mardi 20 décembre 2011

Dernière publication de messages avant les Fêtes !



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de votre fidélité, 
vous donne rendez-vous 
pour de nouvelles actualités 
le 3 janvier 2012...

et vous souhaite un Joyeux Noël 
et de Belles Fêtes  !


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La zone euro espère vaincre la défiance des marchés malgré ses divisions

[Coulisses de Bruxelles]

Jean Quatremer, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE", correspondant de Libération à Bruxelles depuis plus de vingt ans, l’un des meilleurs spécialistes de l’UE dans la presse internationale,  jette un regard europhile et sans concessions sur l'UE et ses acteurs.

À quand un nouveau « sommet de la dernière chance » pour sauver la zone euro ? Car, le Conseil européen des 8 et 9 décembre n’a, pour l’instant, pas rassuré les marchés, c’est le moins que l’on puisse dire : après un très bref soulagement, à l’annonce d’un accord à 26 sur la négociation d’un nouveau traité créant une « union budgétaire », ils sont repartis en vrille après les avis extrêmement négatifs des principales agences de notation sur les résultats du sommet. Celles-ci ont confirmé tout au long de la semaine leur intention de dégrader la note souveraine de tout ou partie de la zone euro, la Belgique ayant même déjà été rétrogradée de deux crans vendredi par Moody’s et la France placée sous « surveillance négative » par Fitch.
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Crise de la dette: l'Europe appelle le monde à la rescousse pour augmenter les moyens du FMI

[Libération]

L'Union européenne a appelé lundi soir le reste du monde à donner au FMI davantage de moyens pour circonscrire la crise de la dette dans la zone euro, alors qu'elle peine à mobiliser seule les fonds nécessaires en raison d'un blocage de la Grande-Bretagne. "L'Union européenne apprécierait que les membres du G20 (le forum des pays riches et émergents, ndlr) ainsi que d'autres pays membres du Fonds monétaire international financièrement solides soutiennent les efforts visant à préserver la stabilité financière mondiale en contribuant à augmenter les ressources du FMI", a indiqué le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, dans un communiqué. Le texte a été publié à l'issue d'une réunion téléphonique des ministres des Finances de l'UE. Un premier pas y a été réalisé. Les pays de la zone euro se sont mis d'accord pour montrer l'exemple en fournissant 150 milliards d'euros au FMI pour renflouer ses caisses "sous forme de prêts bilatéraux".
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La Grèce plongée dans "la récession la plus profonde" de son histoire


[Le Monde]

La contraction de l'économie en Grèce va dépasser 5,5 % du PIB en 2011, le pays étant plongé dans "la récession la plus profonde" de son histoire, a déclaré mercredi 14 décembre le premier ministre grec Lucas Papadémos en appelant les milieux d'affaires à investir dans le pays. "L'an 2011 sera la pire récession que ce pays ait jamais traversée", a dit M. Papadémos au cours d'une conférence organisée par la chambre de commerce américano-grecque, "nous avons un dur chemin à faire". La Grèce tablait jusqu'ici sur 5,5 % de récession en 2011, quatrième année consécutive de baisse du PIB.
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Génocide arménien: la Turquie critique violemment la France

[Challenges]

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a violemment critiqué la France samedi, prévenant que son pays répondrait "par toutes les sortes de moyens diplomatiques" à l'adoption d'une proposition de loi française réprimant la négation du génocide arménien de 1915.
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La Chine va-t-elle s’arrêter ?

Will China Break?

[The New York Times]

Paul Krugman, professor of Economics and International Affairs at Princeton University, Nobel Prize in Economics 2008.

Consider the following picture: Recent growth has relied on a huge construction boom fueled by surging real estate prices, and exhibiting all the classic signs of a bubble. There was rapid growth in credit — with much of that growth taking place not through traditional banking but rather through unregulated “shadow banking” neither subject to government supervision nor backed by government guarantees. Now the bubble is bursting — and there are real reasons to fear financial and economic crisis.
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lundi 19 décembre 2011

Disparition de Vaclav Havel : L’icône de la révolution de velours s’est éteinte.

[Le Taurillon]

Vaclav Havel, icône de la révolution de velours et autorité morale de la République tchèque, est décédé hier à l’âge de 75 ans, à la suite de multiples problèmes de santé, dus notamment à des années de prison durant le régime soviétique. Le Taurillon rend hommage à cet homme de lettres devenu président et symbole éternel de l’opposition face au joug communiste en Europe de l’Est. « Il fut un grand orateur de la lutte pour la liberté, pour la démocratie et pour la libéralisation du joug communiste […] grand théoricien de nos temps, sa voix manquera énormément à l’Europe, surtout maintenant alors qu’elle traverse une sérieuse crise ».Lech Valesa, chef historique du syndicat Solidarnosc et ancien président polonais. « Nous avions Andreï Sakharov. Le petit peuple tchèque avait Vaclav Havel. Quelqu’un qui tout au long de sa vie a suivi des principes moraux et, devenu président, ne les a pas trahis ».
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Mario Draghi détruit les espoirs d’une intervention massive de la BCE

[Euractiv]

Les décideurs politiques européens doivent agir rapidement pour rendre leur fonds de sauvetage opérationnel, a déclaré dimanche (18 décembre) le président de la banque centrale européenne, Mario Draghi, détruisant ainsi les espoirs de voir la BCE prendre des mesures d’assouplissement quantitatif (en imprimant de l’argent) afin d’acheter des obligations d’Etat et de soulager les difficultés budgétaires.

