vendredi 30 septembre 2011

Coup de gueule


Patrie des droits de l'homme ?

Dans la France des années 1940, on les appelait bohémiens, parfois Manouches, plus rarement Tsiganes, pas encore Roms. Les historiens estiment aujourd'hui que sur les deux millions de Tsiganes qui vivaient en Europe avant la guerre, entre 250 000 et 500 000 ont été assassinés dans les camps de la mort nazis. Le film « Liberté » de Tony Gatlif (2010), raconte l'histoire d'une de ces familles, arrivée un jour dans un petit village de France, exposée à la méfiance d'une population qui ne comprend pas son mode de vie, si opposé au sien, mais aussi aidée par quelques Justes, l'institutrice et le maire. Pour les Tsiganes, alors, c'était la sédentarisation ou la mort...

J’ai choisi aujourd'hui 3 articles qui traitent de la difficile question des Roms, révélatrice, à mon avis, d'un phénomène particulièrement inquiétant qui s'amplifie et se propage un peu partout en Europe grâce à la passivité, voire la complaisance d'une partie des opinions publiques qui se sentent légitimées par les discours et les décisions politiques de certains de leurs dirigeants.

Le premier n’est pas un article d’actualité. Il a été écrit il y a plus d’un an par une doctorante de l’université de Poitiers et publié dans Le Monde Diplomatique du 29 juillet 2010. Si je l'ai choisi, c'est parce qu''il donne une vision globale de la question et permet de mieux comprendre les faits relatés dans les deux articles suivants : la France "épinglée" par l'ONG Human Rights Watch pour sa politique vis à vis des Roms, et les faits terribles qui se sont déroulés en Bulgarie au début de cette semaineoù des militants d'extrême-droite et des hooligans se sont livrés à de véritables pogroms contre les Roms, s'inscrivant dans la résurgence de la terrible logique de stigmatisation, de discrimination et de violences dont sont victimes les Roms, Gitans, Tsiganes dans toute l'Europe depuis quelques années. 
C'est cette même logique raciste qui conduit à la constitution de ghettos de Roms en Roumanie ou en Slovaquie, aux meurtres racistes en Hongrie, ou encore aux brutales expulsions dont sont victimes ces populations dans de nombreux pays européens dont la France.



                                                                        François Descheemaekere 

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Roms et gens du voyage : l’histoire d’une persécution transnationale

Céline Bergeon, Doctorante à l’université de Poitiers, laboratoire Migrinter. 

 « Comment se fait-il que l’on voie dans certains de ces campements tant de si belles voitures, alors qu’il y a si peu de gens qui travaillent ? » (1) Tels étaient les mots de M. Nicolas Sarkozy en 2002, alors qu’il était ministre de l’intérieur et fermement décidé à traiter le « problème rom ». Suite à ces déclarations, de nombreux camps roms sont démantelés, sous prétexte de l’illégalité de leur présence sur le territoire français. Mais, rapidement rattrapé par « une procédure à laquelle personne ne comprend rien » (2), M. Sarkozy fait alors de la « question rom » une affaire personnelle (3), multipliant les démantèlements de bidonvilles (4) et les accords bilatéraux de contrôle, notamment avec la Roumanie. Le motif de l’illégalité de présence s’efface au profit de celui de la criminalité et pose les Roms comme une population extrêmement problématique, nourrissant le débat sécuritaire qui se développe en France depuis les années 2000.
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Human Rights Watch fustige la France sur la question des Roms

La France continue de viser et d'expulser des citoyens roms de l'UE, même si la Commission européenne avait déclaré en août dernier que le pays s'était conformé au droit européen, s'insurge l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch.

Judith Sunderland, senior Western Europe researcher at Human Rights Watch said: "One year and a new immigration law later, Roma in France are still vulnerable to serial evictions, unfair expulsions, and discrimination." Last August, the European Commission claimed that it had "helped resolve 90% of open free movement cases," raised following France's controversial displacement of Roma camps, some of which included Romanian nationals protected by EU free movement laws. The Commission had cleared France, saying that the French government adopted the legislative amendments required by the Commission to ensure compliance with the Free Movement Directive on 16 June,
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Nouvelles manifestations contre les Roms en Bulgarie

De nouvelles manifestations contre la minorité Rom ont eu lieu pour la troisième soirée consécutive dans plusieurs grandes villes de Bulgarie, mais ces rassemblements se sont globalement déroulés dans le calme, contrairement aux précédents. Quatre cent personnes ont été arrêtées depuis ce week-end, à la suite de violences sans précédents depuis la crise économique en 1997. Les troubles ont éclaté après la mort d'un jeune homme de 19 ans, renversé vendredi dans le village de Katunitsa, à 160 km à l'est de Sofia, par un minibus dont le conducteur a été présenté comme un proche du "tsar gitan" Kiril Rachkov. Les villageois accusent Kiril Rachkov, surnommé "Tsar Kiro", de harcèlement et reprochent aux autorités de ne rien faire à son encontre en raison des protections dont il bénéficierait en hauts lieux. Selon la police, il a été arrêté mercredi et inculpé de menace de mort. Mercredi soir, une centaine de personnes ont défilé au rythme de slogans nationalistes devant le parlement, à Sofia.
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Sauvetage de la Grèce: "L’Allemagne paiera", encore

Malgré une opinion clairement récalcitrante, le Bundestag allemand vient de voter largement le second plan d’aide à la Grèce. Encore une fois, l’Allemagne est le plus gros contributeur, avec une rallonge aux alentours des 30 milliards, qui s’ajoutent aux 22 milliards du premier plan de sauvetage.

"L’Allemagne paiera": la fameuse formule de Georges Clémenceau à l’issue du traité de Versailles en 1918, imposant à l’Allemagne de verser une réparation astronomique aux vainqueurs n’a pas pris une ride. Le rapprochement avec la situation actuelle est pourtant bien excessif. Mais l'impression que le "bon élève" doit, une fois encore, payer pour les erreurs de pays moins scrupuleux que le leur, qui est une "vache à lait", est largement partagée par les Allemands: d’après un sondage à paraitre ce jeudi dans l’hebdomadaire Stern, seuls un sur cinq est favorable à un soutien de la Grèce, alors que 37% des sondés souhaitent une sortie d'Athènes de la zone euro.
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Euro : le politique en remède à la crise

Jean Quatremer, journaliste français, correspondant du journal Libération auprès de l'Union européenne, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE".
 « Nous sommes aujourd'hui confrontés au plus grand défi qu'ait connu notre Union dans toute son histoire ». 

Lors de son discours sur « l’état de l’Union », hier devant le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, José Manuel Durao Barroso, a sonné le tocsin : la « crise financière, économique et sociale » que traverse la zone euro depuis deux ans risque d’emporter la construction communautaire. « C'est une crise de confiance comme jamais depuis des décennies. Tant à l'égard de nos gouvernements, de nos dirigeants et de l'Europe elle-même, que de notre capacité à trouver des solutions ».
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La leçon d’histoire des jeunes portugais à Angela Merkel

Une encyclopédie pour Angela Merkel ! Les jeunes portugais veulent réapprendre l’histoire à la chancelière après ses déclarations sur la perte de souveraineté des pays qui ne respecteraient pas les critères de Maastricht.
 
La démarche est pleine d'humour, mais le ton frondeur, franchement indigné. Malgré  les mesures d’austérité et la précarité du travail [nous sommes] prêts à faire un effort pour acheter l’encyclopédie de l’histoire du 20ème siècle et l’envoyer à Merkel (...) Nous lançons un défi à la Chancelière pour qu'elle scrute l’histoire récente de son pays et comprenne les conséquences que ce genre de déclarations belliqueuses ont eu par le passé." explique le mouvement du 12 mars (M12M), ce collectif né après la manifestation qui avait réuni près de 300 000 personnes dans les rues de Lisbonne et Porto au printemps dernier. A l'image des Grecs, les jeunes Portugais sont las d'être présentés comme des feignants dépensiers, responsables de tous les maux de la zone euro.
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Le rêve d’une taxe Tobin dans l’Union européenne

Cette idée, émise en 1972 par l’économiste James Tobin, vise à réduire la spéculation financière en rendant plus couteux les mouvements financiers. Cette proposition, votée par le Parlement Européen il y a six mois, était restée sans lendemain jusqu’à ce mercredi 28 septembre 2011 où la Commission propose de rendre cette mesure effective en 2014.

Une taxe oui, mais quelle taxe ? La Taxe sur les Transactions Financières (TTF) proposée par la Commission européenne se veut ambitieuse. Elle taxerait tous les établissements financiers basés ou établis dans Union européenne. La Commission a aussi adopté une définition large des établissements concernés, allant des banques, aux entreprises d’investissements en passant par les fonds de pensions.
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jeudi 29 septembre 2011

Barroso veut s'affirmer dans la crise européenne

Le président de la Commission européenne, dans un discours pugnace à Strasbourg, a plaidé pour une gouvernance de l'euro au-dessus des intérêts de chaque pays.

Alors qu'ils l'attendaient le fusil chargé, les eurodéputés ont été plutôt agréablement surpris par la fermeté du discours sur l'état de l'Union prononcé hier à Strasbourg par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. « Pour la première fois, on a eu l'impression qu'il enfilait enfin le costume de sa fonction », soulignait hier le député européen français Alain Lamassoure. José Manuel Barroso a fermement pointé les dangers des réponses populistes à la crise de confiance qui mine l'Union européenne et ses réalisations. Mais surtout, il a pour la première fois plaidé clairement pour davantage de pouvoirs pour la Commission européenne,
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L’Europe tend vers l’Est une main fermée

Les dirigeants de l’Union européenne se réunissent jeudi et vendredi 30 septembre à Varsovie avec leurs homologues d’anciennes républiques soviétiques. 

