vendredi 23 septembre 2011

Les MBA asiatiques s’imposent à leur tour dans les classements mondiaux

MBA internationauxChine, Singapour, Inde… Sur la cartographie mondiale de l’offre MBA, les pays asiatiques font une percée spectaculaire. Leur visibilité, leur prestige grandissant, mais aussi leur coût un peu moins élevé qu’aux Etats-Unis, leur permettent d’exercer un fort pouvoir d’attraction sur les cadres européens. Toutefois, plus qu’à un renversement géographique de ce marché, on assiste plutôt à l’émergence d’un nouveau pôle qui reflète fort logiquement les évolutions économiques mondiales.

Un patron du CAC 40 qui quitte la France avec femme et enfants pour s’installer en Asie. Le symbole est fort et traduit bien la dynamique et le pouvoir d’attraction de ce continent. Ce dirigeant qui a annoncé au début du mois de septembre qu’il allait faire le choix de l’expatriation en s’installant à Hong Kong, c’est Jean-Pascal Tricoire, le président du directoire de Schneider Electric. L’Asie, avec sa croissance forte, son gigantesque réservoir démographique et son potentiel d’innovation élevé, c’est en effet la nouvelle place forte de l’économie mondiale. Le continent où il faut se déployer pour prendre en marche le train des florissantes perspectives de croissance, au moment même où les Etats-Unis et l’Europe n’en finissent plus de batailler pour sortir de la crise. Phénomène notable lié à cette bonne santé économique, la progression fulgurante depuis quelques années des business schools asiatiques.
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L'Europe va lancer son propre classement des universités

Le vieux continent est à la traîne dans le célèbre et controversé classement de Shanghai. Une augmentation du nombre de bourses Erasmus est également envisagée.

La Commission européenne va lancer un classement des universités afin de favoriser la "transparence" dans le choix des études supérieures mais aussi de contrebalancer les classements actuels dans lesquels l'Europe est à la traîne des Etats-Unis.
Bruxelles souhaite également augmenter le nombre des étudiants profitant des bourses d'échange Erasmus, qui ont bénéficié à plus de deux millions de jeunes depuis sa création en 1987. Ces initiatives ont été présentées mardi par la commissaire européenne à l'Education, Androulla Vassiliou, dans le cadre de la "nouvelle stratégie de réforme de l'enseignement supérieur" dans l'UE à l'horizon 2020. La Commission prévoit d'instaurer son "système pluridimensionnel de classement des universités" à partir de 2013. Il "évaluera les universités sur des critères plus généraux que ceux des classements actuels, qui ont tendance à accorder la priorité à la recherche et à négliger les facteurs tels que la qualité de l'enseignement, l'internationalisation et l'innovation", a-t-elle précisé.
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Etats-Unis, Chine, Europe : qui fait tourner l'économie mondiale ?

Qu'est-ce qui fait tourner l'économie mondiale en ce moment ? Pas les Etats-Unis. Le secteur privé des Etats-Unis ne bouge pas. Il est coincé, il a calé, il est en panne sèche, au point mort. La croissance serait à 1%. Mais il s'agit presque uniquement de paiements de transferts et de mesures de relance gouvernementaux. La croissance réelle est négative. Tous les chiffres récents montrent que la situation américaine s'aggrave. Wall Street réduit ses estimations de revenus. Les stratégistes ont revu à la baisse leurs cibles pour le S&P. Les recettes fiscales provenant des entreprises ont sévèrement ralenti. La loi sur l'emploi du président Obama est enlisée au Congrès. Les ventes au détail baissent. Et les prix s'affaissent, avec l'inflation centrale des prix à la consommation en bonne voie pour passer sous les 2%.
Et l'Europe, alors ?
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Grèce : On va droit au “génocide financier”

Ainsi les Grecs “refusent d’économiser” ? Un juriste de Vienne, qui a un pied-à-terre à Athènes, les a observés au quotidien. Sa conclusion : ils économisent à en crever.

On ne peut rester sans réagir aux diverses déclarations des plus hauts responsables de toute l’Europe, certaines frisant l’imbécillité, au sujet de ces "fainéants" de Grecs qui "refusent d’économiser". Depuis 16 mois, je dispose d’une résidence secondaire à Athènes, et j’ai vécu cette situation dramatique sur place. On se plaint que les plans d’économie ne fonctionnent pas parce que les revenus fiscaux chutent. On remet en question la volonté des Grecs d’économiser. Quelle surprise ! Voici quelques faits :
- Réductions des salaires et des retraites jusqu’à 30 %.
- Baisse du salaire minimum à 600 euros.
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Assumer un nouveau projet d'Europe élargie

Christian Lequesne, directeur du CERI, Sciences Po

Crise bancaire et financière, manque de compétitivité, difficulté à trouver un rôle international alors que les grands émergents s'imposent : la rengaine est toujours la même. L'Union européenne va mal, très mal. La faute est tantôt imputée à un couple franco-allemand qui ne s'aimerait plus autant qu'auparavant, à un élargissement qui aurait tué les institutions, à un manque cruel de dynamisme des acteurs économiques.

Comment prendre du recul pour comprendre ce qui va mal depuis plusieurs années, et qui n'a pas commencé avec la crise financière de 2009 ? Faut-il rappeler que les peuples français et néerlandais rejetèrent en 2005 le traité constitutionnel européen ?  Il est nécessaire de partir d'un premier constat : le projet de la petite Europe occidentale s'est éteint avec la fin de la guerre froide. Cette Europe, qui était encore un horizon plausible lorsque Jacques Delors lançait le marché intérieur en 1985, avait été pensée comme un modèle réduit en membres devant évoluer progressivement vers un fédéralisme institutionnel fortement impulsé par la France et l'Allemagne. Sa dernière chance de voir le jour fut, en 1994, la proposition dite Schäuble-Lamers par laquelle les chrétiens-démocrates allemands proposèrent aux Français d'évoluer avec leur pays récemment réunifié et quelques autres vers un fédéralisme nourri par le projet d'union économique et monétaire (UEM). A l'époque, le gouvernement français refusa. Ce fut la fin de l'idée de petite Europe conçue comme un noyau dur.
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Troy Davis : L’Europe unie contre la peine de mort

Le refus de la peine de mort est devenu un symbole de l’identité européenne, à l’autel des droits de l’Homme, dans la seconde moitié du 20e siècle ; alors qu’aux États-Unis, hier dans la nuit, après 20 années de doutes quant à sa culpabilité, Troy Davis était exécuté. Cet événement a déclenché une grande mobilisation d’organisations en Europe, du Vatican jusqu’à Amnesty International, démontrant une fois de plus l’importance du principe abolitionniste dans la construction européenne. 
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