique (53%) en 2011 par rapport à 2007. De même, la propension des salariés à parler positivement de leur entreprise reste intacte : 56% d'entre eux (autant qu'en 2007), continuent de "recommander vivement les produits ou services de l'entreprise à leurs amis ou à leurs proches", note l'étude.
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Grèce - L’intouchable fortune de l’Eglise

Alors que le pays se débat dans la crise et ses conséquences, le patrimoine de l’Eglise orthodoxe échappe toujours aux sévères mesures d’austérité du gouvernement. Un tabou que protègent ses liens étroits avec l’Etat et son influence sur la politique.

L'Eglise et les monastères grecs ne paieront pas la très impopulaire nouvelle taxe immobilière décidée dans l'urgence, dimanche 11 septembre, par le gouvernement grec pour remplir les objectifs budgétaires imposés par les bailleurs de fonds du pays. "L'Eglise sera imposée sur les biens qu'elle exploite commercialement", précise toutefois un porte-parole du ministère des Finances devant le tollé suscité par cette annonce. Seraient exemptés les lieux de culte et les organismes de charité. Mais les frontières sont parfois floues et les comptes de l'Eglise orthodoxe restent opaques. L'argent de l'Eglise reste un sujet tabou en Grèce.
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Paul Krugman (Prix Nobel d'économie 2008) : « L’euro court à sa perte »

Dans leurs négociations avec le FMI, les gouvernements européens se sont engagés à prendre “toutes les mesures nécessaires” pour empêcher un effondrement de la zone euro. Mais comme le souligne le prix Nobel d'économie Paul Krugman, jusqu’à présent, ils n’ont fait que fragiliser la monnaie unique.

Paul Robin Krugman a obtenu le « prix Nobel d'économie » 2008 pour avoir montré « les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique ». Il tient une tribune depuis 2000 dans le New York Times ce qui lui a permis de devenir un « faiseur d'opinion » (Source : Wikipédia)

Est-il possible d’avoir peur et de s’ennuyer en même temps ? C’est ce que m’inspirent les négociations en cours sur les moyens de réagir à la crise économique en Europe, un sentiment dont je me dis qu’il doit être partagé par d’autres observateurs. D’un côté, l’Europe est dans une situation vraiment, vraiment effrayante : un tiers des pays de la zone euro étant désormais visés par des attaques spéculatives, c’est l’existence même de la monnaie unique qui se trouve menacée – et un effondrement de l’euro pourrait infliger de terribles dégâts dans le monde entier. De l’autre, les décideurs européens semblent disposés à s’enferrer dans la voie qu’ils se sont tracée. Ils vont probablement réussir à offrir plus de crédits aux pays en difficulté, ce qui pourrait ou non dissiper le spectre d’un désastre imminent. En revanche, ils ne semblent pas prêts du tout à admettre un fait essentiel – à savoir que sans davantage de politiques fiscales et monétaires expansionnistes dans les économies européennes plus solides, tous leurs efforts seront vains. […]L'austérité ne peut pas fonctionner pour tout le monde.
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Une taxe Tobin bientôt en Europe ?

La Commission européenne doit adopter mardi la proposition visant à l'instauration d'une taxe sur les transactions financières.

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en rêvaient. José Manuel Barroso l'a fait. Mardi, le président de la Commission européenne devrait faire adopter par le collège des Commissaires une proposition législative visant à instaurer une taxe sur les transactions financières. Le texte est prêt. Les derniers arbitrages ont eu lieu lundi. Il vise à introduire à partir de 2014 une taxe sur la quasi-totalité des transactions financières dans, vers ou à partir de l'Union européenne, exception faite de certaines opérations de change ou effectuées par des particuliers. Mais il manque un élément crucial : les taux minimum applicables par type de transaction, des taux-planchers que chaque État aura la liberté de relever à sa guise. Le président José Manuel Barroso s'est réservé le droit de les présenter lui-même à son équipe. Ils pourraient varier, selon les transactions, entre 0,01 et 0,1%. Suffisamment forts pour rapporter entre 30 et 50 milliards d'euros par an, estime la Commission.
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L’évolution des inégalités de revenus en Europe

En moyenne, les inégalités de revenus se sont stabilisées en Europe depuis 2000. Mais ce phénomène global masque des évolutions contrastées selon les pays.