La chute du mur de Berlin a aboli la césure Est-Ouest mais a laissé une zone indéfinie. Celle qui s’étend au-delà de la Pologne et de la Roumanie aux frontières de la Russie et jusqu’au Caucase. Aux marches de l’Union européenne, d’anciennes républiques soviétiques y restent tiraillées entre des aspirations à rejoindre la famille occidentale et les influences et intérêts du grand voisin russe. Surtout, elles se sentent les laissées-pour-compte de la « maison commune » que représente l’Europe, les parents pauvres d’un élargissement arrêté à leurs portes. Et la pénible impression de se retrouver hors champ alors que le printemps arabe a capté l’attention politique et médiatique vers le Sud.
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Turquie – Chasse gardée. La trouble stratégie d’Ankara pour tenter d’imposer son hégémonie dans la région

La tournée de Recep Tayyip Erdogan dans les pays du printemps arabe aura confirmé ce que nous analysions dans ces mêmes colonnes il y a une quinzaine de jours. Sur fond de brouille officielle avec Israël – une posture somme toute valorisante aux yeux des masses arabes -, la Turquie cherche aujourd’hui à réoccuper l’espace méditerranéen oriental, une région sur laquelle l’empire ottoman a régné durant plus de quatre siècles. Après avoir lâché la Syrie, répression et massacres obligent, la Turquie s’est trouvé un nouvel allié de poids dans cette région avec l’Egypte, pays dans lequel le Premier ministre turc a connu, lors de sa récente visite, un succès pour ne pas dire un véritable triomphe populaire, au point que l’on peut objectivement parler aujourd’hui de l’émergence d’un nouvel axe Ankara – Le Caire.
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Le temps de la Chine et le temps de l'Europe

L'Occident a, dit-on, un problème avec le temps. Depuis plusieurs années, les sociétés européennes et américaines éprouveraient en effet les pires difficultés à échapper au présent absolu. Et à sortir de l'ère de l'individualisme-roi, du divertissement généralisé, de la consommation pour la consommation. 
L'Occident ne ferait de l'histoire qu'un usage mémoriel et pis, sur le mode du repentir. L'Europe et les Etats-Unis seraient tétanisés à l'idée d'un avenir qui ne leur appartiendrait plus complètement, mais où il leur faudrait rivaliser en efficacité et en puissance avec l'Inde, le Brésil, la Russie, l'Afrique du Sud… ou la Chine. C'est évidemment cette dernière qui inquiète particulièrement nombre d'Occidentaux.
UN AUTRE RAPPORT AU TEMPS ?
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Taxe financière: les contradictions britanniques

La proposition de la Commission européenne visant à taxer les transactions financières rencontre l’assentiment de la France et de l’Allemagne. Mais le Royaume-Uni, troisième poids lourd de l’UE, traîne toujours des pieds. Pourtant, Londres taxe déjà les transactions financières. Sans faire fuir les capitaux.

Au cours des trois dernières années, les Etats membres ont accordé des aides et fourni des garanties au secteur financier à hauteur de 4 600 milliards d'euros. Il est temps que le secteur financier apporte sa contribution à la société", a affirmé le président de la Commission européenne, lors de son discours sur l'état de l'Union au Parlement européen, mercredi 28 septembre à Strasbourg. La Commission adoptait ainsi officiellement une proposition de taxe sur les transactions financières (TTF) à l’échelle de l’Union européenne.
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L'Union européenne a les cabinets d'audit en ligne de mire

Les quatre grands cabinets d'audit internationaux s'exposent peut-être à un bouleversement sans précédent depuis le scandale Enron dans la mesure où l'Europe envisage des mesures susceptibles de les obliger à se scinder.

Ces cabinets sont par ailleurs confrontés à des procès qui font suite à la crise des subprimes. Selon un projet de directive dont Reuters a pris connaissance mardi, la Commission européenne propose qu'il soit interdit aux cabinets comptables de faire du conseil auprès des sociétés dont ils sont les commissaires aux comptes, voire même de leur interdire l'activité de consultant tout court.
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La France à la traîne dans l'économie numérique mondiale

La Business Software Alliance, une organisation qui représente les intérêts des éditeurs de logiciel, pointe dans une étude les déficiences du secteur en terme d'investissements et réclame davantage de soutien de la part des pouvoirs publics.

La France décroche dans la course à l'innovation mondiale. Une étude publiée aujourd'hui par la Business Software Alliance (BSA) révèle que le pays a perdu quatre places au classement mondial de la compétitivité dans les technologies de l'information par rapport à la précédente édition, réalisée en 2009. La France se hisse désormais au 21ème rang des nations -l'index recense 66 pays -loin derrière les Etats-Unis, la Finlande et Singapour, qui composent le trio de tête de ce classement. En Europe, elle arrive onzième, devancée par le Royaume-Uni, la Norvège, l'Allemagne ou encore l'Autriche. Le classement, élaboré par l'institut d'études de The Economist, analyse la situation des pays et leur attribue des notes selon six critères : la conjoncture économique, l'infrastructure informatique, les ressources humaines, la recherche et développement (R&D), l'environnement juridique et les aides publiques au développement du secteur informatique.
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"Ich Bin", road-movie sur la mémoire européenne

Munich, Paris, le Vercors, Katyn… des noms marqués par la Seconde Guerre mondiale. Les événements qui s'y sont déroulés laissent encore des traces dans l’identité des peuples européens. Afin de mieux comprendre l'impact de ces lieux de mémoire sur nos sociétés, Alexandra, Maria, Roman et Florian ont effectué un voyage initiatique sur les routes de France, Russie et Allemagne, à la rencontre des témoins du passé. Le réalisateur André Bossuroy les a suivis et retrace leur parcours dans un nouveau road-movie soutenu par la Commission européenne : "Ich bin".
Quatre jeunes Européens à la redécouverte de lieux chargés d'histoire, c'est ce que relate le documentaire Ich Bin (disponible sur YouTube).
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mercredi 28 septembre 2011

Enseignement supérieur : quels sont les pays qui dépensent le plus ?

Avec près de 22 000 euros dépensés par an pour chacun de leurs étudiants, les Etats-Unis investissent plus de deux fois plus que la France (10 260 euros) dans la matière grise. Pour autant, la France se situe dans la moyenne 2008 des pays de l’OCDE (un peu plus de 10 000 euros) selon l'édition 2011 de « Regards sur l'éducation » que publie l’OCDE.
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Universités : quelles sont les plus chères dans le monde ?

On a beaucoup parlé de frais de scolarité dans les universités françaises ces dernières semaines suite aux propositions du think tank proche du PS Terra Nova de les multiplier par trois. En publiant sur son site Top Universities les frais des 300 meilleures universités du monde, l’organisme QS permet de voir de près quelles sont celles qui coûtent le plus cher aux étudiants. Reste maintenant à établir celles qui proposent le meilleurs rapport qualité/prix...
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MBA – Les trois lettres magiques

MBACe sésame pour les plus hauts postes des grands groupes est devenu quasi incontournable sur toute la planète : pour devenir désormais directeur général, il est impératif d’afficher les trois lettres magiques sur son CV : MBA.
 
Pas n’importe quel MBA fabriqué par quelque 5 000 institutions dans le monde… Et d’ailleurs si un candidat annonce “j’ai un MBA”, cela est très mauvais signe. Ce qui fait la qualité de ce diplôme non contrôlé, non visé, sans existence officielle, quasiment pirate dans la structure académique, c’est pour l’essentiel la marque et la réputation de l’institution qui le fabrique. “Pour l’administration, ces diplômes sont assimilables aux masters alors qu’en fait, ils leur sont largement supérieurs puisque des candidats ayant déjà des masters candidatent aux MBA. Pendant longtemps l’université s’est contentée des diplômes DESS, mais ces derniers étaient illisibles et invisibles au niveau international. Voilà pourquoi le développement du MBA relève d’une problématique mondiale”, explique Michel Kalika, professeur de stratégie et créateur de l’Executive MBA de l’université de Paris-Daupine.
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L’économie de la connaissance est-elle un mythe ?

En mars 2000, lors du Conseil européen de Lisbonne, les États membres de l’Union européenne avaient fixé l’objectif de faire de l’Europe "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010". Onze ans plus tard, force est de constater que l’Europe a raté le virage de l’économie de la connaissance.
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L’anglais, lingua franca de la jeune génération

Les élèves de l’UE sont très nombreux à apprendre l’anglais comme deuxième langue : 82 % d’entre eux en primaire et lors du premier cycle du secondaire, et 95 % lors du deuxième cycle de l'enseignement secondaire, selon une étude publiée hier (26 septembre) par Eurostat, à l’occasion de la dixième journée européenne des langues.
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Les pays en développement pénalisés par les subventions laitières de l'UE

Les 5 milliards d'euros d'aide annuelle alloués aux producteurs européens font "du mal aux producteurs laitiers dans les pays en développement", selon un rapport d'ActionAid.
Les subventions laitières de l'Union européenne continuent à nuire aux producteurs laitiers des pays en développement, malgré une réforme en 2003 qui avait pour but d'y remédier, dénonce un rapport de l'ONG ActionAid, publié mardi 27 septembre. La réforme de 2003 a découplé les aides agricoles européennes de la production laitière – auparavant, elles étaient proportionnelles au niveau de production des agriculteurs – afin d'éviter des distorsions commerciales. Mais des problèmes subsistent : les quelque 5 milliards d'euros d'aides annuelles que touchent les producteurs européens "continuent à faire du mal aux producteurs laitiers dans les pays en développement", assurent les auteurs du rapport, en analysant le cas du Bangladesh.
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Actions collectives : que fait l’Union européenne ?