Draghi also told the Financial Times in an interview that the ECB could not start printing money, adding that any country leaving the euro would be worse off and would still have to go through the same reforms. He said there was no long-term trade-off between growth and austerity.
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L’alliance entre banques et gouvernements au cœur de la crise de la zone euro

Infographie : François Descheemaekere
'Alliance between banks and governments at the heart of eurozone crisis'

[Deutsche Welle]

Edmund S. Phelps is the 2006 winner of the Nobel Prize for Economics. Phelps is McVickar Professor of Political Economy at Columbia University in New York and Director of Columbia's Center on Capitalism and Society.  

The 'monstrous irresponsibility' of European banks contributed to the current euro crisis, says Edmund Phelps. But at its core lies a fatal collusion between governments and banks, argues the Nobel Winner in Economics.

Deutsche Welle: There has been criticism of last week's EU summit that it didn't address the immediate crisis enough. And that under the leadership of German Chancellor Merkel European leaders didn't allow the European Central Bank to act as a lender of last resort, didn't implement eurobonds or grant a banking license for the stability mechanism. Many say that the crisis can be only be solved by implementing some or all of those measures. Do you agree?
Edmund Phelps: I guess I was a little surprised that there wasn't more attention paid to the immediate crisis. But the explanation I suppose is that the leaders had not yet reached an adequate agreement as to how to proceed with the immediate crisis. And we are still wondering whether the European Central Bank (ECB) is going to be empowered to buy up a whole boatload of Greek debt and I suppose the willingness of the ECB to do so is another element in the equation.

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Une majorité de Britanniques pour un referendum sur l'UE

Infographie : François Descheemaekere
[Fenêtre sur l'Europe]

L'opposition de David Cameron à un pacte fiscal lors du dernier sommet européen de Bruxelles a renforcé le Premier ministre dans les sondages et stimulé la demande d'un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. Selon un sondage de l'institut ICM publié dimanche dans le Sunday Telegraph, 35% des personnes interrogées sont favorables à un référendum sur l'appartenance à l'Union européenne dans l'année, 16% souhaitent un référendum avant la fin du terme parlementaire dans 4 ans, et 8% supplémentaires avant la fin du prochain terme parlementaire.

Lire : fenetreeurope.com
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Pourquoi les Américains détestent les Français

[Slate.fr]

Dans les débats politiques aux États-Unis, «français» est une insulte. Un journaliste américain de Slate.com nous explique d'où vient toute cette haine.

Une nouvelle publicité produite par un groupe de soutien libéral américain montre [le candidat à la présidence] Mitt Romney parlant français. En bas de l’écran, les sous-titres traduisent un discours bien différent, démontrant que l’homme est un opportuniste. Des partisans de George W. Bush avaient accusé John Kerry de «ressembler à un Français» pendant la campagne de 2004. Mais pourquoi les Américains détestent-ils autant les Français? Une grande partie de cette hostilité est imputable aux Anglais. Dès les premières années de la République française, pour les Américains la France représenta tout ce que les États-Unis n’étaient pas et tout ce qu’ils ne voulaient surtout pas devenir. Alexander Hamilton disait: «Il n’existe pas de vraie ressemblance entre ce qui fut la cause des États-Unis et ce qui est la cause de la France.» (Pour lui la première était la liberté et la seconde, la licence). Quoiqu’il en soit, on peut faire remonter beaucoup de nos préjugés anti-français à la joyeuse Angleterre, qui a passé des siècles à combattre son rival de l’autre côté de la Manche.
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UE-27 Corruption 2011 : quels IPC ?

[Diploweb]

Pierre Verluise, Distinguished Professor de Géopolitique à l’ESC Grenoble. Directeur de recherche à l’IRIS. Directeur de séminaire à l’Ecole de guerre.

L’Union européenne se présente volontiers comme un modèle mais ses pays membres sont-ils tous exemplaires ? En matière de corruption – autant que pour l’économie ou la défense – les 27 pays membres présentent des résultats très hétérogènes. Pourtant, démocratie et corruption sont contradictoires. Aussi importe-t-il de se pencher sur la dernière livraison de l’Indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International. Et de se demander : que fait la Commission européenne ? (1 graphique)

De quoi s’agit-il ?
L’indice de perception de la corruption (IPC) évalue cette année 183 pays et territoires de 0 (perçu comme extrêmement corrompu) à 10 (perçu comme extrêmement intègre) en fonction du niveau perçu de corruption affectant leur administration publique et classe politique. Il est calculé sur la base de données issues de 17 enquêtes portant sur des points précis, tels que l’application des lois anti-corruption, l’accès à l’information ou encore les conflits d’intérêts. A l’échelle de la planète, deux tiers des pays évalués obtiennent une note inférieure à 5.
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La Russie va devenir le 154e pays membre de l'OMC

Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a formellement approuvé vendredi à Genève l'adhésion de la Russie, dix-huit ans après l'ouverture de négociations marathon avec Moscou. La Russie restait la principale puissance économique hors de l'OMC, qui compte pour l'instant 153 membres, et son processus d'adhésion est à ce jour le plus long de l'histoire de l'organisation.
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vendredi 16 décembre 2011

La France tout droit vers la récession, la perte du triple A jugée inéluctable

Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

L'Insee anticipe un recul de 0,2 % du PIB au quatrième trimestre 2011, puis de 0,1 % au premier trimestre 2012. Suivrait ensuite une quasi-stabilisation de l'activité. Ce scénario accentue les difficultés pour tenir les objectifs de réduction de déficit. La perte du triple A est jugée inéluctable.

