mercredi 21 septembre 2011

Roche prive le mauvais payeur grec de médicaments

L’économie grecque ne sera bientôt plus la seule à être malade. Les laboratoires pharmaceutiques Roche ont en effet décidé de ne plus livrer en médicaments certains hôpitaux publics hellènes, car ces derniers n’honoreraient pas leurs factures. Une décision qui pourrait s’étendre prochainement à d’autres grands malades: l’Espagne, l’Italie et le Portugal.

La décision a de quoi choquer, mais pour l’instant personne n’y trouve grand-chose à redire. Au contraire, le choix des laboratoires pharmaceutiques Roche de ne plus livrer en médicaments les hôpitaux publics grecs qui ne régleraient pas leurs factures est l’occasion de taper une fois de plus sur le malade grec. Un officiel européen, sous couvert d’anonymat, a ainsi déclaré au site euobserver.com:    […] avant la crise, la Grèce avait des médicaments parmi les plus chers en Europe – même dans le monde entier – à cause de dysfonctionnements dans le système, de corruption dans le corps médical… C’était un abus des citoyens grecs." Un "abus" que Roche vient aujourd’hui sanctionner à sa manière.
Depuis le début de l’été, le laboratoire suisse ne délivre plus ses traitements anti-cancer, ou contre d’autres maladies, aux hôpitaux. Si un patient souhaite se faire soigner, il doit désormais se rendre dans une pharmacie pour se porter acquéreur de son médicament, à ses propres frais, puis retourner se le faire administrer à l’hôpital. Les pharmacies sont, elles, encore livrées, car bonnes payeuses.
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