L’introduction d’une action de groupe, indispensable pour indemniser les victimes de préjudices de masse, semble être compromise a court-terme. En effet, les projets se succèdent depuis près de dix ans sans qu’aucun projet de directive n’ait été lance par la Commission européenne. Focus sur l’action collective en Europe.
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mardi 27 septembre 2011

Un tiers des salariés français pense à quitter leur entreprise

Selon les résultats de la nouvelle étude "What's working" menée par Mercer, l'engagement à l'égard de son employeur est en fort recul.

Les salariés ont le blues. Selon les résultats de la nouvelle étude "What's working" menée par Mercer et réalisée pendant les six derniers mois auprès de 30.000 salariés d'entreprises dans seize pays, dont 2.000 en France, l'engagement des salariés envers leur entreprise est en chute libre. Ainsi 30% des salariés français songent en ce moment sérieusement à quitter leur emploi, soit 57% de plus qu'en 2007, avant la crise, indique ce document que dévoile La Tribune. Un chiffre identique en Espagne, et qui grimpe à 36% au Royaume-Uni et au Canada et à 40% en Italie. Par ailleurs, 50% des salariés français seulement, soit 11% de moins qu'en 2007, "ressentent encore un fort attachement à leur entreprise". Dans le même temps, la volonté des salariés d'agir pour faire réussir l'entreprise reste identique (53%) en 2011 par rapport à 2007. De même, la propension des salariés à parler positivement de leur entreprise reste intacte : 56% d'entre eux (autant qu'en 2007), continuent de "recommander vivement les produits ou services de l'entreprise à leurs amis ou à leurs proches", note l'étude.
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Grèce - L’intouchable fortune de l’Eglise

Alors que le pays se débat dans la crise et ses conséquences, le patrimoine de l’Eglise orthodoxe échappe toujours aux sévères mesures d’austérité du gouvernement. Un tabou que protègent ses liens étroits avec l’Etat et son influence sur la politique.

L'Eglise et les monastères grecs ne paieront pas la très impopulaire nouvelle taxe immobilière décidée dans l'urgence, dimanche 11 septembre, par le gouvernement grec pour remplir les objectifs budgétaires imposés par les bailleurs de fonds du pays. "L'Eglise sera imposée sur les biens qu'elle exploite commercialement", précise toutefois un porte-parole du ministère des Finances devant le tollé suscité par cette annonce. Seraient exemptés les lieux de culte et les organismes de charité. Mais les frontières sont parfois floues et les comptes de l'Eglise orthodoxe restent opaques. L'argent de l'Eglise reste un sujet tabou en Grèce.
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Paul Krugman (Prix Nobel d'économie 2008) : « L’euro court à sa perte »

Dans leurs négociations avec le FMI, les gouvernements européens se sont engagés à prendre “toutes les mesures nécessaires” pour empêcher un effondrement de la zone euro. Mais comme le souligne le prix Nobel d'économie Paul Krugman, jusqu’à présent, ils n’ont fait que fragiliser la monnaie unique.

Paul Robin Krugman a obtenu le « prix Nobel d'économie » 2008 pour avoir montré « les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique ». Il tient une tribune depuis 2000 dans le New York Times ce qui lui a permis de devenir un « faiseur d'opinion » (Source : Wikipédia)

Est-il possible d’avoir peur et de s’ennuyer en même temps ? C’est ce que m’inspirent les négociations en cours sur les moyens de réagir à la crise économique en Europe, un sentiment dont je me dis qu’il doit être partagé par d’autres observateurs. D’un côté, l’Europe est dans une situation vraiment, vraiment effrayante : un tiers des pays de la zone euro étant désormais visés par des attaques spéculatives, c’est l’existence même de la monnaie unique qui se trouve menacée – et un effondrement de l’euro pourrait infliger de terribles dégâts dans le monde entier. De l’autre, les décideurs européens semblent disposés à s’enferrer dans la voie qu’ils se sont tracée. Ils vont probablement réussir à offrir plus de crédits aux pays en difficulté, ce qui pourrait ou non dissiper le spectre d’un désastre imminent. En revanche, ils ne semblent pas prêts du tout à admettre un fait essentiel – à savoir que sans davantage de politiques fiscales et monétaires expansionnistes dans les économies européennes plus solides, tous leurs efforts seront vains. […]L'austérité ne peut pas fonctionner pour tout le monde.
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Une taxe Tobin bientôt en Europe ?

La Commission européenne doit adopter mardi la proposition visant à l'instauration d'une taxe sur les transactions financières.

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en rêvaient. José Manuel Barroso l'a fait. Mardi, le président de la Commission européenne devrait faire adopter par le collège des Commissaires une proposition législative visant à instaurer une taxe sur les transactions financières. Le texte est prêt. Les derniers arbitrages ont eu lieu lundi. Il vise à introduire à partir de 2014 une taxe sur la quasi-totalité des transactions financières dans, vers ou à partir de l'Union européenne, exception faite de certaines opérations de change ou effectuées par des particuliers. Mais il manque un élément crucial : les taux minimum applicables par type de transaction, des taux-planchers que chaque État aura la liberté de relever à sa guise. Le président José Manuel Barroso s'est réservé le droit de les présenter lui-même à son équipe. Ils pourraient varier, selon les transactions, entre 0,01 et 0,1%. Suffisamment forts pour rapporter entre 30 et 50 milliards d'euros par an, estime la Commission.
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L’évolution des inégalités de revenus en Europe

En moyenne, les inégalités de revenus se sont stabilisées en Europe depuis 2000. Mais ce phénomène global masque des évolutions contrastées selon les pays.

Les inégalités de revenus en Europe sont plus faibles que dans la plupart des autres pays riches. Depuis 2000, le coefficient de Gini [1] de l’Union européenne s’est stabilisé autour de 0,30. Selon les données proposées par l’OCDE pour 2005, le coefficient de Gini était de 0,38 aux États-Unis et de 0,32 au Japon (voir Les inégalités de revenus dans les pays riches). Ces données moyennes cachent des situations différentes selon les pays. La Hongrie, avec un coefficient de Gini de 0,25, est le pays le plus égalitaire d’Europe en compagnie de la Suède et de l’Autriche. Parmi les pays dont les inégalités sont plus faibles que la moyenne européenne, on trouve sans surprise les deux autres pays du Nord de l’Europe, la Finlande (0,26) et le Danemark (0,27). En revanche, le Royaume-Uni et l’Espagne (0,32) présentent un niveau d’inégalités de revenus supérieur à la moyenne.
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Le marché unique vu par les citoyens : vingt dysfonctionnements

Le terme « marché intérieur » semble peu connu dans douze États membres tandis que certains citoyens, interrogés dans le cadre d’un nouvel Eurobaromètre, le perçoivent négativement : 62 % ont en effet le sentiment que le marché unique ne profite qu’aux grandes entreprises, 51 % ont l’impression qu’il détériore les conditions de travail et 53 % estiment qu’il présente peu d’avantages pour les personnes défavorisées.

Cet Eurobaromètre, publié le 26 septembre, s’accompagne par ailleurs d’une photographie des difficultés rencontrées par les personnes lorsqu’elles souhaitent exercer les droits que leur confère l’UE. Ainsi, les citoyens européens font état de difficultés en matière de sécurité sociale, de soins de santé, de retraite ainsi que de reconnaissance des qualifications professionnelles et des diplômes lorsqu’ils se rendent dans un autre État membre. Les consommateurs, qui achètent dans d’autres États membres ou dans leur propre pays, dénoncent quant à eux les factures énergétiques élevées et les prix de la téléphonie et de l’internet. Enfin, les entreprises européennes qui souhaitent étendre leur activité dans d’autres pays européens affirment qu’elles ont des difficultés à participer à des marchés publics étrangers, à accéder à des financements, à récupérer la TVA payée dans un autre État membre et à défendre leurs droits de propriété intellectuelle dans un contexte transfrontalier.
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Le travail obligatoire pour les Roms hongrois est devenu réalité

Depuis le 1er septembre, le gouvernement nationaliste de Viktor Orbán oblige un millier de bénéficiaires d’allocations chômage, en majorité des Roms, à travailler sur des chantiers publics. A terme, ce dispositif est censé toucher 300 000 personnes. Szandor Szöke, à la tête du "Mouvement des droits civiques hongrois", s'est rendu sur le site de Gyönggyöspata: il décrit des conditions de travail indignes, l'absurdité de ces chantiers et l'absence de réaction de la population.

Ils sont désormais une réalité: presque un mois déjà que les travaux forcés pour les chômeurs ont démarré en Hongrie. En avril 2010, la droite nationaliste et son leader, Viktor Orbán, remportaient une large victoire au Parlement en reprenant à leur compte une partie des thèmes de l’extrême-droite. Le 1er septembre 2011, entrait en vigueur un programme obligeant les prestataires de minimas sociaux à travailler sur des chantiers publics. La Hongrie ne donnera plus d’avantages à ceux qui sont en mesure de travailler, alors qu’il y a tant de travail à accomplir", déclarait Viktor Orbán en juin dernier. Il a au moins le mérite de tenir ses promesses. Mais quelles promesses!
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lundi 26 septembre 2011

Crise, gouvernance, démocratie : questions pour les européens


Mon commentaire

La crise de la dette, qui fait suite immédiatement à la crise financière, outre les questions qu’elle pose aux économistes et aux décideurs politiques pour tenter de la résoudre, fait naître de nombreuses interrogations sur la construction européenne et le système de gouvernance.  L’Union européenne peut-elle fonctionner efficacement sans se doter d’un véritable gouvernement économique ? Un tel gouvernement économique est-il possible dans le cadre d’une coopération intergouvernementale (et dans ce cas, comment en assurer et en garantir sa légitimité démocratique ?) ou la seule solution est-elle de passer à un véritable système fédéral (mais les gouvernements des Etats-membres et les peuples sont-ils prêts à faire un tel saut dans l’inconnu et à effectuer un tel transfert de souveraineté ?) ?