Jamais une campagne présidentielle n'aura débuté dans un tel contexte de dégradation de l'activité économique. Pour l'Insee, cela ne fait guère de doute : la France est retombée en récession. Publiant hier soir ses nouvelles prévisions, l'Institut statistique anticipe deux trimestres consécutifs de contraction de l'activité.
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L'auto-isolation britannique est néfaste pour l'Europe

Infographie : François Descheemaekere
[LeMonde.fr]

Anne-Marie Le Gloannec, directrice de recherche, CERI-Sciences Po

Certains se réjouiront des déconvenues britanniques. Le gouvernement britannique a causé son propre isolement, sans prendre soin de nouer des alliances ni de limiter ses exigences de la dernière heure face à des chefs d'Etat et de gouvernement pour le moins surpris. Il n'empêche : l'auto-isolation du Royaume-Uni est porteuse de conséquences néfastes, y compris pour le continent. La carte de l'Europe et la nature de l'Union européenne (UE) risquent d'en être modifiée.
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L'Europe fracture de plus en plus la société française

Infographie : François Descheemaekere

[Euractiv]

L'image de l'Union européenne auprès des Français continue de se dégrader selon un sondage Ipsos/Logica Business Consulting. Le sujet devient dans le même temps de plus en plus clivant entre les pro et anti européens.

Un goût de second tour du référendum sur la Constitution européenne de 2005. C'est ce qui ressort du sondage commandé par Le Monde et France Inter sur les Français et l'Europe, rendu public mercredi 14 décembre. Suffrage universel Quelques jours après la décision des chefs d'Etat et de gouvernement de réformer les traités, 41% des sondés indiquent être en faveur d'un renforcement des pouvoirs de décisions de l'UE alors que 48% estiment qu'il vaut mieux accroître les prérogatives nationales. Cette division de la société française est également visible dans la perception du bilan de l'intégration européenne.
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Sus aux agences de notation !

[Coulisses de Bruxelles]

Jean Quatremer, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE", correspondant de Libération à Bruxelles depuis plus de vingt ans, l’un des meilleurs spécialistes de l’UE dans la presse internationale,  jette un regard europhile et sans concessions sur l'UE et ses acteurs.

Moody’s et Standard & Poor’s se sont lancées dans une course à l’échalote : qui sera la première agence à dégrader la France, voire même l’ensemble des pays notés triple A, la meilleure note, de la zone euro ? Moody’s, première agence mondiale, ne s’est toujours pas remise de s’être fait griller par S&P qui a fait perdre son triple A aux Etats-Unis dès cet été, en commettant au passage une bourde dans ses évaluations de la dette publique américaine de 1000 milliards de dollars, excusez du peu. Les deux autres « major » (Moody’s et Fitch), boudeuses, ne l’ont d’ailleurs pas suivi. Moody’s a repris la main en Europe, en annonçant, en octobre dernier, qu’elle plaçait la France « sous observation » avant, éventuellement, de la dégrader.
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Berlin reste stoïque face à la crise qui s’aggrave

Berlin Remains Stoic in the Face of Growing Crisis

[Spiegel Online]

Not even a week after the most recent European Union summit aimed at ending the debt crisis, panic is mounting once again. But not in Berlin. Chancellor Merkel calmly told parliament on Wednesday that a solution would take years and German central bank head Jens Weidmann compared demands for ECB intervention to an alcoholic grabbing for the bottle.

One wishes that financial investors were made of the same stuff as German Chancellor Angela Merkel. With virtually the entire world convinced that the euro zone has not done enough to save the common currency, Merkel remains stoic in the face of demands to erect a gigantic firewall.
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GEAB N°60 est disponible! Crise systémique globale - USA 2012/2016 : Un pays insolvable et ingouvernable + le point sur la situation européenne

- Communiqué public GEAB N°60 (15 décembre 2011) -

Comme annoncé dans de précédents GEAB, notre équipe présente dans ce GEAB N°60 ses anticipations sur l'évolution des Etats-Unis pour la période 2012-2016. Ce pays, épicentre de la crise systémique globale et pilier du système international depuis 1945, va traverser une période particulièrement tragique de son histoire au cours de ces cinq années. Déjà insolvable il va devenir ingouvernable, entraînant pour les Américains et ceux qui dépendent des Etats-Unis des chocs économiques, financiers, monétaires, géopolitiques et sociaux violents et destructeurs. […]
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La Chine est prête pour une nouvelle génération de dirigeants

China set for new generation of leaders

[Marketwatch]

Observers hopeful next elites will continue to stress growth, stability

Over the coming year, China will embark on its biggest leadership revamp in a decade, elevating hundreds of new decision makers to steer the nation’s political, bureaucratic, military and corporate spheres well into the next 10 years. And while the outcome of the high-stakes transition is shrouded by the vagaries of Communist machine politics, many observers express a degree of confidence that replacing the old-guard elites will be smooth and orderly. “The new leaders–in-waiting are not especially well known to most overseas investors and businesses. However, the overall views and goals of the existing leadership are not especially well known either,” said Rupert Watson, head of asset allocation at U.K.-based Skandia Investment Group.
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jeudi 15 décembre 2011

Le retour en force de l’Europe intergouvernementale: un déni de démocratie, un déni juridique, et une lâcheté politique!