Les inégalités de revenus en Europe sont plus faibles que dans la plupart des autres pays riches. Depuis 2000, le coefficient de Gini [1] de l’Union européenne s’est stabilisé autour de 0,30. Selon les données proposées par l’OCDE pour 2005, le coefficient de Gini était de 0,38 aux États-Unis et de 0,32 au Japon (voir Les inégalités de revenus dans les pays riches). Ces données moyennes cachent des situations différentes selon les pays. La Hongrie, avec un coefficient de Gini de 0,25, est le pays le plus égalitaire d’Europe en compagnie de la Suède et de l’Autriche. Parmi les pays dont les inégalités sont plus faibles que la moyenne européenne, on trouve sans surprise les deux autres pays du Nord de l’Europe, la Finlande (0,26) et le Danemark (0,27). En revanche, le Royaume-Uni et l’Espagne (0,32) présentent un niveau d’inégalités de revenus supérieur à la moyenne.
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Le marché unique vu par les citoyens : vingt dysfonctionnements

Le terme « marché intérieur » semble peu connu dans douze États membres tandis que certains citoyens, interrogés dans le cadre d’un nouvel Eurobaromètre, le perçoivent négativement : 62 % ont en effet le sentiment que le marché unique ne profite qu’aux grandes entreprises, 51 % ont l’impression qu’il détériore les conditions de travail et 53 % estiment qu’il présente peu d’avantages pour les personnes défavorisées.

Cet Eurobaromètre, publié le 26 septembre, s’accompagne par ailleurs d’une photographie des difficultés rencontrées par les personnes lorsqu’elles souhaitent exercer les droits que leur confère l’UE. Ainsi, les citoyens européens font état de difficultés en matière de sécurité sociale, de soins de santé, de retraite ainsi que de reconnaissance des qualifications professionnelles et des diplômes lorsqu’ils se rendent dans un autre État membre. Les consommateurs, qui achètent dans d’autres États membres ou dans leur propre pays, dénoncent quant à eux les factures énergétiques élevées et les prix de la téléphonie et de l’internet. Enfin, les entreprises européennes qui souhaitent étendre leur activité dans d’autres pays européens affirment qu’elles ont des difficultés à participer à des marchés publics étrangers, à accéder à des financements, à récupérer la TVA payée dans un autre État membre et à défendre leurs droits de propriété intellectuelle dans un contexte transfrontalier.
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Le travail obligatoire pour les Roms hongrois est devenu réalité

Depuis le 1er septembre, le gouvernement nationaliste de Viktor Orbán oblige un millier de bénéficiaires d’allocations chômage, en majorité des Roms, à travailler sur des chantiers publics. A terme, ce dispositif est censé toucher 300 000 personnes. Szandor Szöke, à la tête du "Mouvement des droits civiques hongrois", s'est rendu sur le site de Gyönggyöspata: il décrit des conditions de travail indignes, l'absurdité de ces chantiers et l'absence de réaction de la population.

Ils sont désormais une réalité: presque un mois déjà que les travaux forcés pour les chômeurs ont démarré en Hongrie. En avril 2010, la droite nationaliste et son leader, Viktor Orbán, remportaient une large victoire au Parlement en reprenant à leur compte une partie des thèmes de l’extrême-droite. Le 1er septembre 2011, entrait en vigueur un programme obligeant les prestataires de minimas sociaux à travailler sur des chantiers publics. La Hongrie ne donnera plus d’avantages à ceux qui sont en mesure de travailler, alors qu’il y a tant de travail à accomplir", déclarait Viktor Orbán en juin dernier. Il a au moins le mérite de tenir ses promesses. Mais quelles promesses!
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