Elle amène également, à l’instar des  dirigeants et des intellectuels chinois (sûrs d’eux-mêmes et forts d’un développement économique de leur pays qui semble ne pas être affecté par la crise), à poser la question de l’efficacité de la démocratie et de sa capacité à survivre aux crises qui agitent le monde. 
Pour combattre efficacement la crise qui atteint leurs pays et menace le reste du monde par contagion, les dirigeants des pays européens devraient prendre des décisions à long terme qui seraient contraires aux souhaits court terme à de leurs peuples.  Et,  soit ils reculent, soit ils diffèrent, soit ils tergiversent pour éviter des troubles sociaux et pour des raisons électoralistes. La question ne se pose pas dans un pays comme la Chine qui a réussi à combiner de manière inédite un système de gouvernance totalitaire et une économie fonctionnant selon les grands principes du capitalisme et du libéralisme. Aux yeux des dirigeants chinois et de nombre d’intellectuels de ce pays, cette combinaison est bien plus efficace que le système démocratique des pays occidentaux et elle pourrait constituer un modèle de développement attractif pour de nombreux pays qui n’ont pas encore émergé du sous-développement.

Comment rendre la gouvernance européenne plus efficace, sans réduire son caractère démocratique, pour résoudre les crises et pour éviter  que le doute sur le bien-fondé de la démocratie ne se propage et attire les européens dans une voie qu’ils n’ont que trop bien connue et qui les a conduit à la guerre ? C’est sans doute l’un des grands enjeux auquel nous devons faire face sans reculer ni tergiverser.

                                                           François Descheemaekere

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Economie française : plusieurs indicateurs virent au rouge

Moral des ménages et des industriels en berne, indice PMI en baisse: les signaux négatifs se succèdent pour la croissance française, laissant craindre un ralentissement très marqué de l'économie, voire un retour en récession. 

L'activité économique en France a quasiment calé au mois de septembre, son rythme de croissance chutant à son plus bas niveau depuis plus de deux ans, a d'abord annoncé jeudi le cabinet Markit, dont l'indice PMI est tombé à 50,7 points, contre 53,7 points en août. Puis l'Insee a enfoncé le clou, en publiant vendredi deux indicateurs traduisant une nette dégradation du moral des ménages et des industriels.
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Quand le monde marche sur la tête

Dominique MOÏSI, Chroniqueur - Conseiller du directeur de l'Ifri (Institut français pour les relations internationales)

Au début des années 2000, l'Union européenne dans un système que l'on annonçait comme « postmoderne » se présentait comme étant à l'avant-garde de la modernité. N'était-elle pas en train d'inventer un nouveau concept de souveraineté qui allait servir de modèle aux générations futures ? La fin d'un monde westphalien basé sur les classiques rapports de force entre les puissances allait, selon de nombreux observateurs, permettre à l'Europe de conserver un rôle précurseur dans les affaires du monde, comme modèle et comme acteur. Certes, très vite le 11 septembre 2001 apportait comme une première ombre à cette vision lumineuse. Pouvait-on être postmoderne face à des comportements prémodernes ?
Mais aujourd'hui avec la montée en puissance des émergents derrière la Chine, les doutes se font plus pressants. La postmodernité est-elle compatible avec le retour de la tradition diplomatique dans ce qu'elle a de plus classique ? Peut-on continuer à jouer aux échecs face à un joueur de go, s'interroge Henry Kissinger dans son dernier livre « De la Chine » ? En réalité, joue-t-on encore vraiment aux échecs ? Les démocraties sont-elles capables de définir des stratégies à long terme face à des pays qui ont tous les atouts des diplomaties d'Ancien Régime ?
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Enquête : Quand la Chine juge la « vieille » Europe

Au Forum économique mondial de Dalian, il y a dix jours, l'échec économique et politique de l'Europe était sur toutes les lèvres. Et la Chine, pays hôte, semblait au plus haut de sa gloire.

Un monde nouveau. Bouillonnant d'idées, et se passant de mieux en mieux de l'Europe. Pour le visiteur occidental, difficile de se défaire de cette impression après le Forum économique mondial de Dalian, qui s'est tenu il y a dix jours dans le nord de la Chine. Un « Davos asiatique », où toute la planète émergente semblait s'être donné rendez-vous pour débattre de sujets balayant l'économie, la politique, les sciences, la culture et les arts. Mais, actualité oblige, c'était l'Europe qui occupait tous les esprits. Et c'est bien la capacité de ses leaders à résoudre une crise de plus en plus incontrôlable qui était mise en doute. Le plus frappant était probablement la franchise avec laquelle cette question était posée. Dans un pays où l'on a pour habitude de baisser d'un ton lorsque le sujet politique est abordé, plus personne ne prenait de pincettes pour exhorter les chefs d'Etat européens au courage et à l'action. Ainsi, George Yeo, ancien homme politique singapourien, a-t-il résumé l'opinion générale en estimant que l'Europe n'avait « aucun moyen d'échapper à de très douloureuses restructurations » avant d'avouer avoir peur que les réunions actuelles ne soient « qu'un moyen de repousser cette douleur ».
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Crise économique : un détonateur pour une Europe plus fédérale ?

Guillaume Klossa est président du think tank EuropaNova et ancien conseiller spécial du ministre en charge de la présidence française de l'UE. Il anime un blog consacré à l'Europe.

La crise grecque risque de se propager à d'autres pays européens. Une Europe plus fédérale peut-elle empêcher cet effet domino ?
Atlantico : Comment les dirigeants politiques appréhendent-ils les risques d'éclatement de l'Europe ?
Guillaume Klossa : Les dirigeants européens des principaux partis politiques sont rentrés dans une démarche de raison, où ils se sont rendu compte de la nécessité d’une solidarité européenne sans faille pour éviter un risque systémique. En effet, commencer à faire sortir un Etat de l’Euro a des conséquences que personne n’est capable d’évaluer ni de mesurer, sans que cela offre pour autant d’avantages...
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Revue de presse : Un vent d'espoir irlandais sur fond de crise économique

L'Irlande a enregistré une croissance positive lors de son deuxième semestre. Cette situation est perçue comme une bonne nouvelle au sein des pays membres de l'UE, elle prouve qu'il ne faut pas baisser les bras. C'est la position adoptée à la fois par le G20 et par le FMI qui continuent de sommer tous deux les Européens à résoudre la crise économique et lutter contre sa contagion au niveau régional et mondial. La croissance "quasi insolente" [L'Express] de l'Irlande rassure les Européens. En effet, l'Office central des statistiques a confirmé l'augmentation de la croissance du pays de 1,9 % au deuxième trimestre par rapport au précédent (1,3 %).
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Véhicules verts : le difficile cap de « l'après-pétrole

Voiture verte En France et dans l'Union européenne, les objectifs pour développer les véhicules verts ne manquent pas. Mais les démarrages sont pour le moins balbutiants. Les biocarburants attendent leur deuxième génération, et les véhicules électriques, encore peu développés par les villes, font, eux aussi l'objet de polémiques. 

A l’horizon 2030, le parc automobile mondial devrait doubler, passant de 800 millions à 1,6 milliards de véhicules. En Europe, les transports routiers sont déjà responsables de 20% des émissions de gaz à effet de serre. L’UE s’est donc donnée pour objectif de réduire de 60% ses émissions de CO2 liées aux transports d’ici 2050. Pour y parvenir, Bruxelles mise notamment sur les véhicules propres et économes en énergie, dits encore véhicules verts. Leur utilisation pourrait aussi permettre de réduire la dépendance des pays de l’UE aux énergies fossiles.
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vendredi 23 septembre 2011

Les MBA asiatiques s’imposent à leur tour dans les classements mondiaux

MBA internationauxChine, Singapour, Inde… Sur la cartographie mondiale de l’offre MBA, les pays asiatiques font une percée spectaculaire. Leur visibilité, leur prestige grandissant, mais aussi leur coût un peu moins élevé qu’aux Etats-Unis, leur permettent d’exercer un fort pouvoir d’attraction sur les cadres européens. Toutefois, plus qu’à un renversement géographique de ce marché, on assiste plutôt à l’émergence d’un nouveau pôle qui reflète fort logiquement les évolutions économiques mondiales.

Un patron du CAC 40 qui quitte la France avec femme et enfants pour s’installer en Asie. Le symbole est fort et traduit bien la dynamique et le pouvoir d’attraction de ce continent. Ce dirigeant qui a annoncé au début du mois de septembre qu’il allait faire le choix de l’expatriation en s’installant à Hong Kong, c’est Jean-Pascal Tricoire, le président du directoire de Schneider Electric. L’Asie, avec sa croissance forte, son gigantesque réservoir démographique et son potentiel d’innovation élevé, c’est en effet la nouvelle place forte de l’économie mondiale. Le continent où il faut se déployer pour prendre en marche le train des florissantes perspectives de croissance, au moment même où les Etats-Unis et l’Europe n’en finissent plus de batailler pour sortir de la crise. Phénomène notable lié à cette bonne santé économique, la progression fulgurante depuis quelques années des business schools asiatiques.
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L'Europe va lancer son propre classement des universités

Le vieux continent est à la traîne dans le célèbre et controversé classement de Shanghai. Une augmentation du nombre de bourses Erasmus est également envisagée.