Infographie : François Descheemaekere
[Euro blog d'Alain Malegarie]


Alain Malegarie, directeur général de l’Institut de l’euro de 1995 à 2005

Juste avant le Conseil européen des 8 et 9 décembre à Bruxelles, je vous avais fait part de mes inquiétudes sur la gestion « franco-allemande » de l’Europe à 27 et sur la frilosité de nos gouvernements à agir vraiment, ou de ne vouloir qu’une gouvernance intergouvernementale, adepte du trop peu et trop tard, et non communautaire. Le Conseil européen des 8 et 9 décembre a, hélas, confirmé mes sombres pronostics. En deux jours, 26 Etats, puisque le Royaume-Uni s’est, de lui-même, exclu de cet accord, ont mis fin à soixante ans d’Europe communautaire, et ont torpillé l’esprit de Maastricht qui avait fait de l’euro le point de départ de la convergence fédérale !
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La nouvelle Europe, une naissance dans la confusion

[Slate.fr]

Daniel Vernet, journaliste, ancien directeur de la rédaction du Monde et spécialiste des relations internationales. Il a écrit de nombreux livres dont récemment Petite histoire de la chute du communisme.

L'union de la rigueur budgétaire proposée par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy oublie les institutions communautaires. Or, la question d’une véritable Union politique ne pourra pas être indéfiniment éludée.

L’Europe que nous préparent Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ne ressemblera pas à celle que nous connaissons aujourd’hui. «C’est une autre Europe qui est en train de naître», a déclaré justement le président de la République. Ce sera peut-être un progrès.
La crise a enfin fait comprendre qu’il pouvait difficilement exister une monnaie commune sans un minimum de convergence financière voire économique.
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Europe : applaudir d’une seule main

Infographie : François Descheemaekere
[Libération] 

François Heisbourg, Conseiller spécial, Fondation pour la Recherche Stratégique.

Le futur traité européen est le plus abouti de la demi-douzaine de demi-décisions prises depuis le début de 2010 pour régler de manière décisive et positive le sort de l’Euro. Ce qui a été convenu à Bruxelles n’est pas nul. Le Pacte de stabilité du traité de Maastricht est ressuscité et le mécanisme de stabilisation est mis en place par anticipation. Joint à la décision de réunir au sommet à intervalles réguliers les pays de la zone euro, ceci peut être présenté comme un début de «gouvernance» économique de l’Europe, le tout étant ratifié dans le courant de 2012 après accord des gouvernements en mars. En parallèle, la Banque centrale européenne rachète discrètement mais à un rythme accéléré le «papier» des pays les plus endettés, cependant que le spectre de banqueroutes bancaires allemandes et françaises serait éloigné par la promesse des gouvernements de ne pas mettre les acteurs du secteur privé à contribution.
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Pourquoi le Premier ministre britannique a rejeté un traité visant à sauver l’euro et tourné le dos à l’Europe

Infographie : François Descheemaekere
Cameron’s eyes are on the City

[The Washington Post]

L’auteur de cet article montre que c’est la City et le secteur financier britannique qui façonnent la vision que le Royaume-Uni a du monde. La décision de David Cameron de refuser le projet de nouveau traité européen s’explique par sa priorité qui était de préserver à tout prix leurs intérêts. Son chantage était le suivant : « vous accordez des protections spéciales à la City et au secteur des services financiers britanniques, et en échange, nous acceptons un nouveau traité ou des amendements aux traités existants ».
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Peur de l'inflation: les Allemands ne sont pas hantés par la République de Weimar

[Slate.fr]

S'ils rejettent massivement la hausse des prix, ce n'est pas seulement à cause de l'hyperinflation des années 1920, associée à la montée du nazisme.

Dans les débats autour de la crise de la dette européenne, il y a un trait de caractère que l’on attribue souvent aux Allemands: la peur de l’inflation. Selon une étude menée par l’institut Ifop pour la fondation Jean-Jaurès et la fondation allemande Friedrich-Ebert, respectivement proches du PS et du SPD, 77% des Allemands veulent effectivement que la BCE «continue d'avoir pour principale mission de lutter contre l'inflation et la hausse des prix». 48 % des Français, en revanche, pensent qu’elle devrait avoir pour principale mission de favoriser la croissance économique.
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Enquête Eurostat : l’utilisation d’internet et des TIC dans les pays de l’Union Européenne

Dans l'UE-27, près d'un quart des personnes de 16 à 74 ans n'ont jamais utilisé internet

[Fenêtre sur l'Europe]

De nos jours, il semble difficile à beaucoup de gens de vivre sans internet. Cependant une part non négligeable, quoique décroissante, de la population de l'UE ne l'a jamais utilisé. Dans l’UE-27, près des trois-quarts des ménages avaient un accès à internet au premier trimestre 2011, contre près de la moitié au premier trimestre 2006. Le pourcentage des ménages disposant d'une connexion internet à haut débit a plus que doublé, passant de 30% en 2006 à 68% en 2011. Au cours de la même période, la part des personnes âgées de 16 à 74 ans n'ayant jamais utilisé internet, a diminué dans l'UE27 passant de 42% en 2006 à 24% en 2011.
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mercredi 14 décembre 2011

Angela Merkel met la croissance à l’agenda européen

[Euractiv]

Longtemps accusée de ne jurer que par l'austérité, la chancelière allemande fait un pas en direction de la relance de l'emploi et de l'investissement. 

Les prévisions de croissance annoncées la semaine dernière par la Bundesbank semblent avoir produit leur effet. En 2012, la croissance du pays s’établirait à 0,6%, « une traversée du désert » a prévenu la banque centrale allemande, contre les 3% attendus cette année. Consciente de cette mise en garde, la chancelière fait évoluer son discours et parle désormais de relance économique.
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De la crise à la relance de l'intégration ? L'indispensable débat

[Le Monde]

Thierry Chopin, directeur des études de la Fondation Robert-Schuman et chercheur associé au CERI-Sciences Po

La crise de la dette de certains Etats membres de la zone euro, a replacé la question de l'intégration européenne au cœur des débats. Des Cassandre, notamment américaines, se sont empressées de prédire l'éclatement de la zone euro.
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Depuis Maastricht, en 1992, le sentiment européen divise profondément les femmes et les hommes

Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

Selon l'institut de sondage Ifop, qui a suivi l'évolution de l'engagement européen des Français vis-à-vis de l'Union européenne, c'est le clivage entre les hommes et les femmes qui est le plus frappant.

C'est le résultat le plus étonnant de ce sondage qui reconstitue les ondulations du sentiment européen depuis le référendum sur le traité de Maastricht, en septembre 1992. L'Ifop a comparé les intentions de vote des partisans et des adversaires de l'intégration européenne au moment de la création de la monnaie unique puis à l'occasion du référendum sur la Constitution européenne, en mai 2005, et enfin récemment, par sondage, entre septembre et décembre. Si le pourcentage de Français favorables à « davantage d'intégration » s'est inversé en vingt ans, passant de 51 % en 1992 à 45 % en 2005 et 47 % aujourd'hui, c'est le contraste entre l'opinion des hommes et des femmes qui est le plus saisissant :
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Royaume-Uni - UE : histoire d'un couple économiquement mal assorti

Cet article retrace les principaux évènements qui ont marqué l’histoire des relations du Royaume-Uni avec l’Union Européenne, depuis le 1er veto du Général de Gaulle à son adhésion dans les années 1960. Il permet de mieux comprendre la logique de la décision du Premier Ministre David Cameron de ne pas participer au nouveau traité européen décidé à Bruxelles vendredi 9 décembre.

[LeMonde.fr]

En refusant de s'engager aux côtés des 26 autres membres de l'Union européenne (UE) pour un nouveau traité européen, le premier ministre conservateur David Cameron s'est inscrit dans une longue tradition d'opposition britannique à l'intégration européenne. Depuis bientôt quarante ans, Londres met en avant les spécificités de son économie, plus tertiaire, plus libérale et plus atlantiste, pour justifier ses désaccords avec Bruxelles.
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Les perspectives économiques mondiales s’assombrissent

Infographie : François Descheemaekere
World economic outlook darkens

[Financial Times] 

So acute are the risks that few economists are now willing to bet heavily against another global recession in 2012. By common consent, the world economic outlook is much darker today than it appeared in the early autumn.
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Réchauffement climatique : l’Europe souffle le chaud et le froid

[Presseurop]

A Durban, l’UE n’a pas été capable d’adopter une position commune sur les quotas d’émissions de gaz à effet de serre après 2012. La faute en partie aux pays de l'Est de l'Europe qui ont défendu les quotas actuels qui leur sont particulièrement avantageux.


Selon la plupart des observateurs, les Etats-Unis et la Chine sont les deux ogres de Durban, les pays égoïstes qui sont arrivés en Afrique du Sud avec en tête uniquement leurs intérêts. Pendant ce temps-là, d'autres nations bien moins puissantes ont essayé de sauver le Protocole de Kyoto sous prétexte de protéger la planète, mais avec l'intention sous-jacente de continuer à profiter, comme ces dernières années, de cet accord singulier et complexe prévu pour lutter contre le changement climatique.
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La Russie tarde à se moderniser


[Figaro.fr]

Selon le bilan 2011 de l'OCDE, l'économie russe se remet de la crise financière mondiale, mais doit poursuivre ses réformes pour réduire sa dépendance à ses richesses en hydrocarbures.

Hasard du calendrier, l'OCDE publiait lundi à Moscou son bilan de santé 2011 de l'économie russe au moment où, dans la foulée de manifestations sans précédent dénonçant la fraude aux législatives du 4 décembre, l'ex-ministre des Finances Alexeï Koudrine, respecté en Occident, annonçait sa participation à la création d'un mouvement libéral et que le fringant milliardaire Mikhaïl Prokhorov révélait sa candidature à la présidentielle de mars.
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mardi 13 décembre 2011

L'Union monétaire sur le fil du rasoir, les Bourses inquiètes et fébriles

Infographie : François Descheemaekere
[Fenêtre sur l'Europe]