La Commission européenne va lancer un classement des universités afin de favoriser la "transparence" dans le choix des études supérieures mais aussi de contrebalancer les classements actuels dans lesquels l'Europe est à la traîne des Etats-Unis.
Bruxelles souhaite également augmenter le nombre des étudiants profitant des bourses d'échange Erasmus, qui ont bénéficié à plus de deux millions de jeunes depuis sa création en 1987. Ces initiatives ont été présentées mardi par la commissaire européenne à l'Education, Androulla Vassiliou, dans le cadre de la "nouvelle stratégie de réforme de l'enseignement supérieur" dans l'UE à l'horizon 2020. La Commission prévoit d'instaurer son "système pluridimensionnel de classement des universités" à partir de 2013. Il "évaluera les universités sur des critères plus généraux que ceux des classements actuels, qui ont tendance à accorder la priorité à la recherche et à négliger les facteurs tels que la qualité de l'enseignement, l'internationalisation et l'innovation", a-t-elle précisé.
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Etats-Unis, Chine, Europe : qui fait tourner l'économie mondiale ?

Qu'est-ce qui fait tourner l'économie mondiale en ce moment ? Pas les Etats-Unis. Le secteur privé des Etats-Unis ne bouge pas. Il est coincé, il a calé, il est en panne sèche, au point mort. La croissance serait à 1%. Mais il s'agit presque uniquement de paiements de transferts et de mesures de relance gouvernementaux. La croissance réelle est négative. Tous les chiffres récents montrent que la situation américaine s'aggrave. Wall Street réduit ses estimations de revenus. Les stratégistes ont revu à la baisse leurs cibles pour le S&P. Les recettes fiscales provenant des entreprises ont sévèrement ralenti. La loi sur l'emploi du président Obama est enlisée au Congrès. Les ventes au détail baissent. Et les prix s'affaissent, avec l'inflation centrale des prix à la consommation en bonne voie pour passer sous les 2%.
Et l'Europe, alors ?
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Grèce : On va droit au “génocide financier”

Ainsi les Grecs “refusent d’économiser” ? Un juriste de Vienne, qui a un pied-à-terre à Athènes, les a observés au quotidien. Sa conclusion : ils économisent à en crever.

On ne peut rester sans réagir aux diverses déclarations des plus hauts responsables de toute l’Europe, certaines frisant l’imbécillité, au sujet de ces "fainéants" de Grecs qui "refusent d’économiser". Depuis 16 mois, je dispose d’une résidence secondaire à Athènes, et j’ai vécu cette situation dramatique sur place. On se plaint que les plans d’économie ne fonctionnent pas parce que les revenus fiscaux chutent. On remet en question la volonté des Grecs d’économiser. Quelle surprise ! Voici quelques faits :
- Réductions des salaires et des retraites jusqu’à 30 %.
- Baisse du salaire minimum à 600 euros.
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Assumer un nouveau projet d'Europe élargie

Christian Lequesne, directeur du CERI, Sciences Po

Crise bancaire et financière, manque de compétitivité, difficulté à trouver un rôle international alors que les grands émergents s'imposent : la rengaine est toujours la même. L'Union européenne va mal, très mal. La faute est tantôt imputée à un couple franco-allemand qui ne s'aimerait plus autant qu'auparavant, à un élargissement qui aurait tué les institutions, à un manque cruel de dynamisme des acteurs économiques.

Comment prendre du recul pour comprendre ce qui va mal depuis plusieurs années, et qui n'a pas commencé avec la crise financière de 2009 ? Faut-il rappeler que les peuples français et néerlandais rejetèrent en 2005 le traité constitutionnel européen ?  Il est nécessaire de partir d'un premier constat : le projet de la petite Europe occidentale s'est éteint avec la fin de la guerre froide. Cette Europe, qui était encore un horizon plausible lorsque Jacques Delors lançait le marché intérieur en 1985, avait été pensée comme un modèle réduit en membres devant évoluer progressivement vers un fédéralisme institutionnel fortement impulsé par la France et l'Allemagne. Sa dernière chance de voir le jour fut, en 1994, la proposition dite Schäuble-Lamers par laquelle les chrétiens-démocrates allemands proposèrent aux Français d'évoluer avec leur pays récemment réunifié et quelques autres vers un fédéralisme nourri par le projet d'union économique et monétaire (UEM). A l'époque, le gouvernement français refusa. Ce fut la fin de l'idée de petite Europe conçue comme un noyau dur.
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Troy Davis : L’Europe unie contre la peine de mort

Le refus de la peine de mort est devenu un symbole de l’identité européenne, à l’autel des droits de l’Homme, dans la seconde moitié du 20e siècle ; alors qu’aux États-Unis, hier dans la nuit, après 20 années de doutes quant à sa culpabilité, Troy Davis était exécuté. Cet événement a déclenché une grande mobilisation d’organisations en Europe, du Vatican jusqu’à Amnesty International, démontrant une fois de plus l’importance du principe abolitionniste dans la construction européenne. 
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jeudi 22 septembre 2011

Mieux connaître les Etats-Unis et les Américains

Mon commentaire du jour

Pour un Européen, et particulièrement pour un Français, il est difficile de comprendre pourquoi les Américains n’ont pas mis en place un système de protection sociale à la hauteur de leur pays, première puissance économique mondiale.  Chacun connait une histoire qu’on considère ici comme choquante et indigne d’un grand pays comme les États-Unis. Celle de ce couple aisé qui a dû vendre sa maison, sa voiture et tous ses biens pour payer les dépenses d’hôpital de son enfant atteint d’une grave malformation de naissance, ou bien celle de cette femme, atteinte d’un cancer, qui est morte faute de pouvoir continuer à payer son traitement lorsqu’elle a épuisé les fonds de son assurance maladie privée.

J’ai sélectionné 2 articles qui permettent de mieux comprendre les racines de cette réalité américaine qui heurte nos convictions d’Européens, tellement attachés que nous sommes à l’Etat-Providence,  premier marqueur, pour nous, d’une société véritablement évoluée.

L’article de François Menier publié par Telos intitulé « Les États-Unis : un État-providence malgré lui ? » nous aide à mieux comprendre les raisons pour lesquelles la 1ère puissance économique mondiale nous parait tellement en retard pour tout ce qui concerne la protection sociale.

L’article publié par USA-Today reprend et commente les principaux résultats d’une enquête réalisée par Gallup pour Baylor University à Waco (Texas), qui confirment, chiffres à l’appui,  la théorie issue des travaux du sociologue et économiste Max Weber, auteur de "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme", selon laquelle la vision religieuse influe sur la vision économique. Les résultats de cette enquête confirment que la perception que les Américains ont de l'économie est influencée par la conception qu'ils ont de Dieu...On y découvre notamment que près de 20 % des Américains combinent une vision d'un Dieu activement engagé dans le fonctionnement quotidien du monde, avec un vision conservatrice de l'économie qui s'oppose à la régulation par l’État et qui prône le libre-marché comme un acte de foi. Pour eux, "la main invisible du libre-marché, c'est en fait Dieu en action"...

Une vision qui est bien difficile à comprendre et à admettre pour nous qui vivons dans un pays où la laïcité est l'un des principes fondateurs de la République !

                                                    François Descheemaekere 

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Les États-Unis : un État-providence malgré lui ?

François Meunier, Professeur associé de finance à l'ENSAE

Le débat politique américain a rarement été aussi polarisé qu’à l’occasion de la crise présente des finances publiques : moins d’impôts ou moins de protection sociale ? Et les institutions, si prestigieuses soient-elles (elles vivent inchangées depuis 1787) montrent désormais leurs limites : elles n’arrivent plus à cacher le blocage continuel de la décision politique en ces temps pourtant décisifs.

Un Européen s’étonnera toujours des cris de la droite républicaine de réduire encore et toujours les dépenses de protection sociale. Le filet de sécurité sociale est bien moindre là-bas que chez nous.
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Baylor Religion Survey reveals many see God steering economy

The way you see God tells a lot about how you see the U.S. economy, a new national survey finds.
About one in five Americans combine a view of God as actively engaged in daily workings of the world with an economic conservative view that opposes government regulation and champions the free market as a matter of faith.

"They say the invisible hand of the free market is really God at work," says sociologist Paul Froese, co-author of the Baylor Religion Survey, released today by Baylor University in Waco, Texas. "They think the economy works because God wants it to work. It's a new religious economic idealism," with politicians "invoking God while chanting 'less government,'" he says.
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Crise: dialogue de sourds entre Europe et Amérique

Quelques jours après avoir étalé leurs divergences stratégiques, Etats-Unis et Europe tenteront d'accorder leurs violons au G20 qui s'ouvre jeudi à Washington.