Les places européennes ont dévissé lundi dans une zone euro sous haute tension, suspendue au verdict de l'agence Standard & Poor's (S&P) sur le triple A de ses meilleurs élèves et secouée par un nouvel avertissement de sa concurrente Moody's. Le répit généré par l'engagement des responsables européens, à l'exception du Royaume-Uni, à renforcer la discipline budgétaire en zone euro aura donc été de courte durée. Milan a chuté de 3,79 %, Francfort de 3,36 %, Madrid de 3,11 % et Paris de 2,61 % tandis que Londres limitait les pertes à 1,83 %. A Wall Street, le Dow Jones a cédé 1,34 % et le Nasdaq 1,31 %.
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Déçues par l'UE, les agences de notation pourraient agir vite

[Les Echos]

Les investisseurs se préparent à une possible série de dégradations de notes souveraines au sein de la zone euro dès cette semaine, après un sommet européen jugé décevant vendredi dernier à Bruxelles. Moody's Investors Service a annoncé lundi qu'elle réexaminerait les notes des pays de l'Union européenne au premier trimestre 2012, le sommet de la semaine passée n'ayant pas produit à son sens de résultat décisif et laissant la zone euro exposée à de nouveaux chocs. "L'absence de mesure pour stabiliser les marchés du crédit à court terme implique que la zone euro, et l'UE dans son ensemble, restent exposées à de futurs chocs et que la cohésion de la zone euro est menacée de manière permanente", a estimé l'agence de notation dans un communiqué.
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La fin de la Vieille Europe : pourquoi le triomphe de Merkel coûtera très cher

The End of Old Europe : Why Merkel's Triumph Will Come at a High Price

[Spiegel Online]

The euro crisis summit has caused a deep split in the European Union. Britain has been sidelined, and other member states feel steamrolled by Germany and France. The future of the common currency is as uncertain as ever. 

Everything was over after half an hour. At that point the summit, which was expected to be a historic one, had not even begun, and yet it was already clear that it would not end well. German Chancellor Angela Merkel and French President Nicolas Sarkozy had met with British Prime Minister David Cameron at 7:30 p.m. on Thursday evening. Their goal was to determine how far Great Britain would be willing to go to support the German-French plans to save the euro. Not very far, it would soon become clear. Cameron demanded extensive exceptions for his country in the event that the European treaties would have to be amended. Most of all, however, he wanted the British financial sector not to be subject to European supervision. Merkel and Sarkozy quickly made it clear to Cameron that that would be unacceptable. 
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Londres, Hong Kong de l'Europe ?

Infographie : François Descheemaekere
[Le Point.fr]

Michel Colomès, directeur du Point.

En refusant de cautionner le projet de traité sur le contrôle des budgets des pays européens, David Cameron fait le pari que son isolement servira la City.

L'Europe a changé de méchant. L'espace d'un sommet, abusivement baptisé "de la dernière chance", comme l'avait d'ailleurs été avant lui plus d'une douzaine de rencontres de chefs d'État du même type, elle a troqué Angela Merkel pour David Cameron. Depuis le 9 décembre, l'intraitable walkyrie germanique a, en effet, cédé la place du vilain à l'empêcheur de conclure un bon accord : le représentant de la perfide Albion. Pour la première fois depuis quarante ans, la Grande-Bretagne, au lieu de tergiverser, gagner du temps, chercher le compromis, comme le faisait si bien Margaret Thatcher ("I want my money back"), se retrouve isolée. Quoi qu'en dise son actuel Premier ministre, qui a dès vendredi soir rappelé que son pays appartenait toujours à l'Union européenne, l'Angleterre n'est plus tout à fait dans le club des vingt-sept.
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La Chine évite les erreurs européennes

Infographie : François Descheemaekere
China Avoiding European Mistakes

[Euros du Village]

When China appears in the European media, it is usually either with enthusiasm over what regimes can achieve without the restrictions of civil rights, or with outrage over the lack of these civil rights. Three years after the completing of the third terminal at Beijing Capital International Airport (PEK), the Chinese government announced that since PEK is already operating close to its capacity limit, a new airport, Beijing Daxing, with 8 runways and a capacity of up to 200 million passengers per year is already under construction and scheduled to replace PEK by 2017. While the government was announcing this, thousands of residents were already being relocated against their will and without knowledge of what they would have to leave their homes for.
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Dépression et démocratie


 Depression and Democracy

[The New York Times]

Paul Krugman, professor of Economics and International Affairs at Princeton University, Nobel Prize in Economics 2008.

It’s time to start calling the current situation what it is: a depression. True, it’s not a full replay of the Great Depression, but that’s cold comfort. Unemployment in both America and Europe remains disastrously high. Leaders and institutions are increasingly discredited. And democratic values are under siege. On that last point, I am not being alarmist. On the political as on the economic front it’s important not to fall into the “not as bad as” trap. High unemployment isn’t O.K. just because it hasn’t hit 1933 levels; ominous political trends shouldn’t be dismissed just because there’s no Hitler in sight.
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lundi 12 décembre 2011

Accord européen : « accord impressionnant » ou « montagne ayant accouché d’une souris » ?

Infographie : François Descheemaekere
Je manque encore du recul nécessaire pour me faire une opinion fondée sur l’accord conclu à Bruxelles vendredi dernier. Si j’en juge aux commentaires publiés dans la presse, cet accord est loin de faire l’unanimité. D’ailleurs, l’agence de notation Moody’s a publié ce matin un communiqué dans lequel elle fait savoir qu'elle réexaminerait les notes des pays de l'Union européenne au premier trimestre 2012, le sommet de la semaine passée n'ayant pas produit à son sens de résultat décisif et laissant la zone euro exposée à de nouveaux chocs.

Pour certains, la montagne a accouché d’une souris et la plupart des décisions qui ont été adoptées ne sont qu’une
reformulation un peu plus contraignante de mesures qui existaient déjà. C’est notamment le cas pour la fameuse « règle d’or » et les sanctions à l’encontre des pays ne respectant pas les critères de déficit et d’endettement, le traité de Maastricht, adopté il y a presque vingt ans, contenant déjà ces dispositions. Ces critiques reprochent à l’accord de Bruxelles de ne pas avoir proposé de réponse susceptible de rétablir la confiance des marchés financiers (la question du rôle de la Banque Centrale Européenne).

Pour d’autres, ce sommet est une avancée spectaculaire qui montre que les Etats membres, animés par le couple Allemagne-France, se sont unis sur un accord pour un nouveau traité de discipline budgétaire et fiscale, tout en amenant le Royaume-Uni à « se découvrir » en se mettant lui-même hors-jeu.
Le couple franco-allemand, s’est érigé comme un véritable « directoire » de l’Union européenne, seul capable de prendre les décisions rapides et efficaces en ces temps particulièrement difficiles, alors que le système communautaire (Commission-Parlement-Conseil) paralysé par sa complexité, sa lourdeur et sa lenteur, était de facto mis hors course.

Ma première remarque « à chaud », c’est que l’Europe était déjà incroyablement complexe à comprendre et à expliquer, et qu’avec ce nouvel accord,
sa complexité s’est considérablement accrue !  Il y a maintenant l’Union des 27, l’Eurozone des 17 pays de la monnaie unique, et l’Union des 26 (l’Union des 27 moins le Royaume-Uni) qui se sont engagés à adopter le nouveau traité de discipline budgétaire et fiscal. Les juristes vont avoir du pain sur la planche pour démêler l’écheveau de traités et de mesures qui s’appliquent aux uns mais pas aux autres… Quant à ceux qui comme moi sont engagés dans des actions de pédagogie sur les questions européennes, je leur (je nous…) souhaite bon courage !

Ma deuxième observation, c’est que
cet accord marque certainement un tournant dans le processus de construction européenne.
Concernant les acteurs, on voit bien que
ce sont les chefs d’Etat ou de gouvernement qui ont eu le rôle moteur essentiel, la Commission se trouvant reléguée à un rôle de greffier (par comparaison, qu’on se souvienne du rôle d’impulsion de la Commission présidée par Jacques Delors pour initier la création du marché unique de 1992 ou celle de l’euro !). Quant au Parlement européen, sensé représenté les citoyens de l’Union, il a été totalement absent de la scène et son silence a été assourdissant.
Depuis son entrée dans l’Union européenne,
le Royaume-Uni avait toujours eu une place à part, « un pied dedans et l’autre en dehors ». En décidant de ne pas participer au nouveau traité, il confirme son peu de motivation à s’engager plus avant dans l’intégration européenne, et confirme au contraire sa volonté de rester à l’écart, comme il l’avait déjà fait en restant à l’extérieur de l’euro et de l’espace Schengen. Certains pensent même que cette déclaration d’isolationnisme pourrait bien être le prélude à un retrait pur et simple de l’Union européenne…


J’espère que les marchés seront rassurés par cet accord, que les Etats sauront trouver les mesures de relance nécessaires pour compenser l’austérité engendrée par leurs politiques de rigueur budgétaire, et que la construction européenne se poursuivra, dans la fidélité à sa devise « Unis dans la diversité ».

                                     François Descheemaekere

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Les dix points pour comprendre le nouvel accord européen

[La Tribune]

Règle d'or, sanctions automatiques, rôle du FESF et de la BCE... Les dix questions clés pour comprendre l'accord européen à 26 pour un pacte budgétaire renforcé.

1 - L'Europe des 27 existe-t-elle encore ?
2 - La convergence budgétaire
3 - Que deviennent les traités ?
4 - Quelles conséquences pour la Grèce ?
5 - Où va la Grande-Bretagne ?
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Accord de Bruxelles : le décryptage de Jacques Attali

Comme j'aimerais avoir tort

[Slate.fr]

Jacques Attali est un des fondateurs de Slate.fr. Il en préside le conseil de surveillance. Economiste, écrivain, éditorialiste à l'Express, Président de PlaNet Finance. Il est l'auteur de nombreux essais, biographies, pièces de théâtre et romans dont récemment «Demain, qui gouvernera le monde?» Site: http://www.attali.com

On n'a fait à Bruxelles que se donner un peu de temps, pour passer les élections de 2012 en France. Pendant ce temps, les mêmes vont s'enrichir, les mêmes vont payer.

L’accord de Bruxelles a été approuvé par tous. Et c’est un extraordinaire exploit du président de la République Française et de la Chancelière allemande que d’avoir réussi, (après avoir eux-mêmes enfin pris la  mesure des risques à court terme sur la survie de l’euro), à faire  partager cette prise de conscience par 26 pays sur 27; et d’avoir commencé à  prendre les mesures nécessaires pour le sauver. De plus, quelques phrases éparses dans cet accord montrent aussi que les gouvernants ont compris qu’aucune solution à la crise de la dette publique en Europe n’est possible sans une dynamique d’investissement, qui passe par le lancement de nombreux chantiers continentaux de la libération de la croissance. 
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La Grande-Bretagne s'isole du reste de l'Union Européenne

La City si chère à Cameron

[Myeurop]

David Cameron a rejeté l'accord sur le renforcement de la discipline budgétaire conclu à Bruxelles, de peur d'une réglementation plus stricte du secteur financier. Pour le premier ministre britannique, les "intérêts britanniques" et ceux de la "City" vont toujours de pair.