A crise globale, réponse globale: cette devise, martelée lors de chaque sommet international, fait toujours figure de vœu pieu. Faire des appels à la coordination autre chose qu'une déclaration de principe, voilà à quoi vont travailler les argentiers des 19 grandes puissances et de l'Union Européenne, rassemblés à partir de demain à Washington pour le G20-finances. Cette réunion est une étape vers le grand sommet de Cannes, les 3 et 4 novembre prochain. Elle mettra face-à-face Européens, Américains et pays émergents, trois groupes dont il ne sera pas simple d'accorder les intérêts et les stratégies.
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Les Européens restent sous-diplômés

En dépit d’une progression du nombre de diplômés de l’enseignement supérieur depuis 10 ans, l’Europe reste à la traine. Un lourd handicap pour la recherche et l'innovation par rapport à ses principaux concurrents, Etats-Unis et Japon en tête…

Le flashback est cruel. En 2000 l’Union européenne, s'était engagée dans le cadre de la "stratégie de Lisbonne" à mettre en œuvre en une décennie "l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale". Onze ans plus tard, que reste-t-il de ces belles promesses. Rien. (...)
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mercredi 21 septembre 2011

Lequel des deux remèdes, relance américaine ou rigueur européenne, sera le plus efficace ?

Mon commentaire sur l'actualité

Chaque jour qui passe voit la Grèce s’enfoncer un peu plus dans la crise. La récession s’aggrave : elle pourrait atteindre -5,5 % en 2011. On prévoit, sans doute avec un peu trop d’optimisme, - 2,5 % en 2012, et pas de perspective de retour à la croissance avant 2013. 

Dans l’espoir de calmer les investisseurs privés,  les créanciers publics et ses partenaires européens, le gouvernement de Georgios Papandréou empile désespérément de nouvelles mesures de rigueur quasiment chaque semaine, mais semble totalement impuissant à les faire appliquer, alors qu’il faudrait mobiliser tous les moyens de l’état pour lutter contre la fraude fiscale et combattre l'économie parallèle pour faire rentrer les impôts dans les caisses de l’état. Tant et si bien que beaucoup pensent que la première mesure à mettre en œuvre devrait être d’instaurer une administration fiscale efficace au lieu d’adopter des mesures en tous sens qui ne sont pas appliquées et qui ne font que désespérer le pays.
Et la Grèce est dans l’attente du versement par la « troïka » (ses trois bailleurs de fonds : Union européenne, Banque centrale européenne et FMI), de la sixième tranche d'aide de 8 milliards d'euros prévue dans le premier plan d'aide à hauteur totale de 110 milliards. Mais en protestation contre le retard pris par les réformes, la troïka a décidé de reporter ce versement de fin septembre à la mi-octobre ! Sans ce versement, la Grèce se trouvera bel et bien en défaut de paiement…
Outre ce premier plan, les Européens ont prévu, le 21 juillet dernier, un deuxième plan d'aide de 160 milliards, impliquant cette fois le secteur privé, mais sur lequel règne encore beaucoup d'incertitudes concernant la  participation effective des banques et autres institutions financières. Or,  ce second plan divise les Européens, de plus en plus exaspérés par l’absence de résultats positifs de la mise en œuvre du premier : la Slovaquie menace de ne pas le voter, la Finlande exige des contreparties financières au versement de sa contribution, et d'autres, comme les Pays-Bas, sont plus ou moins sur la même ligne. On est bien loin d’une union politique…  

Pour l’heure, nul ne peut encore prévoir ce qu’il va advenir de la Grèce…

Et ces tergiversations et l’absence d'accord entre États membres sur le sauvetage de la Grèce ont des répercussions désastreuses sur les banques françaises et allemandes, les plus exposées à la dette souveraine grecque, les déclarations publiques contradictoires de certains politiques ne faisant qu’ajouter à  l’inquiétude et à la nervosité des marchés.

Et comme si  chaque jour semblait apporter une mauvaise nouvelle supplémentaire, l’agence de notation Standard and Poor's vient d’abaisser d'un cran la note de l'Italie, la 3ème économie de la zone euro. Cette dégradation de la note italienne intervient alors que le Parlement vient juste d’adopter un plan d'austérité  de 54,2 milliards d'euros destiné à revenir à l'équilibre budgétaire en 2013 et à réduire la dette phénoménale  (1 900 milliards d'euros, soit 120 % de son PIB), mais qui a beaucoup de mal à convaincre. Quelles sont les raisons de cette dégradation ? Les faibles perspectives de croissance (0,7 % pour 2011, contre 1,1 % auparavant, et « 1 % ou moins » pour 2012), qui vont compromettre la réduction du déficit et de la dette, et l’incertitude politique due à la fragilité du gouvernement de coalition discrédité chaque jour un peu plus par les scandales et les frasques de son chef qui s’en amuse publiquement…

Pendant que les pays européens répondent exclusivement à la crise par d’avantage de rigueur au risque de tuer le peu de croissance qui subsiste et d’enclencher une véritable maelström de récession, de l’autre côté de l’Atlantique, Barack Obama vient de présenter un plan de relance de 447 milliards de dollars, l’American Jobs Act, destiné à donner un «électrochoc» à l’économie américaine. Ce plan vise à augmenter de 2 points le taux de croissance des États-Unis et à stimuler la création de 1,9 millions d’emplois supplémentaires. Il prévoit de réduire le déficit budgétaire américain de 3000 milliards de dollars sur les dix prochaines années, dont la moitié proviendrait de nouvelles taxes sur les grandes entreprises et les citoyens les plus riches, 240 milliards de dollars d’allégements d’impôts et de charges sociales pour les PME, la réforme des systèmes d'assurance-santé à destination des plus âgés et des plus pauvres des mesures en faveur des chômeurs ainsi que des investissements dans les infrastructures afin de relancer l’activité.

Alors, vérité en deçà de l’Atlantique, mensonge au-delà... ou vice-versa ?  Lequel des deux remèdes, relance américaine ou rigueur européenne, sera le plus efficace ? C’est l’avenir qui le dira !

                                                             François Descheemaekere
                             




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La Grèce promet plus d'austérité pour éviter un défaut de paiement

La Grèce a promis de présenter de nouvelles mesures d'austérité difficiles hier (20 septembre), persuadant ainsi les prêteurs internationaux de revenir à Athènes en début de semaine prochaine pour mener des discussions qui devraient assurer une aide au pays lui éviter ainsi la faillite. 
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Le FMI pessimiste pour la croissance mondiale et inquiet pour le système financier

Dans son rapport d'automne, publié mardi 20 septembre, le Fonds monétaire international (FMI) prédit aux pays occidentaux une croissance morose et craint, en envisageant le scénario du pire, que la crise de la dette ne déstabilise le système financier mondial.

Le Fonds monétaire international prédit le maintien d'une croissance lente dans le monde à court terme, particulièrement en Occident, où dans le meilleur des cas elle devrait rester très insuffisante pour faire baisser chômage et dette publique. Dans ses "Perspectives de l'économie mondiale" semestrielles, l'institution table au niveau mondial sur 4 % en 2011 et en 2012, contre 4,3 % et 4,5 % respectivement dans ses dernières prévisions, en juin.
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Roche prive le mauvais payeur grec de médicaments

L’économie grecque ne sera bientôt plus la seule à être malade. Les laboratoires pharmaceutiques Roche ont en effet décidé de ne plus livrer en médicaments certains hôpitaux publics hellènes, car ces derniers n’honoreraient pas leurs factures. Une décision qui pourrait s’étendre prochainement à d’autres grands malades: l’Espagne, l’Italie et le Portugal.

La décision a de quoi choquer, mais pour l’instant personne n’y trouve grand-chose à redire. Au contraire, le choix des laboratoires pharmaceutiques Roche de ne plus livrer en médicaments les hôpitaux publics grecs qui ne régleraient pas leurs factures est l’occasion de taper une fois de plus sur le malade grec. Un officiel européen, sous couvert d’anonymat, a ainsi déclaré au site euobserver.com:    […] avant la crise, la Grèce avait des médicaments parmi les plus chers en Europe – même dans le monde entier – à cause de dysfonctionnements dans le système, de corruption dans le corps médical… C’était un abus des citoyens grecs." Un "abus" que Roche vient aujourd’hui sanctionner à sa manière.
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Société Générale: les vraies raisons du retrait de Siemens

Le retrait par Siemens de 500 millions d’euros auprès de la Société générale, est révélateur d’une nouvelle tendance : face à la crise financière et l’assèchement du crédit, plusieurs entreprises allemandes ont trouvé la parade: fonder leur propre banque.

"On n’est jamais mieux servi que par soi-même", le célèbre adage semble désormais en passe de s’appliquer aux entreprises en Allemagne, alors que plusieurs d’entre décident de se passer des banques. Siemens en est la figure de proue: elle retire ses billes de ses différentes banques. La Société Générale en fait les frais aujourd’hui et est probablement en train de perdre un de ses plus importants clients. Cependant, contrairement à ce qui a pu être dit ou écrit, ce n’est pas les nouvelles difficultés rencontrées par la banque française qui a précipité une opération "Sauve qui peut" de la part de Siemens. Ce n’est pas non plus l’appât du gain et les taux avantageux dont Siemens peut désormais bénéficier en passant directement par la Banque Centrale Européenne (BCE) qui aura motivé le choix du conglomérat allemand.
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Entrepreneurship begins at school, argues ERT's chief

Helping young people to become entrepreneurs starts at school, where companies have a role to play in coaching students to get the skills required to succeed and compete in the world economy, argues Brian Ager, secretary-general of the European Roundtable of Industrialists (ERT), in an interview with EurActiv.

Brian Ager is secretary-general of the European Roundtable of Industrialists. He was previously the director-general of the European Federation of Pharmaceutical Industries and the secretary-general of EuropaBio. He was speaking to EurActiv's Christophe Leclercq.
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mardi 20 septembre 2011

Standard and Poor's dégrade l'Italie

Standard and Poor's (S&P) a annoncé lundi avoir abaissé d'un cran la notation de l'Italie, en raison des faibles perspectives de croissance, qui vont compliquer la réduction du déficit et de la dette, et de la fragilité de la majorité de Silvio Berlusconi.
 