Le Royaume-Uni s’est écarté un peu plus de son continent. Après avoir obtenu en 1991 d’être intégré au traité de Maastricht sans être lié à son chapitre social et sans adopter l’euro, pour la première fois depuis son entrée dans l’Union Européenne en 1973, Londres ne signera pas un traité européen majeur.
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Moody's maintient la zone euro sous surveillance

[LeMonde.fr]

L'agence d'évaluation financière Moody's a confirmé, lundi 12 décembre, qu'elle reverrait les notes qu'elle attribue aux dettes souveraines des pays de la zone euro et de l'Union européenne lors du premier trimestre 2012 en raison de l'absence de "mesures décisives" prises lors du sommet européen la semaine dernière.
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Crise de la dette : le monde tousse, les Brics s'enrhument

[La Tribune]

Les Brics seraient-ils devenus un "Bloody Ridiculous Investment Concept" ? Le ralentissement de la croissance mondiale révèle en tout cas de profondes différences au sein de ce groupe de pays.

Voilà dix ans que le concept de Bric a été inventé par Jim O'Neill, banquier chez Goldman Sachs, pour décrire les quatre économies du monde dont la croissance était la plus rapide. Le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine forment le noyau dur de ce bloc, auquel l'Afrique du Sud, le « s », est venue s'arrimer plus tard. Mais avec le ralentissement économique des pays de l'OCDE, les Brics tirent la langue à leur tour. Au point de susciter un véritable débat sur la réalité de leurs points communs et de leurs succès. Albert Edwards, stratégiste à la Société Générale, envisage même de rebaptiser les Bric(s) en « Bloody Ridiculous Investment Concept » : un « thème d'investissement carrément ridicule ».
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Climat : un accord à Durban pour un nouveau pacte mondial en 2015

[LeMonde.fr]

"En l'honneur de Mandela : cela a toujours l'air impossible, jusqu'à ce que ce soit fait. Et c'est fait !" : le tweet posté par Christiana Figueres, responsable de l'ONU pour le climat, à l'aube du dimanche 11 décembre traduit le soulagement des représentants des 190 pays rassemblés depuis le 28 novembre à la conférence de Durban (Afrique du Sud).  La 17e conférence des Nations unies sur le climat s’est finalement achevée, à l'issue de deux nuits blanches consécutives de discussions, par un accord prévoyant d’établir d’ici à 2015 un pacte global de réduction des émissions de gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique.
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vendredi 9 décembre 2011

Sommet de Bruxelles : la zone euro avance seule

Infographie : François Descheemaekere
[Fenêtre sur l'Europe]

Le sommet européen de crise a tourné vendredi à l'affrontement avec la Grande-Bretagne et échoué à accoucher d'une révision du traité de l'UE à 27 pays pour renforcer la discipline budgétaire de la zone euro, qui du coup ira seule de l'avant pour adopter de nouvelles règles.

Les dirigeants réunis à Bruxelles se sont sur le fond mis d'accord sur le contenu des mesures appelées à durcir la gestion des comptes publics pour l'Union monétaire, avec "règles d'or" dans tous les pays et sanctions quasi-automatiques. Ils espèrent que cela sera suffisant pour convaincre la Banque centrale européenne de faire davantage pour les aider à circonscrire l'interminable crise de la dette qui dure depuis plus de deux ans, a emporté la Grèce, l'Irlande, et le Portugal, et fait à présent planer une menace sur la survie même de l'euro.
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L'Allemagne cherche-t-elle de nouveau à dominer l'Europe?

[Slate.fr]

Ce n'est plus avec son armée, ce n'est plus le Blitzkrieg. L'Allemagne d'Angela Merkel veut enseigner aux nations surendettées les vertus de la prudence et de l'effort.

Une fois par jour, au minimum, un membre de la blogosphère ou des médias souligne l'ironie: après avoir essayé par deux fois au siècle dernier de soumettre ses voisins par la force des baïonnettes, au XXIème siècle, l'Allemagne s'est dotée d'une nouvelle arme: le défaut souverain. Nommez-la Schnittskrieg: une guerre où des coupes budgétaires alliées à une austérité profonde et néfaste amputent, taxent et réaménagent les économies en ligne de mire jusqu'à ce que – du moins en théorie – on leur accorde le droit de conserver sans risque leurs liens avec le Reich... Je veux dire, la zone euro.
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Le retour des Vilains Allemands : Merkel conduit son pays à l’isolement

The Return of the Ugly Germans : Merkel Is Leading the Country into Isolation

[Spiegel Online]

The German bogeyman has raised its head yet again in the euro crisis. Merkel's rigorism is ruining the work done by generations. Even if the chancellor is correct in her policies, it would be better for Germany to do the wrong thing together with its partners than to go it alone and insisting on the right thing.
"The spirit of Europe is dying, the spring of the new era is in Germany." The quote sounds almost as though Chancellor Angela Merkel had just come home from Brussels and, after a few shots of schnapps, began waxing poetic about the current state of European politics.
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