La note de la dette à long terme a été abaissée de A+ à A et la note à court-terme de  A-1" à A-1, a indiqué l'agence de notation dans un communiqué. La perspective de ces notes est "négative", ce qui signifie que l'agence d'évaluation financière envisage encore de les abaisser. Aux yeux de l'agence, l'Italie reste dans la catégorie des émetteurs obligataires solides mais susceptibles d'être affectés par des changements de la situation économique. Standard and Poor's est la première agence à dégrader la notation de l'Italie qui n'avait jamais été abaissée depuis le début de la crise de la dette, contrairement à celle des autres pays fragiles de la zone euro.
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La zone euro menace la Grèce de faillite

Jean Quatremer, journaliste français, correspondant du journal Libération auprès de l'Union européenne, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE".

 La Grèce a usé jusqu’à la corde la patience de ses partenaires de la zone euro qui constatent que les réformes annoncées pour redresser des finances publiques en perdition sont soit très partiellement appliquées, soit pas du tout, au point que le déficit public se creuse à nouveau. Le contraste avec l’Irlande, qui a déjà renoué avec la croissance, mais aussi le Portugal est frappant.
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La BCE a sous-estimé le risque d'une récession à double creux

Dans sa lutte contre l’inflation et ses appels à une consolidation budgétaire, la Banque centrale européenne a surestimé l’ampleur de la reprise économique et sous-estimé la menace d’une deuxième récession, a confié Barry Eichengreen lors d’un entretien accordé à EurActiv.

Le professeur de Berkeley, à l'université de Californie, a expliqué que l'Europe avait rapidement pris des mesures d'austérité « en partie à cause de l'aspect économique », dans le cas des pays surendettés comme la Grèce et l'Irlande, mais aussi à cause d'« une phobie politique des déficits budgétaires, car il existe une phobie politique de l'inflation ». Le déficit public moyen des pays de la zone euro en 2010 était de 6 %, à savoir deux tiers de celui des Etats-Unis, à 9 %. Alors que Réserve fédérale américaine a établi son taux d'intérêt principal à 0 %, le plus bas possible pour encourager l'investissement, la Banque centrale européenne (BCE) a quant à elle augmenté son taux équivalent à 1,5 % en juillet dernier par peur de l'inflation. M. Eichengreen a affirmé que la BCE avait commis une erreur.
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Finlande et Slovaquie vs Eurozone ou la nécessité du fédéralisme

Jean Quatremer, journaliste français, correspondant du journal Libération auprès de l'Union européenne, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE".

 Il faudrait presque remercier Helsinki et Bratislava qui fournissent la preuve de l’extrême nocivité de la méthode intergouvernementale, c’est-à-dire d’un mode de gouvernance donnant un droit de veto à chacun. Ces pays, qui pèsent moins de 11 millions de personnes à eux deux, bloquent, en effet, l’adoption d’un texte qui concerne l’ensemble de la zone euro peuplée, elle, de 322 millions de personnes. Autant dire qu’il s’agit d’un cas d’école. 
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L'euro ne mourra pas, la volonté politique le sauvera

Christophe Bouillaud est professeur de science politique à l’Institut d’Etudes politiques de Grenoble depuis 1999. Il est spécialiste à la fois de la vie politique italienne, et de la vie politique européenne, en particulier sous l’angle des partis.

Alors que la crise n'en finit plus de toucher les pays européens, beaucoup prédisent la fin de la monnaie unique telle que nous la connaissons aujourd'hui. Une vision catastrophiste que contredit une observation attentive de la situation politique du continent...

Il se fait grand bruit ces derniers mois d’un possible éclatement de la zone Euro. Des économistes évoquent, pour certains d’entre eux avec une délectation presque morbide, ce scénario qui mettrait fin à l’aventure européenne engagée dans les années 1950. Le plus grand nombre de ces Cassandre envisagent la sortie de la Grèce de l’Euro, afin qu’elle restaure ainsi sa compétitivité telle une Argentine se désamarrant du dollar au début de la décennie 2000. Certains ajoutent à ce premier scénario un effet domino, avec une sortie en cascade de tous les membres un peu faiblards ces temps-ci de la zone Euro (Portugal, Espagne, Italie, etc.). Quelques-uns se font peur en supposant à l’inverse que ce sont les forts qui abandonneront les premiers le navire
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Mais qu’attend donc la France pour se lancer dans la conquête d’Internet?

Alors que nous vivons une véritable révolution numérique, la France n'apparaît qu'au 20ème rang des puissances du web dans différents classements internationaux. Un manque de réactivité gravement dommageable pour notre économie et notre rayonnement futurs

Riche de ses opportunités pour ses promoteurs, la révolution du Numérique sera fatale à ceux qui ne sauront pas l’accompagner. C’est ce que tous les indicateurs nous somment de craindre. En effet, alors que l’économie numérique compte pour 6,5% du PIB mondial, et que sa contribution à la croissance économique est annoncée aux alentours de 25% en 2011, et anticipée à hauteur de 50% en 2030, la France fait pâle figure dans les classements internationaux
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Stuck in the Great Recession’s pessimism trap

By Robert J. Samuelson est journaliste et chroniqueur économique pour Newsweek et  le Washington Post. Il est l'auteur de “The Great Inflation and Its Aftermath: The Past and Future of American Affluence” (2008).

As often as not, I devote a column to the Census Bureau’s annual report on “Income, Poverty and Health Insurance Coverage.” It’s a statistical benchmark that traditionally measures our progress — or lack of it — in improving the economic well-being of Americans. But the report for 2010, which was released last week and received a huge amount of coverage, fails miserably. It understates the bad news. Not that the findings are upbeat. Quite the opposite: They’re grim. Median household income (the income precisely in the middle of the distribution) was $49,445, down 6.4 percent from 2007 ($52,823), the recent peak, and the lowest since 1996 ($49,112). Comparable declines have occurred in the past; for example, the drop from 1979 to 1983 was 5.7 percent. All these figures are expressed in inflation-adjusted 2010 dollars. The official poverty rate tells a similar story.
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lundi 19 septembre 2011

Jacques Delors "indigné" par les divisions au sein de l'Union européenne

L'ex-président de la Commission européenne Jacques Delors s'est "indigné" samedi 17 septembre des divisions au sein de l'Union européenne sur les mesures à prendre face à la crise financière, au moment où s'achève une réunion des ministres des finances européens en Pologne.
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Les Dix-sept incapables de s'aligner

Jean Quatremer, journaliste français, correspondant du journal Libération auprès de l'Union européenne, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE".

 Les Américains s’agacent de voir les Européens jouer avec des allumettes près d’une caisse de dynamite. Alors que la monnaie unique n’a jamais paru aussi menacée, les dix-pays de la zone euro sont non seulement incapables de trouver la solution qui rassurera définitivement les marchés financiers, mais ils se chamaillent publiquement sur des décisions déjà adoptées ce qui concourt à alimenter la panique des investisseurs.
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Vidéo de Jean-Marc Daniel : "Réduire notre dette publique"

Jean-Marc Daniel, économiste, professeur à ESCP Europe et chargé de cours à l’École des mines

La question du déficit public est au cœur des préoccupations de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol). Dans cette vidéo, Jean-Marc Daniel reprend les principaux éléments de sa note  (voir article du 8 septembre 2011 ici) dans laquelle il formule une série de propositions, inspirées de pays ayant réussi leur assainissement budgétaire, pour une réduction du déficit français.
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OECD: Long-term jobless rate worsening despite recovery

Despite a modest decline in unemployment since late 2009 in developed countries, the number of people unemployed for over a year is continuing to rise, according to a report published yesterday (15 September) by the Organisation for Economic Cooperation and Development (OECD).

The study, which covered the world's wealthiest countries, found that while the average unemployment rate has been slowly declining, the proportion of jobseekers who are out of work for over a year increased from 24.2% to 32.4% between 2009 and 2010. Some European countries were among the worst hit, (...)
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Bruxelles veut mettre les agriculteurs au vert

Afin de légitimer aux yeux de l’opinion publique les milliards de subventions accordées aux agriculteurs, la Commission européenne veut rendre la PAC plus verte. Ces bonnes intentions environnementales font monter aux rideaux les principaux bénéficiaires, dont la France. Empoignades en perspective.

L’Union européenne s’apprête à donner une orientation plus écologique à sa politique agricole. Ne serait-ce que pour légitimer aux yeux de l’opinion publique les subventions colossales versées aux exploitations, la Commission européenne propose, au titre du budget pluriannuel de l’Union pour la période 2014-2020, de les lier en partie à la défense de l’environnement. Ainsi, 30% des aides à la production agricole dépendraient des mesures "d’écoconditionnalité". Encore trop bas pour les ONG de défense de l’environnement, ce taux irrite les principaux pays bénéficiaires des subventions de la PAC (politique agricole commune) dont la France.
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Mise en garde de la Turquie à l'UE concernant Chypre

La Turquie gèlera ses relations avec l'Union européenne si Chypre assure la présidence tournante de l'UE en 2012 sans qu'un accord n'ait auparavant été trouvé sur la question chypriote, a prévenu le vice-premier ministre turc Besir Atalay. "Si les négociations de paix à Chypre ne sont pas concluantes et si l'Union européenne confie la présidence tournante à Chypre du sud, il y aura une crise réelle entre la Turquie et l'UE (...)", a déclaré Atalay samedi soir à la radio chypriote turque Bayrak.
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Turquie : repenser l’Empire - La nouvelle politique étrangère turque

Par Tancrède JOSSERAN, Diplômé en Histoire de Paris-IV Sorbonne, Certifié d’histoire et de géographie, dirige l’observatoire du monde turc et des relations euro-turques dans la Lettre Sentinel, Analyses et Solutions. Auteur de La nouvelle puissance turque, l’adieu à Mustapha Kemal, Ellipses, 2010, 219 p.

Jusqu’alors passive et arcboutée sur la défense du pré carré anatolien, l’arrivée au pouvoir de l’AKP en 2002 a bouleversé la politique étrangère turque, démontre T. Josseran. Abandonnant sa position statique, la Turquie a pris une orientation dynamique et multidimensionnelle.
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vendredi 16 septembre 2011

EU faces risk of credit crunch

European finance ministers have been warned confidentially of the danger of a renewed credit crunch, as a "systemic" crisis in eurozone sovereign debt spills over to banks.
 
In a report prepared for ministers meeting in Poland on Friday and Saturday, obtained by press agency Reuters yesterday (14 September), senior EU officials said the 17-nation currency area faced a "risk of a vicious circle between sovereign debt, bank funding and negative growth". "While tensions in sovereign debt markets have intensified and bank funding risks have increased over the summer, contagion has spread across markets and countries and the crisis has become systemic," the influential Economic and Financial Committee said.
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Pour comprendre la crise de l’euro

Dans cet article rédigé avec une grande qualité pédagogique, le quotidien La Croix répond aux principales questions concernant la crise.
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Pourquoi les dettes des pays européens intéressent les Brics

Au cours d'une semaine de chaos boursier sur les marchés européens, plusieurs signes se sont accumulés d'une possible intervention des pays émergents en Europe. Tout a commencé par un confidentiel du Financial Times indiquant, lundi 12 septembre, que le président du fonds souverain chinois China Investment Corp (CIC) et de hauts fonctionnaires de Pékin s'étaient rendus en Italie la semaine dernière. Puis, mardi, le quotidien économique brésilien Valor Economico évoquait la possibilité d'une intervention du géant sud-américain,
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Match Cohn-Bendit Le Pen au Parlement européen

En pleine séance plénière du Parlement, les deux eurodéputés ont assuré le spectacle lors d'un vif échange au sujet des propos de Jean-Marie Le Pen sur les attentats de Norvège. (Voir la vidéo)

Le débat parlementaire sur les attaques d'Anders Breivik qui ont fait 77 morts l'été dernier a tourné au vinaigre, mercredi après-midi à Strasbourg.  Le patron des députés verts européens Daniel Cohn-Bendit a jugé que les propos tenus à l'époque par Jean-Marie Le Pen étaient "racistes" et "abjects". Selon lui, un tel discours est une "honte" et "inacceptable" pour une assemblée "comme la nôtre".  Peu après la tuerie d'Utoya et l'attentat à la bombe d'Oslo, le leader frontiste avait jugé que "ce qui est irresponsable, c'est l'attitude de l'Etat norvégien, qui met une heure et demie à envoyer une police pour maîtriser cet énergumène".  Il avait été encore plus loin en ajoutant que la "naïveté" du gouvernement norvégien et de la société était "plus grave" que les attaques perpétrées par Anders Breivik, qui ne seraient qu'un "accident".
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Les jeunes, des précaires à temps plein

La crise favorise l'émergence d'une nouvelle classe sociale en Europe. Nommée "le précariat" par les sociologues, elle est composée de jeunes sans perspective d'emploi correct et d'une vie décente.

La jeunesse polonaise actuelle est la première génération "rassasiée". Selon le rapport gouvernemental "Młodzi 2011" ("Les jeunes 2011"), les Polonais de 15 à 34 ans ressemblent à leurs camarades ouest-européens : hédonistes assumés, fervents consommateurs, ils affichent un rapport plutôt détaché à l'institution du mariage, cultivent leur individualisme, mais tiennent à être utiles pour la collectivité. Tout en considérant le travail comme le socle de leur réussite et bonheur futurs, ils peinent de plus en plus à en trouver. Les Polonais de 18 à 34 ans représentent plus de la moitié des chômeurs déclarés, et le taux de chômage de leur tranche d’âge est deux fois plus élevé que la moyenne nationale de 11,7% (données de juillet 2011).
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Les Turcs veulent entrer dans l'UE

Les Turcs sont toujours en faveur de l'adhésion de leur pays à l'Union européenne, et sont par ailleurs en majorité critiques des Etats-Unis, selon un sondage présenté aujourd'hui.

 Une personne sur deux (48%) sondée en Turquie par le German Marshall Fund (GMF) pense que l'entrée de son pays dans l'UE serait une bonne chose, un pourcentage en hausse de 10 points par rapport à l'année dernière, mais loin des 73% d'opinions favorables enregistrées en 2004. Les Européens sont, eux, 39% à juger que l'entrée de la Turquie serait "ni bonne ni mauvaise". Quelque 29% pensent que ce serait une mauvaise chose, et 26% une bonne chose.
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L’Europe doit se mettre à « l’école de la nature »

Après l’échec de la stratégie de Lisbonne et en anticipant sur l’« Europe 2020 » l’UE doit établir un nouveau projet de civilisation qui respecte l’environnement et les futures générations, menant l’Europe à une nouvelle révolution industrielle capable de donner naissance à un capitalisme « naturel », écrit Laurent Ledoux, directeur de l'association Philosophie & Management.

Laurent Ledoux est administrateur de l'association Philosophie & Management et cadre de direction d'une grande banque.

"Au printemps 2000, 15 chefs d'États proposèrent une stratégie à long terme qui devait permettre àl'Europe de devenir « le continent le plus performant dans l'économie de la connaissance ». Trop optimiste, avec trop de priorités et un suivi irrégulier, la stratégie dite de Lisbonne devint vite velléitaire tandis que les fondamentaux de la stabilité de l'Euro furent ignorés de façon cavalière. Seuls certains pays investirent dans l'économie de la connaissance : les nordiques, principalement, et ils s'en portent bien mieux, merci pour eux.  A l'heure des bilans, il apparaît clairement que la faiblesse de Lisbonne ne résidait pas tant dans ses objectifs que dans une surestimation de la capacité des entreprises et sociétés européennes à produire cette connaissance, ainsi que celle de la société européenne à changer et à innover. Aujourd'hui, une décennie plus tard, l'Europe élargit pourtant ses ambitions pour 2020 : elle continue à se voir plus « intelligente », mais se voit en outre plus inclusive et plus « verte ».
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jeudi 15 septembre 2011

Ma sélection d'articles aujourd'hui

Aujourd'hui, j'ai sélectionné :

- 4 articles sur la crise de la dette.
Jacques Delors, ancien Président de la Commission européenne estime qu'il faut impérativement que la Grèce reste à l'intérieur de la zone euro, sous peine d'effet dominos à d'autres pays.
Jacet Rostowski, président actuel de l'Union européenne craint lui que si la zone euro éclate, le risque d'un retour de la guerre en Europe ne puisse pas être écarté dans les 10 ans.
Dans l'émission "C dans l'air" de La 5 d'hier , l'économiste Philippe Dessertine partageait la même crainte. Il développait notamment l'idée selon laquelle une fois sortie de la zone euro, la Grèce risquerait de se trouver en situation de tensions très fortes avec son ennemi de toujours, la Turquie (la question de Chypre n'est toujours pas résolue...) alors que celle-ci se trouve aujourd'hui en situation de crise grave avec Israël...
Les pays du BRICs (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) doivent se réunir prochainement pour s'accorder sur une proposition visant à aider l’Union européenne à surmonter ses difficultés budgétaires. Le premier ministre chinois souhaite que l'aide de la Chine permette à celle-ci d'être reconnue comme une économie de marché libre, ce qui permettrait la suppression des mesures de protection de leurs marchés que lui imposent ses partenaires commerciaux occidentaux en tant qu'économie planifiée. Mais François Lemoine, spécialiste des Brics au CEPII ne croit pas en une aide concertée de la part de ces pays, car ceux-ci n'ont pas du tout les mêmes intérêts.

- 1 article sur les étudiants étrangers. 

Si les étudiants européens sont très mobiles à l'intérieur de l'Europe, les étudiants non européens, eux, sont moins attirés par l'Europe, notamment parce que les universités européennes sont souvent loin dans les grands classements mondiaux. De plus, cet article indique qu'il faut craindre que certaines dispositions visant à réduire l'immigration n'entraîne une baisse du nombre d'étudiants étrangers en France.

Je suis frappé par le fait que :
- l'immigration est considérée comme une richesse par les dirigeants américains (récent discours du président Obama mettant en avant l'immigration comme facteur essentiel de richesse et de talents de la société américaine)
- l'immigration extra-européenne est considérée par de nombreux économistes comme devant absolument être encouragée de manière à compenser les effets du vieillissement démographique des pays européens
- l'immigration est considérée et mise en avant comme un facteur essentiellement négatif par de nombreux hommes politiques !

- 1 article sur la liberté de la presse en Europe. Cette liberté serait en train de décliner du fait de la concentration de ce secteur (quelques grands groupes sont propriétaires de la quasi totalité des média) entre des groupes proches des pouvoirs politiques, et parce que ces derniers interviennent de plus en plus directement pour restreindre la liberté d'action des journalistes. L'Italie et la France sont pointées du doigt...

- 1 article sur l'augmentation de la pauvreté aux Etats-Unis qui, sous l'effet de la crise, comptent aujourd'hui plus de 46 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